Retour aux fondamentaux cette semaine dans Astro City, avec un numéro one-shot qui remet les principaux héros de la série de Kurt Busiek sous les projecteurs. Pour le coup, l’auteur nous offre une histoire assez classique (pour un comics) de cauchemars qui deviennent réalité sous la forme d’une créature qui se nourrit de la peur des gens. Comme souvent avec la série, Busiek aborde le concept sous un angle différent puisque l’ensemble est raconté du point de vue de la créature, ou plutôt, avec les points de vue de ceux qui font les cauchemars et qui assistent donc aux agissements de la créature. Passé ce petit effet de narration plutôt bien exécuté, il faut bien avouer que le reste demeure très classique et respecte tous les passages obligés de la série, jusqu’au petit message « feel good » universel qu’essaie de nous glisser le scénariste en fin de numéro. Jesus Merino, lui, réalise une prestation à la hauteur sur la partie artistique. Il parvient à capturer l’esprit qui habite la série, normalement, sous le coup de crayon de Brent Anderson sans pour autant chercher à le copier complètement. Il en ressort un style plutôt classique, il est vrai, mais maitrisé en permanence. On peut finalement regretter que le tout soit un peu sage mais pas inintéressant pour autant. Au final, malgré les quelques réserves que l’on peut avoir, il est difficile de faire la fine bouche devant cette série qui met un point d’honneur à placer la barre assez haut chaque mois pour que l’on passe un bon moment. Astro City n’est peut-être plus aussi surprenant que par le passé mais la démarche de Busiek demeure toujours aussi intègre. Je ne le répéterai donc jamais assez, lisez Astro City !

Difficile de dire vers où tend le récit de Gail Simone jusqu’ici. Force est de le constater, cependant, la scénariste semble avoir un plan en tête. Les contours d’un récit confus et brouillon se distinguent peu à peu, derrière une épaisse couche de gratuité horrifique et sexualisée, une conception “à l’ancienne” de l’horreur, qui évoque le film de genre (et le film de réalisateur, jamais bien loin) à l’ancienne. Ni fidèle aux codes de l’horreur classiques, ni de la peur moderne, cette série aura sans doute fait plus de bruit si elle était sortie il y a quinze ans sous un autre éditeur. Chez Vertigo, elle reste un exercice réussi, très bien illustré, avec une ambiance et plein d’idées de mise en scènes. L’aspect haut en couleurs des personnages gène un peu, souvent too much et pas toujours évident à situer dans l’avancée du scénario. A ne pas mettre entre toutes les mains, encore que, si votre enfant de quatre ans commence à poser des questions sur la mort et la religion, c’est toujours une lecture à découvrir qui vous fera économiser une discussion gênante et trop imagée. Par contre, ça peut aussi vous coûter des années de thérapie.

… La colo’ est sympa.

Après deux numéros particulièrement différents, la série semble avoir complètement délaissé l’aspect rock et débauché du premier numéro pour un récit d’heroic-fantasy. Ce troisième numéro essaie de rendre le virage vers cet univers fantaisiste moins violent. Seulement, l’effort est beau, mais le résultat reste toujours déplaisant. Cliché sur cliché, les personnages sont plus lisses les uns que les autres, l’univers n’a aucune personnalité, les créatures (un élément qui est pour moi essentiel dans tout récit d’heroic Fantasy) sont classiques et Thorn reste aussi détestable pour le lecteur que bipolaire face à Isla. Les motivations des personnages sont perceptibles à des kilomètres et la suite semble être encore plus effrayante que ce numéro.

L’intrigue se poursuit et l’on se retrouve au milieu de cette histoire qui voit la maléfique agence T.H.R.U.S.H. s’allier aux méchants de la rogue gallery de Batman s’opposer à la Bat-Family et à la fameuse organisation U.N.C.L.E. L’ambiance est résolument kitsch et l’on se retrouve avec un numéro très fun, dans lequel on prend plaisir à découvrir ce petit épisode, qui a le mérite de nous distraire en nous plongeant dans ce petit monde très 60’s. Il est évident que l’on se trouve face à une série totalement anecdotique et réservée à un public de niche. L’intrigue progresse et l’on aime beaucoup cette façon de mettre en scène les héros de façon désuète dans ce titre d’espionnage assez bien ficelé. Graphiquement, c’est toujours haut en couleur et bien ancré dans l’époque de sa version télévisée.

