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« Bruce ? Tu es… de retour ? »
- Scénario : Chuck Dixon, Alan Grant et Doug Moench – Dessin : Tom Grummett, Mike Gustovich, Bret Blevins, Lee Weeks, Phil Jimenez, Graham Nolan, Ron Wagner, Mark D. Bright et John Cleary
- DC CLASSIQUES – Le Fils Prodigue – 21 février 2014 – 424 pages – 35€
Vous pensiez que Knightfall était fini ? Que nenni ! Quand il n’y en a plus, il y en a encore ! Batman est enfin revenu à Gotham, grâce à un long entraînement et un travail sur lui-même. Il a réussi à défaire Jean-Paul, de façon ridicule, et l’a laissé partir comme si de rien n’était… Mais voilà, après deux jours sous la cape, il a à nouveau besoin de passer la main…
Affaibli par les nombreux combats qu’il mena successivement contre Bane puis Jean-Paul Valley, Bruce Wayne demande à Dick Grayson, premier des Robin et actuel Nightwing, de revêtir le masque et la cape de Batman. Après les ravages causés par Jean-Paul, Dick aura fort à faire pour convaincre la police de Gotham de sa légitimité en tant que protecteur de la ville, à commencer par le commissaire Gordon lui-même.
Et oui, aussitôt revenu, aussitôt reparti… Bruce a de nouveau besoin de mettre de la distance entre lui et le costume de la chauve-souris. Mais cette fois-ci, il laisse la cape et le masque à Dick. Chose qui aurait dû être faite lors de Knightfall… Toujours est-il que Bruce s’en va donc, et laisse Dick reprendre le flambeau. Et dès le départ, on sent bien que quelque chose taraude notre jeune héros. Qu’il avance avec une boule au ventre…
Autant le dire, pour moi, cette saga n’en est pas une ! On suit Dick Grayson essayant de porter le costume de Batman, trop lourd pour lui. Ne cessant de geindre et de se plaindre pour ceci ou pour cela. À chaque nouveau chapitre, un nouvel ennemi. Il défait tour à tout Croc, le Ventriloque, le Souricier, l’Encaisseur ou de simples assassins quelconques dans des histoires classiques et sans enjeu. Avec cependant en toile de fond, la crainte pour Dick de se retrouver face à Double-Face ! Cette éventuelle rencontre le terrifie ! On se dit alors que le point d’orgue de ce pavé de plus de quatre cents pages sera le face-à-face entre Dick et Double-Face ! Qu’il va ainsi tourner la page sur un événement traumatisant de son passé et prendre sa revanche sur le criminel. Il pourra ainsi enfin porter librement le costume de Batman que lui a laissé Bruce. Et bien non ! Rien de tout cela. Comme les autres oppositions avec les précédents criminels, ce duel est d’un morne classique. Double-Face repart plus vite qu’il n’était apparu nous laissant un vilain coup d’inachevé dans la bouche. Laissant Dick toujours plus incertain sur ses capacités. On est en droit de se demander alors pourquoi un tel ramdam sur cette nouvelle rencontre entre ces deux protagonistes, surtout si c’est pour nous livrer une histoire banale et un Dick dans le même état d’incertitude.
À coté de cela, nous pouvons également suivre les aventures de Robin, sur la difficulté du jeune Tim à concilier études, petite amie, envie de rapprochement de son père et son rôle d’acolyte aux côtés de Batman. Pas facile dans ces conditions de trouver un moment pour se reposer dans tout ça. Cependant, le jeune Tim tient le coup et même mieux que cela.
Nous découvrons également un groupuscule issu de l’ex U.R.S.S. essayer de mettre main basse sur Gotham, en offrant un service de protection au top. Gare à ceux qui refusent cette offre, comme ce sera le cas pour Wayne Entreprise à travers Lucius Fox. Vient enfin le retour de Bruce Wayne, encore (une véritable girouette), et comme son départ, cela se fait sans explication. Offrant cependant à Dick l’occasion de vider son sac. Tentative des auteurs de faire passer un peu d’émotion, mais cela retombe à plat… Au final, 320 pages pour ce Fils Prodigue, qui au final ne sert à rien ! Tout ça pour que Dick puisse dire à Bruce tout son ressenti suite à sa décision de laisser le costume à Jean-Paul et pour qu’il se rende compte que le costume est trop grand, trop lourd pour lui. Un chapitre ou deux auraient suffit. Même si cela reste plaisant à lire, ça reste très creux.
