Kurt Busiek le dit lui même à la fin de cet Astro City #23, « un univers super-héroïque sans gorilles capables de parler, n’est pas un univers complet ». Cet épisode est donc pour l’auteur l’occasion de réaliser un vieux fantasme en créant un monde qui empreinte largement à la mythologie de La Planète des singes. Seulement ici, on se concentre avant tout sur un seul gorille laissant derrière lui la jungle et ses règles militaires strictes pour débarquer dans le monde des Hommes. Là où l’auteur se montre encore une fois brillant, c’est dans la caractérisation de ce personnage, car très vite on oublie le gimmick derrière ce numéro et Sticks le gorille apparaît, d’un coup, comme un personnage complet cherchant à donner un sens à sa vie. Forcément, réussir à mettre le lecteur en empathie envers un gorille est un petit tour de force. Tout ça en plus, en parvenant à canaliser tous les délires présents ici et en plaçant ce récit dans un univers auquel on peut  aisément croire. Cet épisode est donc, définitivement, un numéro un peu fou venant encore étoffer l’univers d’Astro City sans oublier d’impliquer le lecteur émotionnellement. Une vraie réussite, une de plus pour la série, toujours servie par un Brent Anderson en grande forme, capable de passer d’une séquence intimiste à de l’action pure avec la même facilité dans l’exécution et le découpage. La classe donc.

On continue notre histoire dans la famille Coffin, avec Constance, Danielle et les flashbacks qui nous ramènent à la jeunesse d’Ellie Coffin tout en suivant l’enquête des forces de police. Si tout cela semble compliqué, l’écriture de Caitlin Kittredge reste intelligente et aucune partie n’est trop lourde par rapport à une autre ce qui rend la lecture du numéro très agréable. Les pièces commencent à se mettre en place sur l’échiquier et on comment peut-être à distinguer certains éléments que l’on ne suspectait pas avant, ce qui est très sympathique et qui surtout nous pousse à en savoir plus sur le fond de l’histoire et si nos suspicions vont se révéler exactes.

Pour vous parler des planches, je ne saurais trop quoi dire à part que c’est encore une fois très beau, avec des détails très soignés et surtout très sanglants, très très sanglants. Mais bon, ces sorcières ne font pas vraiment dans la dentelle à Coffin Hill.

Réaliser des histoires courtes sur un thème donné est un exercice délicat. Un exercice qui force les auteurs à aller droit au but tout en essayant d’impliquer au maximum le lecteur. Evidemment, avec quatre récits par quatre scénaristes différents, le résultat est, ici, très inégal. En définitive, Strange Sports Stories #3 s’apparente même la plupart du temps à un exercice de style un peu vain sur le fond. Sur la forme, heureusement, il faut bien avouer que les artistes impliqués ici sont tous très inspirés et livrent des planches vraiment remarquables dans des styles, en plus, très différents. Il faut donc savoir ce que l’on cherche dans une anthologie de ce genre pour pouvoir apprécier Strange Sport Stories. Si vous aimez être en terrain connu et lisez des comics, avant tout, pour l’histoire. Ce n’est certainement pas ici que vous trouverez votre bonheur. En revanche, si vous ne voyez pas d’inconvénient à partir à l’aventure pour découvrir des talents parfois éloignés de l’univers mainstream, notamment du côté des artistes, vous trouverez certainement de quoi vous enthousiasmer, même un peu, dans ce recueil.

Pas grand chose à se mettre sous la dent cette semaine. Oliver Queen, en compagnie de Roy Harper, revient sur l’île – et plus précisément dans la prison de l’A.R.G.U.S. dans laquelle est enfermé Slade Wilson. L’ensemble du numéro nous montre la confrontation, verbale puis physique, entre les deux personnages (on appréciera que le physique de Manu Bennett soit assez bien rendu par Joe Bennett) – une sorte d’interlude aux relents de fan-service pour ceux qui avaient aimé l’arch-némésis de la saison 2. Chose intéressante, les dialogues nous indiquent vers quel autre endroit du monde nous aurons droit aux flashbacks d’Oliver Queen dans la prochaine saison ; et une autre ligne donne un indice sur la trame d’un des épisodes de la saison 3. Au moins, ça renforce l’idée que ce comics s’inscrit véritablement dans la continuité de la série duquel il est dérivé. Mais ça n’empêche pas de rendre le tout bien anecdotique.

