Review VF – Justice League Saga #11

Les points positifs : Green Arrow toujours au top Le duo Geoff Johns/Ivan Reis offre un bon travail sur JL#26 Un ensemble correct Les points négatifs : Un Justice League of America moins convaincant

Bienvenue pour ce onzième kiosque Justice League Saga, que le temps passe vite… Au programme la suite de l’événement Forever Evil dans Justice League, Justice League of America et Suicide Squad. Hors événement on retrouve Flash avec la nouvelle équipe créative et Green Arrow qui débute son nouvel Arc (petit jeu de mot subtil). Le mois prochain le kiosque accueillera Earth–2, suite à la diminution de la fréquence de parution de Green Lantern Saga. Bonne lecture.

Justice League Saga #11 est disponible depuis le 12 septembre 2014 au prix de 5,60 euros.

Justice League #26

• Scénario : Geoff Johns – Dessins : Ivan Reis – Colorisation : Rod Reis, Tomeu Morey, Tony Avina
  

Forever Evil continue dans ce nouveau numéro de la Justice League et c’est Grid qui va être au centre de l’intrigue. En effet ce dernier se pose beaucoup de questions sur ses alliés, et va passer notamment au peigne fin les origines de Power Ring, Johnny Quick et Atomica. Une histoire bien écrite, on sent de la recherche sur les origines, on garde une certaine ligne conductrice, on change juste des détails et comportements des protagonistes. Il est difficile de croire que la petite Atomica rencontrée au début des new 52 était un monstre, d’ailleurs les scènes dans la Central City parallèle sont relativement violentes avec la présence de deux Lascars en représentants de la loi. Le titre est un véritable complément à la série mère Forever Evil, plus de détails sur les personnages présents lors de l’événement et bien plus d’intrigue, notamment du personnage pour le moment inconnu venant d’Earth–3. Artistiquement le titre est bon, Ivan Reis se débrouille à merveille avec les séries régulières.

Forever Evil se poursuit dans les pages de cet épisode, dans lequel nous verrons les origines de certains membres du Syndicat du Crime, Power Ring, Johnny Quick et Atomica, à travers les yeux de Grid, ce robot constitué des parties mécaniques de Cyborg. Le numéro est loin d’être inintéressant, et les histoires concernant ces personnages sont plutôt réussies, notamment celle consacrée à la version Earth–3 d’Hal Jordan. L’ambiance résolument Grim & Gritty qui se dégage des pages de ce comic-book est très plaisante, et si l’on est pas rebuté par l’exagération du côté “Evil” des personnages et par la violence dont fait preuve le couple que forment Johhny Quick et Atomica, on se plonge volontiers dans cette histoire, qui complète habilement l’évent principal, sans grande originalité, mais efficacement tout de même. Le dessin d’Ivan Reis contribue à la réussite de ce numéro, qui constitue l’un des meilleurs tie-ins à Forever Evil.

Justice League of America #10

• Scénario : Matt Kindt – Dessins : Tom Derenick, Eddy Barrows – Colorisation : Hi-Fi
  

Le numéro de ce mois ci s’arrête sur le parcours de Stargirl, qui par la magie de la prison qui enferme les autres héros, partage son esprit avec Martian Manhunter qui en échange lui passe ses pouvoirs, et sur sa découverte de ses pouvoirs obtenus grâce à des artefacts appartenants à son beau père. C’est intéressant d’en connaître un peu plus sur un personnage plutôt mystérieux, même si jusqu’à maintenant elle n’a servi à rien. Néanmoins les scénaristes manquent donc à ce point d’inspiration pour ne pas nous offrir autre chose dans cet event que des origin stories ? Même si celle si est habilement enveloppée dans un petit bout d’intrigue.

Les dessins effectués à quatre mains par Tom Derenick et Eddie Barrows passent du plus parfait sublime notamment pour une scène de bagarre sous la pluie, au très très moyen, notamment pour les scènes de flashback. Au final on n’avance pas dans le scénario, le seul intérêt repose dans les origine de la “gamine étoilée” ?!? C’est vous dire ‘sil est plutôt faible.

Dans ce numéro, Matt Kindt s’intéresse au personnage de Stargirl, dont on nous révélera les nouvelles origines, assez peu développées à travers un flashback, et qui partagera son esprit avec celui du Martian Manhunter, dont elle possédera momentanément les pouvoirs. Ce qui, en théorie, pouvait paraître intéressant se révèle assez ennuyeux à la lecture, tant l’épisode est confus, et la narration qui mêle flashback et action actuelle est originale, mais peut contribuer à embrouiller le lecteur. De plus, le numéro n’apporte pas vraiment d’éléments nouveaux, car le cliffhanger nous “apprend” quelque chose que l’on savait déjà depuis quelques temps dans la série et dans celles qui sont liées à Forever Evil. Seul le travail de caractérisation est louable, et les dessins restent agréables dans l’ensemble, bien qu’ils soient extrêmement inégaux.

Suicide Squad #26

• Scénario : Matt Kindt – Dessins : Patrick Zircher, Roger Robinson – Colorisation : Jason Keith, Hi-Fi
  

Suicide Squad est de retour, mettant toujours en avant les repris de justice et autres personnes psychologiquement mauvaises. Toujours dans le pénitencier de Belle Reve, l’ambiance suffocante en la présence d’OMAC et de Kamo, une sorte de dieu hawaïen physiquement important et de couleur bleue. D’autres personnages feront irruption dans l’histoire, on aura un versus rapide entre Harley et Gordon Junior, plutôt cool. Pour le reste c’est bien sympa, on navigue avec les souvenirs d’Amanda Waller sur l’origine de Kamo. La fin du numéro prévoit la vengeance d’un groupe manipulé et qui va verser du sang. Patrick Zircher et Roger Robinson sur le titre c’est vraiment top, la première pages sur Belle Reve est superbe.

