Dossier – Flash : une course à travers les âges

Flash : une course à travers les âges
Sommaire

Flash a eu depuis Crisis on Infinite Earths une histoire chaotique. Son costume fut porté par trois personnes différentes, des nouveaux bolides firent leur apparition, des concepts comme la speed force s’inscrivirent dans le quotidien des héros, bref une ère compliquée et mouvementée. Mais, paradoxalement, c’est également celle qui est la mieux connue des lecteurs. Ainsi on serait surpris de voir le nombre de visages étonnés lorsqu’on rappelle que la mort de la mère de Barry alors qu’il était jeune est une retcon toute récente qui date de 2009 ! Et saviez-vous qu’Iris, la femme de Barry, avait été tuée à l’Âge de Bronze pour n’être réintroduite que des années plus tard  grâce à la clémence d’un scénariste au cœur tendre ?

Comme pour beaucoup de héros, toute la carrière des bolides précédant Crisis on Infinite Earths est largement méconnue. Ce dossier vise à vous faire découvrir cette période poussiéreuse de la vie des porteurs du costume de Flash, de leur entourage, et des autres bolides de moindre importance. À vos marques, prêts, partez !

Ère I : Le Golden Age

Flash Comics #1 (Janvier 1940)Le tout premier personnage à porter le costume de Flash fut Jay Garrick. Il apparu pour la première fois dans le premier numéro de Flash Comics, publié par All-American Publications (absorbé par National / DC Comics en 1944), daté de Janvier 1940 et mis en circulation le 11 Octobre 1939. Fait rare, c’est un des seuls super-héros de l’Âge d’Or à avoir un numéro à son nom dès sa première apparition (en effet Superman était apparu dans les pages d’Action Comics, Batman dans Detective Comics, Wonder Woman dans All-Star Comics, Captain Marvel dans Whiz Comics et ainsi de suite). Pour l’anecdote, on relèvera également dans ce premier numéro la première apparition de Hawkman, mais le pauvre n’eut pas droit à sa propre couverture.

L’histoire dans laquelle il figurait, écrite par Gardner Fox (déjà au front !) et dessinée par Harry Lampert, commençait par décrire ses origines. Jay était ainsi un étudiant lambda, très doué en sciences mais plus faible en football américain, ce qui réduisait considérablement ses chances auprès de l’élue de son coeur : Joan Williams. Tout changea dans sa vie lorsque, travaillant tard dans son laboratoire, il décida de s’allumer la cigarette du destin à trois heures et demi du matin. En savourant son tabac, il s’appuya malencontreusement sur la table où reposaient toutes sortes de flacon, dont un qui renfermait de la mystérieuse “eau dure”.  S’écrasant sur le sol, les vapeurs de cette mixture étonnante le conduisirent à l’évanouissement, et après plusieurs jours passés dans le coma il découvrit qu’il était doté de pouvoirs fabuleux lui permettant de courir aussi vite qu’un éclair !

Le personnage fut un tel succès qu’il rejoignit également le roster de la Justice Society of America, dans le comics All-Star Comics. À l’instar de Batman et Superman, il eut bientôt droit par-dessus le marché à son propre magazine à l’été 1941, All-Flash Quarterly, renommé simplement All-Flash à partir du numéro #6. Déjà, on pouvait retrouver ses aventures dans trois titres différents !

De cette époque, on retiendra peu d’éléments qui persistèrent dans la mythologie de Flash. Il faut dire que les changements de statu quo étaient extrêmement rares à cette période, les plus courants étant simplement l’introduction de nouveaux personnages. On notera d’ailleurs que Joan Williams, qui devait devenir des années plus tard la femme de Jay Garrick, apparut dès les tout premiers pas de son mari, et le suivit tout au long du Golden Age. Un peu à la manière de Lois Lane pour Superman, de nombreux numéros utilisaient la vulnérabilité du love interest du héros comme moteur de l’intrigue, n’hésitant pas à la kidnapper. Seulement, à la différence de Lois Lane, Joan Williams fut mise au courant de la double-vie de Jay Garrick dès l’acquisition de ses pouvoirs.

Du côté des vilains, la plupart ne firent pas date : comme beaucoup de vilains du Golden Age, leur utilisation était souvent limitée à un seul numéro, à l’issue duquel ils mourraient généralement. On retient souvent The Fiddler, The Shade et The Thinker, mais c’est davantage pour leur apparition dans le Flash #123 – le fameux Flash of Two Worlds – que pour leurs péripéties aux côtés de Jay Garrick. Citons également Rag Doll et The Turtle comme autres malfrats ayant réussi à traverser les époques. On a également trouvé une proto-version du Reverse Flash (appelé The Rival) et une proto-version de Star Sapphire, qui inspira plus tard la célèbre ennemie de Green Lantern. Mais ces sept méchants, encore une fois, sont davantage connus pour leurs utilisations futures que pour leur place dans les aventures de Flash au Golden Age, dans lesquelles ils ne firent que des passages furtifs.

