Review VF – Northlanders Tome 1 : Le Livre Anglo-Saxon

Critique de Northlanders Tome 1
Les points positifs :
  • De belles ambiances
  • Des personnages attachants
  • Violence, vikings et christianisme
Les points négatifs :
  • Parfois dur à suivre
  • À ne pas mettre entre toutes les mains

« Gorm me le paiera aussi pour ces saloperies. » – Sven


  • Scénario : Brian Wood Dessin : Dean Ormston, Daniel Zezelj, Davide Gianfelice, Ryan Kelly, Marian Churchland – Couleur : Dave McCaig, Dean Ormston
  • Rassemble Northlanders #9-10, #18-19, #1-8, #11-16, #41

Northlanders, mais quelle est donc que cette chose ? Qu’est-ce que peut bien raconter ce gros pavé imposant de quasiment 500 pages ? Et bien en gros des histoires de vikings et explorateurs nordiques. Ce premier tome est composé de cinq parties distinctes accompagnées par une préface de Patrick Weber, d’une postface de l’auteur Brian Wood qui explique d’où il puise son inspiration, d’une galerie de couvertures et recherches. Urban Comics fait les choses bien pour ce premier ouvrage puisqu’ils ont rassemblé (avec accord de Brian Wood) les récits par ordre chronologique et par lieu. Nous avons donc ici les récits se déroulant de 793 après J.-C. jusqu’à 1014 après J.-C.

La première partie se déroule à Lindisfarne. Il s’agit de l’histoire d’un petit garçon mis de côté et éprouvé par les hommes de sa famille, des religieux fanatiques. Il se prend alors à rêver que des divinités viennent à son secours, et lorsque les vikings accosteront sur son île, premier accostage des vikings en terre chrétienne, il croit que ses vœux ont été exaucés. Ce premier récit est touchant et étonnant. On peut connaître l’histoire des vikings qui accostent ces terres sacrées, mais la vision de ce petit bouchon est émouvante. Même si quand même très dure et très sanglante, mais bon les vikings ne font pas dans la dentelle.

Review Northlanders Tome 1

La seconde partie Skjaldmös se déroule dans les Midlands en 868 après J.-C. On y suit les aventures de trois femmes que le destin réunira. Et le destin est une chose qu’elle connaissent bien puisque ce récit vogue sur l’histoire des Nornes, qui tissait les fils du destin au pied de l’arbre mythique Yggdrasil. C’est plutôt bien écrit, leur transformation forcée en guerrière pour se défendre les fait ressembler à des amazones (d’où le nom Skjaldmös). On y voit leur intelligence face à des barbares qui mettent tous leurs espoirs entre leur bras et la hache ou l’épée qu’ils tiennent. Les planches de Daniel Zezejl donne un côté un peu mystique à l’ambiance avec une colorisation assez sombre mais efficace par Dave McCaig. On a déjà pu voir le travail de ce tandem sur American Vampire, et ici l’ambiance s’en rapproche, mais colle très bien à l’histoire.

La troisième partie, et pas des moindres, est nommée Sven Le Revenant. Il s’agit tout simplement des 8 premiers numéros de la série. Il reviennent sur l’histoire de Sven qui revient dans Les Orcades après un passé de Varègue à la garde de Constantinople. Il y revient pour faire de mauvaises rencontres et entrer en conflit violent avec Gorm, son oncle, qui lui a tout volé. Ce récit est fort, violent, émouvant, sexuel et très intéressant. En huit numéros on arrive à découvrir son histoire de famille, son histoire de Varègue, et suivre son combat actuel avec une rencontre qui va changer sa vie. C’est l’une de mes histoires préférées de ce tome. On y retrouve une ambiance particulière qui nous prend aux tripes et nous empêche de fermer le livre même si on a d’autres choses à faire. On ne peut pas ne pas savoir ce qui va se passer pour lui. Ici c’est Davide Gianfelice qui s’occupe des dessins. Le trait est particulier et risque de ne pas plaire à tous, mais colle pourtant bien à cette violence omniprésente, qu’elle soit physique ou morale. Dave McCaig s’occupe toujours de la couleur ce qui permet un point commun visuel avec les numéros précédemment lus.

