Review VF – Fables Tome 21 : Camelot

Review Fables Tome 21
Review VF - Fables Tome 21 : Camelot
Les points positifs :
  • Le mythe arthurien revisité
  • Blue, Bigby et Darien
  • La rivalité Blanche Neige/Rose Rouge
Les points négatifs :
  • Numéros d’introduction et conclusion oubliables

« Je suis Blanche Neige. Je veille sur moi, je veille sur les miens et je ne perds jamais. » – Blanche Neige


  • Scénario : Bill Willingham, Mark Buckingham Dessins : Mark Buckingham, Steve Leialoha, Barry Kitson, Russel Braun – Encrage Andrew Pepoy, Gary Erskine, Steve Leialoha, Russel Braun – Colorisation : Lee Loughridge

La mort continue à frapper la communauté des contes de fées, Blue, Darien et maintenant Bigby ayant succombé. Néanmoins, Willingham ne semble pas en avoir fini avec nos trois héros… En parallèle, dans le monde des vivants, le conflit entre Blanche Neige et sa sœur empire progressivement ce qui pourrait conduire à une crise d’une ampleur jamais atteinte parmi les Fables. Cette semaine, un tome massif chargé en péripéties, regroupant les arcs June Bug (#130), Camelot (#131-133, #135 -137), Deeper into the Woods (#134), Root and Branch (#138), The Boys in the Band (#139-140). C’est partie pour la review d’un des meilleurs tomes de la série.

Les Chevaliers de la table Ikea

Bigby est mort. Le Grand Méchant Loup que tout le monde pensait immortel – lecteurs compris – a été changé en verre puis brisé par le Prince Brandish et tandis que les Fables s’affairent à le reconstituer, un nouveau conflit menace encore une fois la communauté. En parallèle, Rose Rouge continue à servir en tant que paladin de l’espérance et part à la recherche de champions qui lutteront à ses cotés dans sa quête. Un chef, des vassaux, une quête, si vous avez lu le titre de ce tome vous vous doutez de la manière dont les choses vont tourner… En effet, Willingham, usant du principe de prophéties introduit dans les numéros précédents, réhabilite le mythe de Arthur et de ses chevaliers, jouant avec, afin de mettre Rose dans le rôle du Roi à l’épée magique. L’auteur arrive tout du long à allier humour et épique durant les éliminatoires servant à désigner les futurs champions que ce soit la table de pique-nique ronde servant aux réunions ou la personnalité des candidats présents étant quasiment tous des rebuts de la société (Spoiler : mention spéciale au Lancelot clochard se fendant après être tombé amoureux de Rose d’un « oh merde, je suis Guenièvre »). Néanmoins alors que tout semblait bien se passer, le meurtrier de Bigby ressuscite mystérieusement sur la table d’opération ce qui va provoquer une rupture totale entre Blanche Neige et sa sœur. En effet, cette dernière décide d’en faire un de ses champions pensant que Brandish peut être réhabilité.

Ca y est on y est enfin, la dernière crise de l’univers de Fables commence et chacun des camps va progressivement commencer à s’armer l’un contre l’autre. Même si les deux sœurs le font inconsciemment et que la crise n’en est qu’à ses débuts, il est possible de voir que les forces qui vont être déployées sont colossales, que ce soit Rose et son armée de champions ou Blanche Neige ne réalisant pas que Winter, Reine du Nord, commence à rassembler ses vassaux en prévision du conflit à venir. Un arc très familial donc, puisque chacun des Wolf aura son mot à dire, même les plus jeunes, à l’instar d’Ambrose réprimandant sa sœur se jugeant indigne du sacrifice de Darien. Il y aurait encore beaucoup à dire au vu de la multitude d’intrigues s’entremêlant mais je me refuse à gâcher la surprise. Sachez seulement que Gepetto continue comme à son habitude ses manigances afin de redevenir empereur et les aventures du petit soldat de bois, envoyé en mission secrète dans la foret composée de ses frères devenus arbres est vraiment très sympathiques à suivre.

Brightest day ?