En revanche, trois personnages créés à cette époque subirent le phénomène inverse : largement présents dans les aventures de Jay Garrick, ils sombrèrent quasiment totalement dans l’oubli par la suite, et on ne doit leur souvenir qu’à la nostalgie d’une poignée de scénaristes. Il s’agit des Three Dimwits, littéralement “Les Troits Idiots”. Nommés Winky, Blinky et Noddy, il s’agissait de criminels minables reconvertis, comiques et maladroits, chargés d’apporter une touche d’humour au magazine en tant qu’amis de Jay Garrick et Joan Williams.

Les bolides de l’oubli

Boy Commandos #1 (Décembre 1942)Mais grâce à Mark Waid et Geoff Johns après lui, de nombreux lecteurs modernes savent que le Golden Age n’eut pas que pour seul mérite de donner naissance à Jay Garrick ! Si ce dernier fut le plus important de cette période aux yeux du DC Universe, c’est également au cours de celle-ci que furent créés les bolides Max Mercury (National Comics #5 de Novembre 1940, au départ appelé Quicksilver), Johnny Quick (More Fun Comics #71 de Septembre 1941, à ne pas confondre avec l’alter-ego maléfique de Flash de Terre-3) et enfin ce qui allait devenir son épouse Liberty Belle (dans un back-up des Boy Commandos #1 de l’hiver 1942).

Si le destin devait les réunir dans des aventures communes des années plus tard, ça n’était pas gagné d’avance, puisque Max Mercury, venait carrément d’un autre éditeur, Quality Comics, qui s’éteignit en 1956 non sans avoir vendu les droits du personnage à DC Comics (c’est également à cette défunte maison d’édition qu’on doit les personnages de Plastic Man et le fameux Spirit de Will Eisner). Johnny Quick et Liberty Belle eux appartenaient bien à DC Comics, mais leur rapprochement ne se fit que des années plus tard, dans les pages de la série All-Star Squadron, publiée dans les années ‘80 mais racontant des aventures situées dans les années ‘40, un exemple typique de continuité rétroactive – ou retcon ! (C’est d’ailleurs dans les pages de All-Star Squadron que le terme ‘retcon’ apparut pour la première fois). Ainsi, Liberty Belle ne rencontra Johnny Quick que des décennies plus tard et l’épousa à un jour anti-daté de 1942.

Johnny Quick doit ses pouvoirs à la formule 3X2(9YZ)4A, découverte dans le tombeau d’un pharaon, qui, lorsqu’il la récite, lui permet de se mouvoir à toute vitesse. Les aventures de Johnny Quick étaient publiées dans les pages de More Fun Comics jusqu’au numéro #107 du titre, après quoi le bolide en quitta les pages pour rejoindre Superboy dans Adventure Comics à partir du #103. On put le suivre aux côtés de son fidèle ami Tubby Watts, cameraman rondouillard dans le secret de sa double-vie, jusqu’au Adventure Comics #207 daté de Décembre 1954, juste avant l’aube du Silver Age. Son départ du titre le condamna à figurer au nombre des héros du Golden Age restés sur Terre-II, tout comme Max Mercury et Liberty Belle. Cette dernière eut encore moins de chance : après deux furtives apparitions en back-ups de Boy Commandos (titre mémorable pour le passage du King !), elle migra vers le Star-Spangled Comics, où elle montra son nez ci et là dans une grosse dizaine de numéros. Enfin Max Mercury, que Mark Waid appréciait beaucoup et à qui il donna une importance conséquente dans les pages de Flash et Impulse dans les années ’90 lui traversa discrètement le Golden Age sous le nom de Quicksilver dans les pages de National Comics, où il apparut pour la première fois dans le numéro #5 et pour la dernière fois dans le numéro #42, daté de Mai 1944, avant de complètement sombrer dans l’oubli.

Mais tout ce qu’il faut savoir de ces trois bolides, c’est qu’ils datent du Golden Age, car leur mythologie s’est largement bâtie à posteriori à partir de leurs ressemblances. Toute l’histoire de Max Mercury fut écrite par Mark Waid dans les années ’90, et les liens qui unissaient Johnny Quick et Liberty Belle furent par exemple tissés dans les années ‘80, lorsqu’ils furent ramenés sur le devant au sein du All-Star Squadron qui les suivait sur Terre-2, avant de le faire intégrer définitivement la continuité suite à Crisis on Infinite Earths. Leurs histoires du Golden Age en comparaison étaient extrêmement brèves – cinq ou six pages – et leurs pouvoirs étaient parfois même différents, ainsi Liberty Belle n’en avait pas à proprement parler mais portait juste une ceinture qui pouvait temporairement lui faire monter son taux d’adrénaline. Dans une plus large mesure encore que Jay Garrick, il n’y a vraiment que le nom de ces trois personnages qui ait réussi à traverser les époques (et encore Max Mercury a dû le changer, son nom !). Autrement dit, jusqu’à tout récemment, la mythologie des bolides se résumaient à Flash et son entourage proche, et de fait elle ne devait commencer à se construire que dès le Silver Age, peu d’éléments ayant été retenus des premières heures, si ce n’est une poignée de noms.

