Review Express VO – Semaine #237

Le Coup de Cœur de la semaine

  • Superman : American Alien #5
Le Top de la semaine

  • Superman #50
Le Flop de la semaine

  • Wonder Woman ’77 #18

Bonjour à toutes et tous et bienvenue dans votre rubrique des Review Express VO. Comme chaque semaine, cet article vous permet de retrouver les critiques du staff sur les dernières sorties DC Comics et Vertigo. Faites attention, des fois quelques spoilers peuvent se cacher dans nos reviews.

N’hésitez pas à laisser vos impressions, critiques et avis sur vos lectures de la semaine dans les commentaires ! Bonne lecture, et vive les comics !


VERTIGO

ASTRO CITY #33

review ASTRO CITY #33

Scénario : Kurt Busiek Dessins : Brent Anderson

L’avantage avec Astro City, c’est qu’on peut toujours attaquer les numéros avec l’assurance de lire un comics bien écrit et respectueux de ses lecteurs. L’inconvénient, c’est qu’à force, on en attend un peu plus. Comme le mois dernier lors de l’introduction de ce nouvel arc, Kurt Busiek poursuit son histoire de détective en suivant à la lettre les passages obligés du genre. On peut alors regretter le manque d’originalité du récit dans le fond, même si dans la forme, Busiek s’autorise toujours quelques fantaisies grâce à la profondeur de l’univers qu’il a créé. Malgré ça, faut-il bouder son plaisir pour autant à la lecture de cet Astro City #33 ? Certainement pas, tant la série reste assez unique aujourd’hui pour convaincre sur la durée. D’autant plus que même si l’histoire racontée ici n’est pas ce que l’auteur a proposé de plus inspiré, le travail sur les personnages est, par contre, largement à la hauteur. Les connaisseurs du titre seront en plus ravis de retrouver un des meilleurs personnages de cet univers en la personnage de Steel Jack. A côté de ça, Brent Anderson apparaît toujours comme l’artiste parfait pour cette oeuvre. Son style à la fois rétro et moderne sert parfaitement l’arc actuel qui nous parle d’anciens héros et vilains sur le retour. Sans être du Astro City à son meilleur, ce numéro parvient finalement sans mal à maintenir la série dans la moyenne haute des sorties du mois.

– n00dle

Note : 8/10

CLEAN ROOM #6

review CLEAN ROOM #6

Scénario : Gail Simone Dessins : Jon Davis-Hunt

Clean Room fait son bonhomme de chemin, un chemin dérangeant de bonhommes difformes et psychotiques. Un numéro qui réussit à poser une ambiance de film d’horreur réussie, en réutilisant certains schémas de narration (la peur de la folie) pour diluer le suspense et l’angoisse sur l’ensemble des vingt quatre pages. Toujours dans cette même narration cinématographique, la BD emprunte aussi à Cronenberg son body-horror écoeurant (à moins que la paternité n’en revienne à Carpenter ?), et l’ensemble se lit avec plaisir, tant pour le dessin détaillé et travaillé que pour le scénario, qui reste assez confus mais ne cesse de s’améliorer.

– Corentin

Note : 8/10

LUCIFER #4

review LUCIFER #4

Scénario : Holly Black Dessins : Lee Garbett

Lucifer, c’est un peu aux anciens titres Vertigo ce qu’est le Canada Dry au champagne. De très loin, ça y ressemble, mais quand on s’y intéresse un peu, on découvre que ça n’a pas la même gueule et que c’est loin d’avoir le même goût. Cela dit, ce n’est pas non plus catastrophique, mais l’on se trouve devant un comic-book de simple divertissement, qui vient perdre toute la dimension littéraire que possédait la précédente itération de la série (mais ça a toujours le mérite d’être bien mieux foutu que la catastrophique version télévisée, qui ne respecte absolument rien ni personne). L’épisode du mois est divisé en deux parties, d’un côté, on suit le protagoniste qui vient de récupérer des ailes, et semble monter un plan dont il a le secret, de l’autre, on s’intéresse à une petite adolescente, Medjine (que l’on commence à connaître depuis quelques temps) qui possède un démon enfermé dans un petit récipient, démon répondant au doux nom d’Azarel et qui semble convoité par le diable en personne. On a droit à un caméo d’Abel et Caïn version comics, et l’on ne cesse de nous rappeler le lien de parenté entre ce titre et Sandman, mais ça reste loin des standards de qualité établis par Neil Gaiman. Graphiquement, c’est regardable mais ça a un look beaucoup trop mainstream pour du Vertigo, à mon humble avis…

