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Les points négatifs :
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« Amen mon pote » – Jesse Custer
- Scénario : Garth Ennis – Dessin : Steve Dillon – Couleur : Matt Hollingsworth, Pamela Rambo
- Vertigo Essentiels – Preacher Livre 2 – 23 janvier 2015 – 424 pages – 28 € – Urban Comics
Avant que la série TV ne déboule sur les petits écrans, il nous reste encore un peu de temps à consacrer à Preacher sur son format d’origine. Ce second tome paru chez Urban Comics toujours chapeauté par la même équipe créative rassemble les numéros #13 à 26 de la série, et c’est encore une histoire de famille qui prévaut, bien que cette famille là n’ait rien d’ordinaire.
Ce qui est avant tout très agréable à retrouver, c’est l’écriture de Garth Ennis. Cette impertinence, cet humour plutôt très sordide, son imagination débordante. D’emblée on est propulsé dans l’histoire, sans crier gare, quelques mois après la fin de l’histoire précédente. Au fil des pages on va découvrir une nouvelle histoire mettant en scène des personnages complètements tordus, des obsédés, des drogués, des agents spéciaux, le tout sur fond d’histoire de religion et de personnage de la mythologie chrétienne. Oui oui, en gros, on prend la religion, on la retourne et on lui lève vilainement le doigt du milieu en sortant le popotin et tirant la langue un peu comme Miley Cyrus.
Sauf qu’en route, Jesse Custer va se retrouver poursuivi par plusieurs personnes, surtout les agents spéciaux, et on va alors découvrir une nouvelle version du Graal complètement dingue, mais dont certaines institutions privées pourraient bien être capables. C’est tordu, c’est consanguin, c’est sale, c’est gras, c’est violent. Cassidy prend cher, Tulip en prend pour son grade de boulet et c’est bien dommage car ce personnage est attachant mais se retrouve mis de côté pour cette histoire. D’ailleurs avant de se retrouver mis de côté, on a droit à quelques répétitions, des dialogues qui se répètent plusieurs fois insistant sur le fait qu’elle n’est pas un fardeau mais un atout pour Jesse. C’est un peu lourd sur la longueur vu qu’au final elle se retrouve exclue, mais bon.
Au fil de la lecture, nous allons de révélation en révélation, concernant le Graal, concernant l’héritage de Jesse, sa famille, concernant le paradis, Dieu et surtout concernant Genesis, l’entité qui habite Jesse et lui donne son fameux don. Le Saint des Saints est toujours présent, le papa de Genesis est aussi là, en gros on continue notre quête pour la survie de Jesse et savoir pourquoi Dieu a quitté son poste, le tout ponctué par des manipulations, des virées historiques concernant le père de Jesse, ou encore, en fin de tome, concernant le passé de Cassidy.
Ce qui peut gêner pendant la lecture peut être les planches. Le style correspond aux années auxquelles les numéros ont été publiés, mais toutefois, cette nouvelle publication pourrait ne pas plaire aux habitués du style lisse de Jim Lee ou encore des artistes dans cette veine. Il manque parfois de détail, parfois de fond (oui oui les cases à fond blanc très déplaisantes). Mais dans l’ensemble, le style colle bien à l’histoire.
Preacher tome 2 suit bien les premières aventures du prêcheur, tout en apportant quelques précisions de plus, et nous livrant une incursion dans l’esprit complètement torturé de Garth Ennis qui se fait plaisir. Cependant, attention car la lecture est légèrement plus longue que pour le premier tome qui se dévore quasiment d’une traite. Ici, c’est un peu plus long et lourd, mais quand même, ce tome gagne à être lu.
Un excellent tome 2