Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Si t’annules Blue Beetle, je pourrai écrire la suite de Watchmen ? » – Tony Bedard à Dan Didio
- Scénario : Tony Bedard – Dessin : Marcio Takara, Id Gaara, Scott McDaniel – Couleur : Pete Pantogis
- DC Comics – Blue Beetle vol. 2 : Blue Diamond – 24 Avril 2013 – 240 pages – Prix 19.99$ – TP – Collectionne: Blue Beetle #0 ; 7-16
(review à lire en écoutant Mr. Blue Sky, de préférence)
Rappelez-vous, Blue Beetle, suite à Infinite Crisis, meurt, exécuté par Maxwell Lord, dans un numéro spécial incroyable, parfait, avec une dernière page poignante, un frisson glacial longeant la colonne vertébrale, juste avant de lancer un : « Oh merde… Ils ont osé ! ». Chose que l’on ne risque plus de dire aujourd’hui, vu le peu de risque pris dernièrement. Suite à ça, Jaime Reyes devient Blue Beetle, à la différence qu’il obtient le scarabée et qu’il ne tarde pas à se forger sa propre personnalité, ses propres particularités qui le sépare des autres personnages, voire même, de la lignée des autres Blue Beetle. Il obtient très rapidement sa série, une série montante, confiée à Keith Giffen, et bon dieu, plus qu’une série secondaire, une étoile montante. Une étoile filante. Et les New 52 ont frappé. Et Tony Bedard est arrivé.
Ce mec, c’est simple. Il arrive, il détruit, on annule la série. Il a écrit également une magnifique série que je vous conseille de tout cœur (tu la sens mon ironie ?) intitulée New Guardians. Seulement, après un premier volume de Blue Beetle, DC s’empresse d’annuler la série dès le numéro 16. Ce second trade paperback contient donc les onze derniers numéros. Et « Seigneur ! », comme dirait le majordome, je me les suis tous infligés pour cette review. D’ailleurs, on ne peut pas qualifier cet article de review, mais une liste des défauts de cet album qui est simplement à jeter, brûler, ou autre, tout dépend de votre imagination et votre limite dans le politiquement (in)correct.
Commençons sans plus tarder avec l’histoire générale de cette album. Mais quelle incroyable merveille peut contenir ce recueil ? Suite direct du premier volume, Blue Beetle s’exile de son plein gré suite à son affrontement avec Blood Beetle (Oh ! Cette originalité !), qui n’est autre que Paco (Oh ! Ce stéréotype !), son ex-meilleur ami qu’il a sauvé après l’avoir gentiment empalé avec une lame de son armure. C’est alors son incroyable road-trip que l’on va suivre, son petit quotidien de super héros méconnu et muni d’un grille-pain en guise de cerveau. Des affrontement successifs contre des ennemis plus charismatiques les uns que les autres, ayant chacun des raisons d’en vouloir au monde tant ils sont mal écrits. Oh, mais ne vous inquiétez pas, certains espoirs feront bondir votre cœur, comme l’apparition de Booster Gold ! Oui ! Le retour du Blue and Gold des familles ! Et non, Bedard a réussi à cracher sur cette relation mythique du Blue and Gold. Il n’a rien laissé au hasard, pour notre plus grand malheur. C’est qu’il pense à tout pour qu’on le déteste ce pseudo-scénariste.
N’oublions pas le numéro #0 qui sauve, de très peu, mais quand même, la mise à mort cet album. Déjà parce que Keith Giffen a donné une piste à Bedard, et devinez quoi ? Il s’agit de la seule piste intéressante de tout l’album, et ça aussi, il l’a foiré. L’idée intelligente de Giffen, parce que non, Bedard n’a rien réussi pour les deux du fond qui n’auraient pas compris et je risque encore de le répéter tellement je suis en rogne contre lui, est que le numéro #0, s’intéressant aux origines des personnages, est axé sur les origines de l’armure et d’un ancien propriétaire. Une piste intéressante, surtout que l’idée était de le faire interagir avec Jaime dans les numéros suivants, ce dernier voulant à tout prix récupérer son armure. Tout partait d’une bonne idée. Mais Tony Bedard en a fait un personnage ridicule, une apparence inspirant plus le ridicule que la peur. On passe durant sept numéros à suivre Jaime affronter une sorte de chasseur de prime, contrer une organisation secrète appelée Stopwatch, dirigée par un mec à qui on a oublié de retirer un morceau de débris, provenant d’une horloge, lui traversant le torse. Notez bien le jeu de mot pour ce qui est du nom de l’organisation et essayez de prendre conscience de ce que j’ai pu lire. Une panoplie d’ennemis apparaissent dans ces onze épisodes, et aucun n’est moins ridicule que l’autre. Les noms parlent d’eux même, que ce soit Blood Beetle, Stopwatch, ou encore Skrag.
Certains titres des New 52 avaient une sale odeur des pires rejets des années 90, on a eu Hawk and Dove, mais encore, il y avait le nom de Liefield, on a eu Suicide Squad, mais qui restait fun pour son côté très assumé de la chose, mais avec Blue Beetle, on touche le fond pour creuser encore plus loin dans la médiocrité. Et je dis ça malgré tout l’amour que je porte au personnage. On ne fait que se noyer dans les stéréotypes, qu’il s’agisse des prénoms comme des actions insensées des personnages, et de la flopée d’éléments absolument invraisemblables. Comme par exemple cette femme (oui, c’est censé être une femme) d’un certain âge, ci-dessus, sauve de la manière la plus spectaculaire, Blue Beetle de Booster Gold grâce à sa canne qui a presque assommée le héros doré d’un seul coup !
En dehors de cette série de confrontations stupides, le « scénariste » cherche à faire quelque chose de bien en essayant de mêler plusieurs intrigues qui n’en sont pas réellement, tant elles sont peu développées. Il change la situation du héros, l’emmenant dans l’espace, tout en essayant de développer l’univers des Reach. Une bonne idée poussée par Giffen, qui une fois de plus donnera un résultat des plus douloureux pour le lecteur, et je ne parle pas du fan. Le supplice ne s’arrête pas là, puisque le dernier numéro ouvre sur une suite dans les pages de la série méconnue Threshold, que je ne saurais pas m’infliger pour cause d’espoir exterminé dû à cette lecture difficile.
Seul la partie artistique est raisonnable. Vraiment rien de bien beau, en particulier si l’on souhaite réaliser une comparaison avec la série Pré New-52. Et pour vous dire, l’épisode le mieux dessiné est l’unique épisode dessiné par Scott McDaniel qui semble être le seul à avoir fait un certain effort pour la série avec Keith Giffen qui est venu remettre, le temps d’une case, Bedard dans la bonne direction. Je ne vous cacherai pas qu’il est rapidement tombé dans un fossé aussi profond qu’un canyon.
Blue Beetle méritait vraiment mieux. L’éditeur a certainement pensé que la fan-base que le personnage a pu se créer avec sa première série suffirait pour soutenir les ventes, mais Bedard a foiré. Cependant, on a tous des hauts et des bas, on ne peut pas toujours être à son meilleur. On se doit donc de se respecter chacun, en particulier si le milieu de ce travail est peu connu de celui qui en parle. C’est pour cela que malgré tout, j’aime Tony Bedard. Je l’aime d’amour, et je l’aimerai encore plus s’il partait le plus tôt possible chez Marvel.
excellente review ! c’est navrant de voir que DC a laissé aller si loin un scénariste aussi nul !
Merci, Sting
Comme j’ai ri quand j’ai lu les points positifs / négatifs et la phrase d’accroche !!!
Voila donc un TPB qu’il faut absolument que je me procure.