Review VO – Green Lantern New Guardians Vol. 2 : Beyond Hope

Critique de Green Lantern New Guardians Vol 2 - Beyond Hope
Les points positifs :
  • Joli
  • De la baston
  • Blue Beetle amène de la variété
Les points négatifs :
  • La fin en queue de poisson
  • Manque de fond
  • Sans enjeu

« No ! ALL WILL BE HELL !!! » – Arkillo


  • Scénario : Tony Bedard – Dessin : Tyler Kirkham, Marcio Takara, Tómas Giorello

Avec Green Lantern qui suit Hal JordanGreen Lantern Corps qui suit Guy Gardner et John StewartRed Lanterns qui suit les Red LanternsLarflezze qui suit Ambush Bug*, il fallait bien un titre qui faisait quelque chose de Kyle Rayner, et New Guardians ne voit pas les choses en petit car plutôt que d’être porté par le quatrième Green Lantern historique seul, le titre a choisi de prendre une direction ‘team’ assez atypique en réunissant des membres de chaque couleur du spectre émotionnel. Après avoir assisté à la réunion bon gré malgré de cette équipe bigarrée dans le premier tome, ce second s’apprête à jeter de la lumière sur le mystérieux responsable de ce rassemblement forcé.

Contient : Green Lantern – New Guardians (Vol. 1) #8-12, Blue Beetle #9

Tandis que chaque New Guardian est retourné à son monde natal pour reprendre des forces après avoir affronté l’archange InvictusKyle Rayner, secondé par la Red Lantern Bleez, rencontre un imprévu en retournant à son appartement pour recharger son anneau de pouvoir. Il doit en effet composer avec un chasseur de primes dépêché par les Gardiens pour le ramener sur Oa, tandis que le nouveau justicier connu sous le nom de Blue Beetle, censé être dans le camp des gentils, attaque sans raison apparente le pauvre Kyle. Est-ce que cet assaut incontrôlé a quelque chose à voir avec la Reach, cette mystérieuse civilisation cosmique ? Est-ce que cette dernière prépare un mauvais coup ? Et bon sang, qui a tué les porteurs des anneaux de pouvoir ayant échu aux membres des New Guardians, et pourquoi ?

Un caméo de Blue Beetle sympathique, mais avec quelle utilité ?

L’intrigue de ce second tome est en effet divisé en deux parties et demi. Le premier demi, qui comprend un numéro de la série Blue Beetle dans cette idée originelle d’unifier les séries issues des New 52, met aux prises le novice Jaime Reyes avec Kyle Rayner. Ce gros caméo en soit n’est pas désagréable et apporte un peu de diversité à la série en s’attardant un peu sur la Terre, mais pointe encore ce sentiment de lassitude à la vue d’une baston entre types du même camp démarrée pour de mauvaises raisons. La relocalisation de l’intrigue dans l’espace, sur Odym la planète du Blue Lantern Corps plus précisément, efface cependant rapidement Jaime du tableau, se contentant de son lien avec la Reach comme joint entre les numéros. Ce transfert, répondant d’une certaine manière aux exigences du lectorat qui attend une direction cosmique, a le défaut de rendre le caméo de Jaime superflu et ses courtes interactions avec Kyle forcées.

Arrivé sur Odym, on assiste à la lutte du Blue Lantern Corps contre une menace inédite, déconnectée de l’intrigue démarrée dans le premier tome. Cette nouvelle histoire s’étale sur à peu près deux ou trois numéros, et n’a pour seul mérite que de proposer de grosses scènes de baston dans un joli univers (c’est vrai quoi, c’est joli Odym). Niveau caractérisation, dans la lignée du premier tome, ça ne surfe pas très haut, et ce vol est encore alourdi par des répliques franchement bas du front, vu que Tony Bedard ne cesse de mettre le traditionnel ‘All will be well.‘ dans la bouche des Blue Lanterns faute d’inspiration, la consternation atteignant son apogée lorsqu’il a jusqu’au mauvais goût de pousser Arkillo à leur répondre : ‘No! ALL WILL BE HELL!‘ Véridique.

Le pique-nique sur Odym qui nous fait perdre un temps précieux

L’autre problème de cet interlude sur Odym, c’est qu’il met en pause l’intrigue principale, qui peinait déjà à susciter chez le lecteur de la curiosité au sujet de l’identité du mystérieux voleur d’anneaux. Ça aurait pu passer inaperçu. ‘Au moins il y a de la baston, je m’ennuie pas‘, aurait-on même pu se dire, si Tony Bedard, lui, ne s’escrimait pas à ne pas perdre cette intrigue principale de vue et ne cessait de la rappeler au lecteur à travers des remarques des New Guardians, créant un décalage entre leur intérêt pour le responsable de de l’assembleur de leur team, et celui du lecteur. ‘Si c’était là que réside le climax de la série, pourquoi le scénariste perd-t-il du temps sur Odym ?‘ aurait-on envie de demander.

