Review TV – The Flash – S01E12 « Crazy For You »

« Guess I’m a lot  faster than a speeding bullet. » –  Barry Allen

• The Flash Saison 01 – Épisode : 12 – Crazy For You

• Réalisé par Rob Hardy – Écrit par Aaron Helbing et Todd Helbing  – 3 février 2015

Pour ce nouvel épisode de Flash réalisé par Rob Hardy (qui n’est pas le frère de Tom) l’intrigue continue d’avancer doucement mais sûrement. Le thème principal de l’épisode aurait de quoi me rebuter et le résultat ne m’a pas entièrement convaincue, bien qu’il reste tout de même quelques éléments plus agréables.

Comme habituellement dans les épisodes de Flash un nouvel ennemi est présenté à notre héros, qui représentera un challenge de plus pour le bolide écarlate. Ici, il s’agit d’une jeune femme capable de se téléporter n’importe où à condition que sa destination soit dans son champ de vision, un pouvoir qui va bien entendu rivaliser de vitesse avec Barry. Malheureusement, elle n’a pas un charisme suffisant pour qu’on espère la revoir à l’avenir et même dans cet épisode elle ne représente pas un assez grand danger pour scotcher à l’écran le spectateur lors de ses apparitions. Une autre raison à sa présence est son lien avec le thème de l’épisode qui est l’amour, ici dans un sens plutôt négatif puisqu’on traite d’amour impossible ou alors qui nous fait du mal (salutations à Harley Quinn en passant). Les crimes de la femme sont motivés par l’amour inconditionnel qu’elle porte à son conjoint, fraîchement évadé de prison grâce à son pouvoir, mais cette romance, sans être à sens unique, n’est pas autant considérée par les deux partenaires. Cette relation laisse complètement de marbre, on se fiche pas mal du destin de cette jeune femme alors qu’avec un concept comme celui-ci il y avait matière à faire quelque chose de plus intéressant.

Les personnages de Barry et Caitlin ne sont pas épargnés par la thématique amoureuse puisque Barry souhaiterait ne plus s’accrocher à Iris et Caitlin voudrait passer à autre chose après l’incident de Ronnie. Pour cela ils tenteront une sortie entre amis, tentant ainsi d’avoir des activités adaptées à une vie sociale épanouie, ce qui n’est malheureusement pas leur cas. On aura droit à une scène durant laquelle mademoiselle Snow boit plus que de raison et le résultat, en plus de la rendre plus pénible qu’amusante, est peut-être un peu exagéré par moment. N’oubliez pas que la consommation excessive d’alcool est dangereuse pour la santé. Cisco, de son côté, va tenter d’en découvrir plus sur ce qu’est devenu Ronnie et pour cela il sollicitera l’aide d’Hartley, cet ennemi rencontré la semaine dernière qui, malgré sa capacité à nous donner envie de lui donner une bonne gifle à chaque mot sorti de sa bouche, pourra éventuellement un jour devenir plus supportable aux côté de Cold et Heatwave, qui sait.

Quelques éléments, cependant, me laissent un peu perplexe. Tout d’abord, Caitlin donne cette impression de ne pas réussir à se détacher de son ancien fiancé et pourtant elle utilise chaque nouvelle information découverte sur lui pour s’en éloigner un peu plus alors qu’il s’agit de bonnes raisons de tenter de le retrouver. Alors oui, la morale à en tirer est de ne pas s’accrocher éternellement à quelque chose qui nous échappe, mais l’exemple de Barry est ici beaucoup plus parlant tandis que cette quête pour vite oublier Ronnie avant qu’il ne réapparaisse sonne terriblement faux. Autre chose, en tant que criminel dangereux, Barry n’a plus eu le droit de toucher son père depuis des années mais là, puisqu’on le rencontre dans un autre établissement, le garde accepte de bon cœur qu’ils se prennent par la main ou s’enlacent. Il a probablement oublié que le père a été arrêté pour le meurtre de sa propre femme et que par conséquent la vie de son fils pourrait potentiellement être en danger ou alors son fils pourrait lui glisser un poignard dans la main discrètement sans être inquiété. Bien sûr, on sait qu’il est innocent mais, messieurs les scénaristes, il serait bon de ne pas abandonner le souci de réalisme au profit d’une scène qui se veut touchante parce qu’en fait il est possible de concilier les deux pour que tout le monde y trouve son compte. Pour terminer sur une touche positive, le cliffhanger final m’a bien plu, même si ce qu’il pourrait advenir de cette créature mystérieuse dans la série m’effraie un peu.

Dans ce nouvel épisode, il est surtout intéressant de découvrir un peu plus le destin de Ronnie Raymond le jour de l’accident, intimement lié à celui du professeur Martin Stein. Les autres éléments de l’intrigue, même si on arrive à comprendre les raisons qui les amènent, restent tout de même assez plats et engendrent des situations qui sont parfois difficiles à croire. Mais restons optimistes, le cliffhanger final nous laisse envisager des épisodes futurs complètement barrés mais possiblement chouettes, c’est du moins ce que l’on espère.

UN DEUXIÈME AVIS C’EST BIEN AUSSI !!

Nouvel épisode de The Flash, toujours dans le creux de la vague. Sans faire avancer l’intrigue principale, celui-ci se concentre sur les personnages secondaires, approfondis et traités au premier plan, en particulier du côté de Cisco et Caitlin, mais également le père de Barry, qui revient saluer les fans de la série The Flash des années ’90. L’intrigue et la construction mettent en avant l’équipe, ce qui est honorable, ne serait-ce que pour appuyer l’idée que The Flash n’évolue pas seulement autour de son héros et de sa némésis à roulettes, mais reste hélas peu passionnantes si on n’accorde pas à ces histoires de second plan le même attachement qu’à la trame principale. En surplus, le monstre de la semaine, un nouveau méta-humain intéressant pour ce qu’il montre à l’écran, et des affaires de mafia (un chouilla risible). On reste accroché grâce au cliffhanger, qui donne tort aux sceptiques (comme moi) quant à la possible réinterprétation d’un vilain iconique de la rogue gallery The Flash, traité avec plus de sérieux que Girder ou le Bronze Tiger de Arrow (et le retour au côté série B assumée qui passionne toujours autant). La CW se donne une fois encore les moyens de bien faire, et si cette intrigue-là devrait aussi être là pour remplir plus qu’autre chose, on a hâte de voir la chose portée à l’écran. La relation père-fils avec Barry est elle aussi bien sympatoche, et amorce bien le retour du Trickster derrière les barreaux à quelques épisodes de là. En attendant que la saison mette un coup d’accélérateur, on profite encore de ce milieu un peu plan plan, mais encore sympathique, dieu soit loué.

– Corentin