Comme beaucoup d’autres justiciers, Flash ne survécut pas au déclin des comics books super-héroïques qui suivit la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. Son propre magazine All-Flash fut le premier à être annulé en 1948 après 32 numéros, suivi de Flash Comics en 1949 puis de All-Star Comics en 1951, dont le numéro final contint la dernière apparition du Golden Age de Flash. Jay Garrick ne revint qu’en 1961, dans une histoire légendaire dont on vous parlera bientôt !

Ère II : Le Silver Age

Showcase #4 (Octobre 1956)Même si avec le temps le Showcase #4, qui vit apparaître pour la première fois le personnage de Barry Allen, a acquis une célébrité folle, il est amusant de se dire que l’idée de ramener le Bolide Écarlate sous une nouvelle incarnation dans les pages du magazine Showcase émergea d’une simple réunion de routine au sein de DC Comics, durant laquelle certains auteurs rechignaient à ramener un personnage qui “avait déjà échoué une fois”. S’ils avaient su le succès que rencontrerait Barry Allen, ils auraient sans doute été plus discrets !

L’histoire, tout le monde la connaît : Barry Allen travaillait dans son laboratoire lorsque soudain, sans crier gare, un éclair frappe et projette moult produits chimiques sur le blond policier. Ses habits sont trempés, mais ça valait la peine parce qu’en plus de salir ses vêtements, l’accident lui a donné des pouvoirs fabuleux, il peut maintenant courir à toute vitesse ! Notons que la version dépeinte dans la récente série Flash de la CW est plutôt fidèle aux origines réelles. On retrouve d’ailleurs dans le Showcase #4 une scène où Barry voit une serveuse renverser son plateau au ralenti, tout comme dans le premier épisode de la série télévisée ! Relevons en revanche que la CW a repris la retcon apportée par Geoff Johns dans Flash : Rebirth, à savoir que la mère de Barry est morte alors qu’il était enfant. Au Silver Age, Monsieur et Madame Allen accompagnent leur fils dans le secret de ses aventures jusqu’à la Crisis, et n’hésitent pas à lui repasser son costume lorsque celui-ci est malencontreusement aspergé de produits chimiques étranges.

Flash #123 (Septembre 1961)Si on retient souvent le Flash #123 comme la première incursion de la notion d’héritage dans l’univers de Flash, on peut déjà la retrouver dans le Showcase #4, où on voit Barry Allen tenir dans ses mains le numéro … de la série Flash, qui annonce le brillant destin qui l’attend ! Ainsi, dès le départ, c’est Jay Garrick qui inspira la mission de Barry Allen, aussi bien concrètement, puisque les éditeurs ont récupéré le concept de Jay Garrick, que dans l’univers des comics, puisque Barry Allen lit les aventures de son prédécesseur. Il faut réaliser que cette sorte de mise en abîme, qui alla jusqu’à citer Gardner Fox comme l’auteur des aventures de Jay Garrick dans les pages de comics qu’il écrivait lui-même, fait preuve d’une modernité inouïe pour l’époque, Grant Morrison ne devait arriver que trente ans plus tard ! Cet aspect “meta” aura probablement inspiré l’auteur écossais, et se retrouvera souvent dans les histoires de Flash, l’exemple le plus célèbre étant le Flash #179 de Mai 1968 où Flash se retrouvait sur Terre-Prime et y rencontrait son éditeur Julius Schwartz qui l’aidait à construire un tapis-roulant cosmique ! Le numéro faisait par ailleurs explicitement référence aux premières incursions meta du Flash #123Gardner Fox était mentionné. Ce Flash #179 signait d’ailleurs la première apparition de Terre-Prime ! Elle reviendra quelques années plus tard, dans le numéro #228 de ce même titre, où cette fois le scénariste du comics Cary Bates se retrouva dans l’univers de ses histoires. Encore une fois, soulignons la phénoménale modernité de ces histoires datant d’une époque où Grant Morrison traînait encore sur les bancs de l’école.

Emporté dans la fièvre de créativité qui enflammait le Silver Age, John Broome ouvrit rapidement de nouvelles possibilités aux pouvoirs du héros le plus rapide de tous les temps. On vit ainsi très rapidement Flash apprendre à voyager à travers les dimensions ou le temps. Ceci dit, ces “améliorations” se faisaient toujours dans le respect de Jay Garrick, qui lorsqu’il intervenait n’était jamais présenté comme un personnage dépassé. En dépit des possibilités inédites qu’offraient ses pouvoirs, Barry Allen témoignait toujours un profond respect pour son prédécesseur qui rendait leurs rencontres d’autant plus émouvantes.

