Review TV – Gotham S01E14 « The Fearsome Dr. Crane »

Gotham

Review TV : Gotham, saison 1, épisode 14

Les points positifs :
  • Don Maroni et le Pingouin
  • Les décors toujours réussis
  • Le Riddler qui monte en grade
  • Si vous aimez les romances…
Les points négatifs :
  • Par où commencer ?

« Excellent secret. » – Don Maroni


  • Réalisé par John Bering  Écrit par John Stephens  2 février 2015

Chaque semaine amène un nouvel épisode de Gotham. On retrouve les personnages que l’on apprécie, ceux que l’on aime moins, et ceux que l’on déteste, dans une spirale d’intrigues plus ou moins bien écrites selon les goûts et opinions. Cette semaine, un épisode qui rend hommage au Scarecrow – mais pas le fils, le père – avec un peu de mafia, un peu de Mazouz et beaucoup d’amour, le mal des poètes et des scénaristes mal inspirés.

Dans l’épisode The Fearsome Dr. Crane, on retrouve Harvey et Jim aux trousses d’un nouveau tueur en série. La particularité de celui-ci ? S’attaquer aux membres d’un groupe de parole pour phobiques, et leur faire vivre leur peur avant de leur ôter la vie. Pendant que les deux inspecteurs mènent leur enquête, Don Maroni apprend de la bouche de Fish Mooney que le Pingouin lui ment depuis le début, et réagira en conséquence. Nygma aura quant à lui à réagir face à un licenciement gênant, et Bruce Wayne (enfin, David Mazouz quoi) prendra de lui même la responsabilité d’attraper le meurtrier de ses parents.

Gotham S01E14

Que retenir de ce scénario épisodique ? Et surtout, que dire qui n’ait encore été dit ? Le Dr. Crane n’a évidemment pas un grand rôle à jouer dans cet épisode, caution fan service surannée d’une formule qui n’a jamais vraiment fonctionné. Loin de sursauter de joie dans ces clins d’oeil récurrents au monde des comics, le bat-fan moyen aurait, ou tout du moins, c’est l’impression que j’en ai, plutôt tendance à trouver quelque peu relou de balancer ainsi la mythologie riche et captivante de son super-héros préféré en pâture aux codes des séries freak-of-the-week, et que finalement, tout ce qui fait le génie et la grandeur d’un vilain comme le Scarecrow soit résumé à un méchant de Scooby-Doo.

Du côté de la police, il est temps de se remettre à draguer pour Harvey (parce que les soirées bière-catch-pizza n’ont jamais autant de charme que si on les vit à deux), et à Jim de concrétiser les premiers pas d’une romance timide avec le Dr. Leslie Thompkins, qui rejoint d’ailleurs la série de façon moins occasionnelle. Je n’oublie pas la romance des timides à lunettes, avec un peu plus d’affection pour cette partie de la série. Le tout a parfois des allures de séries CW – vous me répondrez « mais j’aime les séries CW« , et je les aime aussi, même si je les verrais assez mal s’accorder d’une ambiance à la Gotham City. Vous vous ferez juge de ce nouveau tournant « love interests » pris par la série, qui n’a jamais été dans mes préférences depuis l’époque de Barbara Kean.

Gotham S01E14

Le vrai point fort, comme depuis les débuts de la série, est à retrouver du côté du Pingouin, et donc, des histoires de truands. Servi par un David Zayas (« la passion ») impeccable, le personnage de Sal Maroni, en cliché tiré des Sopranos, prépare une vengeance sur le Pingouin, dans une scène typique des règlements de compte mafieux. L’ambiance et la tension sont là, les dialogues sont efficaces, et le tout ouvre des portes intéressantes sur la suite – en somme, cette qualité de la série dans la peinture d’un crime organisé crédible à Gotham se poursuit ! C’est à se demander pourquoi le show a choisi de faire de Bullock et Gordon des inspecteurs à la brigade criminelle, condamnés à n’enquêter que sur des meurtres hebdomadaires sans relief, là où les stups du GCPD doivent beaucoup plus se marrer à essayer de coincer des mafieux dix fois plus charismatiques et dangereux que le premier des freaks of the week de la série. Le format TV peut en fait remercier les Experts et consorts, d’avoir imposé le diktat de la série policière à un crime par semaine (et toutes les absurdités scénaristiques que ça suscite). Je le glisse d’ailleurs ici, sans trop qu’on s’y attarde : oui, dans cet épisode il y a David Mazouz. Il joue mal, la scène est pénible, Alfred énervant, et ça n’amène rien, mais ! C’est quand même dans l’épisode, et c’est ça qui est beau.

