Les points positifs :
Les points négatifs :
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« J’aimerais bien être revancharde, mais je sais que cela ne résoudrait rien. » – Nalayani
- Scénario : Sean E. Williams, Bill Willingham (consultant) – Dessin : Stephen Sadowski, Russ Braun, Meghan Hetrick, Phil Jimenez, Dan Green, Andrew Pepoy, Christian Alamy, José Marzán – Couleurs : Andrew Dalhouse – Couvertures : Adam Hughes
- Rassemble Fairest #15-20
- VERTIGO CLASSIQUES – Fairest Tome 3 – 19 Juin 2015 – 136 pages – 15€
Fairest nous revient en France pour un troisième tome qui nous entraîne bien loin de Fableville. Cette fois-ci, nous sommes en Inde pour suivre les aventures d’une jeune femme, Nalayani, qui demande de l’aide au nouveau maharaja pour sauver son village qui subit des attaques à répétitions.
Sauf que bien sûr, comme dans toute histoire du spin-off de Fables, les personnages ne sont pas tous ceux qu’ils prétendent être, et nous retrouverons des têtes connues ainsi que des créatures mythologies, et des personnages dont les noms feront échos à vos souvenirs d’enfance. L’histoire ne va pas nous mener vers des contrées plus exotiques puisque nous allons voguer entre le village, le palais puis la caravane du maharaja. En chemin, on tombe sur des sables mouvants, un vilain crocodile, des métamorphes, des gens vaniteux, et un prince charmant.
L’histoire est plutôt intéressante et présente des aspects touchants, comme par exemple le passé de notre héroïne qui nous livre même la morale de l’histoire. Elle est très attachante, son histoire avec le chacal en début d’aventure joue sur la corde sensible, elle est forte, et surtout elle ne tombe pas dans le panneau du premier beau brun croisé, même si c’est un maharaja. Tiens d’ailleurs, en parlant de lui, son identité ne nous est pas inconnue puisqu’il s’agit d’un personnage récurrent chez Fables, et j’avoue que découvrir son côté amoureux, genre amour vrai en si peu de temps m’a pas mal gonflé. Cela dénote assez avec la personnalité qu’on lui connaît d’ordinaire, et brise même le mythe du personnage. Même si cela nous montre un nouvel aspect de sa personne et d’une malédiction dont il souffre. Mais c’est dommage, car le voilà perdu, aux côtés d’une belle jeune femme donc forcément il tombe réellement amoureux et lui dira qu’il l’aime très facilement. Du coup, justement, je trouve que c’est trop facile.
Heureusement, il n’y a pas que cette histoire d’amour qui n’en est même pas réellement une, enfin unilatérale surtout. On a aussi, comme dit plus haut, des métamorphes, les Dholes sont également de la partie, et on a droit à quelques parties sympathiques avec eux, à des révélations. On a de l’action, un tout petit peu de suspens, de même un retournement de situation en fin de tome. Bon au final, ce n’est pas mirobolant mais c’est tout à fait lisible, bien qu’un peu long et mou par rapport aux tomes précédents. Mais il faut dire que les héroïnes des différents tomes sont toutes différentes.
Par contre, un point sur lequel il est difficile de chipoter : les planches. Les artistes présents livrent un très beau travail, autant sur les traits que les couleurs. On a un je ne sais quoi de magique dans ce tome, c’est lumineux, les flashbacks ont droit à des changements de tons pour bien contraster, on ne se perd pas au fil des pages et c’est très agréable.
Fairest tome 3 est en dessous des précédents tomes, mais reste tout de même assez intéressant. La lecture est agréable, les personnages ont leur charme, et les planches permettent un meilleur ressenti lorsque que l’histoire peut nous faire décrocher. Bien entendu, attention tout de même à avoir l’esprit sain, car avoir L’Aventurier d’Indochine à chaque lecture du mot maharaja, c’est pas facile.