Le Flash-verse se construit

C’est au cours du Silver Age que la mythologie de Flash à proprement parler s’est construite. D’une part l’idée d’un héritage entre les différents porteurs du costume, comme évoqué plus haut, et, d’autre part, la création de sa galerie de vilains. Songeons à Grodd tout d’abord, qui affronte Barry dans le Flash #106. Un singe comme ennemi, le concept peut paraître saugrenu mais il faut savoir que les gorilles connaissaient une popularité folle durant le Silver Age, on recense de nombreux personnages gorilles créés durant cette période, comme Monsieur Mallah ou Titano. Plus encore que Gorilla Grodd, le Silver marque également la création des Rogues, qui apparaissent successivement ainsi, entre 1959 et 1963, Captain Cold, le Mirror Master, le Pied Piper, le Weather Wizard, le Trickster, Captain Boomerang, la Toupie, Abra Kadabra et enfin Heat Wave. D’abord introduits séparément, ils se réunissent pour la première fois dans le Flash #155, qu’on peut retrouver dans la Super-Vilains Anthologie (même si certains numéros comme le Flash #130 semblent déjà annoncer une future réunion). Enfin, last but not least, le Professor Zoom et son sinistre costume jaune, où les couleurs de celui de Flash ont simplement été inversées si vous ne l’aviez jamais remarqué (le rouge devenant le jaune, le jaune devenant le rouge, le blanc devenant noir), apparaissent en 1963. En considérant l’impact qu’aura le méchant sur l’histoire de Flash, on peut mesurer l’importance de ce numéro !

Impossible de parler de cette période de la carrière du Bolide Écarlate sans mentionner sa femme Iris West. Créée en même temps que Flash dans le Showcase #4, Iris servait de générateur de tension aux débuts de Barry Allen qui tentait de protéger sa double-identité. Seulement, ses occupations de justicier le mettaient systématiquement en retard, ce qui avait pour conséquence d’agacer profondément Iris qui n’hésitait pas à souligner qu’elle pouvait le quitter quand elle le désirait, renvoyant l’image d’une femme forte et indépendante, à laquelle Barry était dévoué. Iris avait d’une part un rôle comique, puisqu’elle était l’objet de tous les rendez-vous auxquels Barry arrivait en retard, mais traduisait également l’intention des scénaristes de rendre leurs super-héros plus proches du lecteur, avec une romance continue de numéro en numéro dans laquelle il pouvait s’identifier.

On doit également à Iris l’arrivée de Wally West, son neveu, qui devient dès sa première apparition le jeune super-héros Kid Flash. Là encore c’était une manière de se rapprocher d’un lectorat constitué pour la majorité de mineurs, qui appréciaient de voir les aventures de Wally en bonus de leurs comics favori, partagées entre sa vie scolaire et son travail de justicier. Kid Flash, qui doit ses pouvoirs à un incident ironiquement identique à celui qui a changé la vie de son oncle, fut le premier à être mis dans le secret de la double-identité de Flash. Iris de son côté ne l’apprendra qu’après son mariage avec Barry Allen, qui survient en 1966 dans le Flash #165. Ce mariage est d’une audace inédite par le changement profond de statu quo qu’il amène dans une continuité à l’époque terriblement figée, où de telles transformations se plaçaient généralement dans des continuités alternatives, des ‘What if ?’ qui ne duraient que le temps d’un numéro. À titre de comparaison la relation entre Superman et Lois Lane mit beaucoup plus de temps à mettre Lois dans le secret de la double-vie de son amant tout d’abord, puis à conduire le couple à l’autel.

Parallèlement à l’introduction de tous ces personnages, auxquels on peut rajouter en mention honorable le Flash Museum et son conservateur Dexter Myles, le Silver Age fut également pour Barry Allen l’occasion de rejoindre les rangs de la Justice League of America, et ce, dès sa fondation en 1960 aux côtés de Martian Manhunter, Hal Jordan, Wonder Woman, Superman et Batman. Il ne quitta pas l’équipe jusqu’à sa fuite dans le futur peu avant les événements de Crisis on Infinite Earths. Au sein de cette team, il rencontrera également plusieurs fois son alter-ego de Terre-1, Jay Garrick.

