Les points positifs:
Les points négatifs:
|
« Je veux être Clark Kent. » – Clark Kent
- Scénario : Geoff Johns – Dessin : Gary Franck – Couleur : Brad Anderson
- Geoff Johns présente Superman tome 6: Origines secrètes – 03 juillet 2015 – 224 pages – 19 € – DC signatures
Si naturellement j’ai une certaine méfiance envers tout ce qui porte le titre: « Secret origin », pour avoir essuyé quelques lectures de bouses. Il s’avère que ce n’est pas toujours forcément le cas, mais que l’exercice est diablement casse gueule. Pour celui qui nous intéresse c’est donc l’ami Geoff Johns, appuyé par son dessinateur fétiche Gary Franck, qui s’y sont essayé en 2009/2010, avec comme particularité qu’elle prend la forme d’une mini-série de six épisodes (Superman: Secret Origin #1-6), un format bien plus adapté, selon moi, que les moitiés de numéros actuellement produites par DC.
Clark Kent est donc un jeune garçon de Smallville qui semble détenir une force physique hors du commun et tente de la cacher au monde, aidé par sa fidèle amie Lana et sous la bienveillante surveillance de ses parents. Bientôt d’autres pouvoirs vont voir le jour et entraîner une révélation de la part de ces derniers. Tandis que Clark Kent devient Superboy et prend le chemin qui le mène vers le rôle de Superman, un autre jeune garçon de Smallville d’origine modeste ne pense qu’à une chose: Gagner son indépendance et quitter sa bourgade d’origine, et ce par tous les moyens, même les plus inavouables. Inutile de dire que ce garçon est Lex Luthor et que lui et Clark vont se retrouver sous les cieux de Metropolis.
Tout cela vous le connaissez déjà, à une ou deux variantes près, car cette histoire reprend grandement le canon établit depuis un bout de temps en ce qui concerne les origines de « l’Homme D’Acier ». Alors comment cette histoire si peu originale sur le fond, réussit à être aussi passionnante sur la forme ? Tout simplement en y injectant une grande dose d’humanité. Et c’est tout ? Me direz vous? Et bien, c’est déjà pas mal. Car en lisant cette histoire pleine de « bons » sentiments, on comprend mieux ce qui la sépare de la production assez nullissime actuelle sur Superman. Point n’est besoin de robot géant, de monstres géants ou autres catastrophes géantes pour faire une bonne histoire. Parfois une rencontre bien terre à terre avec La Légion, un affrontement contre Metallo ou Le Parasite, ou tout simplement une exploration des relations entre Clark et ses parents suffisent à faire une bonne histoire, une phrase que ferait bien de se rappeler Johns dans son run actuel.
Mais ce n’est pas tout. Le récit est aussi parsemé d’une certaine nostalgie, voire parfois de mélancolie, dans cette histoire d’une Amérique rurale d’un autre temps où le jeune Clark Kent essaye de devenir un homme bien, sous la houlette de ses parents bienveillants, tandis que Lex Luthor, lui, ne cherche qu’à exister, au détriment des autres et en particulier de son père. L’essence de la personnalité de ses deux hommes est parfaitement restitué, et surtout de ce qui les sépare en tant qu’êtres humains. La fin est d’ailleurs merveilleuse de ce point de vue. Nathko m’avait dit une fois que préférer Superman à Batman c’était croire en l’humanité dans ce qu’elle a de meilleur, et cette analyse (certes un peu naïve) est le parfait résumé de cette oeuvre. Alors évidement, naïf ce livre l’est parfois, en même temps la naïveté à toute sa place dans un livre qui traite de l’enfance, mais il évite de tomber dans une insupportable mièvrerie par quelque chose que je n’explique pas autrement que par le talent de l’auteur, bien aidé par les dessins inspirés de son illustrateur.
Car inspiré Gary Franck l’est, une fois de plus. Ses dessins sont emprunts de la même nostalgie présente dans ce récit, à commencer par sa représentation du personnage principal, Clark Kent, largement inspirée par les traits du regretté Christopher Reeves, que même Henry Cavill (et encore moins Brandon Routh pour ceux qui s’en souviennent) n’aura jamais réussi à faire oublier… En même temps, c’est l’interprète qui aura le plus réussi à rendre palpable la légendaire maladresse feinte du reporter du Daily Planet, et c’est ce trait de Reeves que Franck met en valeur, voire accentue un peu. Le jeune Clark Kent a l’air d’un benêt une fois revêtues ses lunettes et rayonne d’assurance une fois devenu Superman, jamais le fait de ne pas le reconnaître n’aura été aussi crédible. La colorisation de Brad Anderson pleine de couleurs pastels, participe à cette ambiance tendre et un peu rétro, bref tout cela est fort beau.
Inutile, après ce plaidoyer pour ce livre, de vous préciser qu’il m’a beaucoup plu. Tendre, intelligent, avec juste ce qu’il faut d’action, en somme le ton parfait pour évoquer l’enfance, puis la jeunesse et enfin la genèse d’un des personnages les plus connus dans l’univers des comics. Voilà des origines secrètes géniales pour clôturer la collection Geoff Johns présente Superman, une bonne collection qui pourra réconcilier tout ceux qui auront été échaudés par les aventures du grand bleu depuis le début des New 52. Comme quoi il est possible d’écrire des bonnes histoires pour Superman. Enlever le slip par dessus le pantalon ne suffit pas toujours…
Entre Birthright et Secret Origins, mon coeur balance. Ce récit est tellement bon ! En tout cas le point négatif relevé m’a bien fait rire : On n’est pas à une RetCon après avec lui ^^’
Birthright a un côté plus intemporel je trouve. Dans mes souvenirs il reste très centré sur Superman.
Secret Origins est, quant à lui, plus marqué. Outre le personnage, l’histoire introduit pas mal d’élément « de la continuité ».
Petit détail : c’est Gary Frank, pas Franck.
Toutes les histoires de Johns & Frank sur Superman (les arcs « Brainiac » et « Legion of SH » sur Action Comics puis Secret Origin) sont excellentes.
Ah, ce dessin si génial de Gary qui rend tellement hommage au regretté Christopher Reeve.
L’album idéal à offrir pour donner envie à de nouveaux lecteurs de lire du Superman !
Magnifiques dessins. Gary Frank je crois que… je t’aime. Lol
Un très bon tome très nostalgique qui me rappelle les actions comics de mon enfance. on y trouve deux histoires parallèle de Superman; une lorsqu’il est ado à Smallville et une lorsqu’il est adulte à Metropolis…dessins et scénario excellents, idéal à offrir pour re/découvrir l’univers de Superman. Histoires simples qui permettent de reposer les neurones après lecture des tome 3 et 4 et posent une nouvelle base à notre Héros favori.