[Review VO] Batwing Vol. 4 : Welcome to the Family

Review Batwing Vol. 4
Batwing Vol. 4 : Welcome to the Family
Les points positifs :
  • Du renouveau pour la série…
  • Une belle galerie de méchants
  • La brutalité toujours présente
  • Graphiquement solide
Les points négatifs :
  • … qui fait quand même déjà-vu
  • Fallait-il se relocaliser à Gotham ?
  • Batman bien trop présent
  • Le tie-in Zero Year, très dispensable

« See, I told you. Batman hates sarcasm. » – Batwing


  • Scénario : Justin Gray et Jimmy Palmiotti  – Dessins : Eduardo Pansica, Julio Ferreira – Couleurs Jason Wright, Hi-Fi, Paul Mounts –  Couverture Darwyn Cooke


En Avril 2013 DC Comics s’était amusé à faire un mois spécial « WTF » (allant même jusqu’à créer un logo « WTF certified » qui n’aura finalement jamais été utilisé) avec, pour chaque numéro publié, une couverture dépliante qui cachait sur sa seconde partie un élément narratif surprenant pour la série en question. Pour ceux qui souhaitent se rappeler de ce mois spécial, je vous invite à retrouver notre dossier complet réalisé en cette occasion. Pour Batwing, la surprise était au rendez-vous puisque les lecteurs ont pu découvrir qu’un nouveau Batwing allait rentrer en scène, au détriment de David Zavimbe qui occupait le poste depuis le début de la série et qui, nous l’avions vu dans le dernier tome, allait de plus en plus mal… Ce changement de personnage s’est accompagné également d’un changement de scénaristes, avec Justin Gray et Jimmy Palmiotti (les chouchous de Freytaw) qui débarquent sur la série. Pour le meilleur, ou pour le pire ?

Nous démarrons donc avec ce fameux Batwing #19 qui amorce la transition pour le passage du flambeau. Le mental de Zavimbe est au plus bas, son ami le plus proche est dans un état critique, et la dernière fois que nous avions vu David, c’était avec un air déterminé qu’il disait qu’il était temps pour certains de mourir. Mais alors que nous pourrions nous attendre à voir un Batwing qui franchit LA limite à ne pas dépasser (et comme le laissait espérer la couverture), le déroulement des évènements sera plutôt différent. Certes, Zavimbe règle ses comptes avec ses ennemis, de façon peut-être plus musclée qu’auparavant (quoique…), et ses collègues, corrompus ou non, mais je m’attendais à quelque chose de plus dramatique concernant le moment où il décrocherait. La raison qui le pousse à laisser tomber est on ne peut plus émouvante, et le numéro se finit avec une certaine note d’optimisme qui tranche littéralement à ce dont nous avions l’habitude avec le personnage depuis ses débuts. Si on peut se permettre de souffler un peu, et d’être content de voir ce personnage attachant être libéré de son fardeau, on peut s’inquiéter de voir si la relève sera à la hauteur.

La relève, c’est Luke Fox, le fils de Lucius Fox, l’ami de Bruce Wayne qui travaille pour lui et qui s’occupe des designs des armures et équipement de Batman au profit de la Batman, Inc. Et qui était incarné par Morgan Freeman dans la dernière itération cinématographique du Chevalier Noir. Et alors que David Zavimbe était un homme dans la vie active, occupé dans un quotidien difficile en pleine Afrique, Luke Fox n’a au final en commun avec le précédent que sa couleur de peau. Issu d’une famille très aisée, Luke Fox a en plus la chance d’avoir un QI très important et une force physique développée, ce qui l’amène à faire (et gagner) des combats en cage dans Gotham. On apprend même, qu’en fait, il était le premier choix de Batman pour porter le costume de Batwing. Comme c’est arrangeant, n’est-ce pas ? Du coup, on se retrouve avec un personnage jeune et beau, qui doit allier sa vie de justicier costumé avec celle de se famille (il a deux soeurs) mais également personnelle (étant tout juste diplômé, et il a une copine). Batman agit de plus, en toute logique, comme une sorte de mentor pour lui, et sa jeunesse étant liée à sa fougue et son assurance, elle le poussera souvent à être en conflit avec lui et à lui désobéir. Je continue ou vous avez suivi ou je voulais en venir ? Si dans l’absolu, ce Batwing reste sympathique, il a pour moi perdu beaucoup de l’originalité du personnage précédent. Pour moi, on a juste une sorte de Terry McGinnis au niveau du portrait du personnage (le background entre les deux n’étant évidemment pas les mêmes). Ce n’est donc pas pour le changement du personnage que les auteurs donneront un nouveau souffle, tant on peut retrouver ce type de personnage ailleurs dans le Bat-verse.

La relation entre Luke Fox et Batman a tout de même cette particularité qu’elle tire vers celle qui lie deux associés d’une même entreprise (ce qu’ils sont un peu, en vérité, même si Batman c’est le patwon), et le Chevalier Noir est d’ailleurs bien présent dans ce volume, les deux faisant équipe au sein d’une mission qui vise à libérer le père de Luke d’une organisation mi-mafieuse mi-terrorise, la Marabunta (qui tient son nom des marées dévastatrices de fourmis particulièrement agressives en Amérique du Sud – ce qui explique également le design de ces ennemis) qui en a après Wayne Enterprises. Je ne sais pas si la présence du Chevalier Noir était censée booster les ventes du titre à l’époque mais je trouve qu’elle n’apporte pas grande chose à la trame narrative, si ce n’est mettre en scène les quelques conflits qui opposent les deux sur certains points. Et notamment lorsque Batman ne veut pas que Batwing s’implique pour sauver son père car, refrain habituel, il est trop proche, il risque de ne pas se contrôler, etc… C’est du déjà-vu, tout ça… En ajoutant le fait qu’une bonne partie de l’action est également relocalisée à Gotham City, on pourrait se dire que, décidément, on a perdu beaucoup du charme de ce qui faisait Batwing !

