Showcase #18 – The Spectre #18

Toujours pas remis du mois Batman, le pauvre Freytaw, empli d’une profonde tristesse, m’annonce qu’il ne pourra pas assurer sa chronique aujourd’hui. Je lui réponds, naïve, un rassurant : « On trouvera bien quelqu’un pour te remplacer ! ». Je me retourne alors, pleine d’espoir, non pas jusqu’au pont du Jura mais vers TheRiddler qui me dit qu’il est bien trop occupé pour dépanner ledit Freytaw. Je me lève ensuite de mon bureau et annonce à haute-voix : « Il y a bien un reviewer qui aurait un peu de temps pour faire ça, non ? ». Pas de réponse. Je commence alors à paniquer. Je répète ma requête plus fort, la voix tremblante, quand j’entends quelqu’un me répondre « On a plein de boulot nous, t’as qu’à t’en occuper toi, tu fais jamais rien ! ». Je sens les larmes me monter aux yeux, je rétorque un minable « J’ai postulé pour faire correctrice, pas pour écrire des articles… » mais plus personne ne m’écoute. Je décide alors que je vais m’en sortir et écrire mon tout premier article dans l’histoire de DC Planet. Déterminée, je m’isole en mettant mes écouteurs, dans lesquels retentit un morceau pour violoncelle d’une grande virtuosité, et commence ma rédaction.

Pour le showcase d’aujourd’hui, découvrons ou redécouvrons ensemble le numéro 18 (de la série The Spectre, lancée en 2001) écrit par J.M. DeMatteis, qu’on ne présente plus, et dessiné par Norm Breyfolge, qui était un dessinateur régulier de Batman entre 1987 et 1993. Il a été publié le 5 Juin 2002, et je n’ai pu résister à l’envie d’en parler, déjà parce que le Showcase et le Spectre portent tous les deux le numéro 18, et c’est déjà très agréable pour les yeux, mais en plus l’année 2002 satisfait, en parfait palindrome, mon besoin de symétrie. Dans ce numéro, on retrouve Hal Jordan qui porte le costume du Spectre depuis le début de la série (en voilà un qui aime le vert) dans une aventure incroyable et un peu psychédélique intitulée « Rebirth« , un nom sobre mais efficace qui résume bien l’intrigue dans cette série.

Mais si « Rebirth » est un bon résumé, en voici un plus complet : Le Spectre recherche Abin Sur, qui semble avoir complètement disparu, mais dans ses recherches, il est interrompu par sa nièce, Helen, une mignonne petite fille au pyjama rose à motifs qui ne comprend pas pourquoi tonton Hal parle tout seul devant ses miroirs. Miss Minxx, surnommée Materna par certains, vient alors dénouer la situation en trouvant Abin Sur pour le Spectre à l’aide d’un globe magique avant de le chasser pour parfaire l’éducation de la jeune Helen, qui a encore beaucoup à apprendre. Dès lors, l’intrigue se scinde en deux et nous suivons, tour à tour, le Spectre qui va retrouver Abin Sur et la nièce d’Hal Jordan qui en découvre un peu plus sur l’univers.

Abin Sur se trouvait finalement sur son monde natal, Ungara, et il découvre qu’il s’apprête à être réincarné, selon le traditionnel Karamm-Jeev, un rituel propre à sa planète, dans le corps d’un bébé qui naîtra bientôt. Notre alien rouge préféré est très perturbé par cette nouvelle, dont il peine à comprendre le sens. C’est alors que le Spectre apparaît dans les nuages au-dessus d’Abin Sur de manière plutôt impressionnante. Il cherche à l’aider, et ça tombe plutôt bien. En même temps, Helen se retrouve embarquée avec Miss Minxx sur un tapis volant en direction du soleil, dans lequel se trouve un genre de monde psychédélique plein de couleurs. Effrayée au début, elle finira par se fondre dans ce décor et commencer enfin à profiter du voyage, qui est tout de même exceptionnel.

Au milieu de l’intrigue, le super-vilain du nom de Monsieur Stygmonus apparaît, qui tend la main à un cadavre fraîchement sorti du sol, vilain qui est apparu pour la première fois dans le numéro 6 de cette série. Ça n’a rien à voir avec le reste, ou du moins le lien n’est pas fait dans ce numéro. Pendant ce temps, le Spectre est en grande discussion avec Abin Sur, qui ne veut pas se réincarner dans ce bébé et ainsi oublier son existence passée. Toujours dans les tons psychédéliques, le Spectre l’emmène dans une grande pièce dans les tons bleus et violets dans laquelle se trouve plein de bulles contenant chacune un bébé. Finalement, Helen retourne chez elle et s’attelle, malgré elle, à des travaux moins exaltants comme les mathématiques et la grammaire. Abin Sur découvre quant à lui qu’il n’est pas la première existence de son âme et qu’en refusant sa réincarnation, il l’empêche de vivre d’autres vies qui ne valent finalement pas moins que la sienne. Il décide donc de laisser son âme animer le corps du bébé Lagzia, la fille de Munni Jah et son mari, d’anciens amis d’Abin. C’est ainsi que se termine cette histoire, le bébé naît dans un foyer plein d’amour et le Spectre a pu dire au revoir à son vieil ami.

J’espère pour vous que le prochain numéro pourra être assuré à nouveau par le populaire Freytaw, qui saura ramener la fraîcheur et la bonne humeur de cette chronique si chère à vos cœurs.