Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Avant Wally West… Avant Kyle Rainer… »
- Scénario : Mark Waid , Tom Peyer – Dessin : Barry Kitson, Tom Grinberg – Couleur : Lovern Kindzierski
- Justice League Saga Hors Série #1 – 27 mars 2015 – 146 pages – 5,60€ – DC Presse
Souvenez vous, 1999 ; à cette époque, Lou Bega nous saoule avec son mambo numéro cinq, Britney nous susurre de lui en remettre une, Néo évite les balles dans une débauche d’effets spéciaux aujourd’hui un brin ringarde et Jar Jar Binks nous gâche une très longue attente à tel point que l’on reverrait d’envoyer Tyler Durden lui en mettre une. Quand à moi j’étais probablement « Two fatigué patwon », par mes virées nocturnes découvrant les joies de la majorité. Et le premier qui dit qu’il était en primaire en 1999 ça va mal aller. Pourquoi te saoule-je avec mes souvenirs de vieux machins de 1999 ? Parce que les numéros de « The Brave and the Bold » de Mark Waid qui nous sont proposé dans le Justice League Saga Hors Série de ce mois datent justement de 1999.
Au niveau des comics, le costume de Flash est dévolu à Wally West et celui de Green Lantern à Kyle Rayner. Mark Waid et Tom Peyer se sont probablement dit qu’il était temps de rendre un hommage appuyé aux porteurs « originaux » des costumes, c’est a dire Hal Jordan et Barry Allen, et à leur amitié.
C’est donc à six histoires retraçant six moments importants de leur relation qui nous sont proposés, avec en fil conducteur une question : comment fonctionne leur relation d’amitié, pourquoi deux personnes aussi différentes que l’eau et le feu peuvent être à ce point liées. Si Waid et Peyer n’y apportent pas réellement de réponses, ils ont au moins le mérite d’illustrer parfaitement le fonctionnement des deux hommes et des deux héros.
En vrac, le duo va vivre des aventures avec Wally West contre Black Hand et le Maître des Miroirs, une virée spatiale avec leurs prédécesseurs Jay Garrick et Alan Scott, une ballade dans une ville flippante avec un Green Arrow énervé et Barry va même être missionné par les Gardiens eux même et enfin s’opposer à Star Sapphire !
Finalement toutes ces histoires sont assez anecdotiques… Attendez avant de hurler, je n’ai pas dit qu’elles étaient nulles, au contraire, elles ont le bon goût de s’inspirer du meilleur de Silver Age et de balayer toutes les époques de la relation Barry Allen/Hal Jordan. Pour moi le vrai point fort de cette histoire, c’est cette amitié entre deux hommes que tout oppose, Hal Jordan le flambeur sans peur, sans pognon et toujours une bimbo différente au bras à chaque numéro, et Barry Allen éternel en retard, casanier, marié et fidèle. D’ailleurs il y a une ou deux pages ou les yeux des deux hommes parlent bien plus que tout les dialogues, et notamment celle ou on leur demande pourquoi ils sont amis.
Reste que certaines histoires sont plus marquantes que d’autres, comme, par exemple, celle avec Wally West qui laisse apparaître quelques failles dans le « couple », quand Barry est jaloux de l’influence de Hal sur son neveu. Encore une fois ce qui fait la force de ce récit c’est le point de vue humain et crédible qui est adopté.
Il y a aussi le portrait d’un Barry complètement dévasté par la mort de sa femme dans le « The Brave and the Bold » #6, l’histoire qui met en scène Star Saphirre passe complètement au second plan par rapport à l’impuissance de Hal à consoler Barry et le chagrin immense qui habite ce dernier.
Mais là ou on sent que Waid et Peyer se sont fait plaisir, c’est sur l’épisode avec Green Arrow, gros clin d’œil à la période O’Neil/Adams. Où ils débarquent dans une ville bardée de caméras et de gardes armés jusqu’aux dents et contrôlée par un maire plus que borderline. C’est pile dans le ton adopté dans les années 70, même si Oliver Queen parait un poil outrancier par moment dans son énervement facile et sa haine des forces de l’ordre, c’est peut être une question d’époque….
Parlons des dessins de Barry Kitson qui signe cinq des six épisodes : ils sont géniaux ! Alors certes certains décors ou arrières plans sont assez vides, mais cela a l’avantage de se faire se concentrer sur les magnifiques visages extrêmement expressifs. Tout passe par les expressions des deux protagonistes principaux et c’est à Kitson qu’on le doit. Le numéro qui met en scène Green Arrow est lui signé Tom Grindberg et c’est du même tonneau en encore plus beau, mais avec des arrières plans encore plus vides. L’un ou l’autre, du grand art dans le domaine de l’adaptation du Silver Age aux exigences des années 90.
