Les points positifs:
Le point négatif:
|
« Elle était éblouissante ! »
- Scénario : Bill Willingham – Dessin: P. Graig Russell et Mark Buckingham – Couleurs : Lovern Kindzierski
- VERTIGO CLASSIQUES – Fables Tome 4 – 24 août 2012 – 144 pages – 15 €
Ce 4ème tome de Fables s’ouvre sur une histoire un peu à part. Un lilliputien tente de voler un grain d’orge magique dans le vase de la sorcière qui les a créés. Il se fera pincer en flagrant délit et amener au shérif de Fableville. C’est là que Gobemouche se plaint que l’on tolère les lilliputiens à venir voler ces grains alors que lui, pour une mouche gobée, se fait punir. Bigby lui raconte alors cette histoire, au temps où les lilliputiens étaient encore au royaume, lui même déjà attaqué par l’Adversaire. Ce chapitre bien que totalement dispensable reste tout à fait agréable et permet d’approfondir l’histoire de personnages que l’on ne voit que très peu dans la trame principale.
Urban a décidé d’intégrer un chapitre qui n’est pas numéroté (cela devait sans doute être un épisode sorti à part) se concentrant sur l’histoire de Blue Boy. Je me suis que là aussi c’était une histoire sympathique qui nous permettait d’aller plus loin dans la compréhension des personnages, de ce qu’ils avaient vécu et surtout ce qu’ils avaient perdu. C’est en lisant la suite du volume que l’on se rend compte que cet « ajout » n’est pas anecdotique mais qu’il vient précieusement compléter l’histoire principale. Cette histoire sur Blue Boy s’appelle Le Dernier Bastion et a certainement dû être réalisé après coup ou en parallèle.
Cela m’amène à revenir sur la trame principale. Blanche est au bout du rouleau. Entre sa grossesse pas vraiment désirée d’un louveteau, la canne pour marcher qu’elle aura à vie et une tête de cochon mort qui vient lui parler durant la nuit, elle fait vraiment la tronche. Le Prince Charmant, son ex, met à exécution son plan pour devenir maire de Fableville et un personnage lié au passé de Blue Boy refait son apparition (en connexion avec Le Dernier Bastion). Les temps sont donc très troublés et en plus de cela, d’étranges membres du MIB débarquent de l’on ne sait où avec on ne sait quel agenda en tête, à part qu’ils veulent des armes. Tout cela reste bien mystérieux et il est évident que cet enchevêtrent d’évènements va finir par nous exploser au visage et que cela ne va pas être très beau à voir.
Si dans les 2 premiers numéros on pouvait noter la présence de pas mal d’humour, j’ai l’impression que le ton est en train de changer car dans ce tome 4, les blagues ont presque disparues pour ne laisser la place qu’aux faux semblants, la tristesse et la fatigue. Peut-être est-ce mon imagination. Je l’espère en tout cas.
Les différentes histoires sont dessinées par des artistes différents aux styles marqués, mais qui s’accordent bien à leur récit respectif, leur insufflant une identité forte. Les covers sont toujours aussi magnifiques et je me laisserai facilement tenter par une compilation de ces dernières dans un bel ouvrage grand format ! Ce fossé entre les covers et les dessins illustrant Fables me dérange toujours quelque peu. Toutefois cela reste personnel et ne gâche en rien la lecture de ce 4ème volet des (mes)aventures des Fables.
Dans la même veine que le tome 3, Fables continu de nous délecter des trouvailles de son auteur pour créer un univers qui ne perd pas une miette de son charme après 4 volumes. La suite s’annonce bien sombre pour nos personnages qui en ont déjà tellement vue.