Arrive enfin, en troisième lieu, la grande confrontation avec Larfleeze, offrant un nouveau lot de scènes de bataille qui occupe quasiment tout l’espace. On regrette ici qu’Invictus, pourtant introduit correctement dans le premier tome, en impose si peu ici une fois face-à-face avec Larfleeze et les New Guardians. Mais le gros problème, c’est le dénouement terriblement abrupte sur lequel se conclue le tome. Si l’on ne savait pas qu’un tome 3 était sorti, on aurait presque pu voir là le signe d’une annulation de la série, tant cette conclusion s’apparente à une queue de poisson. Ces dernières pages étonnent – ça, c’est un mérite – mais hélas créent un conflit entre les efforts déployés par Tony Bedard pour créer une dynamique de team dans ses New Guardians, et l’attitude de ceux-ci à l’achèvement de ce TPB.

On voulait croire à cette team, mais…

Tout au long de ces deux arcs, l’auteur faisait en effet tout pour souligner les liens qui unissaient ces personnages, c’est particulièrement visible à travers la sympathie que se mettent à éprouver les membres, et le lecteur avec eux, pour Glomulus, ou la manière dont cette team transforme et adoucit les brutes qu’étaient Arkillo et Bleez, allant jusqu’à faire troquer à cette dernière les râles qui constituent le langage traditionnel des Red Lanterns contre d’authentiques répliques. Toutes ces démarches pour créer une dynamique ne sonnaient pas toujours juste, mais les intentions  de Tony Bedard étaient évidentes. Or la manière dont il termine son intrigue annule quasiment tous ses efforts en optant pour une voie qui n’aurait pas pu être empruntée si ces New Guardians ressentaient effectivement de l’affection et de la solidarité les uns pour les autres.

Ainsi, ce deuxième tome répète les faiblesses du premier. La gestion des intrigues est moyenne, générant cet éternel goût de ‘Tout ça pour ça ?‘ qui gangrène tant de fins d’arcs et d’events. Le rythme ne tient qu’à l’omniprésence de bastons ; celles-ci sont distrayantes certes, mais empêchent la série de rendre les enjeux de ces bastons crédibles, ou de permettre au titre de gagner en profondeur comme en subtilité. Ainsi, lorsque les gentils abandonnent Odym, ça devrait être un acte de résignation terrible, mais Tony Bedard ne s’attarde pas dessus pour tout de suite replonger dans l’action avec Larfleeze. Et c’est symptomatique de l’ambiance qui occupe toute la série : les héros se battent, on sait vaguement pourquoi mais au fond, on s’en cogne un peu, et qu’ils gagnent ou qu’ils perdent ça semble revenir au même.

Toujours agréable pour les pupilles

Côté esthétique, les dessins et la colorisation s’en sortent à nouveau très bien, malgré les numéros où Tyler Kirkham passe le relais à Marcio Takara pour le caméo de Blue Beetle ou à Tómas Giorello qui le seconde pour le numéro #9 de New Guardians avant de le remplacer complètement au #10, probablement pour cause de retard. Takara a une direction plus épurée qui diffère du style de Kirkham sans pour autant jurer, le résultat est une variété visuelle agréable. Quant à Tómas Giorello, c’est à peine si on remarque la transition entre Kirkham et lui, difficile de s’en plaindre, même si on aurait bien aimé davantage de panoramas de cette planète idyllique, ou plus de gros plans sur les formes attrayantes des demoiselles. Car, nous l’avions mentionné en vitesse dans la review du premier tome, relevons encore une fois que les personnages féminins, Bleez et Fatality en premier lieu, profitent d’une considération toute particulière de Tyler Kirkham. Cette attention coquine résume assez les ambitions du titre : nanas sexys + jolis dessins + un paquet de baston = une lecture pop corn typique, qui ne cherche pas à marquer les esprits.

Si on ne tient pas compte de l’impasse dans laquelle termine ce tome, on se tient dans la lignée du premier, à savoir un comics dépourvu d’aspirations spirituelles, qui compte, pour subsister, sur sa capacité à éblouir le lecteur avec des scènes de baston spectaculaires. Toutefois, rajoutez cette impasse, et le bilan serait presque plus dur, flirtant dangereusement avec le seuil inférieur du ‘moyen’.


*Bien joué lecteur ! Tu as repéré le caméo de Ambush Bug, qui a ici facétieusement pris la place de Larfleeze !

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Pipadou
8 années il y a

Oh cool le petit épisode avec Blue Beetle inclus, dans le kiosque Urban cela faisait encore plus bizarre de passer directement sur Odym et voir la ruche étant donné qu’il n’y a pas cette apparition de Jaime Reyes.
Pas grand chose à ajouter malheureusement, c’est une série sympathique, mais celle qui me plaisait le moins du Kiosque (GLC > GL > RL > NG) mais j’avais bien aimé les premiers arcs (avant que Carole débarque trop régulièrement à mon goût)

Petite remarque concernant Bleez: si au bout d’un moment elle se met à avoir de vrais répliques et exit les râles bestiaux du début, c’est que dans la série Red Lantern, Atrocitus est exaspéré d’être entouré de brutes débiles et plonge Bleez dans la mer de sang pour lui redonner ses esprits et avoir un second. C’est un peu particulier comme le personnage navigue (ou est présent simultanément?) entre les deux séries, mais j’aime bien ce soucis de continuité

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