Review VO – Secret Six Vol. 1 : Villains United

Review VO - Secret Six Vol. 1 : Villains United 18
Les points positifs :
  • Gail Simone montre son talent
  • Qui n’aime pas Dale Eaglesham ?
  • De l’action en continu !
Les points négatifs :
  • Nécessite quelques connaissances de l’univers
  • Le deuxième récit moins impressionnant

« There’s about as creepy as french-kissing your sister. » – Deadshot


  • Scénario : Gail SimoneDessin : Dale Eaglesham, Brad Walker, Val SemeiksCouleur : Guy Major, Paul Mounts, Rob Schwager
  • DC Comics – Secret Six Vol.01 – 11 février 2015 – 328 pages – 19,99$ – TP – Collectionne: Villains United #1-6; Villains United Special ; Secret Six #1-6

Secret Six, mais qu’est ce que c’est que ce truc ? La définition rapide et générale est simple. On vous dira qu’il ne s’agit que d’une autre équipe d’assassins, une pâle copie de Suicide Squad. Et bien dores et déjà, vous vous trompez. Bien avant Suicide Squad était une équipe composée de six membres (ça parait évident). Cette série est en quelque sorte une réutilisation du principe simple d’une équipe de « méchants« , « vilains« , appelez-les comme vous voulez, exécutant des missions pour de l’argent. Cette première équipe ne sera composée que de voleurs sans pouvoirs ayant pour chacun des capacités techniques spécifiques. Une sorte de mélange de « L’amour du risque » et de « L’Agence tout risque« .  L’équipe se verra reformée et modernisée dans les années 80. Et puis plus rien. C’est alors que Gail Simone débarque pour réaliser l’une de ses plus grandes réussites, faire ce qu’elle fait de mieux : des comics d’action pure et sans aucune réflexion.

Pray for Villains

Secret Six Vol.01 img 01

Alors qu’Infinite Crisis était en train de chambouler tout l’univers DC, une mini-série fait son apparition sans grand rapport avec l’événement en question. On retrouve Gail Simone au scénario et Dale Eaglesham au dessin, pour nous livrer cette introduction à l’équipe que deviendra les Secret Six. Loin de Suicide Squad, cette équipe ne dépend en aucun cas du gouvernement, mais loue ses services à quiconque le désire, ou plutôt, en a les moyens. Villain’s United est le récit de la formation de cette équipe créée pour l’intérêt personnel de chacun, chez qui l’égoïsme semble être la plus grande valeur. Un ramassis d’anti-héros tous aussi détestables les uns que les autres, et tous sur leurs gardes les premiers jours et premières nuits passées ensemble. Le récit se focalise en particulier sur un personnage que l’on a oublié depuis très longtemps et qui s’était terré dans sa médiocrité : Catman. Malgré ce nom ringard et la réputation du personnage le plus kitsh et oublié, Gail Simone en aura fait un sex-symbol du comic-book. Les fan-girl de Grayson peuvent donc dores et déjà se tourner vers ce recueil les yeux particulièrement ouverts. Il a beau être l’idéal masculin, il n’en est pas moins changé. Passé de l’obèse dépressif, ce personnage qui semblait avoir déjà vécu ses quelques belles années s’est vu offrir une nouvelle vie. Si je vous dis qu’il s’agit du personnage principal, c’est plus précisément qu’il est le plus intéressant dans son étude, comme je viens de le dire, son passé est déjà connu, et rappelé dans le récit. Il est la seule parcelle d’humanité dans cette équipe d’assassins. Ce qui ne l’empêchera pas de devenir un Batman 2.0 par la suite. Parce que bon Dieu que oui, il est tout simplement « Mauvais Cul » au point que plus personne n’osera se moquer de son nom, et encore moins de miauler.

Des personnages bas du front, le récit n’en manque pas, et certainement pas l’équipe. Seulement, ce premier récit le met bien plus en valeur que les autres. Il va être la tête pensante de cette équipe, et n’hésitera pas à se sacrifier et comme un spartiate, se jeter dans une bataille à un contre cent. Il s’agit de la vengeance du personnage sur l’oubli que lui a fait subir cet univers, ces auteurs. Avec cette description du personnage principal, vous l’aurez certainement compris, Gail Simone ne va pas dans la dentelle, ni dans la réflexion. Elle nous offre un grand film d’action. De la violence brute dans des circonstances parfaites, tout comme la gestion du suspense par cette maestro du scénario passé. Pour apprécier cette mini-série, il faut la voir comme un film d’action, un blockbuster bien réalisé, où le synopsis est : « Une équipe de mecs bien burnés vont casser du méchant par centaine« . Un véritable film d’action sur fond de thriller, jusque dans son découpage, où la tension monte et redescend à un rythme ascendant jusqu’à la fin du récit. Une sorte de Who donnit, où l’objectif est de démasquer Mockingbird. La surprise est que Gail Simone réussit à faire interagir ses personnages entre eux tout en respectant leurs personnalités respectives. Leurs relations sont changeantes au point où l’on est même à se demander s’ils ne sont pas bipolaires pour certains, mais si l’on prend en compte les situations critiques dans lesquelles ils se trouvent à chaque épisode, l’on peut comprendre pourquoi certains perdent vite patience.