Y a pas que Barry Allen dans la vie les gars

D’ailleurs, ce Jay Garrick, avec sa Joan, où en sont-ils pendant ce temps ? Eh bien alors que leur relation ne fut pas scellée par un anneau durant tout le Golden Age, dès son retour aux côtés de Barry Allen dans le Flash #123, on découvre que Jay Garrick s’est marié, quelque part entre 1949 et 1961. Vivent les mariés ! Le souvenir de Johnny Quick ne fut de son côté perpétué que grâce à des classiques du Golden Age insérés en bonus dans des numéros ‘giant size’ comme le Flash #160, mais on ne put lire durant cette période aucune histoire inédite mettant en scène le personnage. De Liberty Belle et de Max Mercury en revanche, niet, nada, pas un mot, pas une trace.

Quant à Wally West, le jeune prodige destiné à prendre le costume de Flash à la mort de Barry, il commença d’abord par l’abandonner ! En effet, dans sa première apparition dans le Flash #110 de Décembre 1959, il portait un accoutrement scrupuleusement identique à celui de son mentor. Pour des raisons pratiques, les dessinateurs décidèrent de le changer dans le Flash #135 afin que les lecteurs puissent plus aisément différencier le jeune bolide du vieux. Tout comme Jay Garrick pour la Justice Society of America et Barry Allen pour la Justice League of America, Wally se devait d’être en première ligne pour fonder une troisième génération de team de justiciers, et c’est ce qu’il fit dans le Brave and the Bold #54 de Juillet 1964, dans la toute première proto-version de la team où le nom Teen Titans n’était même pas encore mentionné. Là aussi, comme Barry qui resta fidèle au poste jusqu’à ses dernières heures, Wally ne quitta l’équipe que lorsque de sa dissolution, à la fin des années ‘70. Mais là, nous nous avançons déjà dans une autre époque !

Ère III : Le Bronze Age

Le Bronze Age fut un passage important dans la mythologie des Flash à deux niveaux. Tout d’abord, la vie de Barry Allen connut des bouleversement profonds à cette période-là, que nous détaillerons bientôt. Mais ce fut également à cette période que furent ramenés Johnny Quick et Liberty Belle, tirés d’un oubli quasi complet. Avant son grand retour dans le All-Star Squadron, on doit au grand Cary Bates la réinsertion de Johnny Quick dans le DC Special Series #11, qui figure notamment au sommaire du Flash : The Greatest Stories Ever Told (dont vous retrouverez la review sous ce lien). Ce numéro à la pagination augmentée proposait une histoire qui réunissait quatre bolides pour affronter Gorilla Grodd : Barry Allen, Jay Garrick, Wally West et Johnny Quick. Ce genre de réunion de coureurs n’était pas rare dans les runs de Mark Waid et Geoff Johns, mais ici ça devait être une des toutes premières histoires à mettre en scène autant de coureurs côte à côte dans un même récit. Ce numéro historique a ainsi probablement influencé Mark Waid dans ses ambitions de rassembler les bolides du DC Universe sous la même bannière.

Mais le grand événement fut la création du All-Star Squadron, sur Terre-2, qui est teasé d’abord dans le Justice League of America #193 d’Août 1981, avant de commencer réellement dans son propre magazine All-Star Squadron #1 en Septembre 1981. Cette team réunissait des oubliés du Golden Age, qui venait s’ajouter aux déjà existantes Justice Society of America et Seven Soldiers of Victory.  C’est d’ailleurs à l’occasion d’une menace mettant hors de combat ces deux dernières que le All-Star Squadron se forme. Sa première version comprend Doctor Mid-Nite, Hawkman, Johnny Quick, Liberty Belle, Plastic Man et Robotman. C’est surtout Johnny Quick et Liberty Belle qui nous intéressent ici. Extraits de leur oubli historique, ils sont réunis et ne tarderont pas à entretenir une relation amoureuse qui les poussera cinq ans plus tard à marcher vers l’autel. Leur union donna naissance à la célèbre Jesse Quick, qui reprit plus tard le costume de Liberty Belle.

L’effondrement de la vie de Barry

Si le mariage de Jay et Joan Garrick eut de beaux jours jusqu’à aujourd’hui, on ne peut hélas pas en dire autant de celui qui unit Barry et Iris. En effet, leur union connut une fin abrupte dans le Flash # 275 de Juillet 1979 dans lequel Iris fut assassinée. Le comics montrait d’abord au lecteur un certain Clive Yorkin comme responsable de cet horrible méfait. Ce sombre personnage a un peu pris la poussière depuis, mais c’était alors un criminel interné pour divers méfaits. Clive s’était porté volontaire pour une expérience scientifique qui lui aurait peut-être valu son ticket de sortie de prison. Malheureusement l’expérience tourna mal, lui conférant le pouvoir de drainer l’énergie vitale des gens par un contact physique, mais lui faisant par la même occasion perdre la raison. Fou de rage, il en tira une obsession maladive pour Flash, ce qui aurait justifié une agression contre Iris. Mais, huit numéros plus tard dans le Flash #283, Cary Bates (le grand scénariste de Flash au Bronze Age) révèle que c’est en réalité Eobard Thawne, le Professeur Zoom, qui est à l’instigation du meurtre d’Iris ! Mû par des motifs passionnels – il est lui aussi amoureux de la tante de Wally – il l’assassine froidement en faisant vibrer son bras à travers son crâne, et s’arrange pour que Clive Yorkin endosse la responsabilité du meurtre. Flash et Reverse-Flash s’affrontent avec violence, puis, suite à un dérèglement de la machine du Professor Zoom, se mettent à filer vers le passé à une vitesse vertigineuse. Prenant le risque d’être déchiqueté par le flux temporel qui les entoure, Barry Allen tente sa chance et plonge dans le vide pour tenter de retourner à notre époque, laissant son vieil ennemi condamné à un voyage vers l’infini… vraiment sans retour ?

