Cette semaine, Batman & Robin reviennent en force dans un numéro haut en couleurs qui constitue une histoire complète. Ce petit one-shot a un scénario qui peut tenir sur un timbre-poste, mais ça reste totalement agréable à lire : Batgirl & Robin sont capturés par des méchants (dont je garde l’identité secrète, mais il ne s’agit pas que de A-listers, rassurez-vous) et Batman doit les sauver. Pour ce faire, il sera bien malgré lui accompagné d’une Catwoman totalement déchaînée. La relation entre ces deux personnages est très amusante et rappelle ce que l’on pouvait voir dans la série télévisée, avec un Adam West qui surjouait la gêne et se montrait bien souvent hilarant (plus ou moins volontairement). C’est définitivement kitsch et les couleurs éclatantes façon pop-art, associées au design retro des dessins, sont incroyablement efficaces pour nous plonger dans cette ambiance résolument 60’s. Vous auriez tort de ne pas vous laisser tenter par ce petit récit délirant, qui résume à lui seul ce qui fait le charme de cette version du Bat-Verse.

Alors que les manigances de l’Arkham Knight avec Scarecrow poursuivent leur cours, l’heure est au repos pour Batman après une semaine très agitée, et le voilà qu’il fait une réflexion qui ira piquer au vif de ceux qui ont terminé le jeu à 100%. On espèrerait en savoir plus dans les prochains numéros, mais je crains que l’attente ne soit pas comblée. Reste un dialogue touchant entre Alfred, Dick et Tim, alors que la mémoire de Jason Todd est saluée. C’est un épisode de transition dans cet arc, avant le début de la tempête annoncé par le titre du teaser en dernière page. Graphiquement par contre, Ig Guara devrait se concentrer un peu plus sur ses visages, dont beaucoup sont ratés, alors que le trait général est un peu simple, et l’on se prend à se dire que, finalement, Bogdanovic c’est pas si mal ce qu’il fait.

Un numéro ma foi fort intéressant pour le propos qui est véhiculé ici. Loin de la folie d’Harley Quinn, on retrouve ici Wonder Woman qui revient des US pour aller à l’encontre d’un Steve Trevor complètement déboussolé. C’est l’heure pour les deux tourtereaux de discuter de la guerre, du sens du devoir, de la place de Wonder Woman dans tout ça, et d’un secret que Trevor ne veut pas dévoiler. Mais le plus intéressant est la réaction de Wondie lorsque les troupes américaines ramènent des prisonniers de guerre nazis… Ca dénote avec l’impression manichéiste qu’on avait pu avoir au début de cette histoire, car malgré sa rencontre, Wonder Woman ne sert pas que les américains, mais a des valeurs plus importantes qui vont au delà de l’appartenance à une nation ou une armée. Et c’est un message puissant, et qui risque d’avoir de grosses conséquences pour la suite, et on a hâte de savoir lesquelles. Le trait de Laura Braga sied assez bien aux personnages, qu’ils soient féminins ou masculins, et la composition des pages se laisse plaisamment admirer. Pas le meilleur numéro non plus depuis le début, mais tout à fait honorable.

L’enquête n’avance plus et c’est toujours l’heure de la bagarre dans ce numéro de The Wolf Among Us qui voit Bigby affronter Bloody Mary dans un combat qui ne fait clairement pas dans la dentelle. Les deux personnages sont bien décidés à triompher de leur adversaire et c’est un combat très viscéral qui débute ici. On pourra regretter qu’il ne se passe finalement pas grand chose et que les dessins, dans une vibe très indie, ne sont pas spécialement adaptés à ce type de scène. Ce n’est pas aussi spectaculaire que ça pourrait l’être, bien que ça reste tout à fait regardable. Ce qui fait réellement l’intérêt de cet épisode, qui n’est pas du tout à jeter, c’est le flashback, glauque à souhait, qui renoue avec le côté conte de fées de la série, pour le déconstruire d’une façon assez sombre et glaçante. C’est toujours maîtrisé et l’on a hâte de découvrir la suite, ce qui fait de Fables : TWAU une bonne série digitale, à ne pas manquer pour ceux qui accrochent à sa série-mère.

Entre ce chapitre et le dernier c’est le jour et la nuit. Incroyable un tel changement. C’est pour dire, on va passer d’une note de 2 à une bonne note. Le scénario est bon, il prend son temps et ne se précipite pas. Aucune arnaque au gain de temps présent dans ce chapitre. Une bonne surprise.

