Showcase #72 – Bite Club #1

Cette semaine, je me colle encore au showcase, et pour vous présenter le premier numéro d’une mini-série parue chez Vertigo en 2004 : Bite Club autrement nommé A Crocs et A Sang en VF chez Panini. Ayant ce tome en ma possession depuis longtemps, et trouvant que l’univers Vertigo manque cruellement de vampires actuellement (Ô American Vampire mais quand feras-tu enfin ton retour sans retard par la suite ?), il fallait que j’en parle. En plus, c’est moi qui choisis les numéros à aborder chaque mois alors autant en profiter hein ! Un titre qui mélange mafia vampire, prêtre vampire, ambition, trahison et vous obtenez une mini-série de six numéros tout à fait très sympathique dont on ne fait qu’une seule bouchée.


Bite Club #1 est écrit par Howard Chaykin ( plutôt connu sur son travail sur Punisher ou Blade chez Marvel) et David Tischman (Batman, Son of Superman) et illustré par David Hahn (Fables, Lucifer) avec une couverture signée par Frank Quitely qu’on ne présente plus. Ces pages sont parues en juin 2004. 

Tout commence avec une première scène qui tient du polar présentant le meurtre d’Eduardo del Toro, patriarche de la famille de vampires à tendance magouille et trahison. Puis sur la splash-page qui suit nous présente un peu le monde parmi lequel évoluait Eduardo del Toro jusqu’à l’arrivée sanglante, jusqu’à l’empalement de del Toro sur un parasol. On y apprend le nombre de vampires présents à Miami et une partie de l’histoire du personnage décédé. S’ensuit une présentation de Risa dans un lieu nommé succube, une vampire très attirée par le sexe en public et divers déviances. C’est une femme de pouvoir qui possède un label de musique.

Puis nous découvrons l’inspecteur Fortine, son histoire, et on rencontre au passe Eduardo del Toro Jr qui a quelques soucis avec son fils, et les deux sont dans le collimateur de Fortine. On revient toujours un peu plus sur l’histoire des del Toro et les troubles entre le père et le fils. Ensuite, rendez-vous quelques heures plus tard dans la cathédrale St John, avec le père Leto, qui lui aussi est un vampire de la famille del Toro, frère de Risa qui plus est. Il a trouvé la rédemption et cherche à guider les âmes égarées.

La nouvelle de la disparition du vieux del Toro se répand sur les ondes et tout Miami se retrouve au courant de l’événement. On continue à découvrir des personnages au fil des pages comme le vieux qui se fait poser un dentier de vampire et a un rendez-vous avec la famille del Toro, Leto qui doit rentrer auprès de sa famille pour régler les histoires d’héritage, et des hommes puissants qui cherchent à comprendre qui a fait tuer Eduardo del Toro à travers des pages plutôt sanglantes. Risa rentre elle aussi au manoir familial pour voir ce qu’il en retourne car la situation s’annonce compliquée et beaucoup attendent plus d’informations sur l’héritage de la famille.

Histoires de famille s’enchainent et toutes les personnalités hautes en couleur se détachent plus ou moins. On fait un petit tour du côté de Danny del Toro, fils d’Eduardo Jr avant d’apprendre la révélation de l’épisode : l’empire des del Toro a été légué à Leto, le prêtre. Comme vous vous en doutez, tout va partir en sucette à partir de cet instant, mais ceci reste à découvrir dans les autres numéros, qui n’ont pas du tout le même format d’introduction rassurez-vous.

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Harley

Harley

Nul ne saurait décrire le monstre, aucun langage ne saurait peindre cette vision de folie, ce chaos de cris inarticulés, cette hideuse contradiction de toutes les lois de la matière et de l'ordre cosmique.
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666Raziel
Invité
666Raziel
8 années il y a

Le côté aguicheur sert véritablement le propos ou est-il purement commercial ?

Corentin
8 années il y a
Répondre à  666Raziel

De « commercial » ? C’est juste un style d’écriture, le sexe revient souvent dans l’oeuvre indé de Chaykin, c’est même l’un des auteurs de comics les plus importants dans ce domaine (grâce à Black Kiss notamment).

666Raziel
Invité
666Raziel
8 années il y a
Répondre à  Corentin

Oui mais est-ce que le sexe a une vraie légitimité dans la série (un peu comme dans Saga par exemple) ou est-ce juste pour donner envie au lecteur (façon Catwoman ou Starfire New 52) ?

Corentin
8 années il y a
Répondre à  666Raziel

Le propos de Bite Club porte davantage sur les clivages sociaux, l’état d’esprit des fortunés et de ceux qui veulent gravir l’échelle sociale. Dans tout ça, le sexe est juste un catalyseur, comme peut l’être la violence dans certains autres comics.
C’est une oeuvre d’auteur, donc elle répond à un certain style. On ne va pas demander à Tarantino de justifier la violence dans ses films, ou lui demander s’il le fait pour attirer les fans de gore. Il le fait parce que ça fait partie de sa façon d’écrire. Chez Chaykin, la sexualisation fait partie de ses intrigues et de ses personnages. Faut lire Black Kiss pour comprendre que la façon dont il voit ça répond plus à une vision un peu cynique, à la Basic Instinct, qu’à un truc racoleur genre American Pie ou Spartacus.
Et, sans essayer de relancer le débat, Starfire New 52, je ne comprends toujours pas ce que ça a pu avoir de racoleur. On la voit une fois en bikini sur les 40 numéros de la série, ça dure une page et demie et, pour le coup, on peut le voir comme quelque chose qui sert un propos. Vu que c’est un hommage à Ursula Andress, que ça rejoint le côté teenager de la série et que ça permet ensuite de justifier une partie de la psyché de Starfire à travers le sexe, de montrer qu’elle n’appréhende pas la chose comme le feraient les humains (vu que c’est une alien, c’est logique ^^).

666Raziel
Invité
666Raziel
8 années il y a
Répondre à  Corentin

Okay. Ça n’est pas exclusivement racoleur. C’est ce dont je voulais être sur.
Merci pour la précision. ;)
(Désolé d’avoir évoqué Starfire, j’aurais effectivement du me contenter de Catwoman comme exemple.)

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