– Zeppeli

Note : 5,5/10

RED THORN #5

review RED THORN #5

Scénario : David Baillie Dessins : Meghan Hetrick

J’ai toujours autant de mal avec cette série, qui part pourtant d’une bien bonne idée (même si cette dernière est assez peu originale). Je vous rappelle le pitch : on suit une jeune fille qui se découvre le pouvoir de donner la vie à ce qu’elle dessine, mais une menace se profile, sous la forme d’un dieu antique qui menace le monde (ou plutôt l’Ecosse, en l’occurence). L’ambiance écossaise du titre est clairement son point fort, et c’est d’ailleurs cet aspect qui fait la qualité de l’épisode, qui se passe en grande partie dans les pubs de Glasgow. Cependant, toute la dimension fantastique et gore “grand guignol” du comic-book peine à convaincre et l’on a droit à un récit qui rappelle malheureusement plus la “nouvelle école” Vertigo, celle de Coffin Hill et consorts, plus que l’ancienne, qui se démarquait par des titres d’une bien meilleure qualité, et d’une originalité flagrante. Cependant, tout n’est pas à jeter et l’on tient là une bande-dessinée qui devrait trouver son public, d’autant plus que ses dessins sont franchement réussis et que le design un peu 90’s des monstres a tout pour plaire aux nostalgiques de cette période, et à ceux qui apprécient les artistes inspirés par Joe Madureira. Essayez donc cette série, mais je vous préviens, il ne faut pas avoir de grandes espérances.

– Zeppeli

Note : 5/10


BEYOND DC YOU

ARROW : THE BLACK ARCHER #5

review ARROW : THE BLACK ARCHER #5

Scénario : John et Carol Barrowman Dessins : Daniel Sampere

Dans le présent, Malcolm Merlyn, alias Ra’s Al Ghul, est toujours prisonnier et en mauvaise posture face à un jeune homme doté de pouvoirs psychiques. Dans le passé, le même homme, qui se faisait appeler alors Arthur King, est à la recherche d’un tombeau mystique pour la Ligue des Assassins – et est poursuivi par le clan auquel appartient le gamin dont je parlais avant. Vous aimez Merlyn dans la série Arrow ? Alors vous pouvez lire cette histoire ; elle n’apporte rien de particulier, mais si vous aimez le personnage, vous aurez du plaisir à le retrouver en version papier. Vous vous en fichez ? Alors ne perdez pas votre temps, il n’y a rien pour vous ici. Les Barrowman peuvent essayer autant qu’ils peuvent, pour l’instant ils n’arrivent pas un instant à captiver le lecteur avec cette histoire. Seulement cinq numéros, et j’ai déjà hâte d’en voir la fin. Heureusement que c’est court, et que Sampere n’est pas un manche du crayon.

– ArnoKikoo

Note : 3/10

BATMAN ’66 MEETS THE MAN FROM U.N.C.L.E #9

review BATMAN '66 MEETS THE MAN FROM U.N.C.L.E #9

Scénario : Jeff Parker Dessins : David Hahn

Batman et ses amis sont confrontés à Hugo Strange, dans une version toute nouvelle, adaptée au ton de la série télévisée des années 60. C’est alors qu’en toute logique, suivant les codes établis par les récits d’espionnage à la papa, que le grand méchant leur présente son plan machiavélique, aussi improbable qu’inventif. C’est un numéro tout à fait classique dans son déroulement qui nous est proposé, mais il faut bien reconnaître que ça fonctionne plutôt bien et que le ton des deux séries réunies dans ce petit crossover est parfaitement restitué. On parvient à s’intéresser à l’exposé de Strange, qui rappelle ici de nombreux James Bond, et il faut avouer que cela confère un charme tout particulier à l’épisode. En ce qui concerne la partie graphique, c’est toujours aussi réussi et l’aspect cartoony de la chose est toujours aussi agréable à regarder. La série parvient donc à conserver son niveau, et se montre digne d’être la suite des comics Batman ‘66 qui se doivent, eux aussi, de figurer dans votre bibliothèque numérique (ou physique, soyons fous).

