Review VO – The Ravagers vol 1 : The Kids From N.O.W.H.E.R.E.

The Ravagers Vol. 1 : the Kids from N.O.W.H.E.R.E.
Les points positifs :
  • S’adresse aux fans des personnages
  • Un univers cohérent avec les Titans et Superboy
  • Quelques fulgurances dans le dessin…
Les points négatifs :
  • … mais ça reste très moyen dans l’ensemble
  • Caractérisation archétypale
  • Les rebondissements très mal gérés
  • Une colorisation sans finesse
  • Manque cruellement d’âme

« Sometimes… You just need to take the plunge. » – Dr Caitlin Fairchild


  • Scénarisé par Howard MacKie – Dessiné par Ian Churchill Encré par Norm Rapmund Colorisé par Alex Sollazzo, Hi-Fi
  • DC Comics – The Ravagers : The Kids From N.O.W.H.E.R.E. – 8 mai 2013 – $15

Issue de la seconde vague des New 52, la série The Ravagers est lancée en réponse aux événements de la série Teen Titans. Très vite, Superboy en devient l’un des intervenants principaux, en plus de présenter les célèbres personnages de Beast Boy et Terra, habitués des séries teens depuis leur création. Cependant, The Ravagers sera arrêtée très rapidement, annulée au douzième numéro et sans autre rebondissement depuis. Il y  a différentes manières d’interpréter l’échec de cette série, qui s’explique en partie, je pense, par un manque d’envie assez visible de la part de l’équipe créative, ainsi que de son éditeur, apparemment toujours pas convaincu. The Ravagers est aujourd’hui un lointain souvenir de ce début de New 52, à l’époque où le vent de la nouveauté commençait à souffler un peu moins fort sur les parutions DC, et où ce genre de projets-champignons sont inexplicablement parvenus à trouver une existence – brève, mais notable – parmi les autres publications mensuelles. Si peu de gens ont retenu la série, ce n’est pas par hasard, celle-ci étant, on va le voir, relativement anecdotique au regard de ces dernières années.

Quelle est l’intrigue ? Le Dr. Caitlin Fairchild (ou plus simplement : Fairchild) est en fuite. Avec elle, les cobayes évadés de Harvest, complexe mystérieux où ils étaient retenus et torturés par les Ravagers. Pendant six numéros, le scénario développe une fuite en avant entrecoupée de quelques passages réussis. Le groupe est toujours en mouvement, se déplaçant au rythme des affrontements qu’ils rencontrent, et des différents obstacles que Harvest met sur leur chemin. Quand ils trouvent enfin un lieu où s’installer, l’intrigue avoue enfin où elle voulait en venir, peut-être un peu tard, et de manière grossière. Le problème de ce récit est qu’il repose sur ses personnages, et que ceux-ci sont majoritairement archétypaux. Fairchild elle-même atteint rarement des sommets d’écriture, quand elle entend protéger les enfants qu’elle traite presque comme les siens, mais continue de les voir comme des sujets d’expérience, voire éventuellement des menaces potentielles. Le personnage va jusqu’en venir aux mains avec Superboy, parce que celui-ci a posé la main sur son épaule (une scène absurde et très mal dessinée, qui illustre un type de situation survenant deux à trois fois dans le bouquin). Personnages inintéressants oblige, on finit par se lasser des péripéties répétitives du groupe, pour se concentrer sur les jolis dessins. Puis on regarde à nouveau, et en fait, c’est pas la joie non plus.

Sans être mauvais, parfois même bon, le trait de Ian Churchill manque cruellement d’originalité. Copie conforme des codes irréfléchis des années ’90, le style graphique de la série en devient vite creux tant il sent le travail de commande pas inspiré. La plupart des personnages partagent des traits communs, une silhouette identique (modèle garçon ou fille), les personnages masculins sont secs et musculeux, les filles sont sexys – même les adolescentes, et les méchants humanoïdes ont toutes la même dégaine de grand type au menton carré. Ça vous dit quelque chose ? En soi, rien de vraiment mauvais, si ce n’est que ce style est du vu et revu, et là où il était encore inventif et original il y a un peu plus de quinze ans (et cinq mois), il est aujourd’hui daté et un peu creux. Les designs épousent le même constat, qu’il s’agisse des costumes ou des adversaires, tantôt robots sorti d’une usine de voiture, tantôt vilains clichés sortis de Mortal Kombat (erratum : Mortal Kombat peut être original. Des fois. Un peu.). Pour achever le tout, la colo’ est banale, souvent trop flashy, rarement de très bon goût. Ce que le mainstream fait de plus commun.

En somme, ce premier arc de The Ravagers n’est pas une totale réussite. L’écriture n’y est pas, et répète les mêmes schémas (parfois à la page près) sur cinq numéros, avant d’évoluer vers des rebondissements qui transpirent le manque d’inspiration, ou l’inspiration mal canalisée. On notera tout de même l’envie d’unir la série aux autres titres teens, avec l’ajout de Superboy dans l’équipe, une petite intervention de Red Robin des Teen Titans, et un cliffhanger qui rappelle les bonnes heures des jeunes héros, quand leur adversaire était borgne avec de très gros flingues (ah, le bon temps). Pas sûr néanmoins que cette cohésion soit une bonne idée, les séries « partenaires » en question n »étant pas d’un meilleur niveau, on pourra donc conclure que The Ravagers est à l’image de la ligne teen chez DC sur ses trois premières années de l’ère New 52. Comprenez : passable, pas terrible, peu inspirée.

Fin du premier volume de The Ravagers. Comment ? Il y en a deux ? Qu’à cela ne tienne ! Servie par un récit bancal et un dessin quasi-synthétique tant il manque de personnalité, ce premier volume se referme sur deux questions : est il normal que je ne retienne de tout ça que les quelques scènes de Fairchild en maillot deux pièces ET qui diable a eu le courage de proposer ce premier numéro au board éditorial de DC il y a de cela trois ans ? Si vous détenez, chez vous, un élément de réponse… Gardez-le, car je l’avoue, la peur de savoir me terrifie plus que d’échouer cette quête irraisonnée de vérité. 

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Corentin

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