Bigby se ballade dans la foret lorsqu’il entend un cor de chasse. Intrigué, il est bien décidé à débusquer l’intrus. Arrivé sur place, un jeune homme paré de bleu retire sa capuche et révèle son identité. Après 50 numéros parsemés d’apparitions fantomatiques, Blue est enfin de retour dans la série même si, malheureusement, celui-ci revient pour annoncer au loup qu’ils sont tous les deux morts. Le dialogue est beau, émouvant –pas seulement parce que l’auteur de la critique est un fanboy-, sans être dénué d’humour. Avec le personnage, Willingham se permet de traiter de la vie et des problèmes inhérents à celle-ci avec philosophie, et le fait, comme à son habitude, de manière subtile et intelligente. Ainsi selon l’auteur, une vie sans problème est la pire chose que l’on puisse souhaiter à quelqu’un de part le peu d’attention que d’autres nous porterons, de quoi faire réfléchir. A noter que le décor totalement épuré ainsi que l’auteur s’adressant à Bigby par le biais d’un autre de ses personnages rappellent fortement, même si à moindre mesure, le travail de Morrison sur Animal Man –mais je m’avance sans doute un peu. Les dernières planches voyant Blue s’évaporer et enfin disparaitre pour laisser place à Darien sont magnifiques et la vue du petit garçon est aussi émouvante pour son père que pour le lecteur laissant libre à ce dernier d’imaginer la suite de leur dialogue volontairement passé sous silence. Un magnifique moment de bande dessinée en somme.

30 millions d’amis

Trois numéros servent d’introduction et de conclusions à ce tome. Néanmoins, même si ceux-ci se révèlent fort sympathiques, ils sont loin du grandiose des autres arcs scénaristiques regroupés dans ce volume. La première histoire conte les aventures de Brindille, fille d’anciens enfants de bois, emménageant dans l’ancienne forteresse de Mister Dark, qui va découvrir que des rats géants se cachent dans les bas fonds du château. A vrai dire, même si l’aspect slide of life du récit est sympathique, il est possible de se demander quel est l’intérêt de ce numéro, celui-ci n’impactant en rien la suite des aventures et permettant seulement au récit de ne pas repartir en fanfare après la mort de Bigby. La deuxième histoire narre les aventures des membres du groupe de musique formé par Blue décidant de quitter le monde des communs afin de reconquérir les royaumes. Willingham déplace le récit en Ecosse lui permettant d’utiliser le personnage de Bahobhan Sith. Après de nombreuses recherches et pour faire une parenthèse culture, les Bahobhan Sith écossaises seraient un mix entre une banshee et un succube mais paradoxalement auraient comme équivalent francophone la « Dame Blanche » qui elle n’a rien de sensuel.

Les héros vont donc affronter ce nouvel ennemi et notamment son lieutenant que Eglantine vaincra, montrant enfin les aptitudes martiales de la princesse. Les personnages restent attachants et particulièrement le chat botté empruntant pas mal de part sa personnalité à son alter égo de chez DreamWorks Animation. A noter que les dessins sont assurés pour ces deux derniers numéros par Steve Leialoha dont le style se rapproche fortement de celui de Buckingham, ce dernier l’ayant enfin laissé avoir son heure de gloire. En effet, Leialoha, en plus d’avoir encré la totalité des planches de Buckingham a également encré la plupart des planches de Fables étant présent sur la série depuis le premier numéro. Un récit sympathique donc, qui en plus de quasiment en finir avec les péripéties de la Belle au bois dormant, vous donnera une sérieuse envie de vous refaire l’intégrale Shrek.

Il y a quelque chose de pourri au royaume de Fableville, les graines de la discorde ont été semées dès le premier numéro et cet ultime crise, résultant d’un développement de l’intrigue et des personnages n’a rien d’étonnant. Arrivée à son 130ème numéro, la série fascine autant dans sa capacité à toujours se renouveler et à enchanter le spectateur. La trame principale pleine de trouvaille fait progresser les personnages et le mène petit à petit à une conclusion inévitable. Malgré un encadrement par des histoires sympathiques quoique un peu faibles scénaristiquement, le cœur du tome relève de l’excellence de part sa manière de jouer avec les contes de la culture populaire mais aussi en faisant vibrer le cœur des fans sans jamais tomber dans le fan service. Il ne me reste plus qu’à vous donner rendez-vous pour la conclusion de la série qui arrive à grand pas. Lisez Fables, lisez des comics et foncez regarder Shrek.

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Blue

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Biggy
7 années il y a

On sent que l’on arrive au bout du chemin. Un gros pavé qui nous prépare au grand final avec les deux soeurs en point d’orgue.

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