Ainsi donc, cette semaine dans Injustice #24, on continue avec l’intervention de Highfather, et avec une conversation entre lui et Zeus. Le dessin est très bon ! Le jeu des ombres est excellent avec les focus visage durant la conversation. Le détail du chapitre vraiment excellent, c’est Highfather qui fige le temps lors de la conversation, ça remet beaucoup de choses en place. Ceci montre réellement ce qu’est un Dieu. On l’avait trop souvent oublié dans Injustice par le passé. Cette conversation aboutie par le départ de Zeus, il va laisser la Terre tranquille. Superman prévient Darkseid de rester en dehors de la Terre mais lui lâche quand même un petit cadeau avant de partir. On signe vraiment un transition par ce chapitre, on va passer à autre chose. Tout le monde revient de son côté et on redémarre une guerre comme au début de la série. Entre Superman et Batman qui semblent vouloir augmenter le niveau de jeu. La qualité graphique est excellente, Wonder Woman enfin dessinée comme il se doit, c’est beau comme au début ! Après mon coup de gueule de la semaine dernière, ça fait très plaisir de voir que les choses changent aussi rapidement pour possiblement évoluer vers du positif et aller là où Injustice se doit d’aller et a le potentiel d’aller.

Le titre digital Sensation Comics featuring Wonder Woman refait enfin surface. Pour son retour, on a droit au premier numéro d’une histoire en trois parties en lien avec Cheetah. On y parle de sérum, de condition qui se détériore, d’entraide, avec une histoire plutôt originale qui se dessine dans les dernières pages. J’avais peur au début d’avoir droit à une histoire plutôt simple et niaise mais en fait pas du tout puisque le gros de l’histoire se fond sur la mythologie de Cheetah, sa création, mais aussi d’autres animaux piégés.

C’est une lecture très agréable, qui diffère des récits politiques récemment rencontrés, qui est accompagné par des planches un peu étranges mais qui se laisse apprécier aussi. En quelques pages, on arrive à nous faire prendre d’empathie pour Barbara alias Cheetah, mais on nous intéresse aussi à la suite de l’histoire avec un cliffhanger tout à fait intriguant. Je suis du coup plutôt contente de cette reprise qui sait encore ravir les fans de l’Amazone.

On le savait depuis la fin du dernier numéro, les nouveaux guests à venir tenir compagnie à Bat-Mite n’étaient autres que les Inferior Five, ces êtres ratés mais chanceux se prenant pour des super-héros. Du coup, on se retrouve avec un numéro un peu loufoque, mais aussi un peu lourd qui revient pendant plus de la moitié du contenu sur les capacités des membres de l’équipe et comment les améliorer pour vaincre Gridlock en possession d’un artefact improbable. Maintenant, le problème c’est que l’histoire semble assez lourde et on retombe sur la construction identique aux numéros précédents. Ca devient redondant et à la longue c’est pénible, heureusement nous aurons droit au dénouement le mois prochain. Mais il y a une chose qui me chiffone, c’est l’impression que cette histoire se finira en queue de poisson et que n’en aurons jamais la réelle fin. Tout va se mélanger dans un joyeux désastre. Au moins c’est mignon à regarder c’est déjà ça.

Les choses ne vont pas bien pour le All-New Batman, et il se pourrait que ce bon vieux Jim Gordon se fasse déjà remplacer ? Alors que l’intrigue se densifie, en faisant appel sous de nombreux aspects au run plus ou moins récent de Scott Snyder sur le personnage (on reparle de Endgame, du récent fill-in #44 par Jock), Bruce Wayne continue de partir dans une nouvelle voie, en prenant les symboles de son passé à contre courant pour en faire une nouvelle source d’espoir. Si on peut encore regretter l’absence d’un véritable Batman, ce Bruce commence à vraiment me plaire dans sa façon de penser, et les manigances par Powers ont toujours de quoi intriguer. On passera sur le côté « scientifique » du numéro, car on sait que Snyder aime bien (essayer de) ramener sa science par-ci par-là, sans que ça ne prenne vraiment. Mais tout cet arc commence à prendre certains tournants inattendus et malgré tout, je reste captivé et curieux de ne pas savoir dans quelle direction l’histoire va se diriger. Et puis Bloom est déjà devenu, en quelques numéros à peine, un vilain au design on ne peut plus effrayant, et dont la présence amène un sentiment d’angoisse à chaque apparition. Le tout servi par des dessins de Capullo qui, s’ils pêchent par beaucoup de fonds vides, arrivent à plonger le lecteur dans cette atmosphère poisseuse, et très violente. Âmes sensibles s’abstenir.

