[Review VO] Infinity Man and the Forever People #1

Infinity Man and the Forever People #5
Les points positifs :
  • Le style de Giffen qui imite Kirby !
  • Une galerie de personnages qui promet.
  • La mythologie qui se cache derrière ce titre.
Les points négatifs :
  • Une quête pas assez bien définie pour le moment.
  • L’absence d’Infinity Man.

« Though we are older than time itself, we are still New Gods, and you are our future » – Highfather


  • Scénario : Keith Giffen, Dan Didio Dessins : Keith Giffen, Dan Didio, Scott Koblish (encrage) – Couleurs : HI-FICouverture Keith Giffen, Scott Koblish (encrage)


Des jeunes gens de New Genesis ont un rendez-vous important. Ils doivent se rassembler pour aller sur Terre ! Seul point de passage possible, une Mother Box inactive. Serafina Baldaur, Mark Moonrider et Dreamer Beautiful (quel joli nom) sont les jeunes gens en question. Et leur incapacité à utiliser la Mother Box les contraint à rester sur place. C’était sans compter sur l’intervention maladroite (et absolument pas voulue) de Vykin Baldaur, le frère de Serafina, protecteur de New Genesis sous les ordres d’Highfather lui-même, que la Mother Box se déclenche et ouvre son passage vers la Terre. À ces jeunes gens, accompagnés de Vylkin et de Big Bear, déjà sur Terre, d’accomplir leur quête pour le moment inconnue, sur une planète bien trop primaire pour eux.

Un peu d’histoires et de références.

Infinity-Man-and-the-Forever-People-01_01

Il ne faut absolument pas avoir peur de ces références, qui sont surtout des cadeaux pour les très vieux lecteurs ou les grand fans du travail de Kirby sur l’univers des New Gods (et de la première série Forever People de 1971). Tout d’abord, les « Forever People » sont sensiblement les mêmes qu’à l’époque, en dehors bien sur d’un design actualisé (bien que les traits de Giffen sur ce numéro aident à se sentir bien dans le passé). Il y a cependant quelques nouveautés sur le statu quo de certain personnage. Comme Vylkin (premier personnage et héros noir de l’histoire de DC Comics) qui n’avait aucun lien de parenté avec Serafina par exemple, qui au passage, s’appelait Serifan à l’époque et était un garçon. Nous avons maintenant deux filles dans l’équipe, au lieu d’une ! L’autre c’est Dreamer. Au delà de ces petits changements mineurs, on notera une introduction des héros bien différente. À l’origine, les Forever People (qui ont acquis ce nom avec le temps, ils ne sont d’ailleurs pas non plus appelés ainsi dans ce premier numéro) étaient tous des terriens à la base, sélectionnés par Highfather depuis plusieurs époques temporelles sur Terre et élevés ensemble sur New Genesis. Ici, à vrai dire, ce premier numéro ne contredit pas ce point mais ne l’affirme pas non plus (et si le futur du titre révèle que je vous ai « spoilé », vous pourrez vous pavaner en société en disant : « je le savais, je connaissais les origines des Forever People des années 70 ! » ). Dans tous les cas, les personnages se considèrent eux mêmes comme des New Gods et des habitants de New Genesis, à partir de là, tout reste à découvrir. Si ce point n’est en rien pour le moment contradictoire, c’est la nature de la quête de ces jeunes gens qui diffère, pour le moment. Je détaille ceci dans le point suivant. Et je termine cette section en signalant une référence plus franche que je vous laisserais découvrir le cas échéant, elle concerne la petite intelligence artificielle qui accompagne Big Bear (déjà présent sur Terre donc), qui porte un nom assez révélateur ! Il y aurait bien aussi le titre du numéro : Planet of the Humans, qui me fait fatalement penser à Planet of the Apes et donc indirectement à Kamandi… Mais on va me dire que c’est tiré par les cheveux, alors que je trouve que c’est l’évidence qui parle moi !

