SDCC 2016 – Récap panel Birds of Prey 20th anniversary

Le dernier panel de cette année a profité des 20 ans des Birds of Prey pour rassembler les auteurs marquants du titre de ces fameuses héroïnes. Ainsi, vous retrouverez le co-créateur de la série et modérateur, Jordan B. Gorfinkel, Gail Simone et les deux auteures du titre Rebirth qui vient de commencer, Shawna et Julie Benson. Avec également l’ancien éditeur des Birds of Prey Joe Illidge, tout ce beau monde va pouvoir discuter de l’équipe féminine que forment Batgirl/Oracle, Huntress et Black Canary. Chuck Dixon devait être présent, mais il n’est jamais venu, malheureusement.

On commence avec l’actualité et les sœurs Benson, scénaristes du titre Rebirth Batgirl and the Birds of Prey. Shawna parle de leur travail sur le show de la CW The 100 et que le comics est leur «travail au noir». Elle raconte que le titre suit Barbara alors qu’elle revient d’un séjour en Asie pour trouver un(e) inconnu(e) utilisant le nom Oracle. Elle recrute alors Black Canary et Huntress pour traquer ce(tte) nouvel(le) Oracle, réunissant les Birds of Prey originales. Julie raconte comment elles ont eu ce job après une longue conversation sur l’histoire de DC avec Geoff Johns, et que quand ce dernier vous propose d’écrire un récit, vous dîtes oui. Shawna reprend en disant qu’elle a connue les Birds of Prey grâce à la série d’une seule saison, qu’elle trouvait en avance sur son temps malgré ses (gros) défauts. Elle ajoute ensuite qu’aujourd’hui plus que jamais, les femmes sont acceptées non seulement en tant que personnages, mais aussi en tant qu’auteures et artistes, et Birds of Prey transmet cela.

Simone prend ensuite la parole, louant le travail de Dixon sur l’équipe de sa création, qu’elle ressentait comme le seul comics écrit pour elle. Quand elle reprit le titre, elle voulait montrer qu’il pouvait exister une histoire avec trois héroïnes qui serait comme un buddy cop movie et que Black Canary n’était pas qu’un love interest pour Green Arrow. Le rôle de Huntress dans l’équipe était de bouger les choses et d’être imprévisible. Elle raconte qu’elle a obtenu ce job après avoir rencontré Ed Brubaker à sa première SDCC pendant un panel avec d’autres auteurs de Marvel, puis plusieurs autres scénaristes l’ont amené à écrire sur Birds of Prey le reste du week-end. Son premier pitch ne fut pas utilisé mais elle fut tout de même engagée. Il était important pour elle de faire en sorte que Black Canary ne soit pas à nouveau un otage, alors elle a écrit une histoire dans laquelle elle s’évade, même avec deux jambes cassées. Son but était de ne pas tomber dans les clichés des personnages féminins.

Illidge parle ensuite de son travail d’éditeur sur les Birds of Prey, disant qu’il était à la base concerné par la diversité culturelle, mais réalisa qu’il fallait également inclure la diversité du genre. Il a compris l’importance de ce comics à travers l’amitié qui lie les personnages dans le récit et la façon dont les fans handicapés ont répondu à ces personnages. Il ajoute qu’il a réalisé qu’un collègue éditeur n’avait rien compris aux femmes quand il critiquait une image de Barbara Gordon portant des talons en chaise roulante. il a également voulu fermer un cercle émotionnel en la confrontant au Joker et explorer des thèmes liés à l’héroïsme, déclarant que «tu ne peux pas sauver tout le monde, mais il faut se lever et essayer encore le lendemain».

Au tour de Gorfinkel de parler de la création des Birds of Prey, rassemblant des personnages avec du potentiel inexploité à l’époque. Son inspiration pour la relation qu’entretiennent Oracle et Black Canary fut celle de John McClane et du Sergent Al dans Die Hard. L’un de ses objectifs était de traiter les héroïnes différemment des héros tout en mettant l’accent sur la réalité de leurs relations et leur pratique. Il ajoute qu’il a un moment pensé à renommer les Birds of Prey en Hell’s Belles mais fut convaincu de garder le titre tel quel.

Lors des questions/réponses, Simone raconte que ce qui est génial avec le fait que Barbara devienne Oracle est que sa paralysie servait à la base le scénario d’un personnage masculin et sert désormais Barbara elle-même. Shawna déclare que beaucoup de femmes voulaient écrire des comics après la création des Birds of Prey, mais ne savaient pas comment s’introduire dans l’industrie et qu’ainsi, leur objectif est également est d’étendre le nombre d’auteures chez DC. Julie et elle étaient sceptiques de la façon dont DC a géré les créatrices par le passé, mais elles voient que DC est en train de changer sa vision sur les femmes. Malheureusement, ce genre de changement est lent, et c’est particulièrement glacial dans le monde des comics, elles se sentent d’ailleurs chanceuses de vivre à une époque ou de plus en plus de scénaristes TV sont des femmes, même si elles ne représentent toujours que 20% d’entre eux.

Simone s’est moquée de l’idée que seuls les femmes devraient écrire des personnages féminins, et l’idée que les femmes ne devraient écrire que des personnages féminins serait mettre une étiquette sur les créateurs à cause de leur genre. «Si vous êtes une femme, vous n’avez pas pas envie d’écrire uniquement des femmes».

Sur un tout autre sujet, Gorfinkel déclare qu’il déteste les bas de Black Canary, prétextant que «s’ils sont si biens, pourquoi Dick Grayson n’en portent pas ?». Simone ajoute qu’elle a ramené les bas une fois qu’elle a vu qu’ils redevenaient fashion, car elle déteste quand les gens disent qu’elles ressemblent à une prostituée. Les Benson ont quant à elles adoptées pleinement les bas sur Black Canary. Selon Gorfinkel, une femme a le droit de porter ce qu’elle veut, tout simplement.

Simone déclare que dans la timeline de Barbara, les New 52 la ramenaient plus tôt et son histoire en tant qu’Oracle se trouve plus tard. Ils allaient dans cette direction, même s’ils ne l’avaient pas établis. Les Benson ont dit qu’elles voudraient bien ajouter des blagues faisant référence à la série tv Birds of Prey. Illidge déclare qu’il est fatigué des personnages féminins qui n’ont toujours pas de personnalité ou de direction. Enfin, Simone nous dit que le but des comic books est d’être en avance sur les autres médias et que les créateurs veulent que leurs comics influencent les autres médis et non l’inverse.

C’est fini pour cet ultime panel de la SDCC 2016, où tous ces auteurs ont pu parler de leur vision des Birds of Prey, équipe importante pour toute une branche du lectorat de DC.