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Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Welcome to Gotham ! » – Batman
- Scénario : Scott Snyder – Dessins : Greg Capullo –Encrage : Danny Miki – Colorisation : Francisco Plasencia
- DC Comics The New 52 – Batman #35– 08 octobre 2014 – 40 pages – $4.99
Dire que ce numéro était attendu est un euphémisme. Depuis l’annonce de cet arc, qui fait suite au controversé Zero Year (qui a néanmoins su se faire un public), de nombreuses théories ont fleuri sur l’internet, et lorsque la couverture de ce trente-cinquième épisode de la série a été révélée, les lecteurs ont fortement réagi. Et ce fut ensuite la question du prix qui a fait couler de l’encre (virtuelle), rassurez vos banquiers, seul ce numéro vous coûtera $4.99. C’est la première fois que le tandem Scott Snyder– Greg Capullo s’attaque à la Justice League, dans ce qui semblait être, au premier abord, leur « Tower of Babel« . Alors, comment cette équipe créative s’en sort-elle sur cette première partie de ce qui s’annonce être un arc très ambitieux ? C’est ce que nous allons voir tout de suite.
L’histoire se déroule après les événements de Batman Eternal, alors que la série est encore en cours de publication, et s’ouvre sur un petit texte allégorique qui parle du Dark Knight comme d’un dieu qui protège Gotham, ce qui risque forcément de vous spoiler la fin d’Eternal (Batman gagne ! Il n’y a donc plus aucun suspense…) et permet au scénariste de reparler de son Zero Year. On nous montre ensuite Batman dans une armure de combat, alors qu’il semble y avoir une émeute dans le centre de Gotham puis nous avons droit à un petit retour en arrière, et c’est là que le récit commence véritablement, puisque l’idée est de nous expliquer pourquoi le chevalier noir est dans cette situation. Bien entendu, il sera question de la Justice League, et Bruce sera rapidement menacé par ses collègues qui cherchent à en finir avec lui (d’où le titre, Endgame, vu comme ça, c’est un choix pertinent).
Confronter Batman à d’autres membres de l’équipe n’est pas véritablement une nouveauté, et la façon dont Wayne mène ses différents affrontements rappellera forcément des choses aux lecteurs les plus expérimentés. Néanmoins, le numéro est dynamique et efficace, et on ne peut pas accuser Scott Snyder de faire dans la décompression, tant ce numéro est dense. Tout s’enchaîne très rapidement, et les dessins de Greg Capullo appuient fortement l’écriture « blockbusteresque » du scénariste (mention spéciale à sa Wonder Woman, qui en impose). Tout fonctionne plutôt bien et la caractérisation du protagoniste est réussie, on retrouve un Batman endurci et maître de lui, qui n’hésite pas à agir quand il le doit et qui sait exactement comment agir face à ses camarades mystérieusement retournés contre lui. Il est très agréable de découvrir la Justice League sous les crayons de Capullo (qui avait cependant déjà dessiné une variante pour la couverture du troisième numéro de la série de Geoff Johns) et il faut admettre que le style de l’artiste est parfaitement adapté aux personnages, certains en viendront peut-être à imaginer un travail de ce dessinateur sur de futurs numéros de la série consacrée à l’équipe, et ces gens-là seraient assurément de bon goût.
Le point fort de cet épisode est probablement l’écriture de la relation entre Bruce, Alfred et Julia. Cette « équipe » fonctionne à merveille, et les dialogues entre le héros et son majordome sont excellents, on en sourit très vite, et un amusant clin d’œil au Bat-Train des années 50 (voire au réseau ferroviaire batmanien sous-terrain dont il était question dans les années 90) rend le numéro encore plus appréciable pour le lecteur expérimenté. Il est agréable de voir que Snyder ne néglige pas une partie de son public, comme certains avaient pu le prétendre lors de la parution de Zero Year. Le choix de faire se dérouler l’action de jour est aussi une véritable réussite, puisque l’auteur sort Batman de son élément, pour le mettre en danger, l’idée n’est pas véritablement explorée pour le moment, mais si cette ambiance lumineuse est conservée dans les prochains épisodes, on tient là un arc assez original, du point de vue de la mise en scène, du moins.
Cependant, le numéro n’est pas exempt de défauts et on regrettera sa structure narrative extrêmement classique, avec une analepse au bout de quelques pages, et l’apparition en fin d’épisode du lieu qui nous était présenté en première page. Bien que le symbole soit fort et assez bien trouvé, il est regrettable de trouver des éléments si prévisibles dans le numéro. Ajoutons à cela un cliffhanger absolument indigeste pour ceux qui n’auraient pas aimé une certaine partie du run de Snyder et Capullo… J’éviterai d’en révéler trop, mais j’ai trouvé difficile d’adhérer à cette fin, tant elle manque d’originalité. De même, on regrettera cette révélation trop rapide de qui est celui qui tire les ficelles de cette machination. Attendons toutefois le numéro suivant pour savoir ce qu’il en est vraiment, car il reste tout de même une grande part d’ombre à éclaircir. Notons aussi la présence d’un assez grand backup, qui justifie la pagination de l’épisode (ou qui sert à tromper le lecteur sur la marchandise, si vous faites dans le DC-bashing gratuit), signé James Tynion IV et Kelley Jones, d’une qualité correcte, dont je ne dirai rien, tant il spoile la fin de l’épisode.
