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Les points négatifs :
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« See, Mr Wayne ? Welcome to Zero Year. » – Duke Thomas
- Scénario : Scott Snyder – Dessins : Greg Capullo – Encrage : Danny Miki – Couleurs : FCO Placensia
- DC Comics BATMAN – Batman #30 : « Zero Year : Savage City, Part One » – 16 Avril 2014 – 43 pages – 4,99$
Et nous revoilà parti pour un nouveau chapitre (le troisième et dernier) de l’event Zero Year, qui nous raconte la première année d’existence de Batman dans Gotham City. Cette phrase introductive nécessaire (ou pas) écrite, je peux donc entamer les choses sérieuses. Ce nouvel arc ne démarre pas du tout de la manière dont je l’attendais. Alors que j’imaginais une continuité plus franche qui fait suite au dernier arc, Snyder nous lance dans la figure une coupure de 5-6 mois (à la louche) dans la figure. On se retrouve avec un Gotham City complètement sous le joug de Riddler (et après il veut qu’on lui pardonne…). La ville est dans un état d’insalubrité avancée, les immeubles sont recouvert d’herbes folles, de mousse et de lierres, les gens vivent reclus les uns sur les autres. James Gordon fait de la résistance (visiblement tout seul ou presque…) et Batman a disparu. Et Nygma, chaque jour, propose aux habitants de la ville de lui poser une énigme. S’il est incapable de la deviner, alors il libérera la cité. Évidemment, s’il l’a devine, celui qui a osé le défier subira un mauvais sort certain.
Dans le concept, ce n’est pas si mal pensé. Ce Riddler qui ressemble (enfin) au Riddler que j’attends, très centré sur des énigmes et ne rêvant que d’une chose, être battu. Toujours vengeur et dégouté que, par le passé, on l’ait trop sous-estimé, il prend un malin plaisir à imposer sa vision des choses sur cette Gotham City mise à terre. Mais d’un autre coté, je ne peux pas m’empêcher de trouver ça trop gros. Trop tout. Gotham, après tout le bazar qu’il y a eu dans le chapitre, ne devrait même plus avoir d’habitant pour qui ça compte. Quitte à perdre boulot et foyer, pourquoi ne pas tenter de se barrer ailleurs ? Et surtout, qu’est-ce que le gouvernement fait dans toute cette histoire ? Il laisse tomber joyeusement des gens et les laisse pourrir dans une des villes les plus importantes du pays sans bouger le petit doigt ? Ou presque ? On essaye, maladroitement, de nous faire croire que Riddler a prévu le coup et tiens Gotham certes, mais bloque aussi toute tentative d’entraver sa démarche de l’extérieur, mais cela manque clairement d’explication et de logique, et très honnêtement, je doute qu’on en trouve dans les numéros suivants. C’est comme si Gotham était devenu le centre du monde et qu’il n’y avait plus rien autour. J’attache très probablement trop d’importances à ce genre de détail, mais dans un univers persistant comme celui de l’univers DC, on est en attente d’un peu plus de considération envers les alentours, ne serait-ce qu’une mention ou deux de plus, un peu d’explication que diable.
Mais soit. Passons. Car une fois de plus, au-delà de ça, l’ensemble se veut passionnant et intriguant, avec, comme je l’expliquais plus haut, un Riddler bien fou et plus convainquant que ce qu’on a eu jusque là. Et un Batman lié à un commissaire Gordon qui commençait à perdre espoir. De plus, le retour des couleurs pétillantes ramène au tout début de l’event, qui justement, se situait dans cette période là (les premières planches du premier numéro de Zero Year, oui ça remonte à loin). On retrouve même le gamin que Batman sauve des voyous toujours dans ces premières planches du premier numéro… Et niveau dessins, dans l’ensemble, on est encore et toujours sur du très haut niveau. Le dessinateur est très bon, son encreur parfaitement équilibré dans ses traits et le coloriste magnifie le tout avec une classe plutôt habituelle. A noter qu’on est plus dans une couleur réaliste que le pastel des précédents numéros (même si on en a un peu, pastel, ça rime avec Riddler apparemment). Bref, c’est franchement classe !
Nous voici donc avec un numéro en demi-teinte, qui me ravi autant qu’il m’agace, avec un Snyder voulant imposer son style mais oubliant parfois qu’il évolue dans un univers cohérent et partagé, même si c’était « il y a 5 ans » (enfin ça doit faire 6 maintenant) et que tout ne fonctionnait pas comme aujourd’hui. Je m’attache probablement à des détails qui n’auront que peu d’importance sur l’ensemble de l’event, mais tout de même, ça me chagrine, alors je le dis. Au delà de ça, la lecture reste agréable et offre un véritable intérêt quand on regarde Batman et seulement lui (et un peu Gordon en passant), tout en se demandant comment il va faire. Et ce Riddler, il prend enfin forme et fait office de vilain d’envergure pour notre chauve-souris favorite. Ha si seulement c’était parfait …
UN DEUXIÈME AVIS C’EST BIEN AUSSI !!
La dernière partie de Zero Year, Savage City débute ici. Le numéro #29 avait été une claque. Qu’en est-il ? Gotham est isolée du monde extérieur et, à cause des expériences du Dr Isley, la végétation domine. Au centre du jeu, le Riddler plus mégalomane, dangereux et menaçant que jamais. Dictateur improvisé usant de son intellect supérieur pour ne donner aucune chance aux pauvres ouailles de Gotham. Plus dur est le retour à la réalité pour Bruce Wayne qui découvre en même temps que nous que sa ville a bien changé. De l’autre côté, Jim Gordon organise la résistance. Le tout souvent de jour avec un style de Capullo on le répétera encore qui évolue quand il le faut. C’est très lumineux, coloré et bien encré. C’est très beau et ça met bien en exergue le talent de l’équipe créatrice actuelle. Le récit et le propos sont intelligents et le tout fait que Snyder donne vraiment sa patte à Zero Year. Jamais je n’avais vu un Riddler si menaçant et omniprésent. Le teasing qu’on avait eu au début prend fin lors de la dernière page. Gotham doit être sauvée et c’est au wild Batman d’agir mais il ne sera pas seul. Le final s’annonce grandiose.
