SDCC 2016 – Recap Panel DC Rebirth : Justice League

Nous continuons de vous présenter les différentes conférences que DC Comics a donné pour cette édition 2016 de la SDCC, en nous intéressant cette fois aux publication du relaunch Rebirth, et notamment au titre Justice League et tous les personnages qui y sont affiliés, ou presque. Etaient présents à ce panel Brad Walker (Aquaman), John Semper (Cyborg), Joshua Williamson (The Flash) et Robert Venditti (Hal Jordan & The Green Lantern Corps), le tout sous la houlette de Hank Kanalz. Et avant de commencer avec le récap, laissez moi simplement vous présenter ci-dessous la nouvelle couverture de Ethan Van Sciver pour le 4ème print de DC Universe : Rebirth #1, qui contient un certain élément clé du relaunch de DC Comics…

Cyborg

On commence le panel avec le titre Cyborg écrit par John Semper, dont le premier numéro arrive en septembre prochain. Semper se rappelle d’une interview dans laquelle on lui avait décrit Cyborg comme « handicapé », ce qu’il n’avait jamais considéré, car il est pour lui un véritable super-héros, et c’est bien ce qu’il a l’intention de montrer dans sa série, en s’intéressant aussi à sa personnalité et sa vie personnelle, de la même façon qu’il a pu le faire il y a 20 ans lorsqu’il a ré-imaginé Spider-Man pour l’animation. Quelques pages du titre sont montrées de l’artiste Paul Pelletier. Une splash page est notamment montrée avec le nouveau vilain, créé par Semper et « astucieusement » nommé Malware.

L’auteur tease une très grosse scène d’action pour le premier numéro, avec également un grand retour sur le passé du personnage et de ses angoisses ; de cette façon, il veut pouvoir faire plaisir aux fans de longue date, et que les lecteurs arrivants ne se sentent pas perdus. Il précise enfin que l’artiste Will Conrad alternera sur le titre avec Paul Pelletier.

Aquaman

Par rapport à ce conflit, Walker explique qu’Aquaman essaie de ramener à sa juste place Atlantis sur la scène politique mondiale – et le running gag de ne pas prendre au sérieux le personnage est appliqué là à toute sa nation. Aquaman est en charge d’une des plus grandes sociétés existantes mais il n’est pas pris en compte dans les affaires du monde. Enfin, Walker affirme être ravi du double-shipping, puisque ça ne laisse pas le temps d’être distrait par autre chose et que ça permettra aux TPBs d’arriver plus rapidement, ce que les lecteurs ont l’air d’apprécier.

The Flash

Le scénariste de Flash Joshua Williamson prend la suite pour se concentrer sur Flash  #3. Williamson informe l’assistance des intentions de l’intrigue, avec une Central City désormais pleine de dizaines de citoyens dotés du pouvoir de Speedforce. “Certains veulent vivre leur vie, d’autres vont devenir des criminels”, explique l’auteur. “Barry et August essayent d’arrêter ceux qui font un mauvais usage de ce pouvoir. Il va y avoir de nombreux nouveaux visages”. Un visuel du centre d’entraînement de Speedforce à S.T.A.R. Labs est montré au public, et un nouveau personnage baptisé Godspeed est introduit. « Il utilise ses pouvoirs pour tuer, et il en a après les speedsters. » Parmi ceux-ci, deux nouveaux protagonistes féminins, Mina et Avery.

Williamson vante les talents de son collaborateur Carmine Di Giandomenico, affirmant sa passion pour le personnage et son envie de réaliser une bonne histoire avec lui. Le dessinateur glisserait dans le dessin des hommages à de précédentes aventures du Bolide que le reste de l’équipe créative n’aperçoit parfois même pas.  “Quand il a eu ce boulot, c’était très important pour lui” explique Williamson. « Il a fait plein de trucs cools, comme se servir des éclairs pour guider le sens de lecture de l’histoire. » Neil Googe sera l’artiste d’alternance sur la série. Williamson déclare qu’il a toujours voulu écrire pour le personnage de Flash, et son envie initiale était de se concentrer sur Barry en solo’. Mais il s’est ensuite dit après y avoir pensé qu’une multitude de speedsters dans la même histoire permettrait de poser la question : qu’est ce qui fait que Barry est si spécial, en définitive ?

Kid Flash est venu sur la table, et Williamson avoue là encore son amour du personnage, comme un fils adoptif pour le héros. Le scénariste participera au remplacement du sidekick, et à ce que la légende continue : dans The Flash #9, en octobre, les deux Wally West se rencontrent dans une histoire baptisée “Kid Flash of Two Worlds”.

Hal Jordan & The Green Lantern Corps

Hal Jordan & the Green Lantern Corps prend la suite, avec Venditti. Celui-ci assure au lecteur que le numéro Rebirth est un bon jumping point pour les nouveaux entrants. La série verra Hal Jordan revendiquer le titre de Green Lantern, et se mettre en recherche du Green Lantern Corps. “Ethan Van Sciver est extraordinaire, il s’accorde à merveille à l’idée de renaissance et à la mythologie des Lanterns”, explique Venditti. “L’avoir sur la série est une chance, il connaît les personnalités de ces personnages et sait les faire communiquer”.

