Review TV – The Flash S01E23 « Fast Enough »

« May the Speedforce be with you. » –  Cisco

• The Flash Saison 01 – Épisode : 23 – Fast Enough

• Réalisé par Dermott Downs – Écrit par Greg Berlanti et Andrew Kreisberg  – 19 mai 2015

De préférence, lisez cette review après avoir regardé l’épisode. 

Pour cette fin de première saison, alors que l’épique combat contre le Reverse Flash s’est achevé la seamine dernière, l’heure est maintenant à la confrontation verbale. Pour trancher avec le reste de ce qu’on a pu voir, l’épisode s’ouvre sur le classique monologue de Grant Gustin, mais les images et le ton sont bien plus graves, car maintenant le Flash est à deux doigts d’atteindre son but. Mais osera-t-il tout faire pour y parvenir ?

Parce qu’il y a plusieurs questions à se poser si Barry veut retourner dans le temps pour aller sauver sa mère : premièrement, les conditions techniques. L’accélérateur de particules du S.T.A.R. Labs est-il assez costaud pour supporter la vitesse du speedster ? Fort heureusement, avec l’aide de Thawne, de Cisco et du professeur Stein, ce genre de problème devrait être résolu – même si on insiste bien lourdement sur le fait que, halala, si ça se passe mal ça va être la méga catastrophe pour tout le monde. L’autre côté, c’est sur le plan psychologique : Barry est-il prêt à sacrifier tout ce qu’il a obtenu dans cette vie et repartir à zéro, vers l’inconnu. Malgré la douleur de la mort de sa mère, et la colère que son père soit injustement en prison, ses relations actuelles sont ce qu’elles sont et lui ont apporté énormément, et il est difficile de se résigner à perdre tout cela (surtout que, on sait pas, si ça s’trouve sa mère ça devenir une vraie connasse qui l’enverra en pensionnat alors hein). En résulte de longues scènes de dialogues pour que Barry puisse faire le point sur ce qu’il veut – et d’autres pour que chacun puisse mettre au clair ses relations amoureuses, mais de façon curieuse j’ai beaucoup apprécié le virement de ton entre Eddie et Iris. Mais du coup, le temps passe et passe et passe (et beaucoup de choses ont changé), et on se demande : quand c’est qu’elle vient l’action ??

Spoiler alert : il faudra vous farcir une bonne demi-heure de calme plat avant que les choses ne démarrent sérieusement. Mais fort heureusement, elles démarrent plutôt bien, servies par des effets spéciaux qui tiennent la route (même si, soyons francs, la série a su proposer mieux). La séquence du passage dans la speedforce est un très bon moment puisque ça permet à la série de nous teaser des évènements à venir (entre autres, cette statue du Flash en or, le nouveau look de Caitlin Snow, et un extrait du trailer de Legends of Tomorrow) avant de nous balancer des séquences pleines d’émotions : attention à votre petit coeur sensible, car si on voit que les acteurs (qui se débrouillent tous plutôt bien dans cet épisode, même Iris !) ont essayé de multiplier les scènes touchantes et que ça ne prend pas forcément partout, il y en a une qui est particulièrement réussie, et pour reprendre les termes de ma camarade Harley, j’ai versé ma larmichette (mais comme un bonhomme, hein). Quant à la décision que prend Barry, on vous laissera seul juge de la situation. C’est également dans ces dernières minutes que pleuvent d’autres easter eggs, qui intriguent à fond : le casque de Jay Garrick, le fait qu’Eobard connaisse Rip Hunter entre autres ; et l’action s’enchaîne avec ses rebondissements pas forcément attendus et assez brutaux, qui viennent terminer l’histoire de façon un peu trop expéditive à mon goût, mais c’est une scène qui, je trouve, élève le personnage d’Eddie Thawne bien au dessus de tout ce qui a pu être fait sur lui dans le reste de la saison.

Ce que j’aime depuis le début dans The Flash, et encore plus depuis l’épisode 8 ou 9, c’est que la série n’hésite pas à embrasser des concepts bien propre aux comicbooks et que ce n’est pas prêt de s’arrêter, à mesure que le cheminement des personnages se poursuit. Exemple tout simple avec Cisco – dont j’avais complètement oublié la version papier pourtant créée par Geoff Johns, qui supervise également la série – et son dialogue avec Eobard Thawne qui met en lumière les possibilités assez folles qui s’ouvrent pour ce personnage. Et sincèrement, la seule chose que je regrette, outre la longueur de la première partie de l’épisode, c’est d’avoir voulu finir sur ce cliffhanger aussi grandiloquent alors qu’on sait très bien que Flash va sauver la situation. Mais bon, au moins ça nous aura permis d’apercevoir Ciara Renee l’espace d’un instant. En définitive, ce final réussit à répondre, dans sa globalité à énormément d’attentes – il y a de la générosité à beaucoup de niveaux – mais aurait gagné à passer moins de temps sur sa première partie. Mais si le but était juste de nous donner envie de poursuivre dans la saison 2 : alors le pari est amplement réussi !

Il est bien, ce final de The Flash, il est très bien. Vous pourrez râler contre la note si vous le voulez, mais comprenez que mon sentiment est très positif surtout grâce au dernier quart d’heure de l’épisode, qui offre son lot d’émotions, d’action spectaculaire, et se permet de balancer au visage du fan une belle quantité d’indices, easters eggs et autres quant au futur de la série et de l’univers partagé CW. Le problème, c’est qu’avant d’arriver à ce bon quart d’heure, il faut se taper une demi-heure de dialogues un peu longuets et qui auraient pu être plus vite expédiés. Que voulez-vous, rien ni personne n’est parfait ! 

UN DEUXIEME AVIS C’EST BIEN AUSSI !!

Un season finale plus que réussi pour The Flash qui termine en beauté une saison qui aura réalisé un presque sans faute (maudit épisode des abeilles). Qu’on aime ou pas la recette CW et ses passages obligés de romance parfois un peu lourdingues, on a pu vraiment apprécier cette adaptation très fidèle au support comics. De la CGI de bonne qualité, des personnages incroyables et la série a osé beaucoup de choses. Une série qui aura aussi apporté un personnage incroyable en la personne de Wells qui a littéralement crevé l’écran tout au long de cette saison. C’est d’ailleurs par un dialogue jouissif entre ce dernier et Barry que s’ouvre cet épisode. Bien écrit et fichtrement intriguant, cela pose les bases pour un épisode qui fait office de bilan et de choix cornélien pour Barry. Les acteurs jouent tous particulièrement bien et on se demande jusqu’au bout si cette timeline que l’on a appris à aimer allait ou non s’ achever. Barry allait il être aussi égoïste que dans Flashpoint ? Peu d’effets spéciaux mais des dialogues et des performances d’acteurs, une page se tourne pour Flash et on en aurait presque les larmes aux yeux. Et puis il y a le final, et quel final ! Un déluge d’effets spéciaux et de CGI de très grande qualité pour une série télé et un cliffhanger qui fait bien mal. Il y a encore tellement à construire pour Flash qu’on ne peut qu’être optimiste pour la saison 2 suite à un tel final.

 – MFW