Review Northlanders Tome 1

Vient ensuite un interlude La fille de Thor qui se joue dans les Hébrides en 990 après J.-C. avec Marian Churchland qui se charge des planches. On y retrouve une jeune fille de chef de clan qui perd son père et doit alors se construire ailleurs. Cet interlude met le doigt sur un point sensible de ces peuples : les filles ne valent rien. Avoir une fille pour un chef guerrier était une honte, elle était inutile et juste bonne pour épouser un futur guerrier et faire perdurer la lignée. Le numéro fait d’une certaine façon écho aux premiers numéros de ce tome. Un enfant en difficulté, livré à lui même, obligé de s’en sortir comme il peut. Sauf qu’après le côté chrétien, voici le côté viking. Il est dommage que cette histoire soit aussi courte car j’aurais beaucoup aimé suivre les aventures de cette jeune fille.

Puis vient La Croix et Le Marteau qui est la grosse surprise de ce numéro. Nous sommes en Irlande en 1014 après J.-C. Nous suivons un père de famille du nom de Magnus et sa fille. Ils sont pourchassés, et finissent par devoir échapper à Ragnar, ni plus ni moins. Le père n’est qu’avalanche de violence pour protéger sa fille. Nous allons alors plonger dans cette histoire trépidante et nous retrouver pris au jeu à nous inquiéter pour Brigid, la jeune fille. Mais cette histoire est surprenante car un twist arrive en presque fin d’histoire. Et là, toutes les convictions que l’on pouvait avoir sur ce récit s’écroulent comme un jeu de cartes. C’est un joli coup de poker de la part du scénariste Brian Wood qui nous laisse croire à une histoire alors qu’en fait tout n’est qu’illusion. Que c’est bon.

Review Northlanders Tome 1

Ce qui est appréciable dans ce tome c’est que Brian Wood n’en fait pas trop. Il surfe sur les croyances vikings en citant des récits de la mythologie nordique et germanique en citant même l’Edda, le recueil de poèmes nordiques relatant les épopées des Anciens Dieux. Il s’inspire sans trop en faire, nous n’avons là aucun être capable de réveiller les morts ou encore frappé par la foudre. Les symboliques sont omniprésentes mais pas trop flagrantes et c’est ce qui donne entre autre de la force à ce récit.

Northlanders c’est donc un très bon premier tome pour tout amoureux de récits nordiques. Si vous aimez les vikings (et que la série télé ne vous suffit par pour étancher votre soif), le sang, la violence, les histoires prenantes, cet ouvrage est pour vous. Personnellement, je n’ai qu’une hâte, découvrir la suite ! 

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jihem
jihem
10 années il y a

juste une pure tuerie et le découpage urban est bien pensé

TheRiddler
10 années il y a

Merci pour ta review harley, je me réjouis de lire ça !
Juste une petite remarque : « un point sensible de ces peuples : les filles ne valent rien », c’est un peu inexact en fait. Les absences longues et répétées des hommes valides (durant toute la belle saison, à cause des raids, de la chasse, de la pêche, mais surtout du commerce) ont donné aux femmes scandinaves un statut particulier très tôt. Elles étaient vues comme les maîtresses de maison, représentées comme les détentrices des clés, symbole de pouvoir. On distinguait le domaine de l’homme, à l’extérieur, de celui de la femme, à l’intérieur de la maison. Cette responsabilité a donné des avantages à la femme scandinave qu’on rencontrait rarement dans les autres peuples contemporains, comme le droit de demander le divorce, sous certaines conditions, ce qui pouvait même amener la femme à récupérer la dot de son mariage (!). Dans la plupart des sagas on trouve des femmes qui jouent des rôles importants. Sans parler d’égalité des sexes, il valait mieux être une femme en Norvège qu’ailleurs à cette époque.

BRISAK
10 années il y a
Répondre à  TheRiddler

Et merci à toi pour toutes ces précisions ;-)

BRISAK
10 années il y a

Merci pour la review.
J’ai hâte de recevoir l’exemplaire que je vais bientôt gagner :p MDR

CaptainMasked
10 années il y a

J’avais commencé à lire lorsqu’il était publié en kiosque. D’après mes souvenirs c’est une bonne lecture et il ne faut pas passer à côté.

ramzacom
ramzacom
10 années il y a

RAH ça me fait envie, dommage que je sois aussi fauché que le budget de l’Etat….

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