La Suicide Squad, ou plutôt ce qu’il en reste, est de retour dans ce numéro, dont l’action se déroule dans la prison de Belle Reve. Nous y retrouvons Amanda Waller (dans sa version athlétique New 52esque) qui n’a pas l’intention d’y mourir, malgré la présence de dangers à chaque coin du pénitencier, et en dépit du collier explosif qu’elle porte. En plus de faire le point sur les membres de l’escouade, l’épisode nous annonce un combat dantesque entre OMAC et Kamo, le père de King Shark, une sorte de Dieu requin venu d’Hawaï au design qui rappelle furieusement le meilleur des années 90. Nous en apprenons aussi beaucoup sur la prison de Belle Reve, et sur le but secret d’Amanda Waller et du gouvernement concernant l’exploitation des méta-humains. Ajoutons à cela un cliffhanger prévisible mais intense, qui annonce une suite hautement explosive.

Flash #26

• Scénario : Christos N. Gage – Dessins : Neil Googe – Colorisation : Will Quintana
  

Petit fill-in sur le titre de Flash : en effet le run de Brian Buccellato et Francis Manapul se terminant avec le Zero year dans le précédant Justice League Saga, les deux compères laissent la place à Christos N. Gage au scénario et Neil Googe sur les dessins, Will Quintanna s’occupera quand à lui de la couleur. J’appréhendais grandement ce changement d’équipe, car pour moi Manapul réalise les plus beaux dessins de Flash. Mais après avoir lu ce récit, une partie de mes craintes s’est envolée. Ce numéro ne fait suite à aucun autre, il s’agit d’un récit en un numéro sur Spitfire, une pilote de l’aviation ayant fait une reconversion dans la contrebande et le meurtre à haut niveau.  C’est donc notre Flash qui va devoir prendre son envol pour sauver le monde d’une bande de contrebandiers ayant en sa possession des armes virales, chouette programme. Une bonne histoire permettant de faire la transition sur la future histoire en continuité, à voir si le reste sera à la hauteur de ce que propose cette équipe actuellement.

Cet épisode de Flash marque le début du travail de Christos N. Gage et Neil Googe sur le titre, et c’est avec appréhension que j’abordais le départ du duo formé par Buccellato et Manapul. Cependant, la nouvelle équipe créative parvient à saisir l’essence de cette mouture new 52 de Flash, et la série garde son style, avec un graphisme cartoony et une ambiance bien plus légère que dans la plupart des autres titres du catalogue DC. L’épisode est un one-shot qui repose sur une excellente idée : confronter Flash à une ennemi qui maîtrise un domaine qui n’est pas le sien, celui des airs. En effet, le personnage de Spitfire est une criminelle “aérienne”, connue pour des meurtres et des affaires de contrebande de haute volée (okay, elle était facile). Flash devra être à la hauteur (okay, promis j’arrête) pour l’empêcher de revendre des virus extrêmement dangereux à des terroristes. L’histoire est agréable à lire et j’ai particulièrement apprécié le personnage de Spitfire, qui m’a beaucoup rappelé Roxy Rocket.

Green Arrow #26

• Scénario : Jeff Lemire – Dessins : Andrea Sorrentino – Colorisation : Marcelo Maiolo
  

Une guerre est sur le point d’éclater, pour récupérer la fille de Shado, qui est aussi le demi-soeur d’Oliver (vous me suivez ?). Ces derniers s’apprêtent à déclarer la guerre aux Outsiders. Dire que j’ai eu du mal à coller avec l’intrigue très mystique est un euphémisme, mais force est de constater que je me laisse volontiers happer au fur et à mesure et que la confrontation avec les outsiders, qui semble construite comme les niveaux d’un jeu vidéo, me fait saliver. Signe que le scénario est vraiment immersif.

Les dessins de Sorrentino, a mon avis, on aime ou on déteste, moi j’aime. Il faut dire que le travail sur la lumière est assez génial. Ce n’est pas réaliste, mais on sent une vrai patte et pas mal de recherche. Green Arrow est une série qui, si elle ne m’aura pas capté immédiatement, poursuit son petit bonhomme de chemin et a fini par m’embarquer, je n’ai maintenant qu’une hâte, connaître la suite.

Boom ! Après le Zero Year, l’archer d’émeraude revient pour la suite des précédents événements et c’est surtout l’heure d’entamer le chapitre sur les Outsiders. Dès les premières pages on revoit notre Oliver Queen se mettre à galoper de toit en toit à Seattle, et rentrer au bercail après avoir chercher le Dragon ayant combattu Shado. On va surtout connaître le prochain objectif d’Oliver Queen et ce qui lui reste à accomplir, autrement dit la tâche ne va pas être simple. Encore un numéro bluffant sur la qualité scénaristique de Jeff Lemire, on arrête plus cet homme sur Green Arrow, il a crée un univers complet, cohérent et surtout attachant. Je suis scotché à chaque numéro et là encore plus, notamment sur l’histoire, quel endroit ils vont explorer, l’ennemi à affronter, l’intrigue ect… Un gros coup de cœur comme toujours. Sur le plan artistique c’est le même que scénaristique, je ne pensais pas Sorrentino capable de faire mieux que ce qu’il fait actuellement surtout après avoir lu la série complète de I, Vampire dans le même état d’esprit graphiquement (puisque c’est lui le dessinateur régulier), et je ne pensais pas que ça serait encore plus magnifique. Je recommande à 100%.