Ma foi, la fin du périple de Jason Todd – ou plutôt le réel début – est vraiment plaisant à découvrir. Après avoir brassé à de multiples références pour façonner l’histoire de l’Arkham Knight de l’univers créé par les studios Rocksteady, Peter J. Tomasi s’autorise quelques liens avec un certain moment d’Arkham City, et surtout resserre la liaison entre Jason et Joker d’une façon assez intéressante, qui rejoint certaines idées entrevues dans Death of the Family (et pas les moins bonnes), et qui peut être cohérente pour expliquer encore plus les motivations de Jason vis-à-vis de Batman. Même dans une écriture un peu automatique, Peter J. Tomasi arrive à s’en sortir correctement sur ces titres, qui s’apprécieront toujours plus pour ceux qui découvrent l’univers, mais même en temps que grand connaisseur de Todd, ce dernier numéro offre néanmoins son lot de petites surprises, et joue également de façon importante sur l’aspect psychologique de son personnage. Voilà qui creuse un peu le tout pour nous présenter un méchant à la caractérisation profonde, en tout cas plus que celle que le jeu peut nous donner. Un bon travail d’approfondissement, donc. Aux dessins, c’est du Dexter Soy, donc le trait est de qualité, les planches sont bien construites et détaillées, la patte artistique de l’Arkhamverse se retrouve ; en clair, c’est pas non plus une claque rétinienne, mais ça reste foutrement beau. Cette mini-série fut dans l’ensemble assez agréable à lire, et reste le meilleur titre à l’heure actuelle dérivée des jeux Batman : Arkham.

Une fois de plus, c’est un véritable sentiment « feel good » qui m’envahit à la lecture de de numéro des Bombshells. Continuant directement l’intrigue du numéro précédent, Mera et Supergirl se remettent de leurs émotions et on se concentre surtout sur Kortni alias Stargirl, qui doit se défaire du joug de deux méchants hommes, dont une version de Riddler remise dans le contexte de cet univers ; Stargirl est resplendissante, dans son affirmation face à sa fausse figure paternelle, et dans les dessins vraiment magnifiques de Mirka Andolfo, qui en alternance avec Laura Braga, ont réussi à donner un p*tain de charme à ces héroïnes et à l’histoire ! C’est le petit bonheur de la semaine, comme c’est le cas depuis quelques temps !

Le contenu de chapitre #5 de Injustice est assez énorme. On présente à la fois Bizarro qui, on le sent, va jouer un gros rôle dans les événements à venir. Batman apprend le catknapping de Catwoman et ce qui semble être Damian, affirme sa position. La qualité autant graphique que dans l’histoire est vraiment excellente pour un tel titre. J’ai réellement repris espoir pour celui-ci. Encore une fois, on voit un Superman qui doute de ses méthodes, il en est même présenté comme mauvais par les auteurs. Petite impression d’un parti pris des auteurs en la faveur de Batman. On peut cependant comprendre de plus en plus Superman. A mes yeux il semble perdu et ne sait plus réellement comment gérer tout ça mais en même temps il est allé trop loin et depuis si longtemps qu’il ne peut pas abandonner comme ça. Puis dignité blablabla… Quand les choses sérieuses vont démarrer, ça va réellement envoyer du lourd dans Injustice.

The Legend of Wonder Woman se poursuit dans ce onzième numéro, qui vient nous présenter sa version du personnage d’Etta Candy. C’est dans le cadre d’un bal étudiant que nous retrouvons notre naufragée favorite, Diana, qui semble découvrir sur le tas ce qu’est le monde des hommes. Le rythme du récit ralentit et l’on découvre les incompréhensions de notre héroïne. C’est plutôt bien écrit et l’on se prend déjà d’affection pour ce personnage d’Etta, qui vient apporter un vent de fraîcheur sur le titre, qui parvient à se renouveler sans entrer dans la routine. Bien que l’intrigue principale n’avance pas véritablement, on se plaît à découvrir les dialogues au fil des pages. Graphiquement, c’est toujours au top, Renae de Liz nous livre de magnifiques pages qui mettent bien en valeur sa protagoniste, c’est à la fois cartoony et girly, et ça a le mérite d’être franchement différent de bien des titres mainstream. Cette série digital first mérite d’être lue, et l’on ne peut que vous conseiller de vous y mettre (profitez de sa sortie en version papier, si vous êtes matérialistes).