– Zeppeli

Note : 7/10

DC COMICS : BOMBSHELLS #35

review DC COMICS : BOMBSHELLS #35

Scénario : Marguerite Bennett Dessins : Mirka Andolfo

Un poil de surplace cette semaine, et une menace encore plus énorme qu’avant intervient dans la Bataille qui oppose Bombshells et Tenebrae. Un ennemi si puissant qu’il faudra un sacrifice très important pour le vaincre. C’est tout le point de ce numéro qui amène lentement mais sûrement à cette conclusion, entre affrontement dantesque et scènes plus intimistes pour ceux qui sont pris dans le feu de la guerre. L’occasion pour l’auteure de rappeler que la guerre est tout aussi terrible pour ceux qui la vivent sans y participer. Néanmoins l’ensemble de cet arc est quand même assez faible en termes d’avancées scénaristiques ; le cliffhanger relève l’attention, parce qu’il est plutôt bien amené, et les dessins de Mirka Andolfo sont toujours très séduisants. Du côté graphique, on ne boude pas son plaisir, c’est certain.

– ArnoKikoo

Note : 7/10

INJUSTICE : GODS AMONG US YEAR FIVE #13

review INJUSTICE : GODS AMONG US YEAR FIVE #13

Scénario : Brian Buccellato Dessins : Mike S. Miller

Cette semaine signe le retour de Damian dans Injustice. Dans ce Injustice #13, Damian se questionne sur lui-même. Tout le chapitre retrace une sorte de quête d’identité pour Damian. Il cherche où est sa place. Si c’est auprès de son père ou auprès de la personne qui partage ses idéaux. Damian a grandi depuis les débuts de Injustice, c’est agréable de voir ce qu’il est devenu autant physiquement que mentalement. Même si tout le chapitre est très bon autant graphiquement avec une bonne constance et dans le scénario. On déplore malheureusement le fait que quand on regarde ce Damian adulte, on voit clairement Nightwing. Certes Nightwing n’a pas le même physique dans Injustice, mais ce Damian est le portrait craché de Nightwing a son époque, autant au niveau de la coiffure, que du costume, les armes et même la mentalité. Réellement dommage de ne pas réussir à lui inventer ou même garder sa mentalité propre car c’était tout ce qui faisait le charme de Damian. Ça et les changements de physique d’une page à l’autre. Mais ça reste très bon. Alfred croit toujours en Batman contrairement à Catwoman, même si pour elle c’est plus par peur de le voir mourir. Cette année, on prend réellement le temps de développer la mentalité des personnages surtout quand le sujet principal d’une série est une guerre entre deux concepts politique. J’adore et j’ai hâte de découvrir la suite de Injustice.

– Capugino

Note : 8/10

THE LEGEND OF WONDER WOMAN #19

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Scénario : Renae DeLiz Dessins : Renae DeLiz, Ray Dillon

On ne vous le dira jamais assez sur DC Planet, cette série est clairement la meilleure chose qui soit arrivée au personnage de Wonder Woman, au format numérique, depuis le lancement de la gamme digital first. Cette semaine, on assiste aux débuts de notre héroïne sous son costume classique, au design fort réussi (qui rappelle clairement les épisodes des années 40, et vous connaissez peut-être mon attachement à cette période). On observe alors l’amazone en action sur le champ de bataille, alors qu’elle assiste les troupes alliées, en combattant alors les nazis. C’est toujours bien écrit, et le titre prend maintenant une dimension toute nouvelle, en explorant tout le côté symbolique de sa protagoniste, qui se fait ici allégorie de la liberté. Ce comic-book nous propose à la fois du divertissement et de la réflexion, et l’on sent que l’on est devant une série qui fera date. Graphiquement, c’est toujours aussi joli et l’on admire les pages que l’on tourne tout au long de l’épisode, tant l’identité de la série est forte.

