Review VO – Deathstroke : Rebirth #1

Review Deathstroke : Rebirth #1
review Deathstroke : Rebirth #1
Les points positifs :
  • Un Deathstroke plus terre-à-terre
  • L’ambiance thriller politique
  • Visuellement solide
Les points négatifs :
  • Un début un peu poussif
  • L’intrigue peine à passionner

« I had sons. I killed them when I put on this uniform. » – Deathstroke


  • Scénario : Christopher Pries  Dessins  : Carlo Pagulayan Encrage : Jason Paz  – Couleurs : Jeromy Cox

Après deux tentatives de séries ongoing sans grand succès (bien que la seconde ait été de meilleure qualité, graphique notamment, mais aussi au niveau du scénario à ses débuts), DC Comics maintient Deathstroke au sein de son relaunch Rebirth et lui offre un nouveau titre, avec une nouvelle équipe créative également. Alors qu’il n’avait plus écrit chez DC depuis 2000, Christopher Priest fait son retour chez l’éditeur après un long passage chez Marvel (Captain American and the Falcon, The Crew) et Valiant (The Return of Quantum & Woody). Il n’est pas non plus inconnu des récits sanglants et/ou guerriers, ayant été auteur sur Deadpool et de la mini-série The Unknown Soldier publiée en 1988-89. Du coup, loin des délires de combats entre méta-humains du run précédent, on va démarrer dans une ambiance beaucoup plus terre à terre… Ce choix va-t-il payer ?

Dans un premier temps, on remet les pieds dans les origines de Slade Wilson, et dans sa famille. On oublie Rose et Jericho, et on revient à ses enfants sous forme « classique », Grant et Joseph (Joey, avant qu’il ne devienne Jericho). Il se montre être un père très dur, pas foncièrement mauvais, mais qui a bien du mal à éduquer ses gamins ; son meilleur ami Wintergreen est également aperçu dans le flashback. Par la suite, on se dirigera en Afrique. Ici, Slade a déjà perdu son oeil, est le mercenaire ultra-puissant que l’on connaît bien, et offre ses services au plus offrant – ou à celui qui sert le mieux ses intérêts, c’est selon. Priest nous montre bien le faible degré d’éthique qu’a le personnage, qui ne pense vraiment qu’à lui et à une certaine « bien aimée » – qu’on imagine être peut-être la mère de Grant et Joey, ou peut-être la mère de Rose (même s’il n’est nulle fait mention d’elle dans ce numéro). Il se trouve qu’une autre connaissance de Slade se trouve également en Afrique, aux mains de soi-disant terroristes (en aparté, Priest fait quelques piques sur la géopolitique des puissances occidentales et sur le discours islamophobe en lien avec l’actualité ; pourquoi pas). Des éléments que l’on avait pu voir lors du numéro #0 des New 52, mais avec pour le moment pas mal de modifications qui offrent ce mélange de retour aux sources et de remise à neuf.

Comme je le disais au début, le contexte de ce premier numéro est bien plus terre à terre que ce que nous avions eu ces deux dernières années, et ce n’est pas forcément un mal. On en revient à un récit sous forme de thriller guerrier (peut-être un peu politique) qui est plus efficace que la grosse série B sanglante, qui s’appréciait au début mais finissait par lasser. Quelques zones d’ombre sont encore à déplorer même si ça laisse des pistes à explorer dans les prochains numéros, et il faut quand même avouer qu’on n’arrive pas encore à être captivé par ce que Priest nous raconte. J’ai bien aimé l’utilisation d’un super-vilain connu du DC Universe telle qu’elle ait faite dans ces pages, et le fait d’avoir un numéro assez calme pour débuter (le côté sanglant brainless n’apparaissant que sur la fin).

Du côté des dessins, nous retrouvons le duo Carlo Pagulayan et Jason Paz qui avaient eu le malheur de débuter chez DC avec Convergence et Telos. Si le récit n’est pas encore un chef d’oeuvre, on sera content de voir que le talent des deux est mis à meilleure contribution. Le style est très correct, dans la mouvance mainstream actuelle, et associée aux couleurs de Jeromy Cox, il se dégage un petit quelque chose au fil des pages, l’ambiance est assez présente et offre un petit dépaysement. Ce n’est pas encore du niveau de Ben Oliver sur Batwing qui nous transportait littéralement en Afrique, mais l’envie est là. La composition des pages, avec ces cases de titre qui viennent s’intercaler, si elle relève pour le moment plus d’un effet de style, est assez intéressant pour la séparation des différentes scènettes de ce premier chapitre. Il y a donc un potentiel pour ce titre, qui demande par contre à être exploité.

Difficile de s’emballer pour ce Deathstroke façon Rebirth. On revient en effet à du classique pour le personnage, et le récit prend une dimension bien plus réaliste (sans trop en faire) que ces deux dernières années, évitant les effets de surenchère pour le moment. On ne saura que trop apprécier ça, d’autant plus que l’équipe aux dessins fait un travail franchement correct. Il faudra en revanche que Priest s’applique plus sur les prochains numéros pour captiver son lectorat, car il manque encore quelque chose pour donner envie de revenir au prochain numéro. 

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ArnoKikoo

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2 Commentaires
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The Bat
7 années il y a

Peut-être est-ce parce que je suis complètement débutant avec le personnage, mais j’ai vraiment pris mon pied avec ce numéro qui se lit assez vite. Bien que la narration ne casse pas trois pattes à un canard, j’ai réellement été pris par le récit et par la caractérisation du personnage principal. J’attends la suite avec impatience !

Flycatcher
Flycatcher
7 années il y a

L’éducation à la dure ^^
J’en ai un peu rien à foutre de Deathstroke, mais voilà quoi, c’est le grand retour de Priest aux affaires. Ce qui fait du titre un incontournable !
Slade qui ne part pas affronter des monstres ou des Dieux, une grosse épée à la main, c’est cool. J’aime cette approche réaliste de l’auteur qui soulève des problématiques de société et politiques, tout en parsemant son récit de flashback très efficaces.J’ai bien aimé également la manière dont il dépeint son personnage, en surlignant de manière évidente son côté extrême, tout en apportant ça-et-là quelques nuances à travers des silences ou quelques réflexions qui parviennent à légèrement laisser entrevoir son côté humain. Il arrive à dessiner les contours d’un vilain complexe dans tous les cas.
Petit bémol, qui n’en est pas vraiment un : le niveau d’anglais est déjà plus relevé que ce à quoi on a l’habitude. J’ai parfois eu un peu de mal.

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