Les points positifs :
Les points négatifs :
|
« C’est moi qui vous ai fait ça ! »- Batman
- Scénario : Mark Waid – Dessins : Howard Porter, Steve Scott – Couleurs : John Kalisz
- Urban Comics – Justice League: La Tour de Babel – 07 septembre 2012 – 144 pages – 20 €
Replaçons-nous dans le contexte de l’époque, Grant Morrison venait de tirer sa révérence, après un majestueux arc intitulé World War III qui mettait à rude épreuve notre équipe favorite. Arrive alors Mark Waid, qui avait déjà assuré l’intérim de quelques numéros de JLA depuis son lancement en 1997. Il incombe alors au scénariste la lourde tâche de passer après le plus fameux des écossais calvitiques. Nous sommes alors en 2000, et Waid, accompagné d’Howard Porter, nous livre une histoire qui marquera longtemps les lecteurs de DC Comics. En effet, jamais la Justice League n’a été confrontée à pire menace que dans ce récit, tant nos héros s’y voient maltraités de la pire façon, défaits avec une facilité extrême.
L’idée de départ du récit est simple, Ra’s Al Ghul a une fois de plus l’intention de s’attaquer au chevalier noir, et vise, pour ce faire, ses plus proches alliés, la Ligue de Justice (comme la traduction française le précise). Les membres de ladite équipe sont rapidement vaincus, grâce à des stratégies très élaborées, témoignant de la connaissance des faiblesses de chaque héros. Comment le chef de la ligue des assassins a-t-il pu mettre la main sur des informations lui permettant de mettre au point ce plan machiavélique ? C’est la question à laquelle répondra cet album, composé de quatre épisodes. C’est donc une fois de plus l’homme chauve-souris qui se retrouve au centre de l’intrigue, et les révélations qui sont faites sur les agissements de Bruce Wayne sont très importantes, cette saga mérite absolument d’être lue par tout fan du chevalier noir qui se respecte, tant la place de ce dernier au sein de la Justice League y est abordée avec finesse, ainsi que sa psychologie complexe, teintée de paranoïa aiguë.
Mark Waid aborde ici un thème important dans la mythologie du personnage de Batman. Dans cette équipe, il est un homme parmi les « dieux » alors qu’il semble être le héros le plus menaçant de cette petite troupe d’amateurs de collants. Le scénariste développe d’une bien belle manière ce personnage et l’histoire est véritablement ancrée dans l’univers du Caped Crusader, on y retrouve d’ailleurs les Al Ghul père et fille dans le rôle des principaux antagonistes et c’est Wayne qui est suivi tout au long du récit. C’est à la fois la plus grande force et la plus grande faiblesse de l’arc, tant les autres personnages semblent négligés. On oublierait presque que Plastic Man est présent dans l’intrigue, par exemple, et que le Green Lantern que l’on y trouve est Kyle Rayner, le travail de caractérisation des héros étant assez pauvre dès qu’il ne s’agit pas du protagoniste. Cela n’empêche pas Waid d’être assez imaginatif, et l’on s’étonnera parfois des moyens employés par les méchants pour terrasser nos héros, leurs techniques étant plutôt recherchées, ce qui nous évite le sempiternel coup du morceau de kryptonite verte utilisé pour vaincre Superman.
La tour de Babel est aussi l’occasion de nous présenter la Justice League comme une équipe bien moins soudée qu’il n’y paraît, et des fissures béantes apparaissent rapidement dans les liens qui unissent ses membres, un peu à la manière de ce que nous montrait un Watchmen. Sans sombrer dans une ambiance absolument « grim and gritty« , le traitement de l’équipe diffère de ce que nous proposait Morrison dans les numéros précédents et l’on voit ainsi les super-héros comme des hommes, alors qu’il étaient quasi-divins sous la plume de l’auteur d’Arkham Asylum. Il est intéressant de voir que cette façon d’aborder la ligue sera reprise dans l’Identity Crisis, Brad Meltzer y approfondissant cette thématique de la méfiance qui règne dans l’univers des super-héros de DC.
Le travail d’Howard Porter est très solide, bien que le dessinateur ne soit pas ici à son meilleur niveau. Les visages sont extrêmement expressifs, ce qui correspond bien aux situations dans lesquelles les membres de la JLA se trouvent et les scènes d’actions sont réussies. On regrettera toutefois l’épaisseur des traits qui nuit à l’esthétisme de certaines pages. Les dessins de l’épilogue, signés Steve Scott, souffrent eux aussi de ce défaut.