– Zeppeli

Note : 8/10

WONDER WOMAN ’77 #18

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Scénario : Trina Robbins Dessins : Cat Staggs

Après un arc fort peu réussi, Wonder Woman ‘77 revient avec un petit numéro one-shot. Le niveau est-il à la hausse ? Eh bien, je suis désolé de vous dire que non. L’histoire est simple, Diana est confrontée à un pasteur cinglé qui s’avère être un alien à la tête d’un groupe qui désire conquérir la terre et bouffer les humains. Voilà tout. Le tout est traité avec un sérieux incroyable, et l’on assiste à un petit récit de série B fort mal mené, qui semble tout droit sorti du catalogue des pires productions de la chaîne Syfy. C’est franchement peu intéressant et l’on a l’impression de perdre du temps en lisant ce comic-book, qui ne retranscrit pas du tout l’ambiance du show TV. En ce qui concerne les dessins, c’est tout simplement moche. On dirait que l’artiste a décalqué des photos d’acteurs, et le rendu est honnêtement dégueulasse. Encore un épisode à éviter.

– Zeppeli

Note : 1/10


DC YOU

BATMAN & ROBIN ETERNAL #24

review BATMAN & ROBIN ETERNAL #24

Scénario : Steve Orlando et autres Dessins : Raul Fernandez et autres

On est à deux numéros de la fin, et ça ne décolle toujours pas. La situation est toujours critique face à Mother, dont la carte finale consiste à envoyer ses assassins d’élites. La réponse est dans la lutte, en face, et Azrael, électron libre de l’histoire, vient ramener sa fraise dans l’histoire. On peut apprécier quelques choses dans le script de Steve Orlando cette semaine : la mise en avant de Midnighter, et plus généralement qu’on ait un aperçu de certaines figures de la Bat-Family oubliées depuis longtemps (TalonBatwoman), ou que Stephanie Brown ait également droit à son quart d’heure d’honneur. En revanche, pour les allergiques d’Harper Row, la pilule aura du mal à passer, tant l’histoire est en train d’en faire son point central, comme si sa tragédie familiale (et le twist qui s’y articulait avec Cassandra Cain) était l’élément crucial du tout. On se récolte des poncifs du genre avec Mother et sa proposition à la « viens du côté obscur » vue des dizaines de fois, et on se consolera de ces facilités avec les dessins de Raul Fernandez, qui maintiennent le titre à un bon niveau de qualité mainstream, même si le tout reste trop classique pour qu’on y prête un peu plus attention.

– ArnoKikoo

Note : 6/10

BLACK CANARY #9

review BLACK CANARY #9

Scénario : Matthew Rosenberg Dessins : Moritat

L’équipe de Black Canary change dans ce numéro, qui garde une qualité de récit concept hors continuité fort sympathique, le groupe devant donner un concert chez les enfants de la famille Falcone. Plusieurs idées de narration et de découpage se mêlent au récit, qui garde un côté feel good agréable, dans l’humour, les références au DC classique et quelques trouvailles d’écritures bien servies par le dessin (le dessinateur est surement un grand fan des jambes de Canary, cela dit en passant). En somme, un nouveau bon numéro à ajouter à la série, à quelques mois de son épilogue, en espérant que l’équipe qui lui a donné vie aura en charge un autre des titres du relaunch, du style de Birds of Prey.