Il y a de ces lectures qu’on aime, parfois. D’autres, qu’on déteste. Fait rare : cette fois, j’ai l’impression que c’est le comics qui commence à me détester. Placer dans un même numéro Harper Row et le Bat-Chappie, en dispensant le lecteur de sa dose mensuelle de Babs Tarr (remplacée), et en réduisant l’écriture à un gros premier degré : sans rire, je rêve ou ce comics est en train de se foutre de moi? Le premier arc de Batgirl, malgré les défauts soulevés par pas mal de gens, gardait un certain sens de l’auto-critique. On n’oubliait pas Oracle, Canary était là pour juger, et après Gail Simone, c’était justifié. Aujourd’hui, le vent de la nouveauté s’est tari. Ne reste qu’une série Totally Spies qui emprunte les dialogues d’une romance pour ados (dans un degré de caricature quasi nihiliste), avec deux dessinateurs pour ajouter au déséquilibre. Rien ne sonne vraiment juste dans ce numéro, et quitte à grossir le trait, je finis par me demander si Cameron Stewart ne cherche pas l’inspiration dans les DA bêtifiants de Gulli, une seringue dans le bras et de la coke sur le tapis, avec des prostituées russes, plein de prostituées russes (oui, non, la demi-mesure, j’ai jamais été fan). Bref un numéro qui continue de verser dans l’auto-parodie, et où, privé des planches habituelles, on se demande si la série ne tient pas que par son dessin. Le projet scénaristique de la working class hero s’étiole, Batgirl s’enferme dans une routine auto-programmée, y a Harper Row, bref, c’est pas terrible. On passe.

La reconstruction du Batman est en route ! Mais il faut y aller encore doucement dans ce numéro, qui nous livre son lot de scènes d’anthologie. A commencer par ce dialogue entre Bruce Wayne et un potentiel Joker, lui aussi amnésique, qui amène à une confrontation verbale tout dans la métaphore et le sous-entendu, mais qui témoigne bien de l’opposition constante entre les deux personnages, et qui surtout rappelle que même s’ils ne le veulent pas, les choses doivent revenir à ce qu’elles étaient avant. Il y a quelque chose de touchant et d’inquiétant en même temps avec ce personnage dont on ne sait pas concrètement l’identité, mais l’histoire nous amène par après sur des terrains complètement hallucinés. Les proportions (au sens propre et figuré) que prend Bloom dans Gotham, ça devient quelque chose de complètement taré. On nage dans une fantastique/horrifique alors que la figure de Bloom qui tente de recruter les citoyens de Gotham, avec une façon de faire qui rappelle sinistrement les procédés de groupes terroristes ; et un affrontement à grande échelle qui se prépare laisse augurer d’un final explosif. Et on vous reparle de cette dernière page ? Scott Snyder et Greg Capullo commencent vraiment à déballer tout ce qu’il leur reste dans le sac, et ça fait rudement plaisir à lire. Le mois prochain est bien trop loin !

Si je ne mets pas une note plus haute, c’est uniquement parce que les dessins sont vraiment laids, mais laids. On dit toujours les goûts et les couleurs, mais là franchement, c’est un style qui ne rend pas honneur aux personnages, et on est en deçà des standings de qualité que j’attends d’un titre tel que Batman & Robin Eternal. Heureusement, sur le plan de l’histoire, c’est beaucoup mieux fichu ; le flashback est bien trop court et n’apporte pas grand chose, si ce n’est un teasing épuisant sur une scène déjà aperçue au début de l’aventure, et qu’on veut vraiment voir – ce sera un peu l’un des « gros moments » du titre – mais la fin de la confrontation avec l’ordre de St. Dumas exploite merveilleusement bien le passé de Jason Todd pour un affrontement psychologique dans lequel Tim Drake a aussi sa place, et reprend du poil de la bête en tant que Robin charismatique. Les liens entre les personnages se tissent et s’apprécient de plus en plus, même si Azrael n’est pas encore le mieux placé dans ces pages – et je ne suis pas sûr de l’intérêt de le faire continuer l’aventure pour le moment, si ce n’est que ça fait un peu de fan-service de le ravoir avec nous. En tous les cas, maintenant que certaines choses sont élucidées, ça va être au tour de la Bat-Family de contre attaquer ; gageons que les choses se mettent encore plus à bouger la semaine prochaine – et qu’on aura des artistes de meilleure qualité !

