Ce périple de l’infini avec cette invasion de Showcase spéciaux Batman V Superman ! On se penchera ici sur une toute autre approche, alors que nous les verrons s’affronter comme des chiffonniers à l’écran, ce Showcase se focalise sur Batman Adventures #25. Cette série assez connue par l’adaptation en comics de la célèbre série de notre cher Bruce Timm que l’on ne peut pas ne pas adorer. Ce numéro voit pour la première fois les personnages de l’univers animé se rencontrer, bien avant les épisodes World’s Finest de la série Superman The Animated Series. On découvre sur la couverture, avec stupeur ou amour, ou les deux, que Superman porte sa magnifique coupe mulet de l’époque. Un élément qui ne sera, Dieu merci, jamais repris dans la série animée.
Ce numéro est assuré par Kelley Puckett au scénario, et qui a écrit la majeure partie des numéros du titre, et Mike Parobeck au dessin, qui comme tout dessinateur passé sur le titre, adopte un style particulièrement proche de celui de la série animée. C’est à dire un rapprochement du design de Bruce Timm. Rapprochement du design… oui. Rapprochement de ce que sont les personnages de l’univers de Superman, on dirait plutôt une adaptation animée des comics Superman de l’époque plutôt. Ainsi, nous pouvons apprécier la crinière rousse de Lex Luthor si large qu’il ressemble à Big Bear, et Clark Kent qui arbore sa magnifique puissance capillaire à l’aide d’une queue de cheval.
L’histoire est au final assez simple. Clark et Bruce se retrouvent avec Luthor à une soirée, je commence à croire qu’ils ne font que ça, et notez la petite ressemblance avec la bande-annonce de Batman V Superman. Une bombe se révèle être placée pour assassiner les milliardaires. Superman s’en rend compte, et Batman semble l’avoir remarqué de même. Ils agissent ensemble et arrêtent les poseurs dans de fabuleuses poses rappelant certains épisodes des séries respectives. S’en suit une étrange secousse qui fit trembler la ville alors que nos deux héros, qui semblent ne s’être jamais croisé auparavant s’apprêtaient à faire connaissance. Maximilien Zeus menace de détruire la ville si l’on ne répond pas à ses nombreuses demandes. Les héros décident de s’allier afin de s’occuper le plus rapidement possible de cette menace.
De son côté Yvette Hornere lance son plan et amène ses robots tout droit venus de la Lexcorp. Dans cet affrontement, les deux héros n’ont aucune peine à vaincre Maximilien, en revanche, les robots de la Lexcorp, venus pour Maximilien s’en prennent à Superman, qui en vient à bout. L’histoire se conclue sur une discussion en face à face de Batman à Lex Zoolander qui se révèle, étrangement, être l’auteur de ces actions depuis la bombe posé à la menace de Maximilien Zeus, qui n’était qu’un alibi pour sortir ses robots afin de neutraliser Superman. Suite à quoi, Superman est rejoint par Batman sur un toit pour se dire au revoir, et alors qu’il nous semblait qu’il s’agissait d’une première rencontre entre les deux personnages, Superman appelle Batman « Bruce » avant de s’en aller. Ce qui laisse planer quelques questions quand à ce numéro et où le situer parmi les rencontres entre les deux héros dans le Timm-verse.
Un duel de style, une revanche capillaire, ce numéro est très loin de la qualité habituelle de la série, comme des comics. Même si il est plaisant de voir l’homme chauve-souris accompagné de l’homme d’acier, il est vraiment dommage de limiter cette rencontre à des résolutions de problèmes aussi futiles et pseudo-orchestrés par Barbara Luthor dont le plan est simpliste au point d’en paraître ridicule. Ce n’est pas pour autant une mauvaise lecture, c’est assez drôle, mais un niveau de qualité assez décevant comparé avec tout ce qui a pu être fait sur le titre auparavant, et même, dans les numéros suivants.
De mon côté j’aime assez cette histoire improbable, avec ce Superman au mulet qui team-up avec le Batman du Timmverse. Il y a des scènes vraiment savoureuses, comme lorsque Batman refuse de se faire porter par Superman pour aller plus vite.
Vu et revu. C’est pas une mauvaise lecture, loin de là, mais la série (je parle bien du comics) a connu des épisodes biens plus marquants, voir même, éloignés de cette lecture aux allures enfantines, même si je reste dans l’idée qu’il s’agit du public visé avec cette série (toujours de comics) qui garde un charme qui réussit toujours à agir sur moi.