Comme toujours, la série Batman ‘66 revient avec une intrigue simple mais efficace : nous avons droit à l’intervention maléfique de Marsha the Queen of Diamonds lors d’un gala impliquant toute la haute société de Gotham City. Elle tente de séduire tous les hommes riches et de profiter de cette attraction pour les priver de leurs richesses. Evidemment, Batman et Robin ne l’entendent pas du tout de cette oreille. Cet épisode est efficace et les dessins de Jon Bogdanove, artiste qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années, sont diablement efficaces, bien qu’ils soient à mille lieues de son style habituel, c’est dire s’il est polyvalent. Batman ‘66 repose toujours sur des intrigues très simples, mails il faut avouer que tout cela fonctionne plutôt bien et reste totalement fidèle au show d’origine. Ceux qui cherchent une petite lecture bien sympathique au milieu de tous ces tie-ins de Convergence qui envahissent actuellement les étals de nos comic-shops seront ravis de se divertir un peu grâce à ce petit épisode bien fun, qui se termine, comme très souvent, sur un insoutenable cliffhanger ! Rendez-vous dans deux semaines.

Cet arc en deux parties donne vraiment l’impression de faire du remplissage tant les véritables avancées de l’intrigue ne se feront que dans les deux dernières pages, quand Batman va enfin se rendre compte qu’il y a un certain Arkham Knight dans la ville, aux méthodes bien plus expéditives que lui (mais Batman n’est-il pas censé être au courant de tout ce qui se passe à Gotham ?). Pour le reste, on continue un affrontement démarré la semaine dernière mais qui n’en reste vraiment pas intéressant, avec peut-être pour seul ressort de nous montrer la Batmobile – au vu de la couverture, j’aurais envie de dire que c’était le seul argument de cet arc – mais bon : c’est pas comme si la communication autour du véhicule jouable n’avait pas été suffisamment intensive. Aux dessins, Viktor Bogdanovic fait le job, sans plus ; ses personnages ne sont pas vilains, mais pas beaux non plus, l’action est correctement mise en scènes, mais le peu d’intérêt véhiculé par l’histoire empêche d’apprécier vraiment le trait de l’artiste. On lui accordera quand même cette dernière page, petite sucrerie perdue au milieu de ces pages bien mornes.

La semaine dernière, nous avons eu droit à un épisode qui nous présentait de nouveaux ennemis : les Robot Robbers. Il s’agit de robots contrôlés à distance par une bande de malfrats disposant de beaucoup de matériel de technologies de pointes. Le numéro de cette semaine vient conclure ce petit arc, qui nous présente les combats entre ces robots et le dynamic duo. C’est toujours très fun et l’on a droit à une case nous montrant Batman utiliser un Bazooka, ce qui devrait beaucoup plaire à Frank Miller et à ses fans… Si l’on prend tout cela au second degré, on saura apprécier ce petit chapitre du Batmanga, qui est WTFesque au possible, et se termine d’une façon assez incroyable et peu crédible, qui ne peut sortir que de l’esprit bien barré de Jiro Kuwata, qui fait fi de toute explication scientifique. Comme toujours, je ne peux que vous recommander cette lecture, et en plus, cette semaine, nous avons droit pour la première fois à quelques pages en couleurs, ce qui vient égayer la lecture.

L’enquête reprend dans les pages de The Wolf Among Us, qui nous présente une confrontation entre Bigby et le duo Tweedle Dee et Tweedle Dum. Evidemment, tout cela tournera rapidement au gros fight des familles, qui fera beaucoup de dommages collatéraux. C’est toujours aussi sympathique et l’on sent que toute l’intrigue avance, et que les derniers secrets sont bien gardés, et ceux qui ont des choses à cacher sont prêts à tout pour que rien ne soit révélé. La violence de l’épisode colle parfaitement au ton de la série, et l’on se demande comment tout cela va se terminer, tant Bigby semble mal parti pour se tirer d’affaire. Nous avons aussi droit à un petit flashback qui nous en apprend davantage sur Mary. C’est plutôt bien écrit et le graphisme est toujours aussi solide, et ceux qui aiment les polars y trouveront leur compte, comme chaque semaine, à défaut d’avoir un solide épisode de Detective Comics à se mettre sous la dent.

Les débuts de cette YEAR FOUR sont vraiment agréables. Pour ça il faut remercier le changement de contexte de l’histoire qui ne se focalise plus simplement sur un VS bien trop long pour son bien. Cette fois-ci on sent que Batman doit se tourner vers quelque chose d’encore plus énorme que précédemment pour faire face à Superman et c’est donc vers les Dieux de l’Olympe que son choix s’est fait, faisant surement le jeu d’Ares. Superman est encore plus hautin qu’avant, le faisant passer définitivement dans l’ère du tyran. Il ne se passe malheureusement pas grand-chose pour l’instant et si le schéma reste le même que les années précédentes, nous allons avoir droit à une mise en place d’éléments afin d’avoir un final sous forme de grosse castagne. J’espère que de ce côté Brian Bruccellato saura nous surprendre. Pour l’instant, Injustice reprend des bases connues, avec des personnages qui sont à la dérive, qui cherchent un moyen de s’en sortir, ou qui bien d’autres motivations, mais une chose est sûre, Harley s’ennuie fermement.