Nous avons le droit ensuite à la saga Troïka, qui nous présente les première aventures de Bruce Wayne après qu’il ait récupéré son costume. Comme le titre le laisse supposer, Batman sera confronté à ce groupuscule de l’ex-U.R.S.S. cherchant à diriger Gotham ! Saga plaisante de par le retour, le vrai, de seul et unique Batman. Et par l’acte de bravoure de Tim Drake avec Harvey Bullock. Pour les dessins, que dire, comme pour toute la saga Knightfall, c’est très inégal, pas moins de neuf dessinateurs à travers quatre séries mensuelles. Il y a forcément du bon et du moins bon, du beaucoup moins bon… (Quoi ? Qui a dit Kelley Jones ?) Et la colorisation n’est pas toujours au top, loin de là.
Bref, je n’arrive pas à trouver un réel intérêt à ce pavé. C’est très classique, les pleurnicheries de Dick sont redondantes, les menaces risibles (sérieusement ? le Souricier ???), et ce départ/retour de Bruce fait vraiment un écho trop rapide à celui dans Knightfall sauf que là il n’y a aucune justification. Graphiquement très inégal. Le plaisir n’en reste pas moins présent, c’est divertissant et cela se laisse lire tranquillement. Ce Fils Prodigue est vraiment dispensable, à lire si Knightfall ne vous a pas totalement été indigeste et que vous en désirez, encore, une couche. Ce premier passage de Dick sous le masque de Batman ne prend pas avec moi, je préfère largement, et de loin, la version de Grant Morrison, qui l’associe à Damian !
et la souffrance continue avec cataclysme et no man’s land
J’ai au contraire trouvé sa lecture quelque peu rafraichissante après Knightfall, moins lourdingue. Mais dans le fond, je suis d’accord avec la review, ça casse pas trois pattes à un canard.
Merci pour cette review je verrais si j accroche a knightfall pour bien me decider :)
Effectivement, c’est pas très bon. Maintenant, c’est pas non plus illisible, ça présente une certaine nouveauté et si le character development autour de Dick est répétitif (c’est un crossover écrit par plusieurs scénaristes), il n’en demeure pas moins assez innovant.
Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une oeuvre qui correspond à une époque. Depuis lors, le style de narration à beaucoup évolué , il est donc normal que nous soyons quelque peu embarrassés.
Maintenant oui c’est clair que c’est long, beaucoup beaucoup trop long et ce faux retour est frustrant.Je crois qu’il faut voir cela comme une espèce de pièce de musée : » voici le batman tel qu’il était en tel année maintenant passons à la galerie des peintres flamands et patati et patata … »
Après c’est un choix on lis le tome 1 de knightfall et on appuie sur stop ou encore.Celui qui lis knightfall ne s’arrête pas en route non non il continue avec les fils prodige où qu’il se taise à jamais.
Collectionite aiguë quand tu nous tiens
Bon, je ne vais pas me lancer dans Knight fall, ni le fils prodigue oO
Une uatre idée :lol:
De grosse saga tu dis? :) No Man’s Land c’est déjà plus digeste !
Merci, je vais zieuter ça à la fnac ^^, mais la VF n’est pas encore (re)sortie c’est celà ?
Sinon je me demandais s’il existe des versions VF des Batman Black n’ White ?
Du coté d Urban, Cataclysme est déjà sorti (prologue à NML, conseillé de le lire avant pour mieux comprendre) et le premier tome de NML sortira le 11 avril (tome 2 prévu en juillet et le 3 en septembre).
(aucune idée pour Batman B&W)
Bon bin j’ai craqué pour Killing Joke et Batman Le chevalier Noir de Finch…
Je sens que je vais faire l’impasse dessus, déjà que j’ai du mal à finir Knightfall….merci pour cette longue review.