Review VF – Earth-2 Tome 3 : L’Ere des Ténèbres

Les points positifs : Les magnifiques dessins de Nicola Scott… … Et des autres. Un univers béton et en perpertuel mouvement. Les points négatifs : Pourquoi on n’y a plus droit en kiosque ? Hein ? Sérieux, pourquoi ?

« Vive Darkseid ! » – Superman

• Scénario : Tom Taylor – Dessin : Nicola Scott, Robson Rocha, Barry Kitson, Eddy Barrows – Couleur : Peter Pantazis

• Earth-2 Tome 3 – 22 janvier 2016 – 288 pages – 22,5 €  – DC Renaissance

Entrée au Panthéon des séries trop vite disparue de kiosques Urban, remplacée par Wonder Woman, entrée, elle, au Panthéon des séries dont on regrette trop vite l’apparition dans les kiosques, Earth-2 est, pour de ce que j’en ai lu pour le moment, excellente. Elle est portée par un Tom Taylor qui, tel Midas, change tous les scénarios qu’il touche en or (le cancre du fond qui a demandé si il changeait aussi les pneus peut sortir !). Ce volume compile les épisodes #17-26 et l’Annual #2 de la série originale, ce qui est donc déjà sorti en kiosques. On arrivera donc au prochain tome en terrain complètement vierge et inconnu.

Superman, transformé en super agent d’infiltration d’Apokolips, vient d’ouvrir en deux Steppenwolf pour asseoir la domination de son seul maître: Darkseid. Pendant ce temps là, Les Merveilles pansent les blessures dues à leur défaite éclair contre les troupes du Dhérain et se regroupent afin de préparer une hypothétique contre attaque. Mais Superman ne leur en laisse pas le temps et attaque le quartier général de l’Armée Mondiale d’Arkham, ne laissant pas d’autres choix à cette dernière que d’abattre ses dernières cartes et de conclure des alliances de circonstance, dont une avec le nouveau Batman, dont nous allons découvrir ici l’identité. Ils ouvrent alors les portes à un étrange Alien, à un jeune homme plein de ressources et une femme très puissantes, pendant que dans un élan désespéré le Général Lane met en service un androïde qui accueille la conscience d’un individu qui lui est cher.

Bref, vous l’aurez compris, les rangs des merveilles, vont considérablement gonfler pour faire face à la menace principale de ce tome: Superman. Mais pas seulement lui, car avec l’aide contrainte de Mr Terrific et de Terry Sloan, Apokolips se prépare à envahir la Terre-2.

Je dois dire que je commence vraiment à m’attacher à cette proto Justice League et aux personnages qui la composent. Ceux ci sont parfaitement caractérisés, et se détachent suffisamment des modèles pré-existants pour rendre la série complètement inédite. A l’exception peut être du Batman très proche de celui de Flashpoint, mais finalement Taylor ne fait que reprendre une bonne idée, fort peut développée. De plus il est assez rare de voir des super héros ayant du mal à repousser une menace et cela fait tout le sel de toute la première partie de la série.

Le rythme de l’histoire est effréné, quasiment pas de point mort, car même lorsque l’action s’arrête, Taylor développe les personnages, comme lors de la visite inattendue de Superman à des proches. C’est d’ailleurs la caractéristique principale que Earth-2 partage avec l’autre série de Tom Taylor Injustice, c’est une action omniprésente, sans que nous n’ayons jamais l’impression de lire une série basse du front. Son écriture est un bonheur et le fait qu’il reste présent chez DC Comics est un soulagement personnel.

Par contre ce que la série ne partage pas avec Injustice, c’est la qualité des dessins. Si c’est un talon d’Achille sur la série digital first, c’est un vrai bonheur sur Earth-2. Nicola Scott, qui signe la totalité des numéros, à l’exception de l’Annual et de deux autres, fait merveille. C’est magnifique, les gros plans sur les personnages sont sensationnels et expressifs, les pages d’action sont parfaitement détaillées tout en gardant une bonne lisibilité. Même les interims effectués par Rocha, Kitson et Barrows sont au diapason et gardent la même beauté tout en étant très proches au niveau du style. La colorisation de Pantazis, aux coloris très vifs est aussi à signaler, ils participent grandement  à la qualité graphique de l’ensemble.

Que dire pour conclure… A part que si vous avez aimé les deux tomes précédent, vous aimerez aussi celui là et que la série continue sur les même standards de qualité et ceux depuis 26 numéros et deux Annuals. Et si comme moi vous êtes orphelins de la parutions en kiosques de cette série, vous replonger dans ce tome ne fera que réactiver le sentiment d’impatience quant à découvrir la suite et celui d’incompréhension quant à son éviction de Justice League Saga. C’est un bon moment de lecture qui fera peut être un peu passer la pilule de devoir attendre trois mois pour découvrir de l’inédit. La bonne nouvelle, c’est que, après, trois semaines suffiront pour découvrir le cinquième tome !