Review VF – Green Lantern Saga #25

Les points positifs : L’annual Earth 2 Le Duo Cafu et Julius Gopez séduit Black Hand est convaincant Les points négatifs : Sinestro peine à plaire Des numéro qui divisent

Un nouveau kiosque de touché par l’événement Forever Evil, parsemé lui aussi de  tie–ins. Au sommaire de ce nouveau kiosque, Relic, Mongul, Black Hand, Sinestro et le premier annual d’Earth-2. Autrement dit vous avez de quoi lire ! Si vous aussi vous avez apprécié ou détesté cette nouvelle menace cosmique, faites-le nous savoir en commentaire. Bonne lecture.

Green Lantern Saga #25 est disponible depuis le 28 Mai 2014 au prix de 5,60 euros.

GREEN LANTERN #23.1 : RELIC

• Scénario : Robert Venditti – Dessins : Rags Morales
  

Après avoir fait une entrée tonitruante dans l’univers des Green Lantern, nous avons enfin le droit de découvrir les origines de cette nouvelle menace qu’est Relic ! L’originalité de l’épisode c’est qu’il n’est composé que de pleines pages au niveau des dessins. Pas de case, pas de découpage. Rags Morales peut ainsi nous offrir des dessins riches et un formidable travail sur les couleurs signé AndrewDalhouse ! On découvre que l’univers de Relic est également composé de Lantern et de Luminiers, des petites créatures hideuses ayant une arme à la place d’un anneau. Les mêmes couleurs y sont représentées. Au milieu de ce petit monde, un scientifique, Relic, se demande d’où provient la lumière qu’utilisent les armes des Luminiers. La réponse à sa question va lui glacer le sang et lui prendre tout, mais vraiment tout ce qu’il a !

Bref, des origines qui se laissent lire mais qui n’apportent rien de vraiment surprenant, hormis l’origine de la lumière. Nous avions presque tout deviné dans la série des Nouveaux Gardiens. Trop long pour pas grand-chose, la plupart des éléments auraient pu être incorporé dans la série…

Nous avons enfin le privilège de découvrir les origines de Relic, le nouveau méchant secouant l’univers des Lanterns. La particularité de son passé, il se déroule avant la naissance de ce monde, et donc on découvre ce qu’il y avait avant. On peut déjà remarquer qu’eux aussi possédaient des Lanterns appelés Luminier, mais n’utilisaient pas d’anneau, mais des armes. On peut donc apprécier comment Relic est parvenu jusqu’au Nouveau Monde et pourquoi il a une haine contre les porteurs de lumière. Les origines vues par Robert Venditti ne sont pas excellentes, mais intéressantes, elles permettent d’en savoir plus et certainement changera la vision des lecteurs sur ce nouvel ennemi.

Rag Morales nous promet un numéro haut en couleur et c’est bien le cas, on a un arc-en-ciel réuni dans notre numéro, cependant on ne sait pas s’il s’agit de la taille d’origine de Relic, s’il est grand de base, ou bien si c’est une anomalie.

GREEN LANTERN #23.2 : MONGUL

• Scénario : Jim Starlin – Dessins : Howard Porter
  

Ce numéro revient sur les origines de Mongul version new 52, l’épisode n’est pas transcendant mais permet de présenter le personnage avant qu’il apparaisse dans les prochains magazines estampillés Urban Comics. On découvre ainsi le vilain dans cette version très proche de celle d’origine et le Warworld nous est présenté d’une bien belle manière. Tout cela est très facile d’accès pour les nouveaux lecteurs, mais les anciens ne seront pas surpris tant ce comic-book reste classique. Si vous ne connaissez pas Mongul, cette lecture est indispensable, mais si le fameux alien vous est familier, passez votre chemin, vous allez simplement lire un récit peu original et peu ambitieux. Reste le dessin d’Howard Porter, qui retranscrit parfaitement l’ambiance du Warworld.

Je ne connais que trop peu Mongul, et ce numéro me permet de me familiariser avec le personnage, bien que ce soit ses origines New 52. Son apparition dans le Villains Month n’est pas un hasard puisqu’il sera présent dans le prochain Superman Saga. Dans ce numéro on nous apprend donc beaucoup sur la personnalité du conquérant ainsi que sur son vaisseau spatial, le Warworld. J’aime assez ce numéro car je navigue dans l’inconnu du fait de ne pas connaître les personnages. Certes, avant de lire, j’étais craintif de découvrir encore un balourd interstellaire, mais au final c’est plutôt convaincant et amusant. On se demande, à la fin du numéro, comment va se dérouler la rencontre/confrontation avec nos héros de la terre.

Artistiquement, Howard Porter me satisfait d’un numéro agréable à lire, les visages sont plutôt bien détaillés.

Green Lantern #23.3 : Black Hand

• Scénario : Charles Soule – Dessins : Alberto Ponticelli
  

Une fois de plus William Hand, le redoutable Black Hand, revient avec une mission. Et comme vous pouvez vous en douter, elle concerne Hal Jordan et il ne lui veut pas que du bien. L’histoire concoctée n’est pas franchement originale, Black Hand ressuscité profite de l’anarchie qui règne partout pour provoquer une invasion de zombies, mais certains détails inventifs en font une histoire plaisante, comme la manipulation par Hand du virus mort d’un policier vacciné ! Charles Soule s’est surpassé pour rendre l’histoire intéressante. Quand aux dessins de Alberto Ponticelli, ils semblent un peu bâclés, en tout cas ils ne sont pas réussis, même le travail sur les couleurs, pas très nuancées, est moyen.

En bref, une histoire au départ assez bateau (encore un vilain qui profite du bronx occasionné par l’absence des super-slips, énième résurrection de Black Hand…) que Soule réussit à rendre intéressante avec de bonne trouvailles scénaristiques. Le tout un peu terni par des dessins pas à la hauteur.

