[Review VO] Batgirl #35

Les points positifs : C’est frais, jeune et fun C’est très expressif Le côté détective de Barbara Les points négatifs : Un changement vraiment très brutal L’impression de ne pas avoir à faire au même personnage

« I guess I better get some new clothes… » – Barbara 

• Scénario : Cameron Stewart, Brenden Fletcher – Dessins : Babs Tarr – Couleurs : Maris Wicks  – Couverture : Cameron Stewart, Kevin Nowlan

• DC COMICS  – Batgirl #35 – 8 octobre 2014 – 32 pages –  $2.99

2014 est l’année du changement chez DC Comics, surtout ce mois d’octobre ! Voici que le titre Batgirl n’est plus écrit par Gail Simone, mais par Cameron Stewart et Brenden Fletcher. Exit aussi les planches très sombres et place au travail de Babs Tarr. Au diable le grim and gritty, place à  la lumière et à la légèreté ! Ce numéro est une véritable bouffée d’air frais pour le titre Batgirl, et honnêtement ça fait plaisir !

Par contre, le changement est extrêmement brutal. Une personne non avertie pourrait en venir à se demander s’il s’agit toujours du même personnage ! Le changement est très soudain, que ce soit donc aux planches, au niveau des caractères ou encore à la manière de voir le personnage. Avant Batgirl était renfrognée, toujours en colère, qui tapait avant de réfléchir. Maintenant, on a enfin droit à une jeune femme, qui vit une vie de son époque, entourée d’autres jeunes, dans la lumière et la joie, qui analyse avant d’agir. Du coup passer de la dépressive à la fêtarde entourée d’amis, c’est un peu étonnant. Alors oui c’est amené via le déménagement de Barbara à Burnside, quartier bobo (hispter même) de Gotham. Et juste en changeant de quartier, elle change de vie. Non je n’exagère pas c’est aussi brutal. Ce changement brusque de ton est peut-être la seule ombre au tableau que j’ai pu trouver.

A côté de ça, on retrouve une histoire qui est très plaisante à lire avec la présence surprise de Dinah dès le premier numéro. On découvre le nouveau lieu de vie de la nouvelle Barbara qui est décidé à ne plus être l’ombre de Batman. Cette nouvelle vie commence fort, c’est le cas de le dire. Elle vivra des aventures comme n’importe quelle jeune femme après une pendaison de crémaillère, bon même si nous on ne part pas à la poursuite d’un voleur en allant chercher un café anti gueule de bois. Ensuite Barbara aura à faire à un autre voleur, mais qui s’en est pris à des choses qui ont beaucoup d’importance pour elle. Ainsi au lieu de suivre juste son raisonnement par diverses pensées, on suit physiquement la jeune femme à travers son enquête et on découvre aussi sa super-mémoire grâce à des planches plutôt bien sympathiques de Babs Tarr et Maris Wicks. En fait, le côté détective et analyse est vraiment bien travaillé et surtout bien présenté. L’équipe n’en fait pas trop, on est totalement avec elle, et en plus, l’utilisation des réseaux sociaux ou autres méthodes permettent de bien ancrer le titre dans les tendances actuelles. Je pense que beaucoup de jeunes filles pourront s’identifier à elle et peut être même s’inspirer de sa force et son courage. Je vais peut être loin dans ce que je dis (écris plutôt), mais c’est vrai, il se dégage une certaine force de ce personnage. Et ce n’est plus une force sombre et violente, on a beaucoup plus de gaieté et d’espoir ici. J’ai beau aimer le grim and gritty, cet espoir et cette lueur chez Barbara m’ont totalement charmée.

En face, même les vilains se retrouvent actualisés. Il est enfin fini le temps où Batgirl devait se coltiner des combats contre les ennemis de Batman. Ici on a à faire à un vilain tout nouveau, pas tout beau mais très contemporain. En fait, une sorte de Li’l Wayne pervers dopé aux implants technologiques. C’est fun, car les caractères et les dialogues sont bien travaillés avec toujours la répartie de Barbara qui parvient à feinter le méchant d’une façon encore très actuelle. L’histoire n’est pas non plus de toute gaieté tout le temps car on retrouve l’animosité entre Barbara et Dinah suite aux évènements qui ont eu lieu dans Birds of Prey concernant Kurt, le fiancé de Dinah. Du coup, cette animosité et le froid entre les deux amies ont conduits à un atroce drame qui est entre autre responsable de la nouvelle tenue de Batgirl. J’espère que cette rancoeur et que le travail sur la relation entre les deux personnages continueront à être dans cette lignée car c’est vraiment agréable de les retrouver en civil. Et puis en plus, ce n’est pas le cliffhanger qui va apaiser Batgirl, l’aide de Dinah lui sera d’une grande utilité.

Les planches de Babs Tarr et Maris Wicks ont un style très girly et très cartoon qui colle parfaitement au ton de l’histoire. C’est vraiment une très bonne alliance. Les personnages sont non seulement bien caractérisés, mais leurs expressions sont également visuellement très réussies. Fini le temps avec Batgirl au visage entièrement fermé et boudeur pendant 32 pages. Son visage semble enfin avoir retrouver sa souplesse d’origine, c’est vraiment agréable. Le style détonne avec ce que l’on peut voir d’habitude et peut faire penser à celui de Gotham Academy, fun et frais. Franchement, ça fait vraiment du bien de lire ce numéro !

Je ne pourrais pas vous dire mieux que : « Lisez ce numéro et vous comprendrez ». Barbara est enfin une jeune femme comme les autres, qui vit pour elle tout en combattant le crime, dans son époque. Ce n’est plus la jeune femme qui veut marcher dans les traces de Batman, elle a enfin ici sa propre histoire, et ça, ça n’a pas de prix !