Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Le vieux clown avait compris que la vie n’est que chaos… » – Le Roi Joker
- Scénario : Adam Beechen, Scott Peterson – Dessin : Norm Breyfogle, Peter N’Guyen, Adam Archer, Annie Wu – Couleur : Andrew Elder
- Batman Beyond Tome 2: 10000 Clowns – 18 septembre 2015 – 336 pages – 28 € – DC Beyond
Après un premier tome sympathique, Urban embraye et passe la seconde. Pourquoi la seconde ? Ben déjà parce que c’est le deuxième tome, banane, et puis aussi parce que ce deuxième tome rentre encore plus dans le sujet en opposant le gang entier des Jokerz à Terry Mc Ginnis. Ce volume est composé des numéros #1-18 de Batman Beyond Unlimited (Batman Beyond: 10000 clowns et Batman Beyond : Batgirl Beyond).
Le premier volume se terminait sur le retour de prison du frère de Dana la petite amie de Terry, Doug un ancien membre des Jokerz. Les Jokerz sont un gang s’inspirant des méfaits du clown prince du crime pour faire régner la terreur. Mais un mystérieux leader semble réussir à fédérer les différentes branches du gang pour semer le trouble à Gotham, mettant le nouveau Batman sous pression. À tel point qu’il ne voit pas son amie Max engluée dans une histoire de pirates informatiques qui la met dans la mouise jusqu’au cou, et qu’il perd même sa petite amie. Pour faire face au déchaînement de violence qui secoue sa ville, Terry devra réunir sa « famille », dont la nouvelle Catwoman (qui a littéralement neuf vies), une partie de l’ancienne Bat-Familly et l’appui de la police de Gotham dirigée par Barbara Gordon.
L’histoire est passionnante et évite l’écueil qui avait un peu écorné l’intérêt du premier volume, il crée une nouvelle mythologie du chevalier noir, sans réutiliser des descendants improbables reprenant le flambeau de leurs aïeuls. Et la meilleure invention dans le bestiaire de la faune de la nouvelle Gotham est le gang des Jokerz. Sorte de gang nihiliste qui sème le désordre et en profite pour se remplir les poches, se considérant au passage comme des fils spirituels du Joker original.
Pour le reste, la caractérisation des anciens alliés de Bruce Wayne est parfaite. Parfaite parce que réaliste. Il est évident que l’on peut difficilement plonger si jeune dans autant de noirceur sans finir aigri. Et aigri, ils le sont tous d’une manière ou d’une autre portant les séquelles psychologiques et physiques laissées par une vie à combattre le crime. On peut regretter cette aigreur généralisée, voire penser que l’auteur ne s’est pas tellement foulé sur la caractérisation, mais je le répète c’est complètement cohérent avec ce que serait la vie de justiciers masqués.
La seconde partie, plus courte, met en scène Max qu’un chef de bande de pirates informatiques oblige à remettre en fonction un robot géant mu par les responsomètre des Metal Men. Ce robot nommé Alliage (rien à voir avec ce groupe ringard d’anciens éphèbes qui se sont tournés vers le porno gay), va très vite semer le trouble à Gotham et attirer l’attention de Batman.
Cette histoire est plus anecdotique, mais met en scène les très sympathiques Metal Men, et rien que pour ça mérite le détour. Ajoutez à cela une petite histoire qui met en scène la passation de pouvoir entre une nouvelle Batgirl et Barbara Gordon et vous obtiendrez un livre extrêmement intéressant et sans aucun temps mort.
Les dessins de Norm Breyfogle, qui signe la plupart des numéros présents dans le volume, sont très beaux, et collent parfaitement à l’ambiance futuriste du titre, malgré une tendance à l’utilisation des ombres pour éviter d’avoir à trop détailler certains visages comme celui de Dick Grayson. Les dessin de Peter N’Guyen sont un peu moins réussis à mon goût mais restent très agréables. Ils ont la caractéristique d’être très épurés et sont donc moins détaillés ce qui constitue pour moi un point négatif. Détaillés, par contre, les dessins d’Adam Archer le sont nettement plus et notamment ses visages, lui n’en occulte aucune des parties et les réussis parfaitement, par contre les arrières plans sont un peu vides. La dernière partie est signé par Annie Wu et rejoint le côté épuré de N’Guyen, mais c’est nettement moins beau et c’est la partie que je trouve la moins réussie. En résumé, les dessins sont dans l’ensemble très corrects mais il en ressort quand même l’impression qu’ils ne sont pas parfaits. De plus l’intervention de quatre dessinateurs aux styles distincts nuit à la cohérence de l’ensemble.
En résumé voilà un livre plutôt épais, mais que j’ai dévoré d’une traite. J’ai bien aimé l’originalité du scénario et la caractérisation des nombreux protagonistes. De plus, un réel univers semble se dessiner avec la constitution d’une Bat-Familly Beyond et de ses excellentes trouvailles comme la nouvelle Catwoman. Les dessins m’ont un peu moins séduit, mais n’ont rien de rédhibitoires ! J’ai donc hâte de découvrir la suite dans le tome 3 !
Merci pour la critique !
Combien de tomes sont au total prévus pour la série ?
Trois, le prochain est le dernier !
Ok, merci pour l’info. Tentant…
Question bête. Pourquoi les épisodes sont si courts ?
tres sympa mais les dessins c’est franchement limite…mou, pas detaillé….C’est le seul point noir a mon gout.
Justemennt j’ai trouvé que les dessins épurés voires « simplistes » assurait l’ambiance futuriste. C’est peut etre trop sobre mais ça colle à l’ambiance.
Un bon tome qui se laisse lire facilement, il pose les cartes de la bat-team =)