Vous l’avez compris, ce magazine m’a enthousiasmé, la démarche est audacieuse et originale, et en plus elle est réussie. Quelle joie quand de grands auteurs s’affranchissent de toute continuité et tracent leur chemin en toute liberté, il font ce qu’il leur plait et cela se ressent. Cet ouvrage est une histoire d’amour au Chevalier d’Émeraude et l’Homme le Plus Rapide du Monde et aux hommes derrière les masques c’est à dire Hal Jordan et Barry Allen et nous aussi on les aime !
Super review et bien d’accord sur la grande question : pourquoi en kiosque ? Mais si ça rend l’œuvre de Waid plus accessible, tant mieux. J’espère qu’Urban vendra de nombreux exemplaires de cet excellent récit, ne serait-ce que pour le mythique « Shut up Barry » ^^
Très bonne review pour une très bonne série.
Ceci dit, je ne comprends pas vraiment la conclusion. Cette minisérie célèbre et approfondit la continuité, elle ne s’en s’affranchit aucunement.
Oui, elle célèbre la continuité passée, mais elle sort totalement de la continuité de l’époque !
Crisis a pas rebooté les personnages en question donc ça se passe en fait dans le passé de la continuité de l’époque, comme The Life Story of the Flash, sorti en 1997 et écrit par le même Waid. Maintenant, clairement on sent que Waid se fait plaisir et écrit exactement ce qu’il veut.
Mini série vraiment sympa même si comme moi, vous n’êtes pas amateur de Flash ou Green Lantern.
Les dessins sont bons et les histoires intéressantes.A ce prix-là, n’hésitez pas !
A mon sens, ils ne s’affranchissent pas de « toutes » continuités. Enfin, j’ai compris l’idée que tu voulais véhiculer, cela n’enlève en rien leur liberté et tout, car oui, le récit tire sa force dans son originalité et dans le sens où les auteurs ont vraiment fait l’histoire qu’ils avaient envie de faire (je pense). Mais ce ne sont pas les termes que moi, j’aurais utilisé. J’aurais plutôt dit qu’ils recréent la continuité. Et si je puis le dire plus maladroitement, ils réadaptent le Silver Age dans la continuité post-crisis. Car l’histoire et parfaitement fonctionnelle (du moins dans les grandes lignes) avec cette continuité là :)
« Pourquoi un kiosque ? »
serieusement?
Bah ouais sérieusement, petit troll :)
ya pas histoire de troll ou pas troll mais mettre en defaut le fait que ca soit en kiosque et non en librairie je trouve ca bizarre
Perso je suis plus que ravi qu’il sorte en kiosque ^^ parce que je n’aurais surement pas eu les moyen de me le payé sinon !!! mais encore faudra t-il que mon libraire le reçoive pour ça :p.
Faudrait (pardon) ^^.
Si ça t’intéresse, il y a un débat sur la pertinence de placer cet ouvrage dans les kiosques et non en librairie sur le forum : http://www.dcplanet.fr/forum/viewtopic.php?f=18&t=2353
merci pour le lien en tout cas je ne vois que des avantages pour moi en kiosque 5€60 au lieu de 15e et j’evite une hc
Ouais, niveau prix c’est effectivement un bel avantage! Surtout que le tpb est épuisé en vo et que ses prix commencent à monter, moi je vais pas me gêner pour le prendre en souple en vf ici
moi non plus je ne vais pas me gener a le prendre
Je ne vais pas me gêner non plus ^^.
Et pourquoi pas en Kiosque. Après avoir demande autant de fois du flash, vous trouvez encore a redire sur quelques chose. Apprécié l’histoire que ce soit en Kiosque, en Librairie ou bien même en digital.
Ne prenez pas tout ce qu’il y a en point négatif au total premier degré! Je signifie juste que j’aurai préféré un hardcover, mon banquier lui se félicite de sa d’ortie en kiosque. Quand tu n’as pas grand chose de négatif a dire, tu chipotes!
Oui je rend grâce à Urban de l’avoir sortie quelque soit le support et je n’ai pas honte de dire que si il font une réédition hardcover, je rachète.
J’étais en maternelle en 1999.. Désolé darthfry !
Bon pour parler du bouquin, les histoires sont vraiment sympa et m’ont permis de me lire du GL et du Flash que je ne connais pas beaucoup. Et cela à un prix vraiment abordable !
Très bonne review, très bonne mini-série.
Et je suis totalement d’accord avec Darthfry : Ce titre mériterait un vrai format librairie.
J’ai pris un réel plaisir à lire ce titre.
Après Kiosque ou pas : Peut importe le contenant, du moment que nous avons l’ivresse…
Ca fait pas avancer le débat mais c’est mon avis :)
Feuilletté ce matin , il sera bientôt mien. La chapitre avec Green arrow n’est il pas aussi dans le comics green lantern/green arrow édité chez urban précédemment ?
Non c’est un hommage appuyé, il y a vingt ans entre le livre et le magazine…