Retour de Sensation Comics Featuring Wonder Woman cette semaine avec le méchant présenté dans le numéro précédent. Wonder Woman doit alors demander une audience par la force avant de lancer un assaut final aux cotés des casques bleus. Ce numéro est un numéro charnière puisque l’histoire se conclura dans le prochain numéro. Aimant l’implication de Wonder Woman dans notre vie militaire j’ai hâte de voir ce combat entre les deux armées, mais pour l’instant ce numéro-ci reste un peu en dessous du précédent, scindé en deux parties. La partie mythologie et la partie ambassadrice négociatrice de paix. C’est dommage, j’étais bien emballée par ce pitch pourtant, mais je pense qu’il faudra attendre la semaine prochaine pour vraiment juger de l’ensemble.

Par contre, je n’adhère pas vraiment au visage et cheveux de Wondie dans cette histoire. Le costume est cool, mais le reste, avec son brushing des 80’s, mouais, non, j’aime pas.

J’avais bien aimé le premier numéro de la mini-série Convergence consacrée à Aquaman, hé bien j’aime aussi le second. Malgré un ennemi très bavard, très prétentieux, bref un vilain cliché en la personne de Deathblow, Aquaman doit trouver toutes les ressources possibles pour se sortir vivant du combat, et pour cela, il utilise plusieurs ruses qui font mouche. On retrouve les éléments des doutes passés de l’équipe médicale qui a accueilli Arthur, et au final on est aux côtés d’un Aquaman bien badass avec sa super arme perso. C’est plutôt simple c’est vrai, mais le même si le pitch de Tony Bedard n’est pas hyper recherché il reste tout à fait efficace et nous livre une lecture agréable où l’on ne s’ennuie pas vraiment. Par contre le méchant, non merci. Cette espèce de truc cheaté qui parle et pense tout le temps, il y aurait pu avoir un meilleur choix je pense.

Les planches sont agréables à regarder, et Aquaman est bien travaillé. Ce n’est pas une masse de muscles surdimensionnée, il a une carrure plutôt solide mais pas surgonflée et c’est agréable aussi à retrouver.

Si le premier numéro m’avait véritablement enchanté pour l’histoire très Bat-versienne qu’il racontait, s’affranchissant presque jusqu’à la fin de la contrainte Convergence, ici le résultat est hélas bien plus convenu. Et d’autant plus difficile à apprécier que je n’ai absolument aucune connaissance des Wetworks de l’ancien univers Wildstorm – un point en moins pour la fibre nostalgique qui, ici, ne m’aura pas touché. Et c’est d’autant plus dommage que si l’on se perd, dans une grande partie du numéro, dans un affrontement très classique – on admirera néanmoins le team-up avec Azrael et l’aspect tactique développé par nos héros Gothamites – la conclusion a au moins le mérite de faire honneur à la réflexion de nos héros. S’affranchir des règles dictées par Telos. Et pourtant, on pourrait croire que ce raisonnement devrait être à la portée de n’importe quel héros (sérieusement, de quel droit un Superman se plierait-il aux règles d’un jeu si bête et cruel ?), donc c’est une bonne chose ici de voir des personnages réfléchir un peu plus loin que le bout de leur nez. Conclusion plutôt engageante, avec un sous-entendu de retrouver le Batman pré-Zero Hour dans la série principale ; mais si ce n’est pas le cas on en tiendra pas vraiment compte. Par contre, on perd énormément en qualité visuelle avec le remplacement de Philip Tan par Rick Leonardi, qui a un style beaucoup plus « simple » et qui donne ici une atmosphère bien trop légère pour un titre avec Batman dans le rôle principal. Une perte de force graphique qui achève ce numéro en l’envoyant dans le panier des tie-ins très dispensables de l’event. Un de plus ou un de moins, hein…