Pour ce qui est de la réalisation, on va arguer que le tout tient surtout la route grâce aux décors réussis. La piscine finale est à cet égard très bien fichue, on se plaît à contempler les premières secondes au sommet d’un toit pour admirer au loin le ciel de Gotham City, d’où se dégage la même ambiance de cité hors du temps depuis les premiers pas du show sur les écrans. En revanche, pas de grand moment, et il devient un peu lassant de ne pas explorer davantage cette ville, justement, au lieu de se retrouver si souvent cloîtré dans le commissariat, une ruelle grisâtre, l’appartement de Jim, etc. Les acteurs tiennent la route, comme d’habitude, avec des points forts et des faiblesses, sans crever l’écran. Pas grand chose à ajouter sur le plan technique cette semaine : l’habitude, toujours l’habitude.

Gotham S01E14

Bref, tradition oblige, prenons un peu de recul pour nous remémorer le pilote de la série. On oublie Renee Montoya, Crispus Allen, l’enquête sur le meurtre des parents Wayne n’a toujours pas évolué, on a même complètement oublié de trouver un embryon de responsable à leur mort. Gotham City, qui devait « briser » Jim Gordon, stagne dans les petites intrigues de criminels locaux, la grande guerre entre les parrains du crime n’aura pour l’instant pas inquiété le commissariat ou le Maire (donc : tout va bien), et la série se cherche encore dans un statu quo qui n’a pas beaucoup bougé, sinon sur le plan de la relation amoureuse pour l’ami Gordon (et Nygma), et c’est à peu près tout. Les seuls à avancer concrètement sont encore une fois les mafieux, et finalement si j’appelais de mes vœux une série flics contre voyous il y a de cela deux semaines, j’avoue aujourd’hui m’intéresser davantage à un spin-off de Gotham typé Boardwalk ou Romanzo Criminale, avec autant de morts cruciales que dans les Sopranos. La Fox, si tu nous regardes.

Un épisode à moitié bien, cette semaine. Les acteurs tiennent la route, les décors aussi et en parallèle des histoires de meurtres qui s’empilent chaque semaine, se développe une guerre mafieuse en arrière-plan qui maintient un niveau de qualité suffisant pour rester accroché. Reste que la série prend pour héros les hommes du GCPD, qui ont fort à faire pour conserver un semblant d’intérêt, face à des enquêtes policières qui n’en sont pas (pas de suspense, pas de recherche, pas d’indices, on ne s’amuse pas à deviner le coupable ou résoudre le mystère), finissent toutes de la même façon et n’ont d’intérêt pour le scénariste que de servir de rythme au reste. C’est à dire ? La vie amoureuse de Jim Gordon, la vie psychologique de David Mazouz, et les scènes potaches entre Bullock et son acolyte, qui restent plaisantes à petites doses. Pour le reste, c’est une série policière de plus dans le paysage des chaînes de télé, avec des crimes vite résolus, vite oubliés, à une époque où le public commence à s’en lasser. Regardez l’épisode, et ensuite regardez Scooby-Doo : la structure narrative est la même, il manque juste le gros chien trouillard. 


UN DEUXIÈME AVIS C’EST BIEN AUSSI !!

Bon, cette semaine pas de Freak of the Week, puisqu’on sait qu’on aura deux épisodes consacré au Dr. Crane père. Mais par contre, je reste déçue de la construction de l’épisode. On revient toujours à une construction identitque. Meurtre. Méchant arrêté/tué/compléter selon la semaine. Mauvais Méchant. Meutre. Identité du vrai méchant. Du coup, c’est hyper lassant. Seul Harvey qui fait tomber son masque permet d’apporter une petite nouveauté dans l’épisode.

