[Review TV] Arrow – S03E08 « The Brave and the Bold »

« You live in Central City. Where it’s sunny all the time ! And where your ennemies get cute nicknames. » – Oliver Queen

• Arrow Saison 03 – Épisode : 08 – Titre : The Brave and the Bold

• Réalisé par Jesse Warn – Écrit par Greg Berlanti, Grainne Godfree, Marc Guggenheim, Andrew Kreisberg – 3 décembre 2014

The Flash / Arrow round 2 : FIGHT. Ah non pas fight, pas ici, pas encore. Nous voilà donc repartis de plus belle pour une nouvelle alliance entre nos deux héros CW : The Flash et Arrow, enfin entre l’équipe de S.T.A.R. Labs minus Wells et la Team Arrow. Bon n’allez pas croire que c’est juste un épisode pour refaire pareil que dans The Flash car l’ambiance et les conditions de partenariat ne sont pas du tout identiques. Analysons tout ça, même si c’est une bien grande expression pour justifier tout le blabla qui va suivre.

Bon, comment The Flash et son équipe se retrouvent à Starling City ? Bah, Cisco et Caitlin avaient des jours de congés à prendre et à cause de certains éléments du premier épisode du crossover, décident de rendre une visite à Felicity. Cisco ayant bien entendu envie de voir l’Arrowcave (coucou Injustice) et demande même s’il n’y a pas une Arrowmobile. Dès cette scène on sent le gros fanboy qui va être encore plus « lourd » que d’habitude, mais ça ne me gêne pas car je trouve son personnage tout attachant, comme un gosse lâché dans un magasin de jouets, d’ailleurs c’est ce qu’il se passe, sans trop vouloir en dévoiler. S’ensuit une mission d’Oliver qui part à la rescousse de ses amis à l’A.R.G.U.S., avant de lui même être secouru par Flash, arrivé en un éclair (je vous préviens je suis un peu fiévreuse vous risquez de voir des jeux de mots assez nuls partout). On est alors parti pour la grande réunion de la CW-family dans l’Arrowcave, même si elle n’est jamais appelée comme ça. A partir de ce moment on sent clairement la fracture, le gouffre, la fosse des Mariannes entre l’ambiance lumineuse de Central City et la dépression boudeuse de Starling City. Malgré des touches d’humour distillées par ci par là, souvent lourdes et douteuses mais bon, c’est Barry et Cisco hein, on reste dans du ronchon avec Oliver qui a laissé sa bonne humeur dans sa valise en rentrant de Central City. On est vraiment loin, très très loin du rire franc que pouvait déclencher l’épisode dans The Flash.

Mais c’est là où l’épisode gagne à être vu. Les personnages de Flash et Arrow s’équilibrent très bien. On a d’un côté la lumière, de l’autre les ténèbres. D’un côté le jeune héros fougueux, de l’autre le héros rabougri. Sauf, qu’ils forment un très bon duo ensemble, et même si parfois leur relation paraît tendue, ils restent comme deux frères qui peuvent compter l’un sur l’autre et se guident. A travers tout l’épisode on retrouvera cette différence entre les deux héros, leur notion d’espoir, la torture, la notion d’héroïsme. C’est vrai qu’on a déjà mangé de la morale avec Flash, où Oliver remettait Flash sur le droit chemin, ici c’est l’inverse. L’équipe de S.T.A.R. Labs apporte une pointe de fraicheur dans un épisode sombre et lourd comme Arrow sait le faire, avec son méchant qui ne pense qu’à la vengeance, avec ses blessés, et ses flèches tirées à foison. MAIS ! Oui parce qu’il y a un MAIS… Le vilain, bah c’est comme dans The Flash, il sert presque à rien. Oui c’est cool de donner des petits noms, Captain Boomerang, qui revient hanter ses précédents employeurs, qui lance des boomerang qui mettent à mal un gardien de l’A.R.G.U.S. sans goutte de sang ni rien (enfin gardien, seul contre tous c’est compliqué et il est mieux là où il est car un seul type comme défense pour l’A.R.G.U.S, bref vous voyez l’erreur hein). Et puis, ce fameux Captain Boomerang, qui se balade tranquillement à la gare tout boomerang apparent, il n’y a que moi que ça choque ? Perso je vois un type avec des boomerangs qui dépassent partout de sa veste déambuler à la gare je m’interroge (pour ne pas dire je pars en courant). Enfin bon, c’est ce genre de détail qui m’agace dans cet épisode et à la CW, on nous livre des scènes grosses comme les fesses d’un Kaiju genre c’est réaliste alors que non, surtout dans Arrow qui se veut réaliste.

Un point appréciable reste tout de même le jeu sur la gravité. Oui Starling City est sombre et si l’équipe de S.T.A.R. Labs semble de pas l’admettre, ils y sont vite confrontés et comprennent que dans cette ville, la team Arrow n’a pas affaire avec des meta-humains mais bien des humains qui ont tous un shoot au casque et qui sont du coup plus dangereux. Et c’est là où ceux qui ragent que « Arrow c’est trop dark » comprendront pourquoi il n’y a pas de grosses blagues ou de légèreté trop présente dans la série.

Ce que je regrette dans cet épisode est le manque de Ray Palmer. Forcément, on nous a teasé un truc mortel il y a deux semaines, et on a pas encore la suite, c’est frustrant. Ensuite les flashbacks, je n’ai pas bien saisi leur utilité. C’est bon, au bout de quelques secondes tu comprends qu’il s’agit de la torture blablabla en lien avec le présent, mais franchement, on s’en fiche un peu non ? Enfin perso, je les ai trouvé de trop, ou peut être mal développés c’est possible aussi, mais ils n’avaient pas réellement leur place ici.

Comme d’habitude, j’oublie plein de choses, je suis désolée si je spoile trop, mais je donne juste mon ressenti. Pour être plus claire, l’épisode était cool mais sans plus. Cela reste un épisode typique d’Arrow avec du Flash sans pour autant apporter de réel changement alors que dans Flash l’épisode a radicalement changé le cours de l’histoire. Enfin, comme dirait Mr. Rostand « C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière » et je trouve cette citation très en phase avec l’épisode.

UN DEUXIÈME AVIS C’EST BIEN AUSSI !!

Dans la genèse du super-héros, il y a Superman d’un côté, et Batman de l’autre. Le positivisme lumineux opposé aux ténèbres intransigeantes, pourtant réunis tous deux par un même idéal de justice et une envie de bien commun. 70 ans plus tard, Arrow et The Flash sont les héritiers de cette dualité d’héroïsme, entre le jour et la nuit, le world’s finest du petit écran, où chacun tient son rôle. Second team-up pour Flash et Arrow cette semaine, cette fois sur les terres de l’Archer, une cité avec ses propres règles où l’optimisme de Flash semble déplacé. Tout l’intérêt de l’épisode réside sur le conflit moral entre les deux héros, l’occasion pour la série de poser l’une des grandes questions du genre : peut on faire le bien en faisant le mal ?

On passe sur le reste de l’intrigue, sur le vilain, un Captain Boomerang pas crédible du tout, et les flashbacks de moins en moins intéressants à mesure que la série avance vers le présent et s’éloigne du passé. Le tout est bien servi par les personnages secondaires, qui offrent de vraies scènes réussies et un esprit familial à cet univers partagé CW. C’est plutôt cool et réussi dans l’ensemble, malgré les gros défauts d’écriture et le manque d’envie de cette saison 3, où on cherche encore un but vraiment établi, et où les meilleurs épisodes sont finalement ceux qui se lient à la petite soeur d’à côté.

– Corentin