[Review VO] Teen Titans : Year One

Critique de Teen Titans Year One
Critique de Teen Titans Year One
Les points positifs :
  • Une ambiance teen maîtrisée
  • Jolie colo
  • Pas mal d’humour
Les points négatifs :
  • Quelques visages « particuliers »
  • Wonder Girl un peu cruche
  • Le méchant homme-insecte dispensable

« Together we can handle anything. » – Robin


  • Scénario : Amy Wolfram Dessins : Karl Kerschl – Encrage : Serge LaPointe – Colorisation : Steph Peru & John Rauch

Joyeux anniversaire les Titans ! Et un anniversaire, c’est toujours l’occasion de revenir sur les premiers balbutiements de l’intéressé. Ainsi, comme votre Maman qui ressort les photos de la honte de vous à quelques mois en train de manger de la potée en en mettant partout devant vos copains de classe à la fête de vos onze ans, on va parler de la première année des Teen Titans, avec la mini-série Teen Titans : Year One, singeant le fameux Year One de Frank Miller comme pour la JLARobinBatgirl ou encore Green Arrow avant ça.

La Justice League est devenue folle ! Batman se montre plus froid que jamais, quasiment cruel ; Aquaman fait preuve d’une hostilité inquiétante envers la surface et démantèle un sous-marin en mettant en péril son équipage ; bref, les justiciers sur lesquels la population a l’habitude de compter semblent totalement hors de contrôle. Heureusement, leurs sidekicks respectifs sont épargnés par ces accès de malveillance, et décident de faire équipe pour empêcher leurs mentors de trahir ce qu’ils ont juré de défendre. Ils ne se doutent pas qu’en unissant leurs efforts ils donneront naissance à une nouvelle équipe de super-héros : les Teen Titans !

Le résumé vous dit quelque chose ? C’est exact, il rappelle étrangement le Teen Titans #53 qui fera l’objet de notre Showcase ce jeudi ! Contrairement à ce à quoi on aurait pu s’attendre en appréciant le ton léger de Teen Titans : Year One, la scénariste Amy Wolfram, connue pour avoir écrit de nombreux épisodes des séries Teen Titans et Teen Titans Go!, a fait ses classes avant d’écrire ce Year One et multiplie les références aux origines historiques des Teen Titans. Ainsi, c’est tout d’abord AqualadRobin et Kid Flash qui se rassembleront en constatant que quelque chose ne tourne pas rond chez leurs mentors, ce qui renvoie au The Brave and the Bold #54 où les trois compères faisaient également équipe pour la première fois, constituant la première histoire des Teen Titans avant l’heure puisque ce nom n’était de fait pas évoqué. Le scénario rappelle ensuite fortement les origines de la team évoquées dans le Teen Titans #53, refaisant intervenir le mystérieux villain Antithesis. Pour une auteure issue du monde de la télévision, on est surpris de sa connaissance pointue de l’histoire de la team !

La mini-série permettant plus de liberté qu’un unique numéro, le scénario profite d’un développement plus approfondi que celui du Teen Titans #53 dont il s’inspire. Ainsi, les relations entre la jeune génération de justiciers et la vieille sont soulignées, enfin surtout la relation entre Robin et Batman, qui offre des moments touchants, contrastant avec le ton léger qui habite le reste du récit, pensons à des répliques de Batman comme « Should have left you at the circus ! » ou à la scène où Alfred apporte un lunch à Robin, qui a reçu la consigne d’être de garde ce qui l’empêche de rejoindre ses amis Titans à un show télévisé. Le seul faux pas dans cette direction dramatique est la scène où Wonder Girl fond en larmes après avoir enfin retrouvé sa sœur Wonder Woman, pour se rendre compte que celle-ci est devenue un monstre de haine et de violence (c’est temporaire). Amy Wolfram a en effet la mauvaise idée de lui donner des grosses larmes cartoon, essayant de glisser de l’humour, et perdant sur les deux fronts : la scène n’émeut ni n’amuse.

