Review VF – Batman Saga #36

critique batman saga 36
Batman Saga #36
Les points positifs :
  • Libéré, délivré, Batgirl par Gail Simone c’est terminé !
  • Un intérim réussi sur la série Batman.
  • Les autres séries continuent sur leurs excellente lancée.
Les points négatifs :
  • Batgirl, forcément…

Fin du premier arc pour la nouvelle équipe de Detective Comics, la fin (enfin) du run de Gail Simone sur Batgirl, une histoire courte sur Batman ainsi que la suite de Batman & Robin et Grayson, voici le programme de ce que vont analyser pour vous mes collègues Zeppeli, MFW et le plus bavard d’entre nous, Corentin sur le Batman Saga de ce mois-ci disponible depuis le 30 avril en kiosque pour 5 euros 60.

Numéro précédent : Batman Saga #35 La suite dans : Batman Saga #37

Batman #34

  • Scénario : Scott Snyder, Gerry Duggan – Dessins : Matteo Scalera – Colorisation: Lee Loughridge

Avant l’arrivée de l’arc Endgame, dont je ne révélerai rien à ceux qui ne lisent que de la VF (mais je doute que vous ayez pu éviter tous les spoilers sur cette histoire), le titre Batman nous propose un petit one-shot, réalisé par une équipe créative presque nouvelle, avec Gerry Dugan aux dialogues (le pitch étant de Scott Snyder, qui ne lâche rien sur cette franchise) et Matteo Scalera au dessin.

L’histoire semble se dérouler pendant Batman Eternal, on revient donc dans le présent, après le long flashback qu’était Zero Year et avant le flash-forward que sera Endgame, et l’on y voit Batman se mettre à la recherche d’un terrible tueur en série, qui sévit à Gotham.

C’est plutôt bien écrit et l’on a droit à une véritable enquête, qui renoue avec le style polar qui colle si bien au personnage de l’homme chauve-souris. Ce numéro, qui n’est pourtant qu’un fill-in, est clairement une bonne surprise et je regrette presque de ne pas en avoir plus. Les dessins de Matteo Scalera sont très réussis et le style de l’artiste correspond parfaitement à la ville de Gotham.

– Zeppeli

Note :7/10

Zero Year c’est terminé, mas avant d’entamer Endgame, Snyder et Capullo s’offrent un petit break et laissent la main à Gerry Duggan et Matteo Scalera pour l’épisode de ce mois-ci. J’ai beaucoup aimé le style (le scénario moins) de Scalera dans le chapitre de Black Science distribué par Urban à la PCE et je m’étais immédiatement demandé ce que donnerait son style sur une série DC.

Et bien c’est chose faite, puisque le voici sur la série Batman pour un one-shot. Et sa présence sur ce numéro est un gros point positif, ses dessins sont magnifiques et s’accordent magnifiquement à l’univers du Chevalier Noir, la palette de couleurs de Loughridge est parfaitement adaptée à l’univers froid et sombre de Gotham. En ce qui concerne le scénario, c’est plus basique : Un individu commet des crimes en essayant de rester « sous le radar » pour ne pas attirer l’attention. Pour se faire, il tue des gens qui n’ont, a priori, pas d’attaches : Des SDF, des marginaux… Si le scénario est assez banal, la fin où Batman met en lumière de façon étonnante le coupable est originale et intéressante.

Il est difficile de faire un numéro de transition entre deux numéros d’une autre équipe et d’autant plus si l’attente avant Endgame est importante, mais le job est fait, sans être génial, c’est intéressant. Mention spéciale pour Matteo Scalera, que j’espère retrouver prochainement sur une série régulière chez DC.

– Darthfry

Note : 7/10

Batman saga 36 1


Detective Comics #34

  • Scénario : Francis Manapul, Brian Buccellato – DessinsFrancis Manapul – Colorisation : Brian Buccellato

Je suis plutôt mitigé sur cet arc Icare, il éveille toujours beaucoup d’enthousiasme en moi une fois le numéro englouti, mais la série n’est pas inoubliable et j’ai toujours un peu de mal à me plonger dedans.

Si l’axe plus série noire et plus centré sur Bullock me plaît, l’histoire de ce premier arc et sa conclusion me sont un peu passés au-dessus, j’ai du mal à m’intéresser à l’histoire des Aguila ainsi qu’à l’enquête. Mais sinon, la narration est brillante et je ne parle pas des superbes dessins de Manapul qui a clairement franchit un cap depuis la fin de Flash.

