Review VO – Doctor Fate #1

Doctor Fate #1
Doctor Fate #1

Review VO : Doctor Fate #1

Les points positifs :
  • La partie artistique
  • La mythologie égyptienne
  • Une mise en place soignée…
Les points négatifs :
  • …mais bien trop sage
  • Des personnages, pour l’instant, peu attachants
  • Léger manque de personnalité

« Did you slip me some acid ? » – Khalid Nassour 


  • Scénario : Paul Levitz – Dessins : Sonny Liew – Couleurs : Lee Loughridge – Couverture Sonny Liew
  • DC Comics – Doctor Fate #1 – 17 juin 2015 – 32 pages – $2.99

Parmi les nouveautés proposées par DC Comics ce mois-ci, la sortie de la série Doctor Fate a de quoi rendre curieux. D’abord parce que la collaboration entre Paul Levitz, vétéran du comics mainstream et l’artiste Sonny Liew, et son style qui lorgne volontiers vers l’indé, semble parfaitement dans le ton de ce que cherche à faire l’éditeur avec son initiative DC You. Ensuite parce que le Doctor Fate a toujours été un personnage au potentiel fort quand il est bien exploité. Alors ce Doctor Fate #1, début prometteur ou rendez-vous manqué ? Hé bien, un peu des deux finalement.

Doctor Fate #1 propose d’abord un nouveau départ pour le personnage et ne nécessite, en conséquence, aucunes connaissances particulières sur la mythologie qui l’entoure. On suit donc les aventures de Khalid Nassour, jeune étudiant en médecine, dont la vie va basculer lorsqu’il se verra confié la responsabilité de sauver le monde grâce au casque de Fate. Sa mission est simple puisqu’il devra arrêter les plans d’Anubis, dieu égyptien de la mort, qui veut inonder le monde pour le « nettoyer ». Un héros chargé de sauver le monde, rien de bien nouveau sous le soleil, ou plutôt sous la pluie ici. C’est donc dans le traitement de son histoire que Paul Levitz va tenter de se démarquer en mélangeant récit héroïque, mythologie égyptienne et tranches de vie de son personnage principal.

C’est bien ce mélange entre mythologie et fiction très ancrée dans la réalité qui fait la force principale de l’oeuvre. L’auteur parvenant à lier tous ces éléments sans faire sortir le lecteur du récit. Cette introduction soignée permet à Levitz de placer ses enjeux et ses personnages de façon précise au sein d’un pitch plutôt accrocheur à première vue. Malgré tout, le manque de prise de risque rend le tout plutôt scolaire surtout dans la première moitié et empêche un engagement total dans l’histoire. On se retrouve alors avec l’impression d’un potentiel intéressant entre les mains d’un auteur qui refuse de réellement bousculer le lecteur. Reste donc une belle promesse qu’on espère voir décoller par la suite. Globalement ce numéro est, en plus, assez bien écrit en termes de dialogue. Il ne faut bien sûr pas s’attendre à de la grande poésie mais Paul Levitz va droit au but en évitant les monologues lourds, qui sont légions dans les comics d’aujourd’hui,  ce qui permet une certaine fluidité dans la narration. 

Certaines fautes de goût se glissent quand même ici et là avec un auteur semblant, parfois, vouloir suivre les modes du moment. Ainsi, on retrouve les dialogues sous forme de sms, très en vue ces derniers temps, qui ne servent qu’à présenter, maladroitement, un personnage pour ceux qui n’auraient pas lu l’aperçu du mois dernier. Hélas, cette scène n’apporte rien et vient surtout expliciter inutilement la première partie du récit. Dans l’ensemble, la caractérisation des personnages n’est, de toute façon, pas extrêmement travaillée. Evidemment il ne s’agit que du premier chapitre de l’histoire et il ne faut pas se montrer trop dur mais en l’état, Levitz peine à transcender les archétypes qu’il met en place.

La bonne surprise vient finalement de la collaboration entre artiste et coloriste ici. De son côté, Sonny Liew semble avoir vraiment pensé son découpage. Assez classique dans la première moitié du récit, l’artiste fait doucement évoluer la structure de ses planches au fur et à mesure que se dévoile l’aspect fantastique de l’oeuvre. Certes, rien n’est révolutionnaire mais Liew parvient tout de même à créer du rythme lorsque l’histoire s’emballe un peu. Au niveau de la colorisation, le travail de Lee Loughridge semble pensé de la même façon. En délivrant une ambiance plutôt sombre avec des couleurs assez ternes pendant la majeure partie de l’histoire, le coloriste parvient à rendre marquante la « naissance » du Doctor Fate grâce à une explosion de couleurs lorsque Khalid enfile le casque. Visuellement, l’effet est particulièrement réussi et montre une réelle réflexion sur l’utilisation des couleurs, qu’on aimerait retrouver dans plus de comics. Cet épisode nous offre finalement des pages beaucoup plus travaillées qu’il n’y parait au premier coup d’oeil.

En conclusion, Doctor Fate #1 n’a rien de bien transcendant, ni de complètement raté. Au même titre que le personnage principal, bousculé entre réalité et fantastique, le récit se montre à la fois engageant sur certains aspects tout en refusant de se laisser aller à de trop grandes prises de risques et donne l’impression de vouloir trop surfer sur les modes du moment. Attention donc Monsieur Levitz, car à vouloir suivre les tendances du moment, on s’expose aussi à être rapidement dépassé.

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2 Commentaires
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alphacharliecho
Invité
alphacharliecho
8 années il y a

Est ce que ce nouveau dr fate q un rapport avec celui d’earth 2 ou alorscils sont completement differents ? Et le casque est il le meme que celui de Constantine futures end ? Je sais que mnt ils se foutent de la continuité mais moi je prefere quand c coherent ;)

Arnonaud
8 années il y a

Ce qui est sur, c’est que c’est pas le Fate de Earth-2, c’est plus probablement celui de Earth-0, même si aucune indication n’est donné sur l’univers dans lequel la série se trouve. Quant à savoir si c’est le casque vu dans Futures End, je ne sais pas du tout.
En tout cas, j’ai trouvé ce #1 très sympathique. Le héros manque encore un peu de personnalité, mais c’est encourageant. Et j’aime bien l’originalité de la partie graphique.

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