Ce second numéro pour Convergence : Catwoman est plutôt décevant. Oui c’est sympa de retrouver Batman et Catwoman qui doivent en quelques sortes retrouver leurs marques pour se faire confiance et travailler ensemble au lieu de s’entre-tuer comme c’est demandé par Telos, mais il y a un point qui me chiffonne. Dans d’autres titre les personnages extérieurs qui interviennent se font exclure du “jeu” car personne ne doit interférer dans les combats, sauf qu’ici la paire fait équipe et celui qui se retrouve à terre l’est par un citoyen de Metropolis. Du coup, ça me gêne un peu, c’est trop facile de faire ça. Si on nous vend un combat entre deux personnages pour que le survivant le remporte et sauve sa ville, ce n’est pas pour qu’un héros se fasse ratatiner par une balle perdue en squizzant complètement le combat contre l’adversaire. C’est décevant car il y a tromperie sur la marchandise et je n’aime pas ça. Nous vendre du mensonger, ça ne passe pas. Même si c’est joli et qu’on ne s’ennuie pas, je n’adhère pas à cette histoire bâclée et surtout qui ne respecte pas la ligne des combats de Convergence.

Ce numéro de Convergence : Green Arrow #2 cristallise un autre problème des tie-ins  de Convergence. Leur potentielle inutilité. Là, on atteint le sommet, tout en nous laissant dans un questionnement assez étonnant. L’affrontement du numéro est plutôt intéressant et la dynamique qui s’en suit entre les personnages donne lieu à des répliques typiques de l’univers de l’Archet Vert. Malheureusement c’est tout ce que le numéro a pour lui. On y trouve un blabla à la limite du surmontable avec des personnages qui parlent, qui parlent, mais qui parlent… Pour autant, pas de souci de surexposition et l’ensemble fonctionne assez bien. Mais voilà, le contrat était qu’il fallait un affrontement et on nous le donne. Exploitant parfaitement les capacités des uns et des autres, le combat et rapide car très stratégique. Ici il ne s’agit pas de celui qui est le plus puissant mais surtout du duo qui saura le mieux travailler de concert. Et à ce petit jeu-là, il n’y a pas photo et l’univers de Green Arrow à toujours plus ou moins reposé sur le concept même de la famille, qui est ici parfaitement exploité. Pourtant, la fin gâche tout. On sait désormais qu’il n’est pas nécessaire de tuer son adversaire, mais la question laissée en suspens en fin de numéro me parait un peu trop grosse et la pilule ne passe pas.

Pour Convergence : Green Lantern/Parallax #2 je pourrais tout simplement vous dire d’aller lire la critique de Green Arrow de cette semaine tellement les similitudes sont hallucinantes (en moins bien). Même si l’ensemble reste agréable à lire, Parallax n’est Parallax que de nom car il ne reste pas grand-chose du monstre qui devrait évoluer devant nos yeux. À la place on a simplement un Hal Jordan complètement blasé de lui-même à demi touché par la personnalité de Parallax dans un skin d’Hal Jordan en version Parallax. Rien de bien flatteur non plus pour le reste puisque ce n’est qu’une scène de destruction tout ce qu’il y a de plus classique. Evidemment, en bon samaritain, Kyle Rayner tente de sauver les deux villes en raisonnant avec Electrocity et Parallax. Le choix de certains énergumènes fera que la balance s’en retrouve déséquilibré et que l’une des deux cités finira par tomber. La fin du numéro souligne une nouvelle fois l’inutilité total de la série, comme pour celle de Green Arrow, à la révélation près, que l’on sait maintenant qu’il y aura plusieurs rounds, même si l’on s’en doutait beaucoup. Deux numéros pour rien, pas même par les fans…

Ce Justice League International #2 est un peu le numéro des promesses non tenues. Passons d’abord sur ce qui va faire plaisir à  beaucoup de monde avec une conclusion largement orientée fan-service qui donne, quoiqu’il arrive, le sourire. De ce côté là, Ron Marz ne rate pas son coup mais hélas pour le reste, son récit semble avancer à vue sans trop savoir où il va. L’auteur nous promet d’abord un combat entre deux Justice League sans pour autant aller au bout des choses. Il nous promet ensuite une collaboration entre deux Beetles mais là encore, ça tombe plutôt à plat, faute de réel développement. Au final, Marz ne va pas au bout de son concept en voulant manier les ruptures de ton et il nous laisse avec un récit segmenté sans, qu’hélas, aucuns desdits segments ne soient assez convaincants  pour vraiment sauver le numéro. Mike Manley, lui, réalise un travail satisfaisant, même si ses illustrations manquent parfois de dynamisme notamment durant la grosse séquence d’action. Malgré tout, son trait est précis et assuré et les planches sont globalement à la hauteur. Ce Justice League International #2 est donc surtout un numéro à conseiller aux fans de Blue Beetle, mais les autres ne manqueront pas grand chose en passant leur chemin.