Mon seul soucis ce situe donc sur l’histoire elle même, et j’ai hâte de découvrir ce que Manapul et Buccellato vont nous concocter pour la suite, parce que j’aime vraiment ce qu’ils entreprennent sur la série !

– Darthfry

Note : 7,5/10

L’arc Icarus se termine dans les pages de ce numéro de Detective Comics. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la nouvelle équipe créative, composée de Francis Manapul et Brian Buccellato, a fait forte impression. Jamais la série n’a été aussi réussie depuis le lancement des New 52 et la conclusion de cette première histoire, qui renoue avec le genre du polar, ne vient pas me contredire.

Batman va découvrir la vérité et comprendre qui est le meurtrier d’Elena Aguila. Il sera aussi confronté à la fille de cette dernière, Annie. Les personnages sont remarquablement écrits et semblent réellement humains, ayant tous des forces et des faiblesses, et Bruce Wayne lui-même semble plus réaliste qu’à l’accoutumée, bien qu’il soit capable de se dissimuler derrière le costume du monolithique chevalier noir. Le travail réalisé sur Harvey Bullock dans ce premier récit est lui aussi admirable, ce flic bien connu du bat-verse méritant clairement un peu plus d’exposition dans d’autres titres.

On tient ici la série qui correspond le plus à l’idée que je me fais d’une série Batman, qui nous plonge dans une Gotham sombre, infestée par la pègre, à la fois moderne et gothique, au milieu de la lutte désespérée que Bruce Wayne mène contre le crime. Graphiquement, c’est tout bonnement magnifique et l’on voit que le duo d’artistes a su s’approprier l’univers de la chauve-souris. Mon seul regret, c’est de ne pas voir ce titre publié dans le très agréable format cartonné chez Urban Comics, espérons que ce petit problème soit bientôt résolu (eh ouais, il n’y a pas assez de Batman chez eux).

– Zeppeli

Note : 9/10

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Batman & Robin #34

  • Scénario : Peter J. Tomasi – Dessins : Patrick Gleason – Colorisation: John Kalisz

Ahhh, enfin une avancée dans cette série, et encore seulement sur les dernières pages. Je commençais à me dire que cette série commençait à sérieusement piétiner depuis l’apparition de Glorious Godfrey et je me disais que ce Batman tellement impétueux et en colère prenait sont temps pour aller casser des têtes sur Apokolips !

Mais ça y est, après un conseil de famille, notre Chevalier Noir part bille en tête pour aller récupérer son rejeton. Tomasi reprend la main sur ce numéro et nous offre une embrouille dont seul Bruce a le secret, aidé il est vrai par un Luthor dont on a du mal à se dire qu’il agit sans arrière pensée. J’aime beaucoup aussi la façon dont Shazam est caractérisé comme un être forcément immature.

Côté dessins, c’est du Gleason… Superbe sur 90% d’entre eux, il y a toujours un ou deux visages ratés qui irritent et agacent et évitent un sans faute pourtant mérité.

La série redémarre pour mon plus grand plaisir et j’ai extrêmement hâte de voir ce que nous réserve l’équipe aux manettes pour la suite.

– Darthfry

Note : 8/10

La série Batman & Robin continue ce mois encore de corriger et réorienter l’univers du Chevalier Noir vers un statu quo en réponse à nombre d’idées-segment du début des New 52. On oublie la querelle née de Death of the Family (deal with it), avant d’oublier pourquoi Damian, fan’s favorite des lecteurs de Gotham City, a été si brutalement arraché à son modeste paternel.

Le background des différentes sphères de relation du Batman sont ici mises à contribution par un Tomasi toujours à l’aise pour jongler entre les ambiances et les personnages, et qui aime à se placer en continuité et témoigner du respect à ses collègues scénaristes (ici, Tim Seeley et Jeff King pour Dick Grayson, avec Geoff Johns pour la Justice League). Entre une résolution facile de série TV, un aspect blockbuster de cinéma des années ‘90 et quelques idées typées silver age, Batman & Robin prouve que l’on peut digérer différents héritages et différentes facettes d’un personnage fragmenté, pour peu que l’on sache comment doser l’ensemble.