Je l’attendais au tournant ce numéro de Black Hand et pour cause, l’homme à l’origine de Blackest Night bénéficiant d’un one-shot dans le Villains Month, surtout après ce qu’il a fait à Hal Jordan et Sinestro pendant la prise de pouvoir des Gardiens. L’histoire est plutôt bien, Charles Soules nous offre un récit sympathique, notamment la scène où Black Hand est derrière en “prison” que j’ai trouvé relativement cool. La fin ma interloquée, je ne m’attendais pas à ça, intéressant et inattendu, ça voudrait dire que l’on aura certainement des nouvelles de Black Hand dans les futurs titres Green Lantern.

Alberto Ponticelli au dessin ce n’est pas ce que je préfère, mais ça colle parfaitement à l’histoire, donc je valide.

Green Lantern #23.4 : Sinestro

• Scénario : Matt Kindt– Dessins : Dale Eaglesham
  

Ou comment nous pondre un épisode fade qui ne rend pas du tout hommage à Sinestro ! Matt Kindt nous sort un épisode où Lyssa Drak nous lit les origines de Sinestro, présente dans le livre de Parallax. Sur le fond, c’est très bien, surtout pour les nouveaux lecteurs, le souci c’est que le récit est à des années lumières de ce que représente Sinestro, de ce qu’il dégage, de ce qu’il incarne. Comment, quand on ne connaît pas ce méchant si emblématique et charismatique, pourrions-nous nous y intéresser avec un tel récit ? Vingt pages où Kindt fait défiler des éléments de la vie de Sinestro sans réussir à en faire ressortir le moindre relief, la moindre empathie, le moindre intérêt… Sinestro est l’un des meilleurs méchants de l’univers DC, sa relation avec Hal Jordan est une relation tellement forte et passionnante que je m’attendais vraiment à un numéro à part pour ce one-shot sur le natif de Korugar. Sous le crayon de Matt Kindt il devient un méchant de seconde zone…

Restent les dessins de Dale Eaglesham, absolument magnifiques mais qui ne réussissent pas à faire contrepoids avec l’histoire. Bref, une énorme déception…

L’idée du numéro était brillante, Lyssa Drak nous lisant les origines de Sinestro dans le livre de Parallax. Toutefois, le récit est très rapide et ne permet pas à un nouveau lecteur de s’attacher au personnage, tant sa caractérisation est peu profonde dans cet épisode. Tout va beaucoup trop vite et il n’est pas véritablement possible de comprendre toutes les actions présentes dans ce comic-book. Matt Kindt fait un bête résumé de la vie de Sinestro, qui sert juste de récapitulatif pour les lecteurs de longue date qui veulent se remettre en tête les événements majeurs de la vie du Korugarien. Le dessin de Dale Eaglesham, sublime, permet toutefois de relever le niveau et on retiendra sa performance, tant les pages qui nous sont présentées rendent justice à Sinestro, contrairement à l’écriture du numéro.

Earth-2 Annual #1

• Scénario : James Robinson– Dessins : Cafu, Julius Gopez
  

Une chose est invariable avec Earth 2, c’est que je ne me lasse pas de cette série ! Sa perpétuelle réinvention des super-héros est un régal ! Et en un sens, Le relaunch New 52 aurait un peu plus dû ressembler à ça. Bref, passons à ce qui vous intéresse c’est à dire l’Annual. Et comme on pouvait s’y attendre, il conjugue la qualité des Annuals et celle de la série, c’est à dire que c’est génial.Alors qu’Atom se lance à la poursuite d’un criminel de guerre pour le compte de l’Armée Mondiale, il fait la rencontre d’un être à l’allure familière. Pendant ce temps là, un autre front s’ouvre au Dhérain…

Le scénario de James Robinson est excellent et profite à fond de la liberté qu’offre cet univers parallèle au nôtre. Un très léger bémol sur le fait que beaucoup de personnages se dévoilent en même temps ce qui fait que l’histoire avance relativement lentement et qu’il faudrait définitivement avoir plusieurs séries Earth 2. Un gros coup de coeur sur la description de Phnom Penn, en temps que cité peuplée de Cyborgs et où règne la loi du plus fort.

Les dessins des Gopez (car ils sont deux) sont au diapason, ils fourmillent de détails et font la part belle aux grandes cases. La colorisation est pas mal aussi même si elle utilise un peu trop la facilité des couleurs pâle pour souligner les souvenirs d’Atom. En gros, c’est très bon, régalez vous !

Ce premier annual sur la série met la lumière sur le Capitaine Pratt, Atom, et ses origines. Et l’on comprend que si beaucoup de ces nouveaux super-héros sont ravis lorsqu’ils découvrent leurs pouvoirs, pour certains c’est plus difficile, surtout lorsque ces pouvoirs font peur et qu’ils ont été reçus lors d’un événement traumatisant. Ces flashbacks se font alors qu’il est en route pour une nouvelle mission, dans laquelle il sera aidé, à son insu, par Ba… !

À la fin de la mission, il est à son tour convié à se rendre, comme toutes les nouvelles merveilles, à Dhérain pour se battre contre Steppenwolf. Toutes les nouvelles merveilles ? Non, Ba… semble s’intéresser à un autre proche de Darkseid…Nous découvrons aussi ce qu’est devenu Gotham en même temps que Big Barda et Mister Miracle, qui semblent déjà en mauvaise posture…

Bref, un bon annual (et oui, c’est possible) ou Atom devient un personnage intéressant au lieu d’une tête brûlée bornée ! Big Barda et Mister Miracle entrent enfin en scène et un héros que l’on croyait mort semble revenir ! Décidément la confrontation face à Steppenwolf s’annonce prometteuse.