Déjà j’ai envie de mettre la moyenne au titre juste pour la couverture que j’adore. Mais ce serait ne pas reconnaitre le pouvoir de séduction que peut avoir Amanda Waller sur moi. Car oui, si on estime (à juste titre) que la Suicide Squad n’est composée que par les membres qui sont sur le terrain, il ne faut pas oublier que le boss c’est elle et qu’elle fait aussi partie de l’équipe. C’est d’ailleurs quelque chose qui lui a souvent été reproché, de ne pas être sur le terrain, de ne pas être celle qui prend les risques, alors que d’une certaines manières elle en prenait plus que tout le monde. Mais voilà, son heure de gloire a sonné, et dans son chant du cygne elle emporte tout. L’ensemble souffre un poil de trop d’exposition et tout comme d’autres numéros l’utilité finale de la série est fortement illimitée, limitant fortement son intérêt. On en finirait presque par être heureux que l’event ne soit pas plus long…

Pour ce numéro il va falloir que je mette de côté l’argument de l’utilité parce que c’est la même chose pour tous j’ai l’impression, zéro. Mais alors que les certains n’arrivent pas à dépasser ce fait, Convergence : Superboy #2 est plus que recommandable. Parce que c’est l’occasion d’opposer deux personnages qui sont justement des antithèses l’un de l’autre, répondant parfaitement à leurs peurs, leurs aspirations, leurs sentiments. Qu’est-ce qui fait que l’un est plus légitime que l’autre. Qui est le véritable héros et faut-il agir autrement, qu’est-ce que la « bonne chose à faire ? » sont autant de questions qui se révèlent au cours du combat entre Superboy et Superman. L’équilibre entre action et dialogues est atteint pour une lecture des plus agréables. Même Dubbilex nous raconte un peu trop ce qui se trouve sous notre nez, ce n’est pas assez grave et important que ça nous sorte de la lecture du numéro. En plus Karl Moline fait du super boulot à chaque niveau. C’est nerveux et dynamique lors des scènes de combat et suffisamment expressif durant les phases de dialogue pour nous immerger. Mention spéciale à la couverture que j’adore !

Alors là, je n’ai absolument rien compris à ce que je viens de lire. Enfin, ce n’est pas complètement vrai mais tout ceci n’a pas de sens. C’est sans queue, ni tête, ni corps, ni rien. On a une Supergirl qui court après Ambush Bug qui lui peut se téléporter où il veut et qui est donc voulu par le Lex Luthor de Supergirl et à cela il faut ajouter Lady Quark qui vient mettre son grain de sel pour ne rien simplifier. Du coup le numéro peut se simplifier très facilement. Nous passons d’une ville à une autre, sans aucune logique, avec un Bug qui ne parle définitivement la même langue que nous et qui semble avoir un sérieux grain, le tout avec une Supergirl complétement neuneu qui ne comprend rien non plus et qui s’embrouille avec Lady Quark le tout sur la base d’un quiproquo qui les lancent dans un affrontement injustifié et totalement débile. Pour autant que je peux apprécier le travail de Giffen sur d’autres séries, pour moi il est allé bien trop loin avec ce numéro. On sent bien que le gars n’avait strictement rien à raconter et a donc comblé ce vide par tout un tas de choses abracadabrantesques qui ne sont au final plus marrantes du tout, pour finir par lasser sérieusement.

Mais que faire ? Je ne sais pas. Il devient difficile de ne pas me répéter à longueur de semaine tellement j’ai l’impression de lire la même chose encore et toujours. Mais si c’était bon je ne pourrai pas me plaindre…alors que c’est tellement médiocre que j’ai envie de me jeter par la fenêtre pour aller acheter du Marvel. Oui, parce qu’il faut bien que je tombe sur la tête pour faire ça… ou pas en fait. Toujours est-il que je n’avais pas spécialement apprécié le premier numéro de Convergence : Superman – The Man of Steel et que ce deuxième numéro est dans la parfaite continuité de ce dernier. La conclusion est donc la même. Dialogues ultra datés, tout comme l’est la partie artistique. Je sais que c’est assumé et voulu, mais encore une fois ce n’est pas ma tasse de thé et je n’accroche définitivement pas. Mais là encore il s’agit d’une série qui se termine en queue de poisson. Par contre j’ai l’impression que tout ceci est fait exprès que toutes ces fins nous laissent présager d’une bonne grosse réunion de super héros pour une orgie d’action de fin d’event. Bref, si vous n’êtes pas fan du personnage de Steel & Co, ce n’est pas vraiment la peine de dépenser votre argent la dedans, ça n’en vaut définitivement pas le coup.