Showcase #94 – Batman #156 – Robin Dies At Dawn

Dans le cadre de l’anniversaire du personnage de Robin, voici donc aujourd’hui un showcase spécial sur le personnage qui s’attardera sur le numéro 156 de la série Batman qui porte le sous-titre de Robin Dies At Dawn, titre assez évocateur et prometteur d’un destin peu enviable au Rouge-Gorge. Ce numéro, sorti en 1963, est scénarisé par le célébrissime Bill Finger, qui était alors âgé de 49 ans, avec le soutien visuel de Sheldon Moldoff.

Cette histoire, qui traite de thématiques typiques de l’Âge d’Argent des comics, débute sur une planète inconnue où Batman se retrouve seul. Incapable de se souvenir comment il est arrivé là, il tente de s’approcher d’une ruine pour en apprendre plus sur son environnement. Malheureusement, une plante rose l’attaquera sur le chemin, l’immobilisant et le forçant à appeler à l’aide. Débarquant de nulle part, le jeune prodige viendra au secours de son mentor. Alors qu’ils tentent de s’éloigner d’autres plantes mouvantes, ils tombent sur un géant de pierre animé qui va se mettre à les poursuivre. Alors qu’ils arrivent au bord d’une falaise, tout semble perdu pour le dynamique duo. Mais c’était sans compter sur la branche d’un arbre à proximité, assez épaisse pour soulever le poids d’un homme et assez longue pour lui permettre d’atteindre le bord de falaise en face de la leur. Le géant de pierre (et non pas de papier, ni de ciseaux d’ailleurs…) pourrait aisément rejoindre nos héros d’un seul pas, cependant il semblerait qu’il soit trop lourd pour que le rebords de la falaise supporte son poids. La stratégie est donc la suivante, le provoquer pour qu’il tente de rejoindre Batman et Robin. C’est donc le jeune prodige qui essaiera de l’attirer, bien que Batman tente de l’en dissuader. Et avec raison, puisque, dans sa chute, le géant lâchera un rocher qui finira par s’écraser sur Robin, mettant fin à ses jours. Le chevalier noir enterre donc son coéquipier mais sera amené à vivre d’autres surprises notamment la rencontre avec un terrible monstre aux grands yeux. Heureusement pour Batman, il s’agit en réalité d’une hallucination provoquée lors d’une expérience dans le cadre de recherches en médecine spatiale (vous le sentez l’âge d’argent là ?) qui tentent de déterminer au bout de combien de temps passé seul un astronaute commence à avoir des hallucinations. Le dynamique duo repart, et il semblerait que tout va pour le mieux.

EN FAIT NON ! De retour à leur lutte contre le crime, Batman et Robin seront amenés à affronter le redoutable Gang des Gorilles ! (Et là, l’âge d’argent, vous le sentez aussi ?) Mais à chacune de leurs rencontres, Batman sera victime d’effets secondaires à l’expérience et sera la proie d’hallucinations qui vont alors le mettre en danger ainsi que son partenaire bariolé. Après un troisième blackout face au même gang qui parvient une fois encore à échapper aux marteaux de la justice, Bruce Wayne décide alors de renoncer à l’identité de Batman pour ne plus mettre en danger son coéquipier. Cependant, ne soyons pas dupes, Batman ne peut pas renoncer à combattre le crime ! Alerté à l’aide du bat-signal, on annonce à Batman que le Gorilla Gang a encore frappé et qu’ils ont cette fois pris le pauvre Dick Grayson en otage. Aidé par le flair d’Ace, le chevalier noir parviendra à trouver le repère des brigands. Se déguisant habilement en gorille, il parviendra à pénétrer la salle dans laquelle se trouve son coéquipier et, malgré des lianes qui auraient pu faire resurgir ses hallucinations, sauve Robin avec brio.

Quand le jeune prodige demande à son mentor comment il a fait pour éviter de nouvelles hallucinations, Batman lui apprend que le simple fait que Robin était réellement en danger, contrairement à ce qu’il s’est produit sur la planète inhabitée, était suffisant pour qu’il reprenne le contrôle.