La mort d’Iris affecta profondément Barry, Mark Waid rendit d’ailleurs un hommage à cette sombre période de la vie du bolide dans le dernier numéro de la mini-série Flash & Green Lantern : The Brave and the Bold. Au comble du désespoir, il se tourne vers ses amis de la Justice League pour les supplier d’utiliser leurs pouvoirs afin de ressusciter Iris. Devant leur refus et obstiné, il se met en colère et saccage le satellite de la Ligue. Après ça, il songe à avouer publiquement sa double-identité pour ensuite se retirer du combat contre le crime. Il se ravise heureusement au dernier moment.

Une fois revenu à son époque, Barry Allen parvient à faire le deuil d’Iris, aidé par la certitude qu’il n’entendra plus jamais parler du Professor Zoom. Leur ancienne maison étant devenue trop grande pour un homme seul, Barry décide de déménager. Le destin, ou un scénariste conscient de la nécessité d’un love interest, décida d’en faire le nouveau voisin de sa future fiancée, Fiona Webb, qu’il découvre dans le Flash #285 de 1980. Seulement deux numéros après la révélation sur les circonstances de la mort d’Iris West, Barry est ainsi déjà introduit auprès d’un nouveau personnage qui s’intégrera de manière permanente dans ses aventures. Le délai peut sembler bref, Cary Bates n’était pas dupe et soulignait dans les répliques de Barry Allen que celui-ci ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable de s’attacher à une autre femme si peu de temps après la mort de son épouse. Leur relation se solidifia, notamment au fil d’aventures qui éprouveront beaucoup Fiona, jusqu’à aboutir à leur mariage. Mais depuis le Flash #321, les lecteurs savent que le Reverse-Flash n’est pas complètement hors de combat, puisqu’il a réussi à s’extraire de sa prison temporelle, rempli d’une vengeance terrible envers le justicier qui l’y avait condamné : le Flash ! C’est alors que débute l’un des arcs les plus importants de la carrière de Barry Allen : son procès, qui fut réédité dans un Showcase Presents spécialement consacré à cet event.

Le jour du mariage entre Fiona et Barry arrive. Seulement, alors qu’il est en plein préparatif, Barry reçoit un message des Gardiens de l’Univers qui l’avertissent que le Reverse-Flash a réussi à s’échapper de sa prison temporelle. Barry leur demande de ne pas s’en mêler, pour le pire et pour le meilleur, et part à la poursuite de sa nemesis. L’heure du mariage approche. Les premières minutes, personne ne s’inquiète, tout le monde connaissant la tendance de Barry à débarquer en retard où qu’il aille. Mais le temps passe et le jeune marié ne se présente pas, laissant sa fiancée en pleurs, persuadée qu’il l’a abandonnée. Notons qu’elle n’était alors pas dans le secret de sa double-vie, contrairement aux parents de Barry, à Elongated Man et Wally West, qui soupçonnent une crise d’importance majeure pour empêcher le justicier d’assister à son propre mariage. Cette crise porte un nom : le Reverse-Flash est de retour, et si Barry est absent de l’église, c’est qu’il s’est engagé dans une folle course-poursuite à travers la Terre pour arrêter sa nemesis qui, elle, profite de leurs retrouvailles amères pour le narguer en ramenant le souvenir d’Iris avec ignominie.

Lorsque le Professor Zoom confesse son intention de tuer Fiona Webb, répétant le crime qu’il avait commis sur Iris et détruisant le deuxième amour de la vie de Barry, celui-ci n’y tient plus et brise la nuque de son ennemi en plein jour à Central City !