Mark Waid ne nous livre peut-être pas ici son chef-d’œuvre, mais La tour de Babel comporte une intrigue réellement intéressante et confronte les membres de la Justice League of America à des situations délicates qui valent le détour, tout en exploitant magistralement la paranoïa du chevalier noir, personnage au centre du récit. Je ne saurais que vous conseiller la lecture de cet arc, ainsi que le visionnage du film animé Justice League : Doom fourni dans la première édition de l’album chez Urban Comics, qui modernise ce récit en changeant la composition de l’équipe mais conserve les thématiques développées dans l’œuvre originale.
En effet on passe un bon moment!
J’aimerais bien le trouver celui la !!!
Ebay est ton allié !
Comme c’est dit dans la review, ce récit dénonce vraiment la paranoïa, ainsi que son côté calculateur du chevalier noir.
Pour les fans de la justice league en général c’est certains que vos personnages préférés seront un peu oublié !
Mais c’est une intrigue lourde en sens, qui bouleverse la justice league à jamais !
Au final je ne me souviens plus de la fin exactement (SPOIL) si Batman ce fait exclure ou s’il démissionne de la justice league.
Le meilleur passage selon moi (celui que j’ai vraiment kiffé ma race quoi t’as vues), c’est le dialogue entre Batman et Green Lantern qui s’expose à nue.
Et le point faible : PLASTIC MAN !!!
PS : le film justice league doom est vraiment un bon complément au comics !
Très belle review Zep.
Mercy Crazy !
Cela montre également que la + grosse force de la JL ne réside pas dans la puissance de leurs membres mais bel et bien dans la stratégie d’un Batou qui est le seul « garde fou » de l’équipe et le seul prêt à faire ce qui doit l’être (Batfan spotted XD)
Ce serait pas mal que Urban publie tout le run de Morrison sur la JLA et continu avec celui de Waid par la suite. Comme ça, ça permettrai de ressortir cette histoire qui est en rupture de stock et d’avoir une jolie collection JLA.
Elle est encore en vente sur un site de vente en ligne très célèbre. Seulement les prix vont de 39 € à environ 190 € selon les vendeurs.
Voila t’a tout dit, 39 € v’la le fist si je peux me permettre :D
Te permettre ? Tout dépend du » fist » auquel tu fais allusion ! Mais si je devais choisir, ce serait Iron Fist ! mdr… Mais oui tu as raison ,certain vendeurs abusent (et encore 39 € n’est que le prix le plus bas).
Une excellente histoire que j’ai acheté et lu il y a environ 1 ans et demi. Histoire que je vais relire dès ce soir, la review m’ayant donné l’envie de m’y replonger.
La review qui veut surtout dire « moi je l’ai et pas vous, nananère! ». ^^
En cherchant bien, ça se trouve encore (parfois même dans l’édition de chez semic) et la VO se trouve facilement je pense, c’est surtout pour faire une review d’un arc que certains peuvent avoir raté.
Il me semble qu’ils en ont encore au dépôt de Dargaud Suisse, ainsi on peut encore le commander dans les librairies suisses, si je ne dis pas de bêtises.
L’histoire est très bien mais les dessins franchement pas terribles, voire carrément hideux: je fais d’autant mieux l’impasse qu’il est aujourd’hui épuisé, mais tant qu’à le racheter je prendrais la version Semic qui elle au moins n’est pas sur papier mat.
On peut de toute façon se contenter du film animé.
Quant à savoir pourquoi cette review arrive maintenant… ?
Et bien, qu’est ce que tu es agréable… Dessins hideux d’Howard Porter ? Ce n’est que ton avis. Pourquoi cette review arrive maintenant ? Mieux vaut tard que… jamais ? Nous rattrapons juste le retard sur les critiques VF.
Bon, je suis avec l’avis général, bon scénario, de bons personnages, seul défauts : des dessins un peu « gras » et pas très en finesse, mais on s’y fait !
Il se trouve encore en magasin si je me trompe pas, faut bien chercher ^^.Perso, j’ai bien kiffé. C’est d’ailleurs le premier tome qui m’a fait relire du DC. Un bon souvenir, et une super histoire !
Un must de l’histoire de la JLA ! J’avais eu la chance de le lire chez Semic et cette nouvelle édition chez Urban avec ce format et ce choix de papier est parfaite !
L’histoire est vraiment bien et reste innovante après toutes ces années.
Et la première édition avec le DVD c’est vraiment sympa pour découvrir le film !
Je le trouve pas a cherbourg
pour moi c’est mon Justice league relié préféré. Par chance, c’est le premier que j’aie acheté !
Clairement destiné aux bat-fans, mais le récit va loin dans la paranoïa (nécessaire à mon sens) de la chauve-souris, et des conséquences que peuvent avoir sa méfiance naturelle sur son éternelle solitude.
Du tout bon, même dans le titre !
Le dessin animé ils ont remplacer Ra’s par Savage non ?