Les points positifs :
Les points négatifs :
|
« And if you hadn’t noticed, this is no spa » – Dream Girl
- Scénario : Paul Levitz – Dessin : Scott Kolins, Steve Lightle & d’autres – Colorisation : Jeussé Paudutou – Couverture : Steve Lightle
- DC Comics – Legion of Superheroes vol. 2 : The Dominators – 8 mai 2013 – 192 pages – 16.99 $
Quittez vos classiques Superman, Batman, et autres, et entrez dans LE FUTUR ! À ma connaissance la seule série de DC à se centrer majoritairement sur une époque plus avancée que la nôtre, Legion of Superheroes a été lancé au numéro #1 dès le début des New 52. On se retrouve aujourd’hui pour le deuxième et avant-dernier TPB. Ce dernier contient les numéros #8-14, en plus du #0.
Une histoire plutôt classique et mal rythmée
L’histoire en gros : une espèce visiblement pas hyper gentille nommée les Dominateurs (j’ose faire une blague SM ?) kidnappent Dream Girl et Brainiac afin de les tuer pour servir leur desseins maléfiques. Bon allez je dis : ils veulent créer une nouvelle classe sociale génétiquement modifiée au sein de leur espèce qui sera méga cheatée et adaptée au combat. Des armes, en gros, mais cette fois autre que des fouets (ça y est j’ai fait la blague). Mais le reste de la Légion, bien que n’ayant pas réussi à convaincre ces gros glands de politiciens à réagir, vont secourir leurs amis et compromettre les plans des Dominateurs.
Et en fait, il n’y a vraiment pas grand chose à dire. Ce que je viens de résumer en un paragraphe contient tout l’intérêt du TPB. Bon d’accord, une histoire classique et un peu pré-formatée, ça ne fait pas de mal. Oui, mais en l’occurrence, cette oeuvre n’a rien d’autre à offrir.
La plupart des personnages sont très plats. Ou alors leur caractérisation est plus proche d’un archétype, entre le casse-cou rebelle, le chef intransigeant, la fille chiante (oui désolé mais Dream Girl est chiante, en se plaignant tout le temps et en ne servant à pas grand chose). Quant au retournement de situation (enfin demi-retournement, vu qu’on savait déjà qu’il y avait un traître dans l’équipe grâce à Dream Girl), le coup de la traîtrise est un gimmick très connu, bien que dans ce cas, il a au moins le mérite de soulever des questions qui trouveront certainement leur réponse dans le prochain volume. Enfin, pour ce qui est des dessins, ils vont du très classique au assez moche, avec des contours parfois étrangement épais et des choix de colorisation et dégradés curieux.
Mais le gros problème est : qu’est-ce que c’est long ! L’histoire principale que je viens de résumer en un paragraphe est étirée sur cinq numéro, et on sent chaque page passer. Ce n’est pas fondamentalement mauvais, mais c’est juste pas assez condensé, il ne se passe rien la plupart du temps. La série a clairement un problème au niveau du rythme.
Cinq numéros, mais le tome en contient huit ! me diriez-vous. Et vous avez bien entendu raison. Parmi les trois qui restent, l’un est le fameux #0, qui est une histoire encore assez sympathique quoique anecdotique, centrée sur Brainiac et sa planète natale, et l’autre est une histoire avec Chemistry Kid et Cosmic Boy. Et cette dernière histoire est à vrai dire très divertissante. Chemistry Kid est le seul personnage bien caractérisé de ce volume. La manière avec laquelle il essaie de se faire une place dans la Légion en tant que débutant est assez touchant, en montrant qu’il a conscience que son pouvoir est moins cool que de balancer des rayons lasers par le yeux.
On est donc sur quelque chose de pas terrible en ce qui concerne le deuxième TPB de Legion of Superheroes. Une partie graphique peu marquante et souvent perfectible, des personnages pas tellement attachants et une histoire des plus classiques, ce volume n’a pas grand chose à offrir, si ce n’est un rythme très mal géré. Même si les fans de la Légion vont certainement prendre leur pied, pour ce qui est des autres, ce sera lu et vite oublié.
Assez d’accord avec cette review, le dernier run de Levitz sur la Legion était vraiment pas terrible.
Petite précision, mais qui a son importance et qui explique le manque d’accessibilité, comme le Green Lantern de Johns, la série New 52 de la Legion est la suite directe d’autres séries pré-Flashpoint aussi écrites par Levitz, qui sont elles-mêmes la suite d’histoire pré-Crisis et post-Crisis/ pré-Zero Hour. Le run de Levitz a commencé en 2010, à la suite de l’event Final Crisis: Legion of Three Worlds.
C’est d’autant plus décevant que le travail de Levitz sur l’équipe dans les années 80 (dont un paquet a été réédité) était particulièrement bon et qu’on pouvait légitimement attendre beaucoup de son retour.