Ce deuxième numéro arrive à nouveau à me convaincre, et à me faire espérer que cette nouvelle série hebdo « Eternal » surpasse de loin la première saison. C’est notamment la richesses et la multiplicité des interactions entre les différents membres de la Bat-Family qui est très plaisante à suivre, n’en déplaise à l’absence de Damian Wayne. Les personnages donnent tous l’air d’avoir leur importance, Dick rayonne littéralement, on est content de retrouver dans un même titre Stephanie Brown et Cassandra Cain ; les propos de Grayson, qui prend compte de l’évolution de la situation à Gotham depuis son départ forcé, sont assez amusants et il y a une sorte de conflit de génération qui prend véritablement son sens ici, alors qu’on explore brièvement le passé de Dick lorsqu’il était Robin, une époque qu’il fait bon de retrouver. Le mystère n’en reste pas plus élucidé, mais on a envie de se plonger dans cette nouvelle aventure, et ce malgré l’absence d’un véritable Batman. Aux dessins, Paul Pelletier livre là aussi une performance solide, avec des planches dynamiques et une action bien cadrée. Les personnages ont également tous leur personnalité, même si quelques visages peuvent faire défauts, mais dans l’ensemble, on passe encore une bonne semaine en compagnie de Batman & Robin Eternal.

Que ça soit Batman ou bien Superman, les deux ont bien changé. Et la série la plus chamboulée par ces changements est sûrement Batman/Superman. Dans ce numéro #25, on commence par l’image de Bat-gordon cherchant à localiser Superman, après leur combat dans les précédents épisodes, la confiance n’est pas encore là. La plus grande peur quant on lit maintenant cette série, est de ne plus vraiment avoir le duo d’avant. Or c’est très bien maîtrisé par Greg Pak, on assiste à un jeu du chat et de la souris vraiment appréciable. Ce petit jeu, qui à l’époque faisait les débuts du duo. Le côté détaché de Superman est vraiment appréciable. Encore ici, on nous sert un Superman toujours meilleur que celui de la série principale. Pour revenir à ce numéro, Superman continue son travail de super-héro mais seul et part à la recherche d’un gang de Barbares en s’aidant de matos WayneTech bien sûr ! Arf je passerai outre le fait d’avoir des méchants vraiment ridicules car tout le reste est tellement bon que ça rattrape largement ce problème.

De premier abord, on pense vraiment que cette utilisation du matériel de Batman par Superman est réellement représentative de la série. Mais c’est poussé encore plus loin dans ce chapitre. Mais avant d’en parler, Clark va tomber sur un petit problème se nommant Vandal Savage. Ce nom me dit quelque chose… Hummm. Ce combat est d’une qualité graphique incroyable, un effet 3D très appréciable vient donner un plus au combat. Cet effet est présent au début du chapitre et un peu partout dans le reste de l’histoire. Mais il est très bien dosé, pas trop mais juste quand il le faut pour ne pas dégoûter le lecteur. Grand bravo à Cliff Richards et l’équipe ! Ainsi donc Savage arrive à mettre à mal « l’homme de fer sans fer » et c’est à ce moment que la série se relance totalement selon moi. Clark ne va plus seulement utiliser le matériel de l’ancien Batman mais d’autres choses également. Je préfère ne rien dire, mais tout ceci ne promet que du bon pour le reste de la série. Cette série rend à la fois justice à Clark, en réalisant un très beau travail à la fois psychologie et dans son design vraiment réussi en comparaison aux autres séries qui n’arrivent pas encore le faire correctement. Et rend également justice au côté Batman qui se doit d’être présent dans la série. On sent la maîtrise et je ne peux que conseiller cette série pour l’avenir.

Les choses s’intensifient dans Catwoman #45. Avant nous avions des guerres entre les familles, deux Catwomen, des têtes connues, et maintenant tout ce petit monde s’écroule. Des personnages coulent et sont mis à terre pendant que d’autres sont sur la voie ascendante et règne presque au sommet. Les pièces continuent de se mettre en place, et c’est très aguichant. Intéressant puisque tout se mêle à merveille et aguichant car les personnages prennent parfois des virages inattendus, ce qui va conduire à de nouveaux affrontements. J’aime beaucoup comment Genevieve Valentine a chamboulé l’ambiance et le ton de ce titre, et j’ai l’impression que l’on se dirige vers le point d’orgue qui nous fera dire que oui, elle savait où elle allait et elle l’a bien fait, enfin bien écrit.