Le tout offre une superbe mosaïque, agréable à lire et qui pose des enjeux que la série “principale” peine à saisir, en ne comprenant peut être pas aussi bien que Tomasi l’humanité de son héros. Lorsque Batman se souvient qu’il est aussi un homme par le biais de sa paternité, peut être l’apport le plus utile de ces dernières années à la mythologie des chauve-souris.

– Corentin

Note : 9/10

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Batgirl #34

  • Scénario : Gail Simone Dessins : Fernando Pasarin – Colorisation: Blond

Le run de Gail Simone sur la série Batgirl se termine ce mois-ci chez Urban Comics. Vous savez déjà ce que l’on pense ici du travail de la scénariste sur le personnage de Barbara Gordon, mise en scène dans des histoires grand-guignolesques, sanglantes et de girl power maladroit, le tout assorti de poncifs usés jusqu’à la trame. C’est presque une libération de pouvoir passer à autre chose en découvrant le relaunch du titre le mois prochain.

Ce dernier numéro est à l’image de l’intégralité du run : fade, mal écrit et inutilement violent. On a droit à l’affrontement final entre une partie des Birds of Prey et l’équipe de la fameuse Knightfall, cette méchante qui semble sortie d’un teen movie au rabais ou d’un épisode de Totally Spies. C’est vraiment sans intérêt et l’on se demande vraiment pourquoi le ton grim & gritty a été imposé à cette série, qui n’a fait que jouer la carte du stress post-traumatique pendant trois ans… Graphiquement, le numéro peine aussi à convaincre, tant Fernando Pasarin se montre inconstant et nous livre quelques visages disproportionnés, au milieu de scènes d’action peu convaincantes.

Ce n’est donc pas une grande perte que de laisser tomber dans les méandres de la continuité New 52 ce run, qui marque probablement l’heure la plus sombre de toute la carrière de Batgirl.

– Zeppeli

Note : 1/10

Dernier numéro du run de Gail Simone avant de passer au relaunch de Cameron Stewart, Babs Starr et Brendan Fletcher. Sans dire que ce trio d’auteurs est exempt de défauts, il est difficile de ne pas saisir la plus value de ce changement au regard du run de Gail Simone sur Batgirl depuis les débuts jusqu’à ce quasi-épilogue.

Mélange mortifère de violence abusive, girl power parodique et dialogues lourds et forcés, la faiblesse de l’écriture vient s’ajouter à un dessin froid sans la moindre recherche, et une colorisation ni inspirée ni efficace, on finit par balancer le comics à travers la pièce en hurlant “j’en ai marre ! Laisse moi tranquille”, avant de pleurer en position fœtale en se demandant comment plus de trente mille personnes ont pu suivre cette série pendant tant de numéros. Pourquoi ? Comment ? À qui profite le crime ? Laissée dans les mains d’une équipe de fous parodiant à la fois les années ‘90 et le genre psycho-dramatique du rape and revenge sans la mise en scène associée, Barbara Gordon aura ici vécu un des pires moments de la ligne New 52. Si la série s’est parfois révélée agréable ou intelligente, le drame survient lorsque l’on entrevoit le numéro “34” en haut à gauche de la couverture, et que l’on réalise à quel point DC Comics ne comprend pas le potentiel de ses propres personnages, pour avoir laissé une telle auto-mutilation se perpétrer pendant si longtemps.

Que le vent de l’oubli souffle sur Gail Simone et Fernando Pasarin, qu’un ouragan balaye les vestiges de cette parution insensée, qui s’amuse à détruire une jolie rouquine pleine de joie et donne au monde des comics l’image d’un marché, dans lequel on se permet de sortir des séries minables, pour peu qu’elles vendent à plus de dix mille lecteurs.

– Corentin

Note : 2/10

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Grayson #2

  • Scénario : Tim Seeley, Tom King – Dessins : Mikel Janin, Guillermo Ortego, Juan Castro Colorisation: Jeromy Cox

Grayson : voilà une bonne série. Influences éparses, de différents genres d’espionnages, à différentes époques, la série mêle une ambiance presque hors du monde classique de DC Comics (plus habituée à un mélange de super-héros d’un côté, et de black ops surarmés de l’autres, la subtilité de l’entre deux se cherchant parfois) à toute la mythologie habituelle des super-héros.