Suite à la conclusion du premier arc, Khalid sait qu’il n’en a pas fini avec le casque de Fate et qu’il doit soigner la terre, la protéger d’elle même et plus particulièrement de l’homme. Il est bon de voir un héros tel que Fate dans une ambiance si urbaine. Et même si la qualité graphique reste éblouissante, l’absence de grand ennemi fait du bien. Le numéro permet de faire évoluer les relations du personnages, et de disposer les quelques petits éléments pour l’arc suivant. La série appuie un message social peu développer, mais sa présence est tout de même bienvenue, connaissant le statut de ce pays qu’est l’Egypte. De plus l’évolution du personnage et de ses relations révèle comme une absence de statu-quo, comme une évolution permanente de la situation. Autre élément très intéressant, Nabu annonce la nécessité de l’acquisition de sagesse. Comme si Khalid n’était pas possédé par Fate, mais qu’il allait le devenir. Une approche très intéressante du personnage qui était traduit auparavant par un « Ferme là, c’est magique ». Une série en progrès permanent, une petite pipite du DC You.

Cette semaine, on retrouve Harley Quinn alors qu’elle se voit confier de force une mission dangereuse. Comme toujours, l’intrigue ne sert que de toile de fond et reste un prétexte à enchaîner les vannes les plus débiles et les plus grasses. C’est plutôt sympathique au demeurant, mais on sent que le titre ne fait désormais plus que tourner en rond. Il repose sur tout un tas de running gags et sur la personnalité de son héroïne ainsi que sa galerie de figurants peu charismatiques. On en finit presque par s’ennuyer ferme au bout de ces vingt pages. On lit toutefois le tout avec un petit sourire, même si l’on aimerait voir se développer une véritable intrigue, ce qui arrivera peut-être au vu du cliffhanger que l’on nous présente. En ce qui concerne la partie graphique, c’est franchement solide et l’on apprécie le dessin bien adapté au ton déjanté de ce comic-book.

Rob Williams est fou. Avec Martian Manhunter #8, il continue son mélange des genres improbable pour offrir de la S-F épique, de la comédie, de l’action, du récit super-héroïque, de la tragédie… Cependant, Rob Williams est talentueux et en conséquence, ce qui aurait pu donner un joyeux bordel tient la route en permanence. L’auteur semble s’autoriser absolument tous les délires sans jamais trahir ce que représente le personnage de J’onn J’onzz pour autant. Ainsi après le tout petit passage à vide du mois dernier, on retrouve ce qui a fait la réussite de la série jusque-là. Un rythme soutenu et maîtrisé (oui il existe encore des comics de vingt pages dans lesquels il se passe quelque chose…), des personnages intéressants et bien écrits et un travail remarquable pour créer une mythologie forte autour du Manhunter qui s’appuie sur l’histoire du personnage, tout en y ajoutant quelques nouveaux éléments. Forcément le retour du duo Barrows/Ferreira sur la planche à dessins, n’est pas étranger à la bonne qualité du numéro. Les deux artistes parviennent à apporter une puissance iconique à l’univers qu’ils dépeignent et se montrent aussi à l’aise dans l’action épique que dans les moment au plus près des personnages. Finalement, en plus d’être une série qui ne prend pas son lecteur pour un idiot, Martian Manhunter parvient à être incroyablement fun. Il suffit de voir la dernière page de ce numéro pour s’en convaincre.

Reprise encore repoussée d’un mois pour Robin : Son of Batman, avec cette fois un numéro signé Ray Fawkes et Ramon Bachs. Un hors-série, pas super utile, dans un ton american manga à la résolution simpliste qui vaut surtout de retrouver (temporairement) l’aventure de Damian, Goliath et Nobody, en très accéléré. Graphiquement, Bachs s’en sort plutôt bien, avec un style léger et enfantin de dessin animé, qui va à l’esprit “épisode filler” de ce numéro. A l’écriture, Fawkes bâcle à moitié, mais le fait de poser son récit en si peu de pages doit certainement jouer contre lui. Reste un numéro pas désagréable, qui a comme défaut majeur le fait de repousser encore le retour de Patrick Gleason, qu’on attend pour reprendre la quête initiatique de Damian, après une Robin War intempestive le mois dernier.

Une menace Lovecraftienne se profile à l’horizon du titre Secret Six, alors que nos anti-héros sont confrontés à celui que l’on désigne ici comme étant l’improbable croisement entre Jésus et Elvis, j’ai nommé Superman. Gail Simone tient plutôt bien sa série et l’on se plaît à lire ses dialogues bien salés. C’est toujours aussi maîtrisé si l’on apprécie les histoires de série B, bien que ce ne soit pas la tasse de thé de tout le monde. Si l’on accepte de lire tout ça au second degré, on ne peut qu’apprécier la série et les interactions entre ses différents personnages tous bien caractérisés et hautement improbables. On regrettera toutefois la lenteur du rythme de la narration, puisque l’on apprend que peu de choses au sujet de la menace principale. En ce qui concerne la partie artistique, c’est franchement réussi et l’on apprécie ce style à la fois sombre et décalé qui profite à ce comic-book.