Côté graphisme, c’est tout à fait correct, et on pourrait même se demander si l’équipe ne fait pas exprès de s’appliquer plus particulièrement sur tel ou tel personnage donnant une impression de mise en avant, ou si c’est juste que leurs traits sont plus faciles à travailler. Toujours est-il que je suis très impatiente d’arriver au prochaine numéro !

Étonnamment, le retour aux planches de Riley Rossmo s’accompagne de la première impression, à la découverte de cette nouvelle série Hellblazer (qui a mérité qu’on l’appelle ainsi). Moins épisodique, le numéro est une fin d’arc apparente après les trois derniers, où le style de Vanesa Del Rey offrait une ambiance très noire dans le présent de l’exorciste, contrasté par un présent coloré. Ici, la construction en diptyque disparaît pour épouser le rendu moderne de ce John Constantine dans le même contexte flottant, ni Vertigo ni réellement ancrée dans le reste de DC Comics. Un affrontement, un twist final où l’exorciste épouse son rôle d’éternel salaud, à l’image de sa longue et riche histoire dans le rôle, pour un numéro qui bavarde un peu, donne une petite leçon de magie, et s’achève sur un constat terrassé : en définitive, John Constantine restera toujours John Constantine. Toujours aussi agréable, la série est un petit souffle d’air nostalgique et frais sur le personnage, qu’il dépoussière dans le style avec une vibe indé plutôt appréciable, mais reste très classique dans son écriture. On sent plus James Tynion IV que Ming Doyle au scénario de ce numéro, plus proche d’une fin logique de série de super-héros. Les deux auteurs ont bien fait leur devoir, et, quoi qu’il manque la déprime alcoolique de John propre aux précédents numéros (et, parce que vraiment, c’est crucial de le rappeler : les planches de Del Rey et leur ambiance macabre de série noire), pour se tourner vers l’avenir. La série reste un bon exemple de réussite du DC You, où on isole un personnage pour lui permettre de mieux s’épanouir, et où on applique une science du storytelling différente, où chaque numéro peut servir de point d’entrée sans l’appel de l’arc narratif ou l’écriture pensée pour la publication en trade. Bref, un long paragraphe pour ne pas dire grand chose, au final ce numéro peut se résumer avec moins de blabla : c’est vraiment très bien, et vous devriez le lire.

Terry Sloan n’est plus mais les ennuis continuent. Une station orbitale est sur le point de se cracher et Superman, Batman et Flash mettent tout en oeuvre pour aller à sa rescousse. Le numéro choisit ici de se concentrer sur Flash depuis l’arrivée des habitants d’Earth 2 sur la planète, avec la célébrité et les revers qui vont avec. Ce n’est pas désagréable à suivre mais la construction à base de flash-backs est un peu lourde et peut perdre le lecteur ; des questions intéressantes se soulèvent par rapport à ce qui est arrivé à Jimmy Olsen, et dans l’ensemble l’intrigue de Daniel H. Wilson a le mérite d’intriguer même si je ne la trouve pas bien passionnante. En revanche les dessins de Jorge Jimenez sont vraiment un atout de taille et augmentent véritablement la valeur de ce comicbook.

La dernière fois, j’étais un peu agacée par ma lecture du numéro d’Harley Quinn. Ce mois-ci c’est mieux. Non franchement c’est mieux. Enfin c’est pas génial hein mais c’est mieux. On connait un peu plus l’histoire de la fameuse Sparrow, Deadshot et Harley font une scène de ménage, puis Harley a les gros tétés à l’air, puis elle va faire du shopping avec un détour par les studios d’Hollywood toujours en tombant dans le cliché de l’autodérision. L’histoire en elle-même est sympathique, mais les running-gags sur sa tenue ou ses rôles, ça, ça devient pénible. Il faudrait un peu penser à renouveler le stock de blague à l’écriture ! Ce ne serait pas du luxe ! Et puis changer Mr Timms et le sortir des planches aussi, je n’aime pas sa façon de dessiner les personnages. D’ailleurs, il m’a fallu du temps pour reconnaître le bonhomme en fin de numéro.

Non mais sérieusement, il y a des parties plutôt fun, mais jouer sur les mamelles à l’air et les tacles envoyés sans cesse au personnage, c’est non. Il y a un moment où on peut se permettre de vanner un peu, et un moment où il serait temps de taper dans le plus sérieux (enfin façon de parler). Heureusement, le combat avec Deadshot m’a beaucoup plu.