Une mise en place un peu timide

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Je disais donc que la mise en place de ces héros diffère de ce qu’elle était dans l’univers classique. Dans la série d’origine, Dreamer Beautiful était kidnappée et emmenée sur Terre, ce qui était la raison première de leur voyage vers celle-ci. Etant donné le statut de seule fille de l’équipe à l’époque, on se prenait dans la tronche un schéma de demoiselle en détresse totalement éculé aujourd’hui. Ca, on l’évite, et c’est tant mieux. Le vrai problème ici, c’est que le but n’est pas réellement bien défini. Big Bear évoque rapidement l’idée de faire évoluer les Terriens vers un nouvel âge, ou un truc étrange dans le genre. Mais il reste assez vague sur le sujet. Pour autant, la mise en place des personnages de la première partie du numéro, alors qu’ils sont encore en train d’essayer de faire fonctionner la Mother Box, évoque tout de même un tant soit peu d’importance pour leur quête. Et si on veut forcément en savoir plus, ne pas avoir plus de détails peut certainement décourager de nouveaux lecteurs en quête d’une série bien définie dès le départ. Si Giffen et Didio accordent de l’importance aux personnages en dessinant rapidement leurs caractères respectifs de manière assez efficace, ils leur manquera un véritable but. Et les buts, moi, on m’a toujours dit qu’il fallait qu’ils soient présentés très tôt dans une histoire, pour qu’elle soit intéressante. Alors qu’ici, il va falloir se contenter d’un « … Planetary healthcare is something we need to correct. Let’s hold further questions till later » de Big Bear. Voilà voilà… Les Forever People veulent se la jouer sécurité sociale et pour le reste, on a droit à un « plus tard » bien placé. À noter la résurgence de ce thème que je vois souvent revenir dans les comics ces derniers temps. Un pays où les soins médicaux ne sont toujours pas remboursés, ça me parait logique que cela soit évoqué ! Maintenant, je suis un peu médisant. Car, si leur rôle n’est pas en soit présenté par Big Bear, les auteurs n’oublient pas de nous laisser avec un cliffhanger qui est susceptible d’en dire long sur la suite et de susciter notre intérêt (tout en faisant appelle une nouvelle fois à un personnage des anciennes séries, mais bon, je vous laisse la surprise du ou des personnages). J’espère voir un lien vers la future série Earth 2 : World’s End se dessiner dans cette série !

Des traits « Kirbyesque »

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Pour la partie graphique, à l’instar de la série morte-née O.M.A.C.Giffen (et Didio qui est aussi crédité sur les dessins comme l’histoire, donc il doit avoir son influence à quelques moments) rend un véritable hommage au style de Kirby. Oui, cette série n’est qu’hommage, je sais. Un style donc très… seventies en somme, mais qui change radicalement de ce qu’on a l’habitude de voir et que j’apprécie réellement. Un découpage de case propre. Une lisibilité des scènes efficace, des personnages colorés et tous reconnaissables par leur singularité (les cheveux de Dreamer sont assez éloquents par exemple). Pour résumer : un ensemble qui mélange avec justesse une identité visuelle forte et un découpage plutôt classique mais diablement efficace. Scott Koblish renforce cette identité très « Kirbyesque » dans son encrage, en soulignant les traits des visages, renforçant le coté « aplati » des visages (surtout au niveau des sourcils et des yeux en fait, je ne sais pas trop comment exprimer autrement cette impression), leur donnant des expressions assez marquées. Hi-Fi dont le talent de coloriste n’est plus à prouver tant il est présent sur l’ensemble des productions DC, fait aussi très bien son job. Il évite le style flashy qu’il opte souvent pour les titres super-héroiques et propose des couleurs plutôt ternes bien que variées, ce qui n’a rien de péjoratif, bien au contraire, et renforce le cachet rétro de l’ensemble. Bien sur, le choix de ces mêmes couleurs renvoit de tous les cotés au style de Kirby et de sa franchise des New Gods en général. De là à dire que l’hommage graphique est juste parfait, il n’y a qu’un pas ! J’évoquais la semaine dernière un passage de Futures End #5 qui tendait vers ce style, mais là, nous y sommes complètement, sans aucune demi-mesure.

Relativement emballé par ce titre, j’espérais cependant un peu plus de surenchère dans ce premier numéro. Ne serait-ce que pour attirer les lecteurs réticents. Ceux qui râlent qu’il y a trop de Batman mais n’achètent que ça. Oui, encore ceux-là. Et Dieu sait s’ils sont contradictoires avec eux-mêmes et pénibles à convaincre. Sans doute pour cette raison que j’aurais souhaité que Didio et Giffen nous en mettent radicalement plein la vue ! Pour ma part, le côté plus intimiste de la série et bien évidemment, le style de Kirby qui transpire dans chacune des pages du numéro suffisent très largement à me combler, et j’irai voir la suite avec joie ! Quant à ma petite réserve, peut-être que nous afficher un Darkseid d’entrée de jeu, ça aurait été de trop… mais j’espérais tout de même que Infinity Man fasse son entrée dans ce premier numéro, la série porte quand même son nom, est en premier (ok, en tout petit, mais quand même). Pour le coup, c’est plus cet aspect qui fait « tâche » pour un premier numéro. Dans tous les cas, ce titre promet d’inclure une bonne partie de la mythologie New Gods jusque là absente des New 52, dont seule l’ombre plane quelque peu avec des séries comme Worlds’ Finest ou surtout Earth 2. En espérant qu’il dure un peu plus que huit ‘ain de numéros… 

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Ganglios
Ganglios
9 années il y a

Bonne lecture, c’est frais et rétro à la fois, les couleurs sont magnifiques et chaque page et un petit tableau, condensé de pop-art avec ce qu’il faut de psychédélisme!