– Corentin

Note : 8,5/10

DOCTOR FATE #10

review DOCTOR FATE #10

Scénario : Paul Levitz Dessins : Sonny Liew

Même si je n’ai jamais été un très grand défenseur de la série depuis ses débuts, je dois bien avouer qu’il y a du mieux depuis quelques temps. Du mieux oui, mais le titre de Paul Levitz part de tellement loin qu’il m’est toujours bien difficile de le conseiller. Le plus gros problème reste le fait que la série essaie tellement de cacher ses faiblesses derrière une attitude moderne et dans l’air du temps, qu’elle en devient extrêmement antipathique. Tout ça, en plus, sans pour autant parvenir à apporter un réel souffle frais sur le monde du comics mainstream. Alors certes, c’est parfois amusant, ça se lit tout seul et le travail de Sonny Liew est toujours aussi remarquable mais quand on s’attarde un peu plus sur le titre, on se rend vite compte que la plupart des choses, tentées par Levitz tombent régulièrement à plat. La faute a un personnage principal pas franchement inoubliable et à des intrigues secondaires sans intérêt. Finalement dans quelques mois, Rebirth débarque et ce Doctor Fate là ne sera déjà plus qu’un lointain souvenir, plutôt anecdotique.

– n00dle

Note : 5/10

GREEN ARROW #50

review GREEN ARROW #50

Scénario : Ben Percy Dessins : Szimon Kudransky

Pour fêter dignement ce cinquantième numéro, le duo Percy / Kudranski nous sort un épisode « double size ». Malgré ce format spécial, l’auteur ne change pas la formule de son run et on retrouve alors un mélange entre situation horrifique et quête identitaire du héros qui se cherche encore. Globalement Percy nous sert des dialogues bien écrits et fait preuve d’un certain talent pour mettre en avant quelques personnages secondaires, c’est notamment vrai dans le cas d’Emiko. Alors voilà c’est bien sympa tout ça mais souvent assez maladroit au niveau du rythme et de la narration. Percy prend son temps quand il devrait accélérer les choses et au contraire expédie certaines de ses situations qui perdent alors en impact. Du coup, malgré la quarantaine de pages, la lecture n’a rien de vraiment renversante, d’autant plus qu’il ne se passe en définitive pas grand chose. Les bases de cet arc et les enjeux posés il y a déjà plusieurs mois en sont toujours au même point et le personnage de Green Arrow ne sort pas vraiment grandi de ce chapitre. Très à l’aise avec les ambiances sombres et nocturnes, Kudranski sait y faire dès que le script lorgne vers l’horreur. Hélas, il se montre moins convaincant quand qu’il s’agit d’illustrer des situations plus banales. Malgré ça, tout au long de ces 40 pages, il parvient à créer une atmosphère prenante, notamment grâce à son découpage plutôt bien pensé. Il manque bien quelque chose à ce Green Arrow #50 pour faire passer l’arc en cours au niveau supérieur et avec Rebirth qui se profile, il n’y a plus qu’à espérer que Ben Percy saura finir son run sur une bonne note dans les prochains mois. Les ingrédients sont en tout cas tous là, à lui donc de réussir sa recette.

– n00dle

Note : 6/10

LEGENDS OF TOMORROW #1 – Nouvelle mini-série !

review LEGENDS OF TOMORROW #1

Scénario : Keith Giffen et autres Dessins : Aaron Lopresti, Yildiray Cinar et autres

Après l’échec dans les ventes du DC You, DC Comics a du comprendre que les séries de personnages mineurs étaient condamnés à ne plus voir le jour. Problème, certains projets étaient déjà lancés, et certains auteurs désireux de tenter leur chance eux aussi. On a fait un lot, honteusement taggé la série en référence au show de la CW et voilà, une escroquerie à 7,99 dollars dans la boîte. Dans le détail, le numéro de Firestorm est d’un classicisme affreux, sans aucune envie ni originalité, d’un vide pénible quand on sait que ce numéro a vraiment été accepté par DC (si l’éditeur a si peu appris de ces erreurs, autant ne pas relauncher. La partie Firestorm a ici des allures de début de New 52). Métamorpho et les Metal Men marchent dans la même lignée, des numéros arides scénaristiquement qui ont pour eux un graphisme que certains apprécieront (pas tous), mais dans l’ensemble, rien ne qui ne fasse vivre ces héros d’antan à un potentiel suffisamment intéressant pour justifier qu’on les relance aujourd’hui. La petite surprise reste Sugar & Spike, bien écrite et très bien dessinée sans renverser la table de thé non plus, un numéro classique de l’esprit DC You entre Archie et Howard the Duck, difficilement comparable avec la série originale – celle-ci étant relativement inconnue, ce n’est pas bien grave. Sauf qu’acheter une anthologie à huit dollars pour une seule des séries à l’intérieur, ça ne vaut pas le coup, et rien d’autre dans ce premier numéro ne donne envie d’insister. Une esbroufe éditoriale de plus, en espérant que le relaunch se passe autrement.