Secret Service

Secret Six Vol.01 img 02

Tout comme bon film d’action à succès, celui-ci est souvent accompagné d’une suite. C’est une façon de voir cette mini-série Secret Six. Un poil en dessous de son introduction, elle donne le fin mot de certains éléments laissés en suspend dans Villains United. Les personnages secondaires tels que Deadshot, Ragdoll, Scandal et Knockout. Une menace se développe, Scandal subit un regain d’intérêt et brise les stéréotypes qui la visait. L’image de la jolie « secrétaire » organisant les opérations est loin de ce que l’on pourrait penser. L’homosexualité, même si le sujet n’est pas profondément traité, est un aspect intéressant lors d’une scène mettant en avant l’image de la femme (très) forte. Scandal Savage est en effet la fille de Vandal, et celui-ci ne vous veut pas du bien.

À la manière du récit La Tour de Babel, chaque personnage se retrouvera en difficulté dans une situation critique et des plus vulnérables pour chaque membre de l’équipe, mais aussi son entourage. L’on apprendra une personnalité que l’on ne connaissait pas à Deadshot. Qui se révèle être plus un John MacClane assassin, qu’un simple tueur sans cœur. Toujours aussi classique dans l’approche de comics d’action pur et dur, le rendu est tout à fait divertissant, complétant toutes les attentes et répondant aux questions non-résolues de Villains United. Que demander de plus de la part de ce genre d’équipe de gros bras qu’une réflexion à base d’explosions et de sauts vertigineux irréalisables, sans parler des affrontements en sous nombre laissant passer ceux de Devil May Cry pour des combats équitables.

De plus, alors que Dale Eaglesham est tout bonnement incroyable sur Villain’s United, et que je n’ai absolument rien à redire en dehors du fait que j’aimerais vraiment le voir sur Justice League aujourd’hui à ce niveau, Brad Walker a un style non loin de celui de son prédécesseur et se laisse aller le temps de quelques pages, où son style tend vers un aspect Millerien, avec des formes très carrées et un encrage particulièrement fin, laissant passer certaines pages pour des planches de John Romita Jr.

Cet album est, vous l’aurez sans doute bien compris, pas recommandé pour quiconque cherche une quelconque philosophie ou thème de réflexion et de caractérisation approfondie du personnage. Seulement, si vous souhaitez poser votre cerveau en lisant un album de plus de 300 pages, cette lecture vous est vivement conseillée. Et puis ce n’est pas tous les jours que Gail Simone écrit d’aussi bons récits. Si seulement elle pouvait nous ressortir ce genre de chose aujourd’hui.

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Watchful

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Rédacteur depuis 2015, j'écris dans le but de partager ma passion pour les comics et entretenir ce sentiment de découverte. Bercé par Batman, mon cœur se dirige toujours vers l'éditeur aux deux lettres capitales.
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Martianlegacy
8 années il y a

La série Secret Six mériterait d’être publiée en VF, elle aurait plus d’écho positif à mon avis que Suicide Squad n52 publié dans le contexte du film, même si elle ne s’appelle pas  »suicide squad ». L’histoire de la carte et de la prison est vraiment pleine d’action et d’émotion.

Ares
Invité
Ares
8 années il y a

Moi, je n’aime pas (des masses) Dale Eaglesham :’)

DarkChap
DarkChap
8 années il y a

J’adore tout le run de Simone sur Secret Six mais justement, je ne dirais pas que c’est de « l’action pure sans aucune réflexion » pour laquelle on doit « poser son cerveau ».
Certes, les intrigues sont pas particulièrement innovantes mais en termes de caractérisation, entre l’écriture de Catman (le villain qui veut se racheter un honneur en ressemblant autant que faire se peut à Batman) de Deadshot (le psychopathe qui feint de se foutre de tout mais cache une certaine affection), de Vandal Savage et Ragdoll (qui l’un comme l’autre cherchent à échapper le terrible héritage de leur famille), et, par la suite, de Bane (se cherchant une identité et finissant par se découvrir figure paternelle) dans leur caractérisation propre mais surtout dans leurs relations les uns avec les autres, il y a un travail remarquable et assez rarement égalé dans les titres DC portant sur des équipes (comme ça, les seuls titres équivalents qui me viennent à l’esprit, ce sont les NTT de Wolfman, la Doom Patrol de Morrison et la JLI de Giffen/DeMatteis).

Sasahara
Sasahara
8 années il y a

Il y a 6 chapitres sortis en VF dans « Infinite Crisis » tome 2, non? Ou c’est autre chose ?

DarkChap
DarkChap
8 années il y a
Répondre à  Sasahara

C’est bien la même chose, Villains United #1-6.
Après, le TPB discuté ici collecte aussi la minisérie Secret Six #1-6, qui elle avait été collectée en VF dans le quatrième Big Book Infinite Crisis.

Sasahara
Sasahara
8 années il y a

J’avais lu ceet suite chez Panini, j’avais moins bien aimé. Je confonds un peu cette série avec « Suicide Squad » c’est un peu le même concept… les différences ne me sautent pas aux yeux !

DarkChap
DarkChap
8 années il y a
Répondre à  Sasahara

Clairement, l’inspiration est là, comme en témoigne la présence de Deadshot et, plus tard dans l’ongoing, l’arrivée de John Ostrander en tant que « guest writer » pour quelques numéros, dont un crossover avec le Squad.
La différence entre les deux, c’est principalement la structure dans laquelle ils opèrent. Le Squad est une équipe du gouvernement composée de prisonniers. Les Secret Six sont plutôt une bande de mercenaires.

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