Cullen Bunn poursuit le combat épique de Sinestro et de son corps, qui se voit renforcé ici par de nombreux personnages emblématiques de l’univers DC. C’est plutôt réussi pour du blockbuster galactique et l’on prend du plaisir à tourner les pages de ce numéro qui met bien en avant le korugarien et son armée personnelle. On regrettera cependant le fait que le rythme très soutenu de l’histoire vienne clairement nuire au développement des personnages, et l’on se rend assez vite compte que l’on ne s’est attaché qu’à peu d’entre eux. C’est toujours agréable à lire, mais l’on se retrouve en face d’un numéro composé uniquement d’affrontements assez bien mis en scène, mais pas franchement marquants. La partie graphique est correcte, mais l’on aurait préféré un travail plus soigné sur ces pages de combats, qui sont regardables mais loin d’être visuellement impressionnants.

Dans ce Superman & Wonder Woman #25, Diana supplie les Dieux de l’Olympe de l’aider et de sauver Clark. Assez marrant de voir la modernisation des Dieux. Comme quoi, personne n’échappe au progrès et même pas les Dieux. Clark va donc passer plusieurs épreuves, une par dieu, soit 5 épreuves mais c’est juste pour des raisons d’emploi du temps qu’il faut un peu écourter tout ceci. Ces épreuves sont une bonne idée, elles permettent de mettre à l’épreuve le nouveau Clark, celui qui a pris tellement dans la tronche depuis sa perte de pouvoirs. Voir où il en est psychologiquement. Une telle idée aurait peut être même due être dans Superman la série. C’est ce qui est à la fois ennuyeux et bien, car Superman évolue énormément en ce moment mais il le fait à travers plusieurs séries que tout le monde ne suit pas forcément ensemble. Même si ça apporte beaucoup à la série en elle-même, ça peut perdre le lecteur qui ne lit pas tout justement. Enfin bon, un excellent chapitre, on attend la suite avec impatience ! Attention à la cohérence graphique entre les pages cependant.

Poursuite de l’intrigue perchée de Titans Hunt, qui débute sur une douce expiration signifiant un « Enfin ! ». On attend ça depuis le premier numéro, et les choses semblent enfin prendre un peu de sens et se tourner vers une direction. Dick est toujours aussi stupide, sans parler du trio toujours coincé sur cette plage. Seul Hawk et Dove semblent avoir un minimum de réflexion, même si ils ne semblent n’avoir rien d’autre à faire que se préoccuper d’un simple bruit que Hawk entend. Cette stupidité omniprésente chez les personnages est d’autant plus blessante que Dan Abnett est loin d’être un mauvais auteur/scénariste à son habitude. Heureusement les planches de Stephen Segovia nous en mettent plein les yeux, de quoi passer un bon moment sur chaque page à se délecter de chacun de ses traits. Il est certain que ce n’est pas l’event de l’année, du moins, je ne l’espère pas, mais quitte à parler d’espoir, ce titre est bien le seul à avoir la capacité de sortir les Titans de leur bourbier. Disons simplement que Titans Hunt a eu un faux départ et que les choses vont s’accélérer à partir de maintenant.

Bon, je vais faire court. Parmi les déjà trop nombreux numéros commis par le couple Finch sur Wonder Woman, celui-là fait partie des pires. A partir de là, je dois avouer me sentir un peu démuni devant tant de médiocrité pour écrire une review. C’est bien simple à ce niveau, il ne s’agit presque plus vraiment d’une histoire. Pas réellement d’introduction, un vilain catastrophique et une Wonder Woman dont le développement ne se résume désormais qu’à lui faire aligner des slogans d’une banalité affligeante dans les dialogues, emballez, c’est pesé et voilà le résultat ! Le personnage principal est, en effet, réduit à une caractérisation tellement basique qu’il n’est plus que l’ombre de ce qu’il est censé représenter. Dès les premières pages, on se fiche complètement de ce que Meredith Finch veut nous raconter et la suite parvient pourtant encore à baisser le niveau. Alors d’accord, certaines planches de David Finch sont plutôt correctes, mais c’est loin d’être suffisant, surtout que l’artiste se montre régulièrement assez limite, notamment sur les visages. Pour faire court donc, parce que je vous avais promis de faire court, Wonder Woman est, aujourd’hui, un comics indigne d’être publié par DC Comics. Indigne du personnage et indigne de son histoire.