Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Eloignez-vous du cow-boy. Et vite fait. » – Pearl Preston
- Scénario : Scott Snyder – Dessin : Rafael Albuquerque – Couleur : Dave McCaig
- VERTIGO CLASSIQUES – American Vampire Tome 5 : La Liste Noire – 2 mai 2014- 160 pages – 15€
Alors que la série a entamé son Second Cycle en VO, voici aujourd’hui un retour sur le Tome 5 de American Vampire. Ce tome contient l’arc : La Liste Noire soit les numéros #28 – 33 et Le Marchand Gris qui est le numéro #34, qui sert d’introduction pour la suite de la série. Ce qui est bien avec ce titre, c’est le fait de retrouver une équipe régulière qui connait bien ses personnages, qui les aime et qui les bichonne. On lit une bonne histoire avec de belles planches pour accompagné le tout. Les aventures de l’arc La Liste Noire ( The Blacklist en VO) se déroulent en 1954, en même temps que les évènements de American Vampire Legacy Tome 2 : Le réveil de Monstre. Vous comprendez plus tard pourquoi j’ajoute cette précision.
Ce cinquième tome est la suite directe du précédent. Henry Preston le mari de Pearl Preston (Jones à l’origine) est dans un piteux état, et Pearl doit se battre pour qu’ils puissent rester en vie. Ils ont tout simplement une colonie de vampires aux fesses, et ça ne rend pas les choses facile lorsqu’ils sont capables de s’insérer partout dans la société. Après, on parle aussi de Pearl Preston (si je finis par dire Jones ne m’en voulez pas), qui est une vampire badass qu’il ne vaut mieux pas trop énerver. Pour sauver Henry, elle se tournera alors vers les Vassaux de Vénus implantés à Los Angeles, et acceptera en contre partie de prendre part à une mission pour détruire une colonie de vampire qui a infiltré le milieu du cinéma, milieu qu’elle connait bien. A sa surprise, ce n’est pas Hobbes qui est à la tête de l’agence Californienne, car il est injoignable, en mission loin du soleil. Et pour cause, il est avec Felicia Book et Gus en pleine mer et neige pour affronter Dracula, mais ça c’est l’histoire d’American Vampire Legacy Tome 2. Il peut sembler étonnant qu’elle en arrive là, mais c’est sans penser à l’amour infini qu’elle porte à son mari. Il est sa vie, et le perdre et tout simplement hors de question pour elle. Jusque là, on pourrait se dire que c’est facile, mais non, car Pearl est en plein doute, en pleine crise de conscience, elle pourrait après tout le transformer, même si cela irait à l’encontre de la volonté de Henry. Du coup, l’histoire est amené violemment, mais sensiblement. Jusqu’à…
… L’arrivée du partenaire de Pearl Preston pour la mission : Skinner Sweet qui va venir compliquer les choses. HALLELUJAH IL EST LA. Sauf que, comment dire… Skinner Sweet était laissé pour mort dans le dernier tome, de la main de Pearl. Donc les retrouvailles ne sont pas spécialement chaleureuses. Mais rancoeur mise de côté, ils partiront sur le terrain pour dézinguer du vampire en père pervers et fifille enragée. A partir de là le récit est partagé en deux parties. La première constitue l’enquête du duo et la relation Henry / Pearl / Skinner. L’enquête semble être assez étrange, et semble cacher un plan assez grand, pour au final découvrir qui est le grand méchant à faire tomber. Et vous pouvez y aller que ça crame des vampires, ça mutile des félins, ça canarde… De l’autre côté on a une Pearl éplorée, qui se laisse bercer par des souvenirs que nous retrouvons avec plaisir en flashbacks. Il y a tout un travail autour du personnage, de ses sentiments, de ses choix. Elle souffre psychologiquement, et lorsqu’elle en viendra à souffrir physiquement après un rude affrontement, Skinner viendra à son secours. Perdue, elle s’abandonnera alors entre ses griffes, ce qui au final a donné une scène que beaucoup de fans attendaient (et que Skinner attendait aussi). Hors suite à cet acte, on entame une seconde partie.
Henry se réveille, mais les nouveaux agents font leur plan pour partir affronter le méchant chacun de leur côté, Skinner faisant sa tête de mule. A partir ce cet instant les choses vont s’enchainer à un rythme plutôt soutenu. On a droit à un léger massacre de la pauvre Pearl, avant que le plan final lui soit révélé et que le grand méchant soit dévoilé. Et là, c’est tout simplement génial à souhait. C’est de la pur badasserie qui revient sur le passé, sur les relations entre les personnages, sur la vie de Pearl. C’est à la fois touchant et énervant de ne pas pouvoir l’aider dans cette situation. Car on ne peut pas lire American Vampire sans être touché par le personnage de Pearl. Mais comme rien n’est jamais simple dans cette série, il y a là encore trahison et complot. Le tout pour finalement se retourner sur Henry, se venger plutôt même. Cet arc conduit à une perte tragique dans un dernier élan d’héroïsme. Et voir un personnage à qui l’on tient effondré de la sorte, ce n’est jamais agréable. Cet arc est sensiblement un des meilleurs. On se retrouve avec un duo fort et épique, des répliques sanglantes, des planches à vous crisper les canines, une colorisation qui donne l’identité au titre. En fait, c’est mon arc préféré du premier cycle de la série. Tous les événements aussi minimes soient-ils rencontrés dans la série jusqu’à cet instant conduisaient à ce final ultime.
Puis vient le numéro Le Marchand Gris. Il s’agit ici d’un prélude au second cycle. On y retrouve des agents (ou ex-agents) des Vassaux de Vénus qui ne sont pas spécialement sur la même longueur d’onde. Ils reviennent sur une vieille histoire, un vieux mythe. Mélangez suspens, prémonitions, meurtre surnaturel (encore plus que des simples vampires), un ancien mythe, Abelina Book, et une planche magnifique de Rafael Albuquerque qui tease le futur (que vous retrouverez en intégralité et en VO en cliquant sur l’image ci dessous), vous obtiendrez un prélude qui vous donnera envie de vous jeter sur la suite dans la foulée.
Ce cinquième tome d’American Vampire expose magnifiquement Skinner Sweet et Pearl Jones, nos deux vampires chers à nos coeurs. On les retrouve dans une situation cocasse et difficile, on explore des facettes pas encore explorées. C’est épique, c’est sanglant, c’est beau, c’est American Vampire.
Un tome bien sympa (mieux que le précédent) qui confirme tout l’amour que j’ai pour cette série. Merci pour la review!