La SDCC 2014 est l’occasion rêvée pour DC Comics de fêter en grandes pompes l’anniversaire des 75 ans de Batman (ce que l’éditeur américain aura fait un peu toute cette première moitié d’année de toute façon), mais en marge des panels « Batman 75 Years Celebration » auxquels nous avons eu droit plusieurs fois, se tenait à San Diego un autre panel tout aussi important pour les fans du Chevalier Noir, intitulé : « Spotlight on Bill Finger, Co-Creator of Batman« . Pour ceux qui seraient nouveau vis-à-vis de cette histoire, ou qui auraient besoin d’un petit rappel, je vous invite à consulter ce dossier sur Bill Finger fait maison.
Au cours de ce panel étaient notamment réunis Dennis O’Neil, Tom Andrae (co-auteur de l’autobiographie de Bob Kane « Batman and Me », Marc Tyler Nobleman (auteur de Bill The Boy Wonder), Michael Uslan (producteur du film Batman ’89) et Athena Finger, la petite-fille de Bill Finger.
Dennis O’Neil a déclaré au cours de ce panel qu’il aurait aimé donner plus de crédit à Finger lorsque ce dernier était encore en vie. Tom Andrea a noté que Kane semblait vouloir lui donner un certain degré de crédit après sa mort, mais qu’il ne s’est jamais résolu à le faire avant de mourir lui même. Lorsqu’il avait intégré du contenu sur Finger dans son autobiographie, Kane lui avait dit « Il y a trop de Bill là-dedans ». Michael Uslan, lui, n’avait jamais connu le nom de Finger avant de l’avoir rencontré pour une séance de dédicaces. Pour lui, il y avait un « bon Bob Kane » et un « pas si bon Bob Kane ». Bill Finger était ce « Bon Bob Kane ». Le modérateur Travis Langley a également rappelé que Finger avait co-signé le scénario d’un épisode de la série tv Batman ’66 qui faisait apparaître le Clock King, et avait demandé à ce que son nom apparaisse en premier puisqu’il venait tout juste de se faire jeter de la série Batman après plus de 20 ans d’écriture – ce qui lui avait été accordé.
Mais le point d’orgue de ce panel, qui est en fait arrivé dès son début, c’est qu’Athena Finger, présente à ce panel, a accepté de la part des organisateurs du panel un Inkpot Award décerné à titre posthume à son grand-père. Ce prix qui récompense les acteurs de l’industrie du comics, est décerné à de nombreuses reprises chaque année, et ne constitue pas de fait un prix des plus prestigieux. Mais il est très important néanmoins de souligner ce geste, qui est un petit pas de plus dans le combat que livre la famille Finger et de nombreux acteurs du monde des comics pour que Bill Finger reçoive la meilleure considération possible pour son rôle dans la création du super-héros le plus connu au monde : Batman.
Toujours aussi ubuesque
En quoi trouves tu cela absurde ? Ou vois tu du cynisme dans ce fait ? La démarche de Nobleman et Andrae, entre autres, est on ne peut plus sincère et tout comme la création du Bill Finger Award, ce prix a une symbolique importante. Bien sur que ce n’est pas assez, mais il n’y a pas de petite victoire et si le combat n’est pas fini (et dieu sait qu’il est compliqué) il ne faut pas dénigrer ce genre d’avancée.
Une bonne chose!
Cool. Cool, cool, cool.