Sinestro a déplacé le War World au centre de l’univers, et fait d’eux la force de police de celui-ci. “Sinestro a perdu en capacités, après les nombreuses démonstrations de pouvoir nécessaires à imposer sa force de police cosmique, et c’est là que nous reprenons avec lui.” raconte l’auteur, ajoutant que Van Sciver amène avec lui une énergie et un enthousiasme à la série qui est “contagieux. On échange par mail sur les différentes histoires à écrire et s’alimentons mutuellement de cette manière. J’ai déjà en tête douze scénarios et de son côté, il a bouclé les dessins de six numéros. Les deux artistes sont très enthousiastes.” Venditti continue son déluge d’éloges avec Sandoval, artiste alternatif sur la série et apparemment capable d’un rythme surprenant. Il aurait par exemple designé dix nouveaux Yellow Lanterns ex nihilo pour réaliser une couverture de single.

“Sinestro trouve un moyen de se régénérer”, raconte Venditti. “ J’aime écrire la relation entre Sinestro et sa fille. Soranik était une Green Lantern, maintenant c’est une Yellow Lantern et j’adore écrire ces personnages.” La page suivante est tirée d’un numéro à venir et montre le Green Lantern Corps, dont John Stewart, Guy Gardner et Kilowog, à la surprise de Venditti. Il ajoute que l’équipe travaille dans le secret sur Kyle Rayner, définitivement à l’ordre du jour pour la suite.

Q&A

L’assistance s’est ensuite adonnée à quelques question, pendant que Kanalz surveillait celles posées sur Twitter. Semper a parlé de ce qui l’a mené à Cyborg, expliquant une certaine affinité à la technologie. “Je pense que c’est un personnage du moment. C’est un personnage de couleur, et il y a une temporalité utile à faire une histoire aujourd’hui sur un homme noir de Detroit. Je n’aurais pas pu choisir un meilleur héros sur lequel j’aurais envie de travailler en ce moment.” Semper ajoute qu’il explorera la relation de Cyborg à son père, et son “environnement extérieur”. Detroit sera sa Gotham ou sa Metropolis.

Un fan interroge Semper sur son commentaire à propos de Cyborg “handicapé”, demandant pourquoi Cyborg ne pourrait pas être à la fois handicapé et un héros. Semper a parlé de sa soeur aveugle, et de son désamour personnel pour le terme “handicap”. “Si je vois quelqu’un en fauteuil roulant, je ne pense pas que c’est un handicapé, je pense que c’est quelqu’un en fauteuil roulant. Et tout à fait capable d’être un super-héros. Une chose qui m’a dérangé sur les approches de Cyborg par le passé est que je ne veux pas le voir détruit, en morceaux, séparé de son corps ou “hacké” hors de lui même. Tout ça diminue la force et la dignité du personnage. Si Batman se prenait une balle et se faisait blesser à chaque numéro, ce serait pareil mais ce n’est pas le cas. On ne va plus dans cette direction là, en tout cas pas sur mon run.” Semper ajoute que “les mots ont un sens, et parfois vous devez être clairs quand à l’usage d’un mot et de sa signification. Peut-être que certains sont à l’aise avec le mot handicap ou handicapés, mais ce n’était pas mon cas dans la conversation où j’ai exposé ce point de vue.”

Semper a répondu à une autre question, se disant prêt à bâtir le panthéon de villains de Cyborg, en commençant par Malware. “Je suis tout spécialement intéressé par l’idée de lui donner son propre Joker”, explique le scénariste. Williamson et Venditti ont discuté du fait de passer le flambeau du Flash d’un auteur à l’autre. Williamson explique avoir adoré les précédents runs, y compris celui de Venditti, et attrapé les bonnes idées au vol pour les garder dans la suite. “Il y a tellement de générations de lecteurs et de personnages, j’adore lire un comics qui ne fait pas abstraction du passé. Nous ne faisons que le point de passage”, explique Williamson. Venditti ajoute que le Flash de Williamson est, selon lui, “très bon”.

Un fan interroge Brad Walker sur son sentiment vis a vis des blagues de la très mauvaise série The Big Bang Theory à propos d’Aquaman. “Je ne la regarde pas”, répond le scénariste (bien vu), “mais j’imagine que c’était un truc comme “il parle aux poissons” ? Ce genre de blagues ne me dérange pas. Je suis fan d’Aquaman depuis que je suis gamin, Les fans du personnages aiment ce genre de choses, Geoff Johns en a fait une histoire de grande importance dans les New 52. Le monde de la surface est son public, et le voit comme certains lecteurs le voient. Ces “fans”, ce sont les Atlantéens comme moi. Nous traitons de ça dans la série, d’une manière différente que ce que Geoff proposait. Ces blagues ne me posent aucun problème, elles vont dans notre sens. Du moment que les gens parlent d’Aquaman, je suis à l’aise peu importe le sujet.”