En revanche, ce n’est pas le cas des autres tentatives d’humour, qui trouvent en général un meilleur accueil ! Elles sont nombreuses, comme la scène où Wally West surprend Aqualad en train de converser avec sa tortue domestique, et qui tente sans succès de l’imiter une fois celui-ci parti ; où la discussion entre Green Arrow et Speedy lorsque Roy Harper demande à emprunter l’Arrow-car pour emmener Wonder Girl en rendez-vous amoureux. Le ton est léger, très teen : les Titans tchatent sur ordinateur, ils font des concours de rot, Wally West est ennuyé par l’apparition d’un bouton sur sa joue gauche… Les amourettes ont une belle place, avec Wally West qui tombe sous le charme de Donna Troy, hélas celle-ci n’a d’yeux que pour Roy Harper. C’est des jeunes ados, peut-être écrits pour des jeunes ados, mais cette légèreté est bienvenue et convient parfaitement à une histoire des Teen Titans.

Malgré, ou à cause de cet humour, la mini-série ne laisse qu’un maigre souvenir. Elle lui manque la majesté de Batman : Year One, ou la nervosité de Green Arrow : Year OneAmy Wolfram a l’air de se barricader derrière cette légèreté et néglige un peu le développement de ses personnages, hormis Robin qui offre de beaux moments lorsqu’il s’oppose à Batman. Les autres s’en sortent moins bien, on ne sait pas grand-chose d’Aqualad sinon qu’il aime bien l’eau et c’est rigolo. Wally bin, il a une tortue. Wonder Girl ne dépasse jamais le rôle de la cruche amoureuse, que ce soit d’un groupe de rock pour ados ou de Roy HarperWolfram préfère se concentrer sur les touches d’humour et les situations cocasses – cf celle où Aqualad parle à la tortue – plutôt que donner du relief à ses personnages. Alors, oui c’est léger, c’est parfois rigolo, c’est mignon, mais ça s’oublie vite.

Au niveau des dessins, le bilan est plutôt positif. Les décors remplissent un sans faute, ni paresseusement vides ni surchargés de détails, ils profitent particulièrement de la colorisation splendide qui rehausse toutes les pages de Teen Titans : Year One. Les personnages diviseront davantage les avis, notamment par la manière particulière qu’a Karl Kerschl de dessiner les visages. L’aspect cartoon fait plutôt mouche, mais les regards ahuris et les visages anguleux ne rendent pas toujours merveilleusement bien, Aqualad notamment a une gueule de zombie tout au long du récit sans qu’on parvienne à en expliquer les raisons. Wonder Girl non plus n’est pas en reste, ses yeux bridés et sa bouche ridiculement petite ne la mettent pas vraiment en valeur. Et on pourra aussi être dérangé par son jeune âge apparent, en effet Karl Kerschl semble la dessiner à l’orée de la puberté et ses formes sont encore en devenir, de telle sorte qu’elle est trop vieille pour être mignonne et trop jeune pour être sexy, là où elle faisait craquer tous les hommes sous le pinceau de Perez. Ici, on ressentirait presque un sentiment de malaise lorsqu’elle apparaît. Presque.

Ambiance décontractée, fun et légère pour ce Teen Titans : Year One, qui convient assez à l’esprit de cette équipe de jeunes super-héros. Amy Wolfram ne cède pas complètement à la facilité, puisqu’elle va puiser de la matière dans de vieux numéros de Teen Titans, donnant une solidité bienvenue à cette origin story. Mais elle compte largement sur son quota de blagues pour donner vie à son titre, ça manque de solidité. Les dessins risquent cependant de diviser les avis, et il y a fort à parier que la légèreté de ce titre en lasse plus d’un, alors que ce sera précisément ce que d’autres attendent d’une bonne histoire des Teen Titans, donc à voir.

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3 Commentaires
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DarkChap
DarkChap
9 années il y a

Ca fait quelque temps que je ne l’ai pas lu mais de mémoire, je ne l’avais pas du tout apprécié. Je crois que les dessins et les caractérisations tombant franchement dans les clichés adolescents avaient beaucoup joué. Le ton me semblait aussi bien plus inspiré par un dessin animé que je n’ai jamais aimé, que par les comics, qu’on parle du charme des comics de Haney , ou du sérieux de Wolfman.
Il était évidemment nécessaire de retravailler les comics de Haney qui ne portaient absolument pas sur la caractérisation des personnages mais je suis pas convaincu du résultat ici. C’est pas chose facile mais des comics tels que Robin/Batgirl Year One, Shazam and the Monster Society of Evil ou Superman/Shazam First Thunder montrent qu’il est possible de faire bien mieux, gardant l’esprit du Silver Age tout en approfondissant les personnages.

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