Disons le : C’est Kitsch!

Ça à le goût des vieux numéro de Thor par sieur Kirby (une anatomie de petit soldat de plastique) et c’est peut-être la nostalgie qui me fait apprécier ces Forever People. L’histoire ne décolle pas, il n’y a pas de suspens particulier, c’est juste un comicbook académique et très représentatif d’une époque. Le défi est de savoir si ces vieux codes esthétiques (et de narration) feront mouche sur une génération de lecteur plus jeune.
Pour ma part, je ne crois pas en la pérennité d’une telle série. Je la vois comme un cadeau fait aux vieux râleurs de ma génération, tellement le titre fait figure d’ovni devant les standards actuels. Je crois que c’est juste le genre de TPB que je souhaite avoir dans mes étagères. Une mise en page claire, proche des codes de notre bande-dessinée finalement. Pour l’heure, je lirai la suite avec plaisir. ^^

Aristoloche
Invité
Aristoloche
9 années il y a

Je ne comprend pas. tu dis que c’est Infinity Man qui est absent mais à la TV ils disent que c’est ferroviaire people qui fait grève. :D
Pour l’absence du héro, je pense que ca aurait fait beaucoup de monde à présenter d’un coup si ils veulent attirer du nouveau lecteur. On nous a montré l’environnement, dans lequel il évolue, ca va permettre de développer Infinity Man dans la suite. Enfin on verra bien.
En tous cas, c’est sympa de continuer à lancer des titres à part.

Aquaman
Invité
9 années il y a

Je suis un jeune lecteur et cette série me donne grave envie ^^

n00dle
9 années il y a

S.V.P achetez la, je veux pas entendre parler d’annulation après 6 numéros !

ArnoKikoo
9 années il y a

Je comprends pas, y a Batman dedans ou pas ?

spectra
spectra
9 années il y a

ne critiquez pas trop Batman, il a de la gueule sur votre publicité dans « batman saga »^^

ArnoKikoo
9 années il y a
Répondre à  spectra

C’est juste Freytaw qui l’a mauvaise pour All-Star Western et Larfleeze, j’aime bien le titiller là dessus :’D

spectra
spectra
9 années il y a
Répondre à  ArnoKikoo

oui c’est vrai que c’est une période difficile pour lui en ce moment… mais continue de le titiller^^ Sinon c’est accessible aux néophytes cette série?? ça m’intrigue quelque peu tout de même, mais je pense attendre le TPB, au cas où Batman apparaisse^^

spectra
spectra
9 années il y a

bon ben je vais me relire l’article sorry^^

Arnonaud
9 années il y a

« Comme Vylkin (premier personnage et héros noir de l’histoire des comics)  »

On oublie Black Panther, apparu dans les 4 Fantastique, sous les crayons du même kirby, en 1966 ?
Premier héros noir dans le sens, premier personnage principal super héroïque noir, ok, mais premier personnage noir ou premier super héros noir, certainement pas.

Sinon j’attendais beaucoup ce premier numéro et je suis plutôt déçu car il me semble très vide. Pas de direction pour la série, il ne se passe pas grand chose et les personnages ne sont qu’esquissé (personnellement, j’ai l’impression de n’en connaître toujours aucun). Et le méchant balancé à la fin m’a l’air un peu tout pourri…
Donc heureusement que l’héritage kirby est là et revendiqué, notamment dans le style graphique, ça fait vraiment plaisir, mais à part ça… Le numéro n’est pas plus emballant que ça et j’essayerais de voir le numéro 2 en espérant que la série commence réellement.
Et où est Infinity Man ?

Arnonaud
9 années il y a
Répondre à  Freytaw

C’est clair que les coquilles, ça ne pardonne pas !
Ah, merci de l’info pour le vilain. Je n’ai pas encore lu les Forever People de Kirby (je ne connais que ce qu’en a publié Urban dans la Kirby Anthologie. Et je ne me souviens pas l’avoir vu dans l’épisode publié, mais j’ai pu oublié, ceci dit).
Pour l’absence de direction, pour l’instant ils ne font que squatter un apart’ et on suppose qu’ils vont affronter l’espèce de méchant à la fin un jour ou l’autre et qu’ils veulent améliorer la terre (ou un truc du genre). C’est vrai qu’on a quelques éléments, mais on a du mal à se figurer à quoi vont ressembler leurs aventures à venir. Après, c’est un premier numéro et ceux-ci ont souvent du mal ces temps-ci à tout présenter efficacement. On risque de mieux évaluer la qualité de la série avec son 2e et 3e numéro. Mais bon, en tout cas, j’ai connu des premiers numéros plus emballant. Et j’attendais cette série, donc je suis un peu déçu.

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