« … I could use a fresh sense of direction. » – Harley Quinn
- Scénario : Rob Williams – Dessins : Jim Lee, Scott Williams, Sean Galloway, Sandra Hope, Richard Friend – Couleurs : Alex Sinclair – Couverture : Jim Lee
- DC Comics – Harley Quinn & the Suicide Squad April Fool’s Special #1 – 06 avril 2016 – 40 pages – 4,99$
Soyons honnêtes : la série Harley Quinn, scénarisée par Amanda Conner et Jimmy Palmiotti, tourne clairement en rond et le personnage méritait clairement qu’on la redéfinisse, afin d’en faire autre chose qu’une version féminisée d’un Deadpool en roue libre. Ce one-shot est justement l’occasion de tenter cela, afin de faciliter la transition avec rebirth et le lancement de la nouvelle mouture du titre Suicide Squad, qui coïncide fort étrangement avec la sortie d’un film. Le pari est-il réussi ? A-t-on envie de redécouvrir Harley Quinn après cette lecture ? Va-t-on vers un univers comics inspiré des versions cinéma ? Nous allons tenter de répondre à toutes ces questions.
L’histoire est simple, au début tout du moins.Harley Quinn semble développer l’envie de revenir à son ancienne activité, à savoir celle de psychiatre, sans être totalement saine d’esprit elle-même. Ajoutez à cela une mystérieuse requête des « vilains anonymes » qui semblent être un groupe improbable qui disent avoir besoin de l’aide du Dr Quinzel afin de retrouver un semblant de paix intérieure. C’est assez loin d’être original mais il faut avouer que c’est largement plus intéressant que la serie régulière qui se contente d’enchaîner les gags de bas étage. Le scénario n’est pas transcendant, mais il permet de véritablement redéfinir le personnage d’Harley Quinn, qui bénéficie ici d’une caractérisation efficace, qui revient à quelque chose d’un peu plus classique, sans pour autant oublier toute l’évolution du personnage.
Vous remarquerez cependant qu’en dépit du titre, je n’ai pas évoqué dès le départ les personnages de la nouvelle version du Suicide Squad. En effet, ceux-ci sont presque absents de ce one-shot et l’on en vient presque à se poser des questions sur le choix du titre. La question est surtout traitée à la fin de ce comic-book et l’on sent une volonté de faire d’Harley le véritable fer de lance de la future série Suicide Squad. On appréciera cependant la redécouverte du personnage d’Amanda Waller, qui n’est plus comme au début des New 52. Mais il est dommage de voir aussi peu de personnages en action, la plupart d’entre eux ne faisant que de la figuration. On reste donc sur un sentiment de déception, et l’on a l’impression d’avoir lu une simple introduction à une future histoire de Suicide Squad.
Graphiquement, c’est franchement solide et les deux artistes présents nous livrent des prestations efficaces,dans deux styles radicalement différents, Jim Lee se chargeant des planches les plus sérieuses alors que Sean Galloway illustre les improbables séances de psychanalyse proposées par Harley Quinn à divers vilains. Le choix de changer d’artiste est assez judicieux et cela vient souligner habilement la dualité du personnage.
Harley Quinn & Suicide Squad April’s fool special est donc un petit one-shot tout à fin sympathique qui mérite d’être lu par les fans de l’anti-héroïne la plus célèbre de l’univers DC. On regrettera cependant la quasi-absence de l’équipe mentionnée dans le titre ainsi que le fait qu’il ne s’agisse que d’une introduction à un futur « nouveau » titre, mais rassurez-vous, ça reste lisible et ça vaut le coup pour les aficionados de la belle Harley.
Tout à fait d’accord avec cette critique :)
Ce one shot fait partie des new 52 (ou dc you jsais plus) ou c’est une sorte de preview de dc rebirth pour nous faire voir a peu pres le futur du dc verse ?
Bon, le focus sur Harley Quinn, je le sentais venir avant même d’avoir acheté ce numéro, donc ça m’a pas dérangé à la lecture. Franchement, j’ai adoré ! Pour les planches, bah Jim Lee déchire au début mais il s’épuise vite et les dernières (notamment celles avec la Justice League à la fin) sont vraiment un cran en dessous. Quant à Sean Galloway, je suis amoureux de son style depuis Spectacular Spider-Man et il a encore fait du très bon ici. Pour terminer, j’ai vraiment apprécié la manière qu’a Williams d’écrire Harley Quinn. Ça change de la Deadpool-like insupportable de Conner et Palmiotti. Ici, pas d’écureuil mort-vivant, pas d’œuf qui parle, pas de topless toutes les 3 planches et pas de caractérisation complètement à la ramasse. Ça m’a collé une de ces hypes pour la série Suicide Squad de Rebirth !