Comme s’il existait un envers à ce décor, lorsque de jour les super-héros combattent les aliens et de nuit, la Suicide Squad ou les Secret Six vivent leurs vies de mercenaires en grim and gritty, un au-delà du miroir à ce panthéon noir et blanc, et qui s’intègre étonnamment bien à sa propre surcouche d’absurdités, espionne. D’une certaine façon, Grayson est un peu la série d’espionnage de la Guerre Froide, où, dans le monde de la fiction, il ne nous paraissait pas si idiot que des types en smoking avec des micros et des montres gadgets soient vraiment les rouages des grands faits historiques.

Le monde de Spyral fonctionne ainsi mieux que les millions d’organisations secrètes propres au monde des comics, par ce côté volontairement rétro et “dans son coin”, mais qui observe le reste avec l’attente et la discrétion nécessaire. Le Midnighter passe en coup de vent, toujours très réussi (une des forces de la série est de croire en ses personnages, et on apprécie que ce dernier ne soit pas juste venu faire un caméo lors du premier épisode), on ajoute un peu de relief au quartiers généraux de Spyral en en faisant une académie inoffensive, et on va aussi chercher du côté de Huntress – qui soulève d’ailleurs un énorme paradoxe, si vous lisez ce numéro de Batman Saga, vous avez du voir la même Helena en moins bronzée et plus violette à une certaine page de Batgirl #34. Sorti de ce petit souci de cohérence, se dessine une intrigue de long terme d’apparence prenante, avec un bon vilain, des enjeux sérieux et une subtilité franchement rafraîchissante, que l’on doit au combo Tom King / Mikel Janin, l’un encore assez nouveau à l’écriture pour prendre le temps de s’appliquer, l’autre assez rôdé pour savoir quel parti tirer des pages de scénario.

Une excellente série, qui ne plaira pas à tout le monde, mais : on s’en fout (ceci n’est pas un débat).

– Corentin

Note : 9,5/10

 Voilà une série qui, par son originalité notamment, m’enthousiasme depuis ses débuts. Continuant son infiltration au sein de Spyral, Dick va aider à la récupération d’une scientifique qui a expérimenté son invention sur elle. Bien mal lui en a pris puisque son invention va avoir des conséquences fâcheuses.

Le scénario, avec son cul entre histoire de méta-humains et d’espionnages, continue son joli travail équilibriste, usant juste ce qu’il faut d’invraisemblance pour que l’histoire soit intéressante, sans pour autant tomber dans l’idiotie. Un bémol sur la caractérisation d’Helena Bertinelli, bien différente de celle aperçue dans la série Batgirl (en même temps qui voudrait copier la série de Gail Simone ?).

Les dessins à six mains sont extrêmement dynamiques et conviennent parfaitement au style de la série. J’aime aussi beaucoup la colorisation de Jeromy Cox avec des teintes pastel qui ajoutent à la particularité de la série.

C’est donc du 100% pour cette série sur les premiers numéros, malheureusement pour l’instant on à bien du mal à voir comment cette série pourrait tenir sur la durée, espérons que l’avenir me donnera tort…

– Darthfry

Note : 8/10

Batman saga 36 5

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6 Commentaires
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James Edge Grayson
8 années il y a

Ouos, pas Jeff mais Tom King ;-) et Tim seeley

stingrayfell
stingrayfell
8 années il y a

Le run de Gail Simone sur la série Batgirl avait commencé sur quel numéro de la série ?

anarchynpp
Invité
anarchynpp
8 années il y a
Répondre à  darthfry

En effet Simone écrit sur Batgirl depuis le #1 ^^

Strax
Strax
8 années il y a

Bah, au risque de me faire insulter, je dois dire que j’ai bien aimé le dernier épisode de Batgirl par Simone !
Là, justement, il y avait autre chose que ce qu’on nous servait depuis plusieurs numéros, et en vous lisant, Zeppeli et Corentin, je n’ai pas l’impression que vous, vous l’ayez lue, cette dernière ligne droite !
Parce qu’ici, Batgirl est bien moins dark que dans les précédents numéros, et même, elle surpasse le personnage qu’elle était devenu (on sent d’ailleurs un message méta-textuel de Simone quand Batgirl dit qu’elle ne se reconnaissait plus), et offre une fin plutôt digne de ce qu’elle était auparavant.
Et puis, j’ai bien aimé le rassemblement de toutes les héroïnes ou presque de DC pour affronter Knightfall et sa bande, c’était un joli moment de fan-service, bien que je trouve cela étrange de constater qu’elle n’a fait appel qu’à des femmes…

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