Review TV – Arrow – S03E12 « Uprising »

« Killing changes you. It takes away a piece of your soul and you can never get it back again. » – Malcolm Merlyn

• Arrow Saison 03 – Épisode : 12 – Titre : Uprising

• Réalisé par Jesse Warn – Écrit par Beth Schwartz, Brian Ford Sullivan – 4 février 2015

Après quelques semaines d’attente, voilà un nouvel épisode d’Arrow avec le retour d’un personnage très important qui n’est autre que Sin, dont l’absence nous a beaucoup pesé (comment ça c’est pas drôle ?). Bon, d’accord, c’est le retour d’un personnage encore plus conséquent, mais je pense que vous l’avez compris sans même que j’aie besoin de le nommer. Alors nouvel épisode satisfaisant ou non ? C’est ce que nous allons découvrir.

L’épisode commence plutôt fort et quand je dis ça, je ne parle pas de la partie « My name is Oliver Queen. After five years in hell… » puisqu’on la connaît déjà mais bien d’une scène d’action qui démarre, juste après une courte scène auprès de Tatsu, dans les Glades, ce quartier qui a été privé de policiers à cause du dangereux Brick pour lui permettre de gérer ses petites affaires illégales sans être inquiété. Arsenal, Laurel en Canary (avec un bâton pour court qu’au dernier épisode qui semble mieux lui convenir) et John Diggle, toujours aidés par Felicity, décident de prendre les choses en main et sauver les habitants des Glades. Malheureusement, ils réalisent bien vite qu’ils sont trop peu nombreux pour faire une réelle différence. L’intrigue est plutôt simple et ça fonctionne bien. Les scènes de combats sont satisfaisantes et les acteurs ne se débrouillent pas trop mal. En plus de cela, le fait de placer très vite dans l’épisode de l’action permet de se plonger plus facilement dedans, chose qui sera bénéfique jusqu’à la fin des 40 minutes d’intrigue.

Mais tandis que les scènes d’action happent toute notre attention, on suit à nouveau en parallèle le retour de Bruce après s’être fait brisé le dos. Ah non, le retour d’Oliver après sa défaite contre Ra’s Al Ghul. Scènes essentielles à la compréhension de l’intrigue, et bien que nombre d’entre vous n’ont pas été convaincus par le recouvrement de la santé de monsieur Queen qui, je l’admets volontiers, fait appel à la suspension consentie d’incrédulité du spectateur, il reste agréable de retrouver ce héros sans qui la série n’existerait pas. À elles seules, ces séquences permettent de faire une pause au milieu des scènes mouvementées aux Glades, mais on entrecoupe encore plus les scènes d’action au travers de flashbacks qui vont cette fois nous en dire plus sur le passé tourmenté de Merlyn. Heureusement, même si ces scènes ralentissent un peu l’intrigue principale, on est tout de même satisfait d’avoir ces quelques informations supplémentaires.

Malgré tout, il reste quelques points négatifs dans cet épisode. Au sein même des Glades, les héros vont changer de lieu très fréquemment, alternant entre les rues et l’Arrow Cave (ou l’Arrow Quiver, le débat est ouvert) chose qui reste plutôt perturbante quand on sait qu’il reste toujours des gens qui ont besoin de leur aide. Mais parfois une bonne discussion résout plus de problèmes que d’agiter les poings. On a aussi Felicity, que je ne porte pas particulièrement dans mon cœur, qui profitera de dramatiser les bonnes nouvelles et réagira vivement sans vouloir écouter la moindre explication. Sérieusement, j’aime pas quand les gens font ça, écouter deux phrases d’explications ça coûte rien, il sera toujours temps d’être agacé plus tard si besoin est. Finalement, voir Wildcat un peu rouillé pour le combat de rue c’est un peu triste, mais on lui souhaite sincèrement de reprendre du poil de la bête. Moi je comprends, si comme lui j’avais été privé d’un costume avec des mignonnes babines de chat (comme celles-ci) j’aurais difficilement été en état de combattre. À la fin, une discussion entre Sin et le père Lance sera le point de départ pour débloquer une situation qui commençait à me peser donc j’ai bon espoir pour la suite.

Cet épisode était assez explosif et il n’en faut pas beaucoup plus pour me satisfaire. L’intrigue de base est simple, on suit chaque personnage dans sa réaction face au problème que subit le quartier des Glades avec quelques éléments placés pour les prochains épisodes et ça suffit. Une intrigue simple ça ne veut pas dire qu’il ne se passe rien, mais le gros fil rouge de l’épisode rend la compréhension et certainement l’exécution de l’épisode plus agréable. À voir ce qu’il adviendra, mais aujourd’hui était plutôt un bon jour.

UN DEUXIÈME AVIS C’EST BIEN AUSSI !!

Mais qu’est ce qui s’est passé ? Qu’est-ce que c’est que c’est ? Quoi ? Hein ? Un épisode d’Arrow meilleur qu’un épisode de Flash, cette semaine ? Pas possible ! Et pourtant. Cette semaine, Arrow va fouiller dans le passé de Malcolm « Black Arrow » Merlyn, bastonner sévère dans les rues de Starling City et amener le tournant de saison que tout le monde attendait jusqu’ici. On retrouve dans les ghettos des Glades l’énergie du héros urbain à la Mike Grell, avec le poids lourd Vinnie Jones en vedette, un méchant sérieux (le premier depuis un bail) pour un gang qui pose une vraie menace. On retourne à un héros plus social, proche du peuple (« comme Robin des Bois »), avec deux trois envolées bien rythmées et hyper efficaces, où l’on retrouve le feeling de la première saison, pêchue et sincère, avec une action burnée qui tient assez bien la route. On évite au passage certaines grosses ficelles : pas de cliffhanger pénible, pas (trop) de larmes, un peu de gnangnan, et des questions intéressantes sur la différence entre le héros et le vigilante, le bien, le mal, des petites notions qu’on évoque une fois de temps en temps dans les comics de super-héros, vous voyez le tableau. Bref, Arrow cette semaine, ça castagne, et quand c’est fini, on veut encore plus de castagne. Gardons l’espérance que la série se réveille enfin de sa torpeur, et que le reste tienne les promesses offertes par les fenêtres Ra’s Al Ghul ou Ray Palmer, parce qu’il serait dommage de s’arrêter en si bon chemin.

– Corentin