Showcase #112 – Red #1

Dans les années WildStorm, plusieurs scénaristes se sont démarqués de la vague superficielle des années ’90, avec de grands runs, personnages ou mini-séries en aval d’une vague ultra-violente de personnages musculeux ou sexys. Si Lee, à l’envers des McFarlane ou Silvestri, a mieux réussi l’apport scénaristique de la décennie en s’attirant les faveurs de noms importants, le dessinateur a assez rapidement négocié les droits d’exploitation de sa société en se rattachant à DC Comics, formant une seconde base façon Vertigo d’arrimage éditorial où éditer d’autres séries sans lien avec le DC Proper. Warren Ellis, grand architecte de la série The Authority avec Bryan Hitch, a ainsi continué d’écrire pour WildStorm époque DC, avec par exemple des séries comme Planetary, Global Frequency, Desolation Jones, ou le plus anecdotique Red. C’est du premier numéro de cette mini en trois éditée en 2003 que la chronique du jour est consacrée.


Warren Ellis' Red 1 p01c

Tout commence lorsqu’une matinée de printemps, notre bien aimé rédac’ chef fan de bière artisanale et figurines bishoujos s’écrie stupéfait depuis son Alsace natale « Was ?! Was ist diese Merkwürdigkeit ? ». Il venait de découvrir l’absence sur le site de critiques, éditos’ ou dossier consacrés à certaines adaptations de DC Comics. Enfourchant un vélib stationné entre la boulangerie et la poste, ni une ni deux, il se rendit dans la ville la plus proche (c’est à dire Paris), ne s’arrêtant de son train déchaîné que pour déguster quelques délicieux bretzels de sa merveilleuse contrée. Après des heures dans la steppe aride de la non-métropole, le bruit de son pas impérieux et militaire résonna dans ma cage d’escalier comme les trompettes de Wagner et de ses walkyries.

« Corentin ! Il nous faut agir ! », s’exclama-t-il après m’avoir généreusement autorisé à masser sa splendide musculature délassée d’un si long voyage. Sur ces entrefaites, un programme fut établi, sur les adaptations, et un planning de Showcases liées aux films concernés assorti. Après Tank Girl la semaine dernière, il est temps de s’attacher à ce monument de cinéma et de comics qui échappait encore, même aux complétistes du célèbre scénariste au chapeau, l’histoire d’un chauve qui tue des gens mais n’a pas de code barre sur la nuque (donc : tout va bien).

Warren Ellis' Red 1 p02

L’histoire s’ouvre au pentagone entre deux officiels du gouvernement. Ceux-ci discutent d’une opération clandestine à planifier, et entrer dans une pièce secrète et décident d’assassiner un type en particulier. On comprend par leur dialogue que l’homme en question est un ancien agent, qui s’est rendu coupable d’une mission honteuse que le gouvernement aimerait laver, et appuyer la politique de main blanche des USA dans l’après 11 septembre.

Changement de perspective. Un type chauve se balade à poil dans sa cuisine et agrippe nerveusement son évier en se remémorant une carrière accomplie de meurtres en tous genres. Il s’appelle Paul Moses, c’est lui qui est pris pour cible (ah, on sonne. Hey, Captain Obvious, comment ça va ? Entre, prends un verre, sacré vieille branche). Moses a un passé troublé, mais tout va bien, puisqu’il entretient une relation de flirt longue distance avec Sally, opératrice téléphonique en charge du fond de pension retraite des anciens de la C.I.A..

Warren Ellis' Red 1 p12

Après un bref échange, une séance lecture et une promenade dans le jardin, Paul est attaqué par les hommes du gouvernement chargés de le tuer. Il les élimine un à un, essaye d’en faire parler un, puis devine à peu près seul qu’il est pris pour cible, s’équipe comme un lobbyiste N.R.A. avant un voyage au Mexique, et prend la route pour tuer plein de gens (plein. Genre, vraiment beaucoup en fait). Voilà, c’était Red #1, et c’était plutôt anecdotique.

Si vous souhaitez connaître la suite, en résumé, Moses va chez la nana avec qui il flirtait au téléphone, lui avoue sa profession, sécurise son appartement, puis part à Langley dans les bureaux de la C.I.A., on apprend quelle était la mission honteuse que le gouvernement aimerait bien oublier, il tue plein des gens, et finit sur un cliffhanger laissant imaginer sa mort. Tout ça sans humour, ni Morgan Freeman.

Warren Ellis' Red 1 p21

Le comics en soi est un enchaîné facile aux allures d’épisode de N.C.I.S., un soupçon du propos politique de l’auteur sur l’après 11 septembre (ce qu’il développera mieux dans Black Summer chez Avatar Press), où le seul intérêt tient dans la collectionnite et les comparaisons comics/cinéma éventuelles que vous pourriez en tirer. Maintenant, je vous laisse, le bain d’Arno a fini de couler et je dois lui préparer une choucroute/saucisses après son massage érotique du soir (cette semaine spéciale commence à être longue…).

En passant par les liens affiliés BDfugue/FNAC/autres présents sur le site, DCPlanet.fr reçoit une faible commission. Qu’importe le montant de votre panier, vous nous aidez ainsi gratuitement à payer l’hébergement, modules, et autres investissements pour ce projet.

Corentin

Corentin

DC Comics : L'Encyclopédie (mise à jour et augmentée) / Edition augmentée

DC Comics : L'Encyclopédie (mise à jour et augmentée) / Edition augmentée

amazon
Voir l'offre
Patientez... Nous cherchons le prix de ce produit sur d'autres sites

À lire aussi

Shazam : La Rage des Dieux [DVD]

Shazam : La Rage des Dieux [DVD]

amazon
Voir l'offre
Patientez... Nous cherchons le prix de ce produit sur d'autres sites

Rejoignez la discussion

S’abonner
Notification pour
guest
1 Commentaire
Le plus ancien
Le plus récent
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

DC Universe FRA

Rejoignez la première et la plus grande communauté non officielle DC Comics Francophone et participez aux discussions Comics, Films, Séries TV, Jeux Vidéos de l’Univers DC sur notre Forum et serveur Discord.

superman
1
0
Rejoignez la discussion!x