Cet acte décisif ne va pas sans rappeler la mort de Maxwell Lord des mains de Wonder Woman ou celle de Zod des mains de Superman dans le film Man of Steel à la différence près qu’il est clair que Barry agit ici sous le coup de la passion, la longue course-poursuite où Thawne se vante de la mort d’Iris servant à attiser la fureur du Bolide Écarlate. Hélas, la passion n’excuse rien, et Barry tombe sous le coup de la justice de Central City. On songe également à l’exclure de la Justice League of America, où le vote de Superman s’avère décisif pour départager une égalité tendue, mais il est finalement décidé de le garder dans les rangs, bien que ce verdict ne semble guère affecter le Sultan de la Vitesse, complètement abattu par la destruction de sa carrière de justicier et de sa vie amoureuse. En effet Fiona Webb, à moitié folle de chagrin de s’être faite abandonner devant l’autel, est achevée lorsque, reconnaissant Barry Allen dans le costume de Flash, celui-ci la rejette et feint de ne pas la connaître pour protéger son identité. Pour couronner le tout le Flash Museum est détruit par des vandales et le maire rechigne à libérer les fonds pour le reconstruire vu la disgrâce publique de la Comète Cramoisie. C’est réellement une période noire de la vie de Barry Allen, éprouvante pour lui comme pour le lecteur, songeons à cette décision que doit prendre Superman et qui stagne sur trois numéros (véridique !) Encore un exemple de direction éditoriale radicale prise par un justicier et qui met les scénaristes dans de beaux draps après coup pour lui en faire assumer les conséquences.

Si cet immense procès qu’on élargit sur grosso modo vingt numéros eut une énorme importance sur les derniers jours de la vie de Barry Allen, on ne peut pas dire que ce soit une des meilleures aventures de sa carrière. Des menaces mineures ne cessent de s’enchaîner, le confrontant au Pied Piper, à Grodd, aux Rogues, tandis que son procès avance en arrière-plan à un rythme d’escargot. Les scénaristes essaient maladroitement de monter une sous-intrigue autour de son avocate froide et détestable qui lui en veut pour une obscure raison. Tout ça avance très lentement et ne montre pas Barry Allen sous son meilleur jour.

Le procès de Barry Allen

Les choses s’améliorent un peu lorsque le procès en tant que tel débute. Si l’auteur se sent obligé de le compenser avec de l’action un peu forcée en arrière-plan qui soulève moins d’intérêt, le chemin vers le verdict est riche en rebondissements et en interventions inattendues. La défense publique rejette ainsi le témoignage de Ralph Dibny, alias Elongated Man, sous prétexte qu’il ne constitue pas un véritable témoin oculaire puisque le meurtre s’est déroulé à une vitesse telle qu’un œil humain n’aurait pu l’observer. Des témoins inattendus font leur apparition, comme Rip Hunter, qui donne son point de vue sur les voyages temporels pour expliquer comment Eobard Thawne a pu mourir au 20e siècle s’il est originaire du futur.

Mais un des clous du spectacle fut sans doute l’irruption inattendue de Wally West.

Qu’était-il devenu, lui, de son côté ? Eh bien après la dissolution des Teen Titans en 1978, il avait fait partie des membres fondateurs de sa reformation dans le titre New Teen Titans lancé en 1980 par les deux brillants Marv Wolfman et George Pérez. Seulement, ces deux compères désiraient éviter de donner au titre des airs de mini-Justice League. C’est dans cette optique qu’ils introduisirent des personnages comme Starfire, Cyborg ou Raven afin de ne pas avoir que des sidekicks au sein de l’équipe. Dans la même idée, ils travaillèrent à éloigner Robin de Batman pour en faire le nouveau Nightwing émancipé. Pour en venir à Kid Flash, lui aussi un sidekick, les scénaristes l’amenèrent à abandonner l’équipe. Épuisé par une relation difficile avec Raven, compliquée par leurs vies respectives et leur attirance mutuelle, une crise de possession de la puissante empathe qui la retourne contre le jeune bolide le décide définitivement à quitter l’équipe.

C’est ainsi en tant qu’ex-justicier que Wally se présente à la barre pour témoigner de la mort du Reverse-Flash. Étant lui-même doté de super-vitesse, il est ainsi capable de dire si oui non Barry a tué le Reverse-Flash de son plein gré ou non. Il affirme quoi, Barry aurait pu éviter la mort de son vieil ennemi, et qu’il a choisi de le tuer. Passé le choc de la surprise, Barry se montre compréhensif envers son vieux sidekick, même si ce témoignage retentissant s’avère décisif dans le verdict final.

Mais les choses se compliquent encore ! Pour vous épargner les retournements de situation abracadabrants que connaît ce procès, autant pour ne pas vous gâcher la surprise que pour éviter de m’enliser dans des explications laborieuses ne touchant au fond qu’à de petits détails scénaristiques, je fais un petit flash-forward en avant pour dire que Flash quitte son époque à l’issue de cet arc tragique pour aller se la couler douce dans le futur avec sa femme Iris, qui n’était en réalité pas morte, mais qui avait l’esprit transféré dans le corps d’un gros moustachu (heureusement elle finit par récupérer le corps d’une jolie femme de l’âge de Barry lorsque celui-ci décide d’aller finir ses jours dans le futur). Mais son repos devait être de courte durée, puisqu’une terrible crise s’annonçait.