De l’autre côté on a le personnage d’Edward Nygma qui se révèle peu à peu, et je l’aime de plus en plus. Cobblepot se fraie son chemin tant bien que mal hors des griffes de Salvatore Maroni, dans une aventure qui aurait bien pu être sa dernière. Du coup, c’est intéressant, et j’ai beaucoup aimé les échanges entre Maroni et Penguin, surtout leurs dernières minutes qui m’ont fait sourire. Et puis bon, on a Fish Mooney qui tente de faire du Fish Mooney avec une fin qui se voudrait bestiale mais qui n’est que risible et grossière. C’est bon, c’est Fish, c’est pas Vixen qui aurait pris les attitudes d’un tigre sauvage non plus. C’est dommage. J’espérais beaucoup de choses avec cet épisode, mais il reste basique et bien trop sage pour un travail sur le Dr. Crane, et non il n’y a pas de justification comme quoi c’est parce que c’est le père que c’est adouci. Il y a milles façons d’exploiter la peur, ses dérives et le meurtre pour en faire un épisode marquant. Ici, ce n’est pas le cas. Pas du tout, même ayant peur de l’eau, j’ai déjà pu voir des scènes qui ont manqué de me faire m’étouffer par le passé, ici, que neni, comme quoi, c’est plutôt raté.

– Harley

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Rhyfel4815
Rhyfel4815
9 années il y a

C’est vrai que là pour le coup le papa Crane est complètement fade dans son écriture, avec un objectif déjà vu et un temps de présence ridicule, l’épisode étant plus concentré sur Maroni pour le coup.
Et perso j’ai un peu de mal avec Nygma, dans ma tête il devait sonner plus comme un mec un peu hautain plutôt que comme un autiste à la Sheldon Cooper.

Strax
Strax
9 années il y a

J’apprécie pour part toujours autant la série, et même de plus en plus en fait.
Mazouz campe très bien le jeune Wayne, et reste fidèle à ce qu’on peut attendre d’un gosse destiné à devenir le Batman.
L’histoire avec le père Crane (et son fils), je vais attendre qu’elle soit plus développée pour en parler, vu le peu de développement dans cet épisode.
Le gros point fort reste encore et toujours les déboires du Pingouin ! Je me demandais tout le long de l’épisode comment allait-il faire pour s’en tirer, et je n’ai pas été déçu un instant !
La seule chose qui m’a fait sortir de l’histoire se situe heureusement à la toute fin, ce face-à-face bestial entre Fish et chaispasqui ! Un moment anthologique ! Je ne m’arrêtais plus de rire ! :D

Strax
Strax
9 années il y a
Répondre à  Corentin

Oui, bah je vois ça ! :D
Je ne partage absolument pas ton point de vue sur la question cependant. Je ne comprends pas en quoi Mazouz joue mal, d’abord. Je le trouve souvent très juste dans son interprétation, et j’ajoute qu’il forme un excellent binôme avec Sir Sean Pertwee !
Ensuite, je n’arrive pas à voir en lui un détective aussi génial que tu le décris. Comme je l’ai déjà dit, il me donne juste l’impression d’être un gosse qui s’occupe pour ne pas avoir à sombrer dans la dépression, justement, comme on nous le montre trop souvent dans les comics. De plus, les comics ne s’attardent jamais sur son enfance, alors ils ont beau jeu de le montrer triste, vu qu’ils n’ont pas besoin de développer. C’est une icône, le jeune Bruce malheureux, à force !
Là on a droit à un développement à long terme, et si c’est une chose de montrer Bruce déprimant le temps d’une ou deux cases, c’est tout autre chose de se pencher sur lui sur une longue période.
Voilà pourquoi je trouve admirable le traitement de Bruce dans Gotham !

Damien
Damien
9 années il y a
Répondre à  Corentin

Je rejoins Strax pour Bruce « brillant détective » pas vraiment non. Le portrait de l’enfance de Bruce n’est pas parfait, mais je le trouve bien développer.
On a un gamin qui a perdu ses parents sans raisons apparentes et qui découvre que c’est à cause de manœuvres de pourris qui contrôlent la ville. Il pense se trouver une amie, en la personne de Selina Kyle, mais celle-ci le repousse et il se retrouve de nouveau seul avec Alfred. Non je trouve que l’évolution de Bruce est bien amenée, mais j’aimerai que l’enquête sur la mort des Wayne avance un peu plus vite cela dit.

danahan
danahan
9 années il y a

Deux choses :
Le Pingouin il est un peu con non ? (le coup du flingue sérieux…) Sans parler de sa fichue manie de supplier en chialant, environ un épisode sur trois.

C’est quoi cette dernière scène ?!