Soyons clairs : la série Justice League of America par Bryan Hitch n’est pas indispensable et elle ne figure pas du tout parmi les titres à ne manquer sous aucun prétexte. Cela ne l’empêche cependant pas d’être tout à fait sympathique, et ce pour plusieurs raisons. La première est évidemment ce dessin maîtrisé, qui s’améliore d’épisode en épisode et qui rappelle les meilleures pages de l’artiste, qui reste un maître en la matière. C’est un véritable plaisir de découvrir ses pages et, à ce titre, ce quatrième numéro est l’un des plus beaux comic-books de la semaine. La seconde, c’est ce scénario qui commence enfin à se développer de façon plus étoffée, en nous montrant la menace que représente Rao, et en insistant sur la dimension sectaire de ce personnage et de son culte,qui compte bien s’en prendre à la Justice League. C’est plutôt bien rythmé et l’on prend du plaisir à lire ce récit, bien que l’on ne cesse de se dire qu’il passera bien mieux en album relié, et qu’il aurait été plus convaincant de proposer dès le début un graphic novel au lieu d’une pseudo-série, qui ne durera probablement pas. Mais ne boudons pas notre plaisir.

Depuis l’arrivée de Jeff Parker sur Justice League United, la recette est simple : la série est devenue une sorte de titre ‘All Star’ qui change de personnalité comme de chemise à chacun de ses arcs. Ici, l’auteur poursuit le concept et propose donc une multiplication du nombre de personnages et une multiplication des sous-intrigues, tout en essayant de rendre hommage aux comics de guerre. Malheureusement, tout ça ne mènent pas à grand chose, tant on peine à comprendre ce que Parker veut vraiment nous dire avec son récit. Ce numéro, comme le précédent, et d’ailleurs comme le premier arc de l’auteur sur le titre parait donc vain et sans grandes idées narrative. Reste donc le petit plaisir coupable de voir des personnages de tous horizons s’en mettre joyeusement plein la face mais vous conviendrez que ça atteint vite ses limites. D’autant que dans le genre, on a sûrement déjà vu mieux ailleurs. Il faut alors se consoler avec le travail, très solide, de Paul Pelletier. L’artiste se montre à l’aise dans un exercice plutôt compliqué en offrant des pages chargées mais claires et composées avec des dizaines de personnages, tout en alimentant son style avec une certaine Kirby vibe qui fait plaisir à voir. Sa présence est donc bien la seule chose vraiment positive à noter. C’est peu, c’est vrai. C’est même beaucoup trop insuffisant.

Depuis quelques mois c’est avec plaisir que je retrouve Red Hood et Arsenal dans leur propre titre. Le numéro est ici principalement occupé par un affrontement contre Underbelly avec le All New Batman qui se mêle à tout ça – et qui adopte ici un ton assez caricatural, loin de la caractérisation dans le titre principal, mais ici pour l’ambiance décalée ça passe très bien. C’est aussi le moment pour Jason de faire une analyse de ce que représente Bruce pour lui et également de tirer un trait sur une partie de son passé, et il y a une scène assez touchante vers la fin, alors que Lobdell continue de tirer sa trame de fond également – et j’ai hâte de voir ce qu’il va bien pouvoir nous trouver, d’autant plus que si l’humour n’est pas aussi fort que dans d’autres numéros, il est toujours bien présent. Les dessins de Medri sont toujours aussi agréables à regarder, et Red Hood/Arsenal se lit comme un bon divertissement vers lequel on revient chaque mois avec plaisir.

L’histoire de ce numéro est très dense alors qu’on découvre que Starfire est capable de nouveaux pouvoirs – ce qui permet aux auteurs d’amorcer une nouvelle sous-intrigue parmi tant d’autres ; le quotidien de Starfire se mêle à ses capacités loufoques, alors qu’un pointe de cosmique fait son apparition. En résulte un mélange assez efficace, où les enjeux ne sont pas là où on les attend forcément, mais le tout se marie bien car ici l’humour n’est pas trop présent, évitant l’effet forcé des précédents numéros, alors que Starfire reste toujours aussi attachante… et sexy. Il faut bien le dire, c’est sexy. Et ça on le doit également aux dessins d’Emanuela Lupacchino dont je ne tairais jamais les louanges tellement ses dessins sont resplendissants et sa Starfire est d’une sensualité exquise. Je vous ai dit que j’étais amoureux de son trait ? Vous le savez à présent.