Difficile de savoir si la manière étrange dont s’est terminé le titre Flash avant la Crisis annonçait cette dernière ou pas. D’un côté, on a le départ dans une autre époque du bolide, ce qui devait lui donner les premières loges pour assister à la destruction du Multiverse. De l’autre côté, ce final s’inscrit de manière évidente dans l’intention de donner un happy ending au bolide, en effet à quoi ça sert de faire revenir Iris si c’est pour ne pas la voir avant le cataclysme qui mènera son univers à la ruine ?

La mort de Barry Allen

Dans tous les cas, les aventures de Barry reprennent lorsque l’Anti-Monitor décide de détruire tous les univers. Flash occupera un des rôles centraux au sein de cet événement dantesque qui marqua l’univers de DC Comics. Il sera sur tous les fronts, voyageant entre les planètes, les époques et les mondes, s’occupant de prévenir ses amis comme de saboter les plans de l’Anti-Monitor après avoir réussi à se libérer d’une captivité terrible rendue plus douloureuse par l’horrible Psycho-Pirate (avec le concours forcé duquel il parviendra néanmoins à contrer les machinations de l’Anti-Monitor). Hélas, si Barry Allen finit par sauver l’univers, il y perd également la vie, devenant probablement le martyre de Crisis On Infinite Earths le plus regretté des fans.

La mort de Barry signe la fin d’une époque. On le considère largement aujourd’hui comme LE bolide principal, mais il faut garder à l’esprit que de nombreux lecteurs, que ce soit à travers le Timm-verse ou les comics, ont grandi avec le nom de Wally West, Barry Allen n’étant que ‘celui qui était là avant mais qui est mort’. Car c’est un des morts du DCU à être mort le plus longtemps : disparu dans le Crisis On Infinite Earths #8 (1985), il ne revient physiquement que dans le Final Crisis #2 (2008), pour un total de 23 ans de mort confirmée, un record dans le DCU !

Mais si sa mort fut un événement tragique qui marqua les esprits, elle fut également la trompette qui annonce une nouvelle aube. Son héritage fut en effet perpétué directement par ses enfants, les Tornado Twins, mais aussi, dans une plus large manière, par son neveu Wally West qui reprit le célèbre costume sur les traces de son mentor. Mais ceci mes amis est une autre histoire, et la nôtre est terminée.

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Ares
Invité
Ares
9 années il y a

Dossier très intéressant, merci beaucoup pour tout ce que vous nous pondez pour l’anniversaire de Flash ! :D

kasongo
9 années il y a

Putain merci ! C’est exactement ce que je cherchais ! Beau boulot !

darth277
darth277
9 années il y a

J’ai grandi avec le Timm-verse et donc Wally mais quand j’ai commencé les comics avec Barry il m’a toujours paru comme être naturellement le Flash principal, j’ai beaucoup plus de mal avec Wally.

Quarkz
Quarkz
9 années il y a

Super dossier, ça va m’aider :)

mavhoc
9 années il y a

Excellent dossier, dommage de ne pas y avoir ajouter la mythologie apporté par l’ère Wally, Bart et le retour de Barry ou bien serait-ce un odieux teasing qui n’a que pour but de me faire baver sur ma chaise ?
Ce mois sur Flash est décidément une excellente chose, il apporte une foule de dossiers particulièrement intéressants.

mavhoc
9 années il y a
Répondre à  TheRiddler

Tu es prêt à t’engager sur l’honneur, signer un traiter et tout ça ? :D
J’attendrais dans ma boite au lettre, tu as jusqu’au 31 décembre 2025 !

The Trickster
The Trickster
9 années il y a

J’adore ce 75 ans de Flash sur DCplanet :D

myckha
myckha
9 années il y a

c’est génial chaque jour un petit dossier sur the flash et ça fait plaisir c’est du gros et du bon boulot :)

Arnonaud
9 années il y a

Dossier très intéressant. J’ignorais que Flash avait vécu des aventures si sombres au Bronze Age !
Maintenant il ne reste plus qu’à lire réellement tous ces vieux numéros.

Mocassin
Éditeur
9 années il y a

Dossier très bien construit, j’ai beaucoup appris, merci beaucoup ! Et comme mavhoc j’attends avec impatience un dossier sur le Modern Age de Flash !

pioupiou
pioupiou
9 années il y a

Souhaitant en savoir plus sur le personnage, je suis comblé ! J’ai pour l’instant lu tous les sujets le concernant sur le site et ne compte pas m’arrêter. Seulement, il va me falloir des relectures pour essayer de tout assimiler. Merci à DCP et à TheRiddler bien sûr.

crazy-el
crazy-el
9 années il y a

Excellent dossier TheRiddler. Merci de ton temps.

Flash45
Flash45
9 années il y a

Super dossier sur Flash merci à toi.

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superman
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