– Corentin

Note : 4/10

MARTIAN MANHUNTER #10

review MARTIAN MANHUNTER #10

Scénario : Rob Williams Dessins : Eddy Barrows

Le calme avant la tempête, voilà certainement ce que représente ce Martian Manhunter #10 au sein de la saga mise en place par Rob Williams depuis le premier numéro du titre. En effet, le scénariste calme un peu le jeu pour se concentrer davantage sur le passé de son personnage principal. Ainsi il se permet d’offrir une nouveau regard sur les origines de J’onn J’onzz, tout en parvenant à rester vrai par rapport à ce qu’il représente depuis toujours. Cela ne plaira certainement pas à tous les fans mais il faut bien avouer que le personnage avait bien besoin de nouveauté depuis quelques années. Wiliams continue donc d’étaler les uns après les autres des thèmes et concepts de S-F plus ou moins perchés mais a largement assez de talent pour rendre son univers logique et cohérent. D’autant plus que même si ce chapitre est plus posé que d’habitude, l’auteur apporte une petite touche poétique bien sentie dans le développement de son intrigue, sans oublier de nous rappeler avec une certaine brutalité les des enjeux qu’il a développé depuis le début. Forcément, il est bien aidé pour cela par une équipe artistique au top. Encore une fois, Eddy Barrows et ses compères nous montrent toute l’étendue de leur talent. La différence de traitement visuel entre le présent et les flashbacks apporte une réelle plus-value au numéro et offre un effet assez saisissant et très réussi. Même si certaines pages apparaissent moins travaillées que d’autres, l’ensemble permet tout de même à la série de se démarquer du reste des publications du moment chez DC.

– n00dle

Note : 7,5/10

POISON IVY : CYCLE OF LIFE AND DEATH #3

review POISON IVY : CYCLE OF LIFE AND DEATH #3

Scénario : Amy Chu Dessins : Clay Mann, Stephen Segovia

Ce qui est bien avec la direction prise par l’histoire d’Amy Chu, c’est qu’elle est multiple, l’auteure ne se cantonnant pas à un seul genre mais mêlant les exercices de style. Principalement prise dans une enquête policière, Poison Ivy profite de ses liens avec le Green pour faire croître de petits chérubins hybrides et n’oublie pas de jouer de ses atouts naturels pour arriver à ses fins… Ou se débarrasser de ceux qui la gênent. C’est d’ailleurs assez amusant de voir dans cette histoire à quel point les personnages masculins sont (pour le moment, du moins), tout entourés d’une aura négative. Et malgré un certain attachement au personnage principal, on ne peut s’empêcher d’être glacé par certains passages qui rappellent que Pamela Isley est bien loin d’être une enfant de choeur. En faisant intervenir dans les dernières pages une invitée de marque, Amy Chu rappelle également qu’elle arrive à mêler sa nouvelle orientation du personnage, mi-réaliste mi-fantastique, avec des éléments qui font honneur à son passé : c’est réussi. Le seul point gênant reste les quelques pages finies par Stephen Segovia, qui jurent d’une certaine grossièreté par rapport au trait affiné de Clay Mann – mais c’est surtout qu’on ressent qu’elles ont été faites en quatrième vitesse, en témoignent des poses et des visages assez grotesques pour les personnages.