Endgame commence donc plutôt bien, avec un premier numéro riche en action mettant rapidement en place cet arc qui s’étendra sur six numéros. Scott Snyder et Greg Capullo semblent maîtriser leur sujet et nous livrent une prestation divertissante, aux allures de blockbuster hollywoodien, diablement efficace. On regrettera pourtant le classicisme de l’épisode, qui risque de fâcher les lecteurs les plus anciens, et un cliffhanger en demi-teinte, qui fera attendre la deuxième partie de l’histoire avec une certaine appréhension, pour ceux qui se méfient de Scott Snyder. Espérons que la suite sera du même tonneau que ce premier chapitre d’Endgame, qui pourrait bien, à terme, être considéré comme le travail le plus ambitieux du duo star de chez DC Comics.
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yep merci pour la review!! Je viens de le terminer et je suis on ne peut plus dubitatif. ça démarre fort c’est clair, mais le cliffangher est d’un goût douteux, et bien trop prévisible. J’attends beaucoup des prochains numéros. Sinon comme tu le dis la dynamique bruce/alfred/julia est très bonne, et pour moi ça sauve clairement le scénario. Sinon ben côté dessin rien à dire, Capullo est fantastique.
Prévisible ? Ah bah mince, j’attendais ça au prochain arc moi, pas celui-ci ^^
Oh c’était prévisible quand même. Pendant tout le numéro on se dit « non, non faut pas que ce soit ça, ça ferait scénario de dessin animé du dimanche matin » et en fait, si, c’était ça.
Ah oui, mais pendant le numéro je me disais que c’était pas possible de faire un telle chose et en fait si.
oui voilà tout à fait c’est ça. Après nous ne sommes pas à l’abri d’une surprise, mais j’ai un peu peur. Bon sinon ce n’est pas catastrophique, ça se lira comme un bon blockbuster. Bon allez sur ce je file il y a encore eternal, earth 2 et world’s end à lire!!
Moi qui est arrete Batman depuis un moment je retiendrais les dessins et la derniere page,apres le reste ,ya rien d’extraordinaire mais si on avait deja ces 2 elements sur une bonne partie des titres ce serait deja ça.
Je suis très emballé par ce numéro. Batman est égal à lui-même, il a plan pour toutes les situations et réagi parfaitement en fonction des circonstances. La relation Bruce/Alfred/Julia marche bien, Julia semble avoir plus ou moins trouvé ses marques dans l’équipe. Et comme je n’avais pas vu la fin arrivé, je suis bien content (et je n’ai pas de problème avec ce Snyder a fait de Batman depuis le début de son run).
Sur le plan graphique, c’est comme d’habitude en fait. Capullo fait toujours un boulot admirable, c’est beau et on en veut encore. Et sa Justice League vaut le déplacement. Bref, vivement la suite. :D
La backup story est intéressante et semble bien partie pour durer les six numéros de l’arc.
Assez décevant je dois dire.
Un combat Batman contre la Justice League qui réutilise les poncifs sur sa toute puissance, suivi d’une révélation sur un grand plan du Joker, c’est cliché au possible.
Snyder est pas allé cherché son inspiration très loin vu que les membres du DCU « Jokerisés » c’était déjà le concept du crossover Joker Last Laugh.
Heureusement que ça reste joli et plutôt bien écrit…
Merci pour le spoil ^^
Désolé. Après, c’est une review, on va parler du contenu.
S’agissant du back-up et du prix, on peut quand même critiquer le fait que DC force son lecteur à acheter un produit plus cher avec du contenu a priori assez dispensable pour l’énorme majorité du lectorat.
J’aime bien Kelley Jones et je dois pas être le seul mais sauf erreur de ma part, une série ou un arc signé Tynion et Jones, ça intéresse bien moins que Snyder et Capullo.
En l’état, il n’y a pas manoeuvre pour provoquer une erreur sur la marchandise, en matière de comics, le lecteur peut feuilleter avant et il devrait à mon sens s’informer avant d’acheter (bon une précision sur la couverture ne serait pas de trop non plus). Cela dit, DC force la main du lecteur parce que si le contenu supplémentaire est bien là, ce n’est pas du contenu pour lequel le lecteur voudrait nécessairement payer.
Forcer la main du client en ne lui laissant pas le choix d’acheter ou non ce contenu supplémentaire, ce n’est pas une bonne pratique commerciale et je pense que ce n’est pas faire du bashing de le dire.
J’ai vu que Snyder voulait [spoiler] finir ce qu’il avait commencé avec le deuil de la famille. J’espère qu’il fera une bien meilleure histoire car si l’ambiance était bonne, l’histoire, elle, était vraiment pas terrible.