Lantern2814
Lantern2814
9 années il y a
Répondre à  danahan

Excepté lorsqu’il était face à Fish, juste avant l’arrivé de Szaz. Il suffit que l’on le sous estime et/ou le rabaisse, et son égo prend le dessus sur la peur de mourir, c’est sur quoi les scénaristes se concentrent je pense. Ils le font passer pour fourbe et peureux, mais intérieurement il brûle, surtout lorsqu’un « ennemi » le sous-estime, et met à mal son ambition.
Je trouve ça plutôt bien vu, et fidèle au personnage.

danahan
danahan
9 années il y a
Répondre à  Lantern2814

Justement j’ai plus l’impression d’un mec qui fait le kéké devant tout le monde mais dès qu’on le met en difficulté il s’écrase et chiale. Le pingouin de base est pas un personnage très courageux, m’enfin, il est quand même sensé être assez froid et impitoyable il me semble. J’espère au moins qu’il est appelé à le devenir dans cette série.

danahan
danahan
9 années il y a
Répondre à  Lantern2814

En outre, cette attitude du pingouin me donne l’impression qu’il ne pourra jamais prendre l’ascendant sur un Maroni ou une Fish Money. Ce qu’il est pourtant sensé faire sur le long terme.

djbone
djbone
9 années il y a

Perso ce que j’adore dans Gotham c’est le pingouin et les histoires de mafia. Le reste je m’en fout complétement mais ça me suffit !

Damien
Damien
9 années il y a

Un épisode moyen cette semaine, il fait avancer l’histoire mais il manque un peu ce petit piment qui aurait rendu la série.
L’histoire qui avance le plus est au final celle des mafieux, le reste n’avançant pas des masses.
Je suis un peu déçu de l’histoire du Dr Crane, j’aurais aimé un développement un peu comme dans Batman, le chevalier noir tome 2 (petite pub pour Urban :P) où le père fait des expériences sur le fils. Ça viendra peut-être lors du prochain épisode, rien n’est perdu !
Le fil rouge de cette saison reste un peu obscur pour moi et je commence à me demander si toutes les intrigues vont se rejoindre d’ici la fin de la saison ? Meurtre des Wayne ? Guerre mafieuse ? Corruption au sein du GCPD ? Beaucoup de questions et peu d’éléments de réponse pour le moment !

maided
maided
9 années il y a

Et encore un épisode moyen.
J’ai l’impression (toute personnelle) qu’on à un bon épisode sur deux en fait.
A l’origine, il devait y avoir 16 épisodes et la Fox en a demandé 6 de plus en cours de route.Et j’ai cette impression que les épisodes ajouté l’ont été un peu à la va vite pour respecter cette modification.
Je ne sais pas si les mauvais épisodes sont ceux qui ont été ajoutés, mais c’est un peu l’impression que ça me donne.
Et c’est ça qui me fait rager. Entre les défauts habituels qui reviennent sans cesse et les qualités qui ne demandent qu’à exploser (hors mis Cobbelpot qui est dans une constante de haut niveau).
Tout me paraît constamment hésitant, comme si les scénaristes étaient soit timides, soit sans ambition, soit bridés enfin je sais pas.
J’ai vraiment aimé Cobbelpot dans celui-ci, qui oscille entre intelligence et lâcheté extrême, entre comique (la manière de sortir de la voiture) et le côté sérieux (quand il comprends sans pouvoir faire autrement que Maroni à compris).
Pour le reste c’est du standard sans saveur, Nygma s’en sort un peu mieux avec sa manière de piéger son collègue qui est originale mais ça va pas plus loin.
Pour Bruce, je ne pense pas que ce soit un problème de jeu d’acteur (après tout on a vu largement pire ailleurs) mais dans l’écriture du personnage en lui même. Qu’il soit entêté…ok, qu’il soit intelligent…ok, mais qu’il soit le Bruce Wayne adulte qu’on connait non.Jamais il n’est touchant, triste ou attachant comme devrait l’être un enfant qui à vu ses parents assassinés devant lui et se retrouve avec plusieurs tonnes de responsabilités sur ses épaules (c’est quand même l’héritier de ‘l’empire’ Wayne même si il y a des gens pour gérer ces problématiques).
Du coup tout cette froideur tombe complètement à plat et il en devient plus horripilant qu’autre chose.
Pour tout le reste, ben Gordon (quand même censé être le personnage central de la série avec la ville) est inintéressant au possible, Bullock pareil, et papa Kane aussi charismatique qu’une huitre perdue au fond de l’océan…bref on s’en fou complètement de ceux là.
Si ma théorie est juste, le prochain épisode devrait être sinon bon au moins sympa…croisons les doigts ^^

Ezoah
Ezoah
9 années il y a

Ce cliffhanger… (facepalm)

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