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Les points négatifs:
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Avec ce dernier numéro de Superman Saga (et avant-dernier avant le relaunch d’Urban Comics et les débuts de Superman Univers), l’éditeur français continue sa pause en nous proposant de nouveaux récits tirés de la série Digital First Adventures of Superman. De quoi profiter de récits par divers auteurs et artistes qui s’affranchissent de toute continuité. Mais cet argument est-il suffisant pour avoir de bonnes histoires ? Réponse de suite.
Numéro précédent : Superman Saga #24 | La suite dans : Superman Saga #26 |
- Scénario : Nathan Edmonson, J.T. Krul, David Lapham et autres – Dessins : Yildiray Cinar, Pia Guerra, Marcus To, David Lapham et autres – Couleurs : Mattthew Wilson, Ian Herring, Lee Loughridge et autres
- Superman Saga #25 – 9 janvier 2016 – 128 pages – 5,60€ – DC Presse
Faire une petite pause dans la publication des séries qui composent habituellement Superman Saga pour proposer ces numéros tirés d’une série « hors continuité », ce n’est pas forcément une mauvaise idée. La grande force d’une série comme celle-là, c’est de proposer des histoires avec une liberté de créativité totale, et qui s’affranchissent des contraintes liées à l’éditoriale en place. En partant de ce principe-là, on peut dire que les histoires contenues dans ce kiosque réussissent assez bien à remplir leur objectif. En effet, la diversité est assez importante dans les thèmes abordés (malgré une légère répétition), les lieux, ou même la temporalité. Je veux dire que l’une des histoires, « Tel Père, tel Fils », reprend en quelque sorte les premiers pas de Superman sur Terre, alors qu’il découvre qui il est, et avant qu’il n’intègre le Daily Planet (le cheminement de cette histoire ne sera pas sans rappeler le récent Man of Steel d’ailleurs), alors que dans d’autres, comme celle où l’Homme d’Acier s’occupe de protéger un bébé extra-terrestre, nous montre un Superman qui est bien connu du reste du monde.
Plusieurs thématiques autour du Premier Super-Héros sont donc abordées ; certaines histoires permettent de montrer le côté altruiste plus que de raison du personnage, d’autres l’emmènent dans des combats un peu plus anecdotiques, et deux histoires parlent de la capacité, ou l’incapacité de Superman à pouvoir sauver tout le monde, malgré son envie. La thématique est abordée sous deux angles différents, avec d’un côté une histoire qui finit en vérité assez mal où Luthor prouve qu’à chaque fois qu’il occupe Superman avec ses manigances, c’est du temps qu’il n’a pas pour sauver d’autres vies ; dans un autre récit, une bande de personnes décident de mener un suicide collectif, persuadé que l’Homme d’Acier parviendra à tous les sauver en même temps. Les deux récits n’ont pas la même conclusion mais sont très forts dans le message véhiculé, montrant les faiblesses d’un héros que l’on veut penser trop souvent, et à tort, comme infaillible, ce qui permet de nuancer son portrait tout au fil du kiosque. Enfin, « Les Larmes de Krypton » est pour moi l’un de mes récits préférés, dans lequel Superman a une chance de revoir la Krypton qu’il a du quitter étant tout enfant – derrière un twist classique se trouve une conclusion assez déchirante. Et quelle ne fut pas ma surprise de voir ce que cette histoire réussie est faite par Marc Guggenheim et Joe Bennett, l’équipe responsable de l’affreuse Arrow Season 2.5. Comme quoi !
Il faudra souligner que malgré la présence de multiples artistes, les récits présentés jouissent d’une qualité très forte, avec Yildiray Cinar, Marcus To, David Lapham ou encore Pia Guerra (Y, The Last Man) ; ce n’est pas parce qu’on se trouve avec des histoires mineures que l’on ne peut pas se faire plaisir aux yeux, et dans l’ensemble, ne serait-ce que pour cette diversité visuelle, la lecture reste conseillée. Alors très certainement, le tout n’est pas un indispensable, et on peut questionner de la pertinence d’Urban Comics d’avoir placé ces récits dans le kiosque habituel, coupant la lecture des autres séries habituellement retrouvées, plutôt que d’en faire un Hors-Série. Je répondrai que ce kiosque (et le précédent) constitue une chance de découvrir un titre qui n’aurait certainement pas été édité en français autrement, d’autant plus que le rapport quantité/prix est très avantageux (en VO, les TPB contiennent un numéro de plus seulement et sont vendus à 15$). J’en appelle donc à l’ouverture d’esprit et à la curiosité de chaque lecteur pour découvrir à petit prix ces histoires vraiment sympathiques.
Superman Saga #25 serait plutôt à considérer comme un petit Hors-Série, et comme une occasion de découvrir des histoires sans grande prétention, mais non sans intérêt, qui permettent d’explorer plusieurs aspects de l’Homme d’Acier, servies par des artistes de qualité. Non, ce n’est pas exceptionnel, non ça ne restera pas inoubliable. Mais au prix concerné, et pour avoir un peu de Superman plus « classique » et hors-continuité, il faudrait vraiment être rabat-joie pour ne pas prendre ce kiosque là.
J’ai bien aimé la lecture , meilleur que le premier adventures of superman.
Même si je trouve la couverture immonde.
Pareil je trouve ce numéro nettement meilleur que le précédent. Sans doute du fait qu’on abandonne en grande partie les histoires de 10 pages pour s’étendre un peu plus
un peu mieux que le mois dernier mais pas terrible quand meme.