Mais si j’ai l’air volontairement mitigé par ce changement de personnage et de ton, n’ayez crainte, il y a encore de belles choses apportées par la série. Concernant les lieux choisis, je vais tout de suite nuancer mes propos, car non, tout ne se passe pas à Gotham. Nous aurons le plaisir de retourner en Afrique, évidemment, mais l’Italie fait également partie des destinations visitées, histoire d’avoir un peu de dépaysement. C’est la liberté qu’a Luke Fox par rapport à Zavimbe : le second était le « Batman de l’Afrique » alors que Luke n’a aucune limite géographique et peut agir sur tous les fronts. Ce qui, en soi, magnifie le concept de la Batman, Inc. Et qui pose pas mal de soucis au personnage pour justifier ses absences ! Un autre avantage de cet aspect tient dans la diversité des ennemis affrontés. La Marabunta utilise une multitude de soldats qui portent des costumes les faisant ressembler à des fourmis rouges. L’un de ses agents les plus dangereux, et le premier gros ennemi de Luke-Fox, est un lion qui parle à six pattes : Lion-Mane. On nage un peu en plein fantastique mais pour le folklore, c’est super. Surtout que Lion-Mane est vraiment impressionnant et offrira son lot de combats spectaculaires. Un autre méchant, Lady Vic, s’offre également des costumes assez originaux (dans ses premières apparitions du moins, parce qu’ensuite elle ne porte qu’un simple maillot de bain *hum*), et je ne parle pas du passage en Italie qui reste assez plaisant, bien que très court. Un autre point conservé dans la série est sa brutalité. Par rapport à d’autres, Batwing arrivait à se démarquer par une violence très crue (notamment dans son tout premier arc) et une brutalité qui ne sont pas pour me déplaire. N’en déplaise aux détracteurs des New 52, le grim & gritty me parle beaucoup, et c’est avec plaisir qu’on retrouve dans ce tome des affrontements extrêmement prenants, violents, et très joliment mis en scène. J’en veux pour preuve le combat contre Lion-Mane pendant lequel on retient à plusieurs reprises notre souffle. Certains débordements graphiques pourront sembler gratuits, mais ce n’est pas quelque chose qui me dérange, encore moins dans ce titre.

Et puisqu’on parle de graphismes, je peux aborder la question de la qualité visuelle. Comme je l’ai dit auparavant, les designs des ennemis sont inspirés dans leur majorité, la nouvelle armure de Batwing a une allure plus compacte que celle de son prédécesseur, et l’idée du masque intégral fonctionne bien. Ce qui est le plus plaisant c’est d’avoir une constance graphique sur le titre, puisque seuls les coloristes changent entre les numéros, le duo PansicaFerreira assurant l’intégralité des numéros contenus dans ce volume. Et il faut dire que les deux se débrouillent vraiment bien, tant au niveau des scènes d’action qui sont visuellement détonantes que pour les moments un brin plus calmes comme les scènes de famille. La seule chose que j’ai trouvé bizarre, c’est au niveau de certains visages, notamment ceux de Luke et Batman qui sourient… oui, en même temps, c’est tellement rare de voir le Chevalier Noir sourir. C’est toujours perturbant ! Enfin, je conclurai avec quelques petits mots sur le tie-in à Zero Year contenu ici, qui pour moi est très dispensable, voire inutile. L’effort de caractérisation mené sur Luke ne nous apprend rien de nouveau sur le personnage par rapport à ce qu’il est dans le présent du DCU (ok, il était déjà combatif avec un sens de la justice étant jeune, et ?) et son seul intérêt, peut-être, c’est pour l’origin story d’un de ses futurs vilains qui est teasé, mais qu’on ne voit pas encore dans le TPB. Affaire à suivre, donc !

Le changement de scénaristes aura-t-il été profitable ? Pour moi, le bilan est mitigé, tant le personnage de Luke Fox me semble déjà vu. Le concept de Batwing est néanmoins plus poussé au sein de la Batman, Inc. en mettant en avant sa mobilité, pour des affrontements avec une galerie de vilains inspirée. Il y a donc du bon et du moins bon, tout dépendra de l’affection que vous aviez pour David Zavimbe, que je trouvais plus intéressant. Reste un volume qui est très joliment illustré avec des scènes d’action prenantes et toujours ces quelques débordements qui me plaisent tant. Si vous appréciiez la série jusque là, vous devriez pouvoir continuer le chemin jusque là (surtout que le prochain tome sera le dernier, autant ne pas s’en priver !). 

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ArnoKikoo

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5 Commentaires
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Freytaw
9 années il y a

C’est assez étrange qu’il ai posé le numéro Zero Year dans ce TPB et pas le suivant… Parce qu’effectivement, tout seul, il n’apporte strictement rien et reste très détaché du reste, alors qu’il s’intègre bien à l’arc suivant… Dommage !

Sinon, nous sommes globalement d’accord sur ce tome. Comme quoi, ça arrive.

Sanasaki
Sanasaki
9 années il y a
Répondre à  Freytaw

Un diner en tête à tête entre vous deux pour fêter ça?

Freytaw
9 années il y a
Répondre à  Sanasaki

On va pas aller jusque là !!

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