– MFW
Je ne sais pas comment ils comptent se relever de Zero Year et nettoyer la ville en quelques années mais bon… Ce numéro m’a laissé sceptique moi aussi. Snyder qui s’éclate avec ses délires apocalyptiques c’est bien mais là c’est un peu too much pour le coup. Y a des explications qui m’ont fait penser à ce qu’on voit dans The Dark Knight Rises avec les ponts piégés qui empêchent le Gouvernement d’intervenir. Sauf que Riddler qui fait tout ça ça ne lui ressemble pas vraiment (enfin c’est que mon avis). Mais le « Next: Another Challenger? » me donne quand même envie d’aller lire la suite pour voir qui est ce challenger… Grrrr…
Petite mention pour la jolie couverture cartonnée avec relief. Pendant un moment j’ai eut peur qu’ils aient rajouté un dollar de plus mais non.
Et bonne critique sinon. Je suppose que tu voulais dire : « c’était il y a 5 ans (enfin ça doit faire 4 maintenant) » et non 6 ^^ dans ta conclusion.
Merci pour le commentaire ! Effectivement j’ai omis cet histoire de ponts mais bon, ça reste léger léger comme excuse ^^
Sinon, non, je voulais bien dire « 5 ans » et « 6 ans » par rapport au « présent » des New 52 ^^. Je n’ai peut-être pas été assez clair sur ce dont je parlais pour le coup ! xD
Oui c’est très très léger. Tout est pretexte à couper Gotham du reste du monde et à permettre à Capullo de nous faire de magnifique dessin de ville dévastée ^^.
Ah mais moi du coup vu que ça se passe 5 ans dans le passé au début et qu’après on avance dans le temps on n’est plus qu’à 4 ans dans le passé. Enfin c’est qu’un détail mdr.
Ha oui, j’avais pas vu les choses comme ça en fait haha.
Du coup ben… c’est toujours 5 ans xD
N’ayant jamais eu l’occasion d’acheté un Zero Year en Français (sans doute parce qu’il n’existe pas haha).
J’en entends que des bonnes choses sur ce « zero year », alors existe-t-il un rassemblement de ces histoires ?
Ou sinon ou peut on les commander sur internet ?
La publication en Français de Zero Year vient juste de commencer avec le Batman Saga #23 sorti le 28 mars chez Urban Comics.
Sinon en VO le premier tome sort bientôt. Le 7 mai pour être exact. Il regroupe le premier arc de cette histoire.
Merci à toi pour ta réponse, je penses que le regroupement est plus intéressant ! Mais ça va faire beaucoup avec les sorties black and white du 9 mai :/
Merci pour la review!! franchement j’ai été bien déçu de ce numéro 30. Après un 29 spectaculaire celui-ci faisait pâle figure. la pitch faisait trop TDKR, mais transposé avec Nigma j’ai eu du mal à trouver cela « crédible ». Bon après ce n’est pas une catastrophe non plus, la relation batman-gordon est géniale, les dessins ce n’est même plus la peine d’en parler tellement c’est beau et Bruce Wayne commence à devenir autre chose qu’un petit con arrogant^^ mais quand même, ce n’est pas le meilleur épisode de l’arc à mon humble avis.
Clairement. Je n’insiste pas assez sur ce point, mais Snyder est un fanboy de Miller, et par moment, ça ressort un peu trop aussi ^^
C’était déjà assez flagrant dans le dernier numéro…
pardonne moi Freytraw je voulais dire the dark knight rises, pas returns^^ Mais ça n’enlève rien à ta réponse, les clins d’œils à Miller sont là, et ça fait bien plaisir avec un Cappullo au dessin!!
Ha oui, attention, TDKR c’est Return :p
Sinon, pour le coup, ça m’intéresse, que retrouves-tu de Rises dans ce numéro ? ^^ (en dehors du fait que Bruce … « revient » qui reste autant le cas dans TDKR que dans Rises xD)
Il doit trouver que le fait que Riddler instaure une loi martial et coupe Gotham du reste du monde lui fait vraiment penser à Rises !
sorry pour le blasphème^^ Effectivement Banecat Gotham coupée du reste du monde, prise en otage, et avec l’illusion laissée aux citoyens qu’ils peuvent reprendre le contrôle de la ville!!!! Mais dans quelque chose de plus « pervers » avec le riddler car ses motivations sont plus narcissiques qu’autre chose!!
Effectivement, vu comme ça, on peut faire ce rapprochement évident. L’ambiance est cependant tellement différente que cela ne m’étais même pas venu à l’esprit ! :)
et du coup tu disais que le côté fan-boy de Snyder par rapport à miller ressortait parfois un peu trop?? sur le dessin on voit pas mal d’hommages mais pour le reste qu’est-ce qui te fait dire cela?? ça m’intrigue quelque peu^^
Avec un format plus étiré cet arc serait extraordinaire. Au lieu de ça on a trop d’ellipses, pas assez de détails et trop de références/influences propres à l’univers de Batman.
J’aime beaucoup mais je regrette que la narration ne soit pas progressiste. On a pas le temps d’être tendu, c’est de l’attaque-contre attaque en règle. On a pas le temps de s’attacher aux personnages secondaires, sauf ceux qu’on connait déjà comme Alfred et Jim Gordon.