Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Mais ce royaume n’est pas le vôtre, il est le mien ! » – Atlanna
- Scénario : Jeff Parker – Dessin : Paul Pelletier, Carlos Rodriguez, Alvarro Martinez et Daniel HDR.
- DC Renaissance – Aquaman tome 5 – 11 septembre 2015 – 240 pages – 22,5€
Aquaman, héros largement sous-estimé par le grand public, qui n’y voit qu’un personnage ridicule qui parle aux poissons, et ce depuis le début de la série Super Friends, avait su conquérir le public depuis le lancement des New 52, avec un reboot réussi, qui reprend toute la mythologie du fameux atlante, tout en modernisant certains concepts ainsi que la narration. Après un run remarqué, signé Geoff Johns et Ivan Reis, les rênes ont été passées à Jeff Parker et Paul Pelletier, qui avaient réussi à poursuivre le travail de leurs prédécesseurs, tout en développant davantage la thématique mythologique et la question du pouvoir royal à Atlantis. Ce cinquième tome, consacré à l’arc Maëlstrom, est-il à la hauteur des attentes des lecteurs ? L’équipe créative est-elle en mesure de conserver le niveau de qualité atteint par la série ? Nous allons tout de suite répondre à ces questions cruciales.
L’histoire est simple : Aquaman peine à maîtriser ses pouvoirs et les créatures marines ne semblent plus lui obéir. Son pouvoir royal est contesté et il à nouveau question du fameux débat consistant à savoir s’il est le roi légitime d’Atlantis, ou non. Notre ami Arthur Curry se verra alors forcé d’agir au plus vite et de comprendre pourquoi il ne contrôle plus la vie marine. Le tout le plongera (ah ah, Aquaman, plonger, tout ça) dans son passé et il sera une fois de plus question d’explorer l’histoire de la cité sous-marine, à l’époque où la reine Atlanna était la souveraine légitime. Cependant, Jeff Parker ne se contente pas de laisser son récit se dérouler sous l’eau et dynamise son récit, en faisant de ce tome une véritable enquête, parsemée d’action, qui voit ses héros voyager de Boston à Gorilla City, sans oublier d’autres lieux que je vous laisse le plaisir de découvrir.
De ce fait, le rythme du récit est très soutenu et nous assistons à beaucoup d’actions au fil de ces pages. On est bien loin de la narration à laquelle Geoff Johns nous avait habitués lors des débuts du titre, et l’on ne regrettera pas cette tendance à la décompression. Cependant, tout va à cent à l’heure et il faut bien être concentré pour saisir tous les tenants et les aboutissants de l’intrigue (bon, ce n’est pas non plus du Morrison ou du Gaiman, mais à l’échelle de ce type de série, il y a beaucoup d’informations à assimiler). C’est peut-être une maladresse d’écriture que d’aller aussi vite, mais j’imagine que certains apprécient cette technique d’écriture et il est impossible de trouver inutile l’un des épisodes contenus dans ce volume. De même, la grande variété des lieux présentés apporte un peu de fraîcheur à la série, et j’avoue avoir été surpris par la confrontation entre Aquaman et un ennemi bien connu de Flash, qui vient insister sur la cohérence de l’univers DC (chose qui, depuis, semble avoir été quelque peu oubliée, n’est-ce pas ? DCYOU anyone ?). On a aussi droit à l’apparition d’un héros emblématique, qui vient aider Arthur dans sa quête, et le tout a le mérite de ne pas s’enfermer dans le fameux trope » Superman Stays out of Gotham ».
Le scénario n’est cependant pas sans défauts et l’on pourra notamment regretter le trop grand nombre de combats, qui nuit un peu au développement de l’intrigue. On se retrouve bien trop souvent à voir Aquaman affronter tel ou tel monstre marin ou autre menace qui surgit plus ou moins de nulle part. Ce n’est pas scandaleux, mais cela a tendance à nous sortir un peu du récit et vient transformer une enquête assez intrigante en simple fil rouge qui sert à lier entre eux des affrontements, certes fort impressionnants mais fort redondants (notamment en ce qui concerne ceux contre Chimère, personnage assez peu intéressant, par ailleurs). Par chance, le graphisme de Paul Pelletier aide à faire passer la pilule tant le dessinateur maîtrise ses scènes de combat, bien plus réussis que ses passages plus « intimistes ». Les artistes qui l’épaulent ou le remplacent font tous l’effort d’être cohérents avec son travail et le tout bénéficie donc d’une unité graphique assez agréable à voir.
Deux épisodes de la série anthologique Secret Origins sont ajoutés à la fin du tome et il assez agréable de lire ces petites histoires, qui viennent compléter la mythologie du titre et développer davantage la relation entre Aquaman et Mera. Ces deux petits récits sont dispensables mais ils ont le mérite d’exister et de permettre au lecteur de croire à l’univers d’Arthur Curry et de rendre tout ce petit monde presque palpable.
Ce cinquième tome est donc une réussite, malgré un rythme presque trop soutenu qui peut nuire quelque peu à l’ensemble, et vient prouver que la série Aquaman compte parmi les plus réussies depuis le début des New 52 et le twist final a le mérite de venir bouleverser le statu quo du titre, ce qui nous laisse prévoir de bonnes choses pour la suite. Jeff Parker et Paul Pelletier ont su apporter une dimension nouvelle aux aventures de notre roi préféré, venant prouver qu’il est tout à fait possible de mener à bien l’exercice difficile qu’est celui de réinventer la mythologie d’un personnage emblématique.
J’en sais rien du tout, hein, ça tombe, c’est correct mais il fait vraiment 464 pages ?!
Nop, 240.
J’me disais aussi que ça faisait beaucoup par rapport au reste de la série. Et du coup, le prix me semblait bien bas !
Mera est magnifiquement écrite et dessinée dans ce tome !
Aquaman reste toujours une tres bonne serie du new52, j’espere que la qualite restera au rendez vous. Je ne demande qu’une chose : encore. J’ai hate de voir le film et si il sera inspire des histoires recentes.
Salut,
Urban a annoncé qu’il n’y aurait pas de suite…