Les points positifs :
Les points négatifs :
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- Scénario : Marguerite Bennett – Dessins : Emanuela Lupacchino, Meghan Hetrick, Ig Guara, Diogenes Neves – Encrage : Guillermo Ortego, Hetrick, Ruy Jose et Marc Deering – Couleurs : Hi-Fi – Couverture : Kenneth Rocafort
- DC Comics [SUPERMAN] – Superman : Lois Lane #1 – 26 Février 2014 – 48 pages – 4,99$
De nos jours Lois Lane est probablement le personnage le plus maltraité de l’univers Superman. Soyons clairs : depuis les New 52 et l’installation d’un nouveau statu quo dans la vie du kryptonien, qui vit actuellement une idylle avec Wonder Woman, notre fameuse journaliste est très souvent mise de côté, bien que certains auteurs comme Scott Lobdell la ramènent parfois sur le devant de la scène, et voir ce one-shot entièrement consacré à la meilleure journaliste de Metropolis est une agréable surprise.
Toutefois, bien que le personnage semble s’émanciper, DC nous rappelle dès la couverture qu’il s’agit d’une histoire ancrée dans la mythologie de Superman, ce qui peut rappeler la célèbre série Superman’s girlfriend Lois Lane, qui puait le sexisme à des centaines de kilomètres à la ronde et a contribué à l’image « conservatrice » de l’éditeur… Heureusement, tout cela est désormais bien loin : Lois est une femme du XXIe siècle et Marguerite Bennett est définitivement un excellent choix pour écrire ce comic book, qui aborde différents thèmes : relations familiales, addiction à la drogue, complots gouvernementaux… Le numéro est très dense et ses 38 pages ne manquent absolument pas de rythme.
L’histoire est simple mais efficace : Lucy Lane, qui n’a pas l’habitude de se manifester dans la vie de sa grande sœur, vient se réfugier chez Lois après une altercation avec un groupe d’intervention. Nous découvrons alors qu’elle souffre d’une addiction particulière, liée à l’arrivée de nouveaux dealers à Metropolis, qui proposent de nouveaux produits aux effets assez spectaculaires (je ne vous gâche pas le plaisir, mais la couverture contient une référence explicite à tout cela). La caractérisation des sœurs est excellente et Bennett ne se repose pas sur un schéma « gentille sœur vs méchante sœur » usé jusqu’à la trame, tout est extrêmement nuancé et les nombreux flashbacks nous racontant leur enfance sont tous parfaitement écrits : la relation entre ces deux personnages est rapidement posée, ainsi que la dureté de leur vie, imposée par l’activité de leur père, militaire de carrière ainsi que par la santé de leur mère, sur laquelle on ne savait pas grand-chose jusqu’à présent.
Les qualités de cet one-shot ne se limitent pas à ses personnages : l’action est très présente, et l’on prend plaisir à lire cette enquête rocambolesque qui mènera Lois à se confronter à des créatures aux designs très funs, dans le « dernier acte » du numéro, concentré de combats dans une ambiance totalement décomplexée, ce qui évite à l’histoire de sombrer dans le pathos que j’avais peur de voir, du fait de la thématique abordée, celle de la drogue. On regrettera cependant l’anecdotique apparition de Superman, qui n’était pas forcément nécessaire, une simple mention du héros aurait amplement suffi.
Je vous parlerais bien du traitement du personnage de Lucy Lane et de ses traumatismes, mais j’évite de vous raconter l’intégralité du comic-book. En ce qui concerne les dessins, le bilan est relativement mitigé : bien que l’on ait quatre dessinateurs différents, le tout conserve une certaine unité graphique, et c’est probablement ce que je regrette le plus : aucun des artistes n’y exprime son talent, tant le style est propre et impersonnel, tout en restant agréable à l’œil. Cependant, ce défaut est aussi une qualité : les transitions se font naturellement, et ne nuisent pas à la lecture.
Ce one-shot n’est pas un chef d’œuvre, mais reste une très bonne lecture : Marguerite Bennett nous prouve définitivement qu’elle a sa place au sein du roster de DC et maitrise parfaitement le personnage de Lois Lane. Mon seul regret est l’absence d’une série régulière consacrée à la journaliste, qui serait intéressante, à condition de ne pas changer d’auteur. Les New 52 manquent de séries consacrées à des personnages « non-superhéroïques » et ce numéro, maitrisé de bout en bout, nous prouve que la collection actuelle de DC en a cruellement besoin.
Je viens de finir le numéro. Je rejoins l’avis de Zepp’, Marguerite Benett est décidément quelqu’un à suivre car niveau caractérisation elle maitrise son sujet. On parle quand même de quelqu’un qui a su rendre le personnage de Joker’s daughter intéressant.
Je serais assez pour une série régulière sur Lois, il y a du potentiel en tout cas.
A voir en fonction de l’accueil (des ventes) du numéro par les lecteurs et fans. Si c’est concluant, ils pourraient bien se lancer là dedans !
Ce numéro me fait terriblement envie, et la review n’aide pas ;) en tout cas de ce que j’ai pu lire de marguerite Bennett elle semble avoir du talent à revendre!
On l’a quand même mise sur le « nouveau » Lobo puis sur Joker’s Daughter, et à chaque fois elle a rendu le tout très lisible ! J’espère qu’ils vont bientôt arrêter de ne lui donner que des one-shots et la coller sur une régulière
Si la série n’avait pas été annuler, je pense que ça aurait été appréciable qu’elle reprenne Talon, son numéro 15 était vachement cool à lire ^^
Tu me fais rêver Zepp, vivement que je l’ai en main samedi !
Superman’s girlfriend Lois Lane a eu 2 phases différentes sur l’évolution de la Lois Lane du Silver Age, celle que nous connaissons présentement dans le New 52 est issue de la 2e phase de cette série. Je trouve que Lois Lane dans le New 52 a tout de même été développé en vu de connaître quel genre de femme on doit s’attendre. C’est une femme beaucoup plus près de ses opinions personnelles, nous la trouvons souvent en opposition des opinions de Clark Kent. D’autre part, nous retrouvons d’une manière subtile les non dit de Lois, concernant Superman, de ces sentiments envers Superman, mais ce point n’est pas nouveau, le fait aussi qu’elle a un copain(c’est à ce niveau entre autre que l’on se réfère à cette 2e phase de cette Lois du Silver Age). Je crois qu’il faut ici faire la distinction entre la relation de Lois et de celle de Wonder Woman. Le New 52 utilise cette histoire de WW/Superman pour, enfin, l’aboutir à une réalité, que dans le passé cette relation n’avait jamais vraiment abouti à quelque chose de tangible, avant cette relation était plus souvent platonique et symbolique. Pour satisfaire un peu cet engouement de voir Lois et Superman uni par un fort sentiment, le New 52 a touché ce sentiment par une histoire du futur où Lois est la maman du nouveau Superboy, grosse chance que nous reviendrons dans les comics sur cet aspect.
Il a eu des histoires solo de Lois Lane dans le passé. La 1e est »Lois Lane » simplement, écrit par Mindy Newell pour 2 numéros en 1986. La 2e porte le même titre que celui du New 52 »Superman: Lois Lane, écrit par Barbara Kesel en 1998. Les 3 histoires montrent réellement une Lois Lane très émancipée.
Merci pour ces précisions, Crazy :) .
Bienvenu lol
Pour répondre à la conclusion, on a aussi Amanda Waller qui est (bien) traitée dans A.R.G.U.S et Harley Quinn qui a sa propre série ^^