– ArnoKikoo

Note : 7,5/10

ROBIN : SON OF BATMAN #10

review ROBIN : SON OF BATMAN #10

Scénario : Ray Fawkes Dessins : Ramon Bachs

Le problème des numéros de Ray Fawkes et Ramon Bachs : il leur manque la qualité mythologique de récit d’initiation. Le scénariste ne reprend de Gleason que sa narration d’animé japonais et ses codes de récit enfantin pour aboutir un résultat plaisant, mais qui ressemble plus à la surface de Son of Batman qu’à ce qu’on trouve en allant chercher plus loin. Or, c’est le plus loin qui est intéressant. Traité comme tel, le héros est juste un petit aventurier dans un monde d’obstacles à franchir, ce qui est bien, mais insuffisant. Là où Gleason insuffle au héros une quête intérieure vers l’âge adulte, en passant par le thème de la rédemption, de l’héritage et de l’amour, Fawkes se contente pour l’instant d’enchainer de petits épisodes de dessin animé des années 2000, en jouant sur les crayonnés de Bachs qui collent parfaitement à ce style. En somme, une série qui reste bien, juste, moins bien.

– Corentin

Note : 7/10

SINESTRO #21

review SINESTRO #21

Scénario : Cullen Bunn Dessins : Bradley Walker, Andrew Hennessy

Ce n’est pas le meilleur épisode de la série, mais le titre Sinestro parvient une fois de plus à tirer son épingle du jeu avec ce numéro de transition, qui sert à introniser le personnage de Soranik Natu en tant que chef du Sinestro Corps (qui changera peut-être de nom, soyons fous et imaginatifs). On traite alors des conséquences de la victoire du Corps sur le pale bishop, et l’on droit à un petit développement de l’impact que toute cette histoire a eue sur l’univers cosmique. Un méchant refait surface et le nouvel arc est amorcé. C’est hautement académique, mais ça fonctionne franchement bien et l’on se plaît à lire ce comic-book, c’est bien là le principal. On pourrait toutefois regretter la sous-exploitation des guest-stars que sont Superman et Wonder Woman, mais ça reste presque anecdotique. Graphiquement, c’est très joli et l’on se plaît à découvrir les pages de cet épisode, surtout lorsque l’on nous montre Soranik Natu, qui est tout bonnement magnifique. Vivement la suite.

– Zeppeli

Note : 7/10

SUPERMAN #50

review SUPERMAN #50

Scénario : Gene Luen Yang Dessins : Howard Porter

Grandiose ! Ça c’est une putain de fin qui laisse sur le cul ! Tout se termine lors de ce chapitre, mais pas dans un combat de poings ordinaire. Savage va montrer son pouvoir à Clark, le pouvoir qu’il aurait eu et le pouvoir qu’il peut avoir et avec lequel il pourra conserver la Terre sauve de toute menace. Je ne vais rien raconter, il faut juste aller lire ce chapitre #50. La qualité graphique est excellente, peut être juste la page spéciale jeunesse qui est dégueulasse, surtout la gueule du Clark enfant qui est franchement beurk. Une conclusion magnifique et qui promet énormément pour la suite. Car maintenant Superman est de retour, sauf que tout le monde connaît son identité. Il est de nouveau glorifié et considéré comme un Dieu, les gens ne le rejetteront pas cette fois. On attend de voir ce que ça va donner. Même si au final, le pouvoir de Savage n’est rien comparé au pouvoir de Clark qui peut se faire directement repousser les cheveux d’un chapitre à un autre. Chapeau.

– Capugino

Note : 10/10

SUPERMAN : AMERICAN ALIEN #5

review SUPERMAN : AMERICAN ALIEN #5

Scénario : Max Landis Dessins : Francis Manapul

Encore un très bon numéro pour la série American Alien. Cette fois, c’est l’artiste Manapul qui accompagne le scénario de Max Landis, avec son trait habituel, splendide à chaque page et chaque situation. Dans une colorisation bleutée, Clark évolue peu à peu vers le statut de symbole, les échanges restent très portés sur la signification de ce qu’est Superman (plutôt que : qui il est). Extraordinairement complet, le numéro continue de valider American Alien comme la démonstration d’une écriture longtemps attendue pour le héros en bleu, qui devrait définir une norme pour les scénaristes à venir, la série établissant déjà un sans fautes jamais vu depuis le pré-New 52. Seule ombre au tableau, un Luthor paternaliste et dans la caricature, en l’occurrence trop peu réinventé par rapport à la figure classique – on jurerait celui de Morrison dans All-Star, ce qui n’est peut-être pas innocent.

– Corentin

Note : 9/10

SUPERMAN : THE COMING OF THE SUPERMEN #2

review SUPERMAN : THE COMING OF THE SUPERMEN #2

Scénario : Neal Adams Dessins : Neal Adams

Que c’est bon ce look vintage ! C’est assez surprenant de voir une série adopter ce style de dessin très maîtrisé et qui respecte les codes de l’époque. Le meilleur reste les expressions faciales qui sont juste magnifiques. Quant à l’histoire, c’est sympa. Je veux dire, on respecte Superman et son univers à travers ce comics. Surtout pour Luthor. Mais je ne vois encore pas le but de cette série. Il y en a un, c’est certain, mais il va falloir le montrer. Faire débarquer des ados Kryptonien dont le but est de venir aider Superman s’il voulait prendre des vacances… Le fait qu’ils viennent de la nouvelle Krypton-Kandor est aussi en respect de l’historie de Superman. Mais pour un jeune lecteur qui ne connaît pas cette histoire, il aurait fallu rappeler quelques trucs car ce jeune lecteur ne comprendra pas grand chose. Mise à part ça, c’est très plaisant à lire et on a envie de savoir la suite. Surtout de savoir en quoi ce jeune enfant est si précieux. Une bonne petite série mais dont il faudrait préciser l’impact et surtout savoir gérer les Supermen, ne pas simplement les mettre en tant que spectateurs.

– Capugino

Note : 8,5/10

SUPERMAN/WONDER WOMAN #27

review SUPERMAN/WONDER WOMAN #27

Scénario : Peter J. Tomasi Dessins : Doug Mahnke

Très beau ce chapitre #27 de Superman/Wonder Woman. Et voilà … C’est juste beau, 20 pages de combats beaux à regarder. Ce chapitre est juste là pour introduire la conclusion qui est dans le Superman #50 que je vous conseille de lire. Mais sinon, aucun enjeux, aucune profondeur, aucune tension et Wonder Woman est à peine mise en valeur.

– Capugino

Note : 4/10

TITANS HUNT #6

review TITANS HUNT #6

Scénario : Dan Abnett Dessins : Stephen Segovia

Plus ça avance et plus il devient difficile de justifier la publication d’une série comme Titans Hunt, aujourd’hui, en 2016. Non pas qu’il s’agisse du pire comicbook sur le marché mais absolument tout ici vient nous rappeler que Titans Hunt arrive certainement trop tard et alors que la bande dessinée US opère une mutation depuis quelques années, ce genre de chose ne pardonne pas. Même en étant gentil, il est cependant bien difficile d’ignorer que les problèmes de ce titre ne sont pas tous dus à une question de timing. En effet, le travail de Dan Abnett à l’écriture n’arrange pas les choses, tant on le sent de moins en moins concerné par son sujet. Ainsi, si vous suivez la série depuis le début vous pouvez directement entamer la lecture de ce chapitre à partir de la quinzième page. Avant ça, l’auteur ne propose que des combats sans grand intérêt, puisqu’à aucun moment on ne doute de l’issue de ceux-ci, et des dialogues extrêmement répétitifs visant à rabâcher les enjeux de l’intrigue pour le lecteur distrait. Puisqu’avec ce Titans Hunt #6, tout repose sur différentes séquences d’action, on aurait pu au moins espérer des planches qui en mettent plein la vue. Là encore, c’est la déception car même si Stephen Segovia sait parfois se montrer convaincant, le style de l’artiste est souvent très scolaire et sans grande imagination.  En définitive, vouloir proposer un récit chargé en personnages, c’est cool mais il serait peut-être temps de traiter tout ça avec une structure moins éculée.

– n00dle

Note : 4/10

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ArnoKikoo

ArnoKikoo

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mavhoc
8 années il y a

On oublie de dire que Titans Hunt #6 est le premier numéro à expliquer le système de perte de mémoire et de son retour et met donc en place les derniers